Fortifiez-vous en vue de l’activité future
“Sachant cela à l’avance, soyez sur vos gardes, afin que vous ne soyez pas entraînés.” — II Pierre 3:17, MN.
1. Quels sont les divers points de vue qui existent à propos de la nécessité de se réunir pour adorer Dieu ?
LA PLUPART de ceux qui liront ces lignes habitent dans des pays où les gens ont l’habitude de se réunir pour pratiquer leur culte. C’est une chose si courante que la responsabilité chrétienne de se réunir est souvent prise à la légère. Néanmoins, les hommes admettent en général que leur attachement aux choses spirituelles dépend de l’assiduité avec laquelle ils fréquentent leurs coreligionnaires. Quant à vous, que vous arriverait-il si, tout à coup, vous étiez privé de la compagnie des membres de votre congrégation ? Supposez que la loi interdise toutes les réunions de plus de deux ou trois personnes sans autorisation spéciale de la police, et que toutes les assemblées organisées pour adorer Dieu soient interdites. Et si vous n’aviez plus le droit de parler de Dieu ou d’exprimer à autrui votre foi en Dieu et en ses promesses faites à l’homme, que feriez-vous ?
2. Quelles conditions pourraient affaiblir notre foi, et quelles questions sérieuses devrions-nous nous poser ?
2 Admettons que les conditions soient telles que les vrais chrétiens ne puissent se réunir que clandestinement, par groupes de deux ou trois, et qu’ils ne se connaissent que par un matricule, afin qu’en cas d’arrestation par la police secrète ils soient incapables de se livrer les uns les autres en subissant un interrogatoire ou des tortures. Supposons que de temps à autre certains de ceux qui se réunissent ainsi soient arrêtés et mis en prison ou dans des camps de concentration et que, de surcroît, des rumeurs commencent à courir au sujet d’un frère responsable qui aurait renié la foi et dénoncé ses frères à la police secrète. Si, un jour, vous voyiez ce frère marcher dans la rue avec des agents de la police secrète, sans qu’il soit menotté mais, au contraire, traité par les agents comme s’il était un des leurs, que feriez-vous ? Garderiez-vous fermement votre foi ? Pendant combien de temps continueriez-vous à parler de votre espérance suivant les occasions qui se présenteraient ? Feriez-vous tous vos efforts pour créer des occasions d’exalter le nom de Dieu et d’aider vos semblables à secouer le joug spirituel imposé par un gouvernement impie ? Quel serait votre comportement dans ces conditions ?
3. Qu’a-t-on fait aux témoins de Jéhovah pour vaincre leur foi, et comment l’esprit de Dieu nous protège-t-il ?
3 La situation que nous venons de décrire n’est ni imaginaire ni hypothétique. Il s’agit de choses que les témoins de Jéhovah ont subies dans le passé et continuent à subir encore aujourd’hui dans bien des pays. Nombre de fidèles serviteurs de Dieu furent torturés par les nazis et les fascistes, qui voulurent briser leur intégrité. À présent, beaucoup de ces mêmes chrétiens sont en butte à l’attaque des communistes, qui cherchent à vaincre leur esprit et leur foi. Seul l’esprit du Diable lui-même inciterait les hommes à utiliser les méthodes sournoises mentionnées ci-dessus. Ainsi, on fit circuler des bruits selon lesquels un frère bien connu dans notre organisation aurait abjuré sa foi et serait devenu un traître. On l’obligea à marcher dans les rues avec des membres de la police secrète, comme s’il collaborait avec eux, pour faire croire que ces rumeurs étaient fondées. Mais quand bien même il ne se serait pas agi d’une ruse de la police secrète et qu’un ancien frère serait devenu un Judas, votre foi devrait-elle en être ébranlée ? Si, à cause des persécutions, vous vous trouviez isolé du reste de la congrégation, pourquoi vous sentiriez-vous abandonné pour autant ? L’esprit de Dieu ne vous abandonnera jamais si vous lui accordez une place solide et permanente dans votre cœur. Et Jéhovah ne vous laissera pas sans secours, puisqu’il dispose de milliers d’anges, auxquels il a ordonné de veiller sur son peuple, de le soutenir et de le protéger. Mais vos rapports avec Dieu doivent être fermement établis si vous voulez qu’ils continuent, alors que vous êtes isolé du reste de la congrégation. Vous savez que l’esprit de Dieu est présent aux réunions, et vous y assistez afin de garder cet esprit. Fortifiez-vous donc pour que vous puissiez tenir bon même si vous devez être privé des réunions et quelles que soient les épreuves ou les activités que l’avenir vous réserve.
IL EST DANGEREUX DE SUIVRE LES HOMMES
4. Quelles sont les conséquences du culte de la créature ?
4 Si l’on ne reçoit pas l’esprit de Dieu, c’est souvent parce qu’on compte sur les hommes au lieu de se fier à Dieu. Même au temps des apôtres, certains avaient tendance à se tourner vers un homme et non vers Dieu ou vers le Christ. C’est là une façon d’adorer la créature, contrairement au principe énoncé dans II Corinthiens 5:7 (MN), qui déclare : “Car nous marchons par la foi, non par la vue.” Si l’on fixe les regards sur un homme, les yeux de la foi ne voient plus clair, car on ne voit plus que l’ombre projetée par un homme imparfait. On perd de vue le modèle fourni par le Christ, et on se trouve dans l’impossibilité d’accomplir les œuvres de la foi indépendamment d’un autre homme. Celui qui pratique le culte d’une créature est incapable de connaître l’esprit du Christ parce qu’il n’est pas libre de ses pensées. Il dépend entièrement de l’homme imparfait qui est l’objet de son culte, et il compte sur lui pour prendre toutes les décisions touchant la ligne de conduite à suivre. Pour ce qui est des responsabilités, il est incapable de porter “son propre fardeau”. — Gal. 6:5, MN.
5. Pourquoi met-on en danger l’unité de l’organisation quand on suit les hommes, et que manifeste le disciple qui agit de la sorte ?
5 Si l’on suit les hommes, on met également en danger l’unité de l’organisation. Conscient de l’immaturité de la congrégation de Corinthe, Paul jugea bon de lui parler de ce danger en ces termes : “Et ainsi, frères, je n’ai pas pu vous parler comme à des hommes spirituels, mais comme à des hommes charnels, comme à des tout-petits en Christ. Je vous ai donné du lait à boire, non pas quelque chose à manger, car vous n’étiez pas encore assez forts. En fait, vous n’êtes pas non plus assez forts maintenant, car, vous êtes encore charnels. Dès lors, en effet, qu’il y a des jalousies et des disputes parmi vous, n’êtes-vous pas charnels et ne marchez-vous pas comme font les hommes ? Car lorsque l’un dit : ‘J’appartiens à Paul,’ mais l’autre : ‘Moi à Apollos,’ n’êtes-vous pas simplement des hommes ? Qu’est-ce donc qu’Apollos ? Oui, qu’est-ce que Paul ? Des ministres par lesquels vous êtes devenus croyants, oui, comme le Seigneur a donné à chacun.” — I Cor. 3:1-5, MN.
6. Comment Paul montra-t-il qu’il ne désirait pas se faire des disciples à lui-même ?
6 Paul ne désirait nullement se faire des disciples à lui-même. Il savait qu’un tel comportement provoquerait des divisions dans l’organisation et serait une pierre d’achoppement. Il affirma que les chrétiens ne devaient suivre ni Apollos ni lui-même. Tous deux n’étaient que des ministres de Celui qu’il fallait suivre. Paul ne souhaitait qu’une chose : présenter la congrégation chrétienne “comme une vierge chaste” à “un seul mari”, le Christ. Ainsi, il écrivit dans sa seconde lettre aux Corinthiens qu’il était “jaloux à votre égard d’une jalousie selon Dieu, car je vous ai personnellement promis” cette union par la bonne nouvelle qu’il avait prêchée à Corinthe. Il est donc évident que Paul ne pouvait se faire des disciples personnels, et il n’allait pas permettre à un autre de le faire. À cet effet, il écrivit : “Mais j’ai peur que de façon ou d’autre, comme le serpent a séduit Ève par son astuce, votre esprit se corrompe et se détourne de la sincérité et de la chasteté qui sont dues au Christ. Car, comme il en est, si quelqu’un vient prêcher un Jésus autre que celui que nous avons prêché, ou si vous recevez un esprit autre que celui que vous avez reçu, ou une bonne nouvelle autre que celle que vous avez acceptée, vous supportez fort bien cet homme.” — II Cor. 11:2-4, MN.
7. a) Quel danger Jésus prédit-il, et pourquoi certains pourraient-ils se laisser prendre à ce piège ? b) Pourquoi Paul parla-t-il de l’immaturité des Corinthiens, et quels conseils Jean donna-t-il en vue de nous protéger ?
7 D’après ces paroles de Paul, l’apostasie est donc un troisième danger qui guette celui qui suit les hommes au lieu de suivre le Christ. En effet, si vous suivez un homme, comment pouvez-vous être un disciple du Christ ? Jésus lui-même nous prévint de ce danger quand il déclara à ses disciples : “Il est inévitable qu’il arrive des causes d’achoppement.” Il ajouta, cependant : “Mais malheur à celui par qui elles arrivent !” (Luc 17:1, MN). Avez-vous une tendance à vous tourner vers un homme, peut-être celui qui vous a aidé à acquérir une connaissance des desseins de Dieu, pour qu’il vous guide spirituellement ? Ne voyez-vous pas quels dangers vous guettent si vous continuez à compter sur lui pour vous donner toute la force spirituelle qui vous est nécessaire et pour prendre toutes les décisions à votre place concernant vos rapports avec Dieu ? Il se peut que vous estimiez pouvoir vous fier en toute confiance à cet homme quand vous avez quelque problème à résoudre. Vraisemblablement, il est effectivement digne de confiance. Mais avez-vous jamais songé aux conséquences désastreuses que vous auriez à supporter si le contraire était vrai ? Certes, c’est lui qui porterait la responsabilité la plus lourde, il n’empêche que, d’après Jésus, ceux qui se laissent diriger par un guide aveugle, tombent dans la même fosse que ce dernier (Mat. 15:14) ! C’est pourquoi Paul parla de l’immaturité des Corinthiens. Ils étaient incapables de distinguer le bien du mal parce qu’ils suivaient les hommes au lieu d’apprécier les paroles des hommes d’après la Parole véridique de Dieu. Des années plus tard, l’apôtre Jean écrivit à ce sujet : “Bien-aimés, ne croyez pas toute expression inspirée, mais éprouvez les expressions inspirées pour voir si elles viennent de Dieu, parce que beaucoup de faux prophètes sont sortis dans le monde.” — I Jean 4:1, MN.
UNE PROTECTION CONTRE LES MÉCHANTS
8. Faut-il donc éviter de demander des conseils sur des affaires spirituelles, et comment peut-on savoir qu’il serait dangereux d’écouter certains conseils ?
8 Est-ce à dire qu’on ne peut avoir confiance en aucun frère, ni en consulter aucun sur des questions d’ordre spirituel ? Loin de là (I Tim. 5:17 ; I Pierre 5:2-4) ! Il a été prédit, cependant, que certains chrétiens perdraient leur discernement spirituel et, en s’écartant de la foi, en entraîneraient d’autres avec eux. Pierre donna cet avertissement à la congrégation primitive et à nous aussi : “Il y eut aussi de faux prophètes parmi le peuple, comme il y aura de faux prophètes parmi vous. Ceux-ci introduiront silencieusement des sectes destructrices et renieront même le propriétaire qui les a achetés, attirant sur eux-mêmes une prompte destruction. De plus, beaucoup suivront leurs actes de conduite dissolue.” (II Pierre 2:1, 2, MN). Comment donc pouvez-vous vous protéger ? Si vous avez eu de bonnes raisons d’accepter sans méfiance l’instruction de la Parole de Dieu dispensée par un certain chrétien, comment saurez-vous que vous ne pouvez plus suivre en toute sécurité les conseils de ce dernier ? Si vous avez bien étudié, pour le bon motif, vous serez à même, du moins dans une certaine mesure d’éprouver “les expressions inspirées pour voir si elles viennent de Dieu”. Ainsi, vous serez fortifié en vue de votre activité future.
9. a) Comment Dieu nous protège-t-il des méchants au moyen de son organisation ? b) Citez des exemples dans la congrégation chrétienne primitive, et expliquez le cas de chacun.
9 Mais Jéhovah Dieu vous protège également par le moyen de l’organisation qu’il a fondée pour honorer son nom. Dans le cadre de cette organisation composée de ses fidèles serviteurs, il impose des règles de conduite à tous ceux qui désirent être ses représentants. Quiconque enfreint ces règles ou se fait des disciples à titre personnel, est démasqué afin de protéger ceux qui seraient tentés de suivre cet homme. Dieu lui-même établit un précédent à ce sujet, dans sa congrégation d’Israël (Deut. 17:7). Parmi ceux qui tombent dans cette catégorie au sein de la congrégation chrétienne, le Récit permanent cite Hyménée, Alexandre, Hermogène, Démas et Diotrèphe (I Tim. 1:20 ; II Tim. 1:15 ; 2:17, 18 ; 4:10 ; III Jean 9, 10). Tout comme ceux qui se rendirent coupables d’actes de débauche, ces hommes furent expulsés ou exclus de la congrégation. Paul conseilla aux frères de “cesser de fréquenter” de tels hommes et “de ne pas même manger avec” eux. — I Cor. 5:5, 11, 13, MN.
10. a) Pourquoi les enseignants portent-ils une responsabilité plus lourde ? b) Pourquoi et comment les nouveaux chrétiens doivent-ils apprendre à se suffire à eux-mêmes ? c) D’après Pierre, quel avantage y a-t-il à être averti à ce sujet ?
10 Si cet avertissement est utile à ceux qui apprennent, il l’est davantage encore à ceux qui veulent être des enseignants (Jacq. 3:1, MN). Vous occupez-vous activement de l’œuvre consistant à enseigner la Parole de Dieu ? C’est là un privilège réjouissant, mais aussi une responsabilité sérieuse. Souvenez-vous constamment que vous avez affaire à la vie de vos semblables. Ce que vous leur apprenez peut être pour eux une question de vie ou de mort. S’ils deviennent des “brebis” de Dieu, ils seront sur le chemin conduisant à la vie éternelle. Les orientez-vous dans cette voie ? Alors, dites-leur de ne pas compter sur les hommes. Employez-vous consciencieusement et inlassablement à les empêcher de vous suivre, en tant qu’individu. Apprenez-leur, avec patience et amabilité, à prendre leurs propres décisions et à se suffire de plus en plus à eux-mêmes, grâce à l’étude de la Parole de Dieu. Vous parviendrez à ce résultat si vous leur montrez comment réfléchir sur les textes bibliques qu’ils lisent. Ils peuvent d’abord s’exercer à appliquer un verset au paragraphe de la publication que vous étudiez avec eux, puis ils apprendront à appliquer les Écritures à leurs propres problèmes. Cela fait partie de leur formation, car Dieu ne nous a pas donné sa Parole uniquement pour nous familiariser avec ses desseins et ses exigences. La Bible doit devenir une force agissante dans notre vie, et l’esprit de Dieu doit pénétrer dans notre esprit et notre cœur et nous guider, afin que nous utilisions sagement la Parole de Dieu. En votre qualité d’enseignant de la Bible, vous pouvez être un instrument de l’esprit de Dieu et cultiver chez vos élèves le désir de se laisser guider par cet esprit, selon l’exemple du Christ et non celui des hommes. Ainsi, vos élèves sauront ce que Dieu attend d’eux. Ils apprendront ses principes élevés de moralité et ils seront incités à suivre le Christ. Ils seront fortifiés en vue de toute activité future que l’esprit de Dieu pourra les amener à déployer. Étant prévenus, ils pourront prendre leurs précautions. Pierre déclare à cet effet : “Vous donc, bien-aimés, sachant cela à l’avance, soyez sur vos gardes, afin que vous ne soyez pas entraînés avec eux par l’erreur de ces gens qui bravent la loi et que vous ne veniez à déchoir de votre propre fermeté. Non, mais continuez de croître dans la bonté imméritée et la connaissance de notre Seigneur Jésus-Christ.” — II Pierre 3:17, 18, MN.
IMITATEURS DE PAUL
11. Que voulait dire Paul quand il écrivit aux Philippiens : “Soyez mes imitateurs”, et quels autres écrits de Paul précisent sa pensée ?
11 Compte tenu de ce qui précède, peut-être vous demandez-vous pourquoi Paul écrivit aux chrétiens de Philippes : “Devenez tous ensemble mes imitateurs, frères.” (Phil. 3:17, MN). Ce qui est certain c’est que l’apôtre n’invitait pas les chrétiens à devenir ses disciples. Ce point a déjà été prouvé plus haut. En effet, dans aucune des quatorze lettres de Paul il n’est question de ses “disciples”. Sa première lettre aux Corinthiens dissipe toute équivoque à ce sujet. L’apôtre y pose ces questions : “Le Christ existe-t-il divisé ? Paul n’a pas été mis au poteau pour vous, n’est-ce pas ? Ou bien avez-vous été baptisés au nom de Paul ?” (I Cor. 1:13, MN). Dans quel sens pouvons-nous donc devenir des “imitateurs” de Paul ? Que devons-nous imiter ? Pas l’homme, à coup sûr. Dieu veut que tout chrétien soit “imitateur, non de ce qui est mauvais, mais de ce qui est bien”. (III Jean 11, MN). Du reste, Paul lui-même écrivit aux Éphésiens : “Devenez donc des imitateurs de Dieu, comme des enfants bien-aimés.” (Éph. 5:1, MN). En outre, il exhorta les chrétiens juifs en ces termes : “Courons avec endurance la course qui nous est proposée, regardant fixement Jésus, le Principal Agent de notre foi, qui la mène à la perfection.” (Héb. 12:1, 2, MN). Dans cette même lettre, Paul développa ce point, en disant : “Soyez imitateurs de ceux qui par la foi et la patience héritent les promesses.” “Souvenez-vous de ceux qui vous dirigent, qui vous ont annoncé la parole de Dieu, et, considérant ce que donne leur conduite, imitez leur foi.” (Héb. 6:12 ; 13:7, MN). Que faut-il donc imiter ? Leur foi, leur patience et leur conduite, pour autant qu’elles sont en accord avec les principes de la Parole de Dieu et conformes à l’exemple parfait laissé par Jésus (Ps. 119:105). Voilà ce que Paul nous invite à faire. Mais si un chrétien perd la foi, ne persévère pas et se conduit mal, que reste-t-il en lui à imiter ? Rien.
12. Pourquoi serait-il insensé de suivre un exclu dans sa rébellion ?
12 C’est là la ligne de conduite fidèle suivie par les chrétiens au sein de l’organisation de Dieu. Ils ne peuvent approuver le mal et ils sont décidés à ne pas fermer les yeux sur l’inconduite, sinon ils partageraient la responsabilité des méfaits commis (I Cor. 5:6, 7). Si un frère en qui vous avez eu confiance perd la foi et se fait exclure, pourquoi le suivre dans sa rébellion ? Il se peut que vous trouviez que la mesure prise contre lui est injuste ou trop sévère. Mais est-ce une raison valable pour quitter la congrégation de Dieu ? Même si vous estimez qu’une mauvaise action a été commise, est-ce une raison pour oublier toutes les bonnes actions dont vous avez fait l’objet de la part des membres de la congrégation ? Allez-vous abandonner tous ces avantages à cause d’une seule action qui, à vos yeux, serait mauvaise ? Qu’espérez-vous retrouver dans le présent système de choses ? Y trouverez-vous quelque chose que Dieu préservera ? Non, nous nous garderons bien d’imiter ceux qui reculent pour la destruction.
FORTIFIEZ VOS ENFANTS
13. Qu’est-ce qui permet aux parents de mesurer la foi de leurs enfants, et comment peuvent-ils leur montrer le bon exemple ?
13 Parents, fortifiez-vous vos enfants en vue de leur activité future ? Leur foi est-elle profonde ? Le savez-vous ? Quel prix attachent-ils à l’étude de la Parole de Dieu ? Sont-ils enthousiastes au point de venir vous demander de partager avec eux les bonnes choses que vous connaissez ? Ou bien, êtes-vous continuellement obligés d’insister pour qu’ils vous accompagnent à la Salle du Royaume ? Lorsque vos enfants assistent aux réunions, font-ils réellement attention à ce qui y est dit ? Sont-ils à même de vous expliquer au moins un point qu’ils y ont appris ? Les avez-vous exhortés sérieusement à écouter et à observer attentivement, puis à mettre en pratique les connaissances acquises ? Leur montrez-vous le bon exemple en participant activement aux réunions ? Voient-ils que vous pratiquez les œuvres de la foi ? Imitent-ils votre foi, ou suivent-ils l’exemple de leurs camarades de jeu ? Parlent-ils des choses que vous leur avez apprises dans la Parole de Dieu, ou bien leurs conversations sont-elles toujours alimentées par d’autres activités : les derniers films ou programmes de télévision, les chansons, les danses à la mode ? De qui vos enfants sont-ils vraiment les disciples ? Imitent-ils le Christ, comme vous, ou suivent-ils quelqu’un qui ne marche pas sur le sentier qui mène à la vie ?
14. Comment les parents peuvent-ils combattre l’influence que leurs enfants subissent pendant les heures qu’ils passent avec les enfants du monde, et pourquoi est-il indispensable de combattre cette influence ?
14 La vie de vos enfants est entre vos mains. Vous êtes toujours avec eux, du moins vous devriez l’être. Certes, ils doivent développer leur propre physionomie morale. Ils sont obligés d’aller à l’école, où ils subissent l’influence d’autres enfants du même âge. Mais ils passent davantage d’heures en votre compagnie qu’ailleurs. Mettez ce temps à profit. Souvenez-vous de cet ordre que Dieu donna au peuple d’Israël : “Que ces paroles que je te dicte aujourd’hui restent gravées dans ton cœur ! Tu les répéteras à tes fils, tu les leur diras aussi bien assis dans ta maison que marchant sur la route, couché aussi bien que debout.” (Deut. 6:6, 7, Jé). Il ne suffit pas d’exiger que vos enfants restent auprès de vous à la maison. Si vous ne les occupez pas à des activités profitables, vous n’obtiendrez pas leur coopération. Vos exigences pourraient même les irriter. Si, en revanche, ils commencent à goûter aux joies et aux bénédictions qui viennent quand on sert Dieu fidèlement, l’esprit de Dieu remplira leur esprit et leur cœur, et la foi qui vous anime deviendra la leur. Si vous désirez vraiment fortifier vos enfants afin qu’ils ne soient “pas entraînés avec eux par l’erreur de ces gens qui bravent la loi”, et qu’ils ne viennent pas à déchoir de la fermeté que vous leur avez inculquée, alors vous devez leur apprendre ces choses “à l’avance”. Ainsi, ils seront sur leurs gardes. — II Pierre 3:17, 18, MN.
15. Pourquoi un enfant doit-il savoir qu’en tant que chrétien, il sera différent des autres enfants, et quels conseils de Paul gardera-t-il présents à l’esprit ?
15 Les chrétiens sont des gens différents des autres. Pour maintenir sa position de chrétien, votre enfant doit comprendre que son comportement sera différent de celui des gens du monde qu’il est obligé de côtoyer. Mais il doit aussi savoir pourquoi il est différent et saisir pleinement que cette différence comporte des avantages. On lui fera comprendre que s’il ressemble aux gens du monde, il sera traité comme eux (Gen. 34:1, 2). Il connaîtra leurs malheurs, leurs peines, leurs déceptions et, comme eux, il perdra la vie éternelle. Par contre, en tant que chrétien, il peut avoir l’esprit tranquille quant à son avenir, sa vocation et son succès dans la vie. En fait, il peut réussir dès maintenant et montrer le bon exemple à ses camarades. Les enfants peuvent exercer une influence considérable, bonne ou mauvaise. Si votre enfant se trouve actuellement à côté de vous, faites-lui lire le passage suivant : “Ne te laisse pas vaincre par le mal, mais ne cesse de vaincre le mal par le bien.” (Rom. 12:21, MN). Enfants, comprenez-vous le sens de ce verset ? Vous pouvez “mener un dur combat pour la foi”. Ne soyez pas “de ceux qui reculent pour la destruction, mais de ceux qui ont la foi pour la conservation en vie de l’âme”. Il ne s’agit pas seulement de sauver votre âme, mais aussi la vie de ceux qui suivront votre exemple et imiteront votre foi. — Jude 3 ; Héb. 10:39 ; I Tim. 4:16, MN.
16. Quelle double responsabilité incombe aux chrétiens ?
16 Que nous soyons enfants ou adultes, en tant que chrétiens, une double responsabilité nous incombe. Pour nous fortifier en vue des épreuves ou des privilèges de service qui nous attendent, il nous faut non seulement affermir notre propre foi mais encore celle de nos semblables. Nous éviterons de suivre les hommes, et nous ne chercherons pas à nous faire des disciples personnels. Nos œuvres doivent être celles de la foi, dignes d’être imitées et non une cause d’achoppement. Soyons “un exemple en parole, en conduite, dans l’amour, dans la foi, dans la chasteté”. (I Tim. 4:12, MN.) Si nous acceptons Jésus-Christ comme notre guide et modèle, nous pourrons suivre de tout cœur ce conseil que Paul donna aux Colossiens : “Quoi que vous fassiez, travaillez-y de toute votre âme, comme pour Jéhovah et non pour les hommes. (...) Travaillez comme des esclaves pour le Maître, Christ.” — Col. 3:23, 24, MN.