“La foi séparée des actes est inerte comme un cadavre”
“À quoi cela sert-il, mes frères, si quelqu’un dit qu’il a de la foi, mais qu’il n’ait pas d’œuvres ? Pareille foi peut-elle le sauver ?” — Jacq. 2:14.
1. Définissez la foi. Quelles idées se dégagent de la définition ?
QUAND on parle de la foi, on pense à la croyance en Dieu. À des Hébreux devenus chrétiens, l’apôtre Paul, décrivant la foi, a dit : “La foi est la ferme attente de choses qu’on espère, la claire démonstration de réalités que pourtant l’on ne voit pas.” (Héb. 11:1). Une ferme attente est fondée. Cela fait penser que pareille attente n’est pas sans garantie, qu’il y aura possession dans l’avenir. Il en est qui laissent entendre que la foi est comme un titre qui établit un droit de propriété sur des choses qu’on espère. La foi suppose aussi la fidélité à ses promesses et à son devoir. Qui a foi en Jéhovah et en Jésus Christ, son Fils, tiendra à se montrer fidèle et aura un comportement parfaitement conforme aux voies de Jéhovah dont il se fera le défenseur. — Ps. 145:10, 11.
2, 3. a) Qu’est-ce qui constitue la foi chrétienne ? b) Dans quelle mesure les disciples ont-ils propagé la vraie foi ? c) Quel rôle Paul a-t-il joué dans la propagation de la vraie foi ?
2 Ce que Jésus a enseigné à ses disciples et ce qui à travers les siècles s’est transmis à tous les chrétiens grâce à la Parole de Dieu, tout cela constitue la véritable foi chrétienne (Éph. 1:15-17 ; 4:5). Dans les premiers jours du christianisme, quand les disciples parlaient de ce que leur avait enseigné Jésus, nombreux furent ceux qui crurent et qui eurent foi en Jésus Christ et en ses enseignements. Les disciples donnèrent la priorité à l’œuvre de prédication et d’enseignement. On lit en effet : “La parole de Dieu continuait donc à croître, et le nombre des disciples augmentait considérablement à Jérusalem ; et une grande foule de prêtres obéissait à la foi.” (Actes 6:7). Oui, la bonne nouvelle que prêchaient les disciples prit de l’extension et leur foi en la bonne nouvelle devint notoire. Aussi, quand l’apôtre Paul écrivit aux Romains, il put dire en toute vérité : “Tout d’abord, je rends grâce à mon Dieu, par Jésus Christ, au sujet de vous tous, parce qu’on parle de votre foi dans le monde entier.” — Rom. 1:8.
3 Paul était un véritable évangélisateur, un proclamateur de la bonne nouvelle. On lui fit connaître Jésus Christ, celui qui par sa mort sur le poteau de supplice a fourni le moyen d’ôter le péché du monde, et Paul apprit la résurrection de Jésus d’entre les morts. Pénétré de l’importance de ces choses, Paul pensa que tout le monde devait en être informé. Il parcourut donc des milliers de kilomètres, souvent à pied, prêchant et enseignant. Il entama de nouveaux territoires à la manière d’un missionnaire, apportant aux gens de nombreuses nations le message qui devait leur donner une raison d’avoir foi.
“La parole de la foi que nous proclamons”
4. Qu’était “la parole de la foi” que proclamait Paul ? Comment a-t-il pris part à sa proclamation ?
4 Voici ce que Paul a dit, quand il a écrit aux Romains : “‘La parole est près de toi : elle est sur tes lèvres et dans ton cœur.’ Autrement dit la parole de la foi que nous proclamons. Si sur tes lèvres il y a la confession : ‘Jésus est Seigneur’ et dans ton cœur la foi que Dieu l’a relevé d’entre les morts, alors tu trouveras le salut. Car la foi qui mène à la justice est dans le cœur, et la confession qui mène au salut est sur les lèvres.” (Rom. 10:8-10, The New English Bible [NE]). Paul prenait la parole dans les synagogues, sur les rives des fleuves, dans les écoles, en prison, dans les maisons particulières, devant toutes sortes de gens, Juifs et Grecs, et devant des foules, grandes et petites. Quand Paul parlait, la “parole” était apportée près de ses auditeurs, si près qu’ils pouvaient la répéter avec leurs propres lèvres et la nourrir dans leurs propres cœurs. Il en est qui crurent et exercèrent la foi dans leur cœur.
5. Pour que la déclaration de la foi conduise à la position de juste devant Dieu, en qui faut-il encore avoir foi ?
5 À propos de la “foi qui mène à la justice”, Paul a écrit aux Romains : “Que dirons-nous donc ? Que des gens des nations, qui pourtant ne poursuivaient pas la justice, ont atteint la justice, la justice qui provient de la foi ; mais Israël, qui pourtant poursuivait une loi de justice, n’est pas parvenu à la loi.” (Rom. 9:30, 31). Il ne fait nul doute que grâce à la prédication de Paul nombre de Gentils purent atteindre la justice. Les autres disciples, eux aussi, en enseignant dans de nombreuses villes, amenèrent des milliers de Gentils à la connaissance de Jésus Christ, et tous ces gens atteignirent la justice, celle qui provient de la foi au Fils de Dieu. D’après ce que Paul a fait remarquer aux Juifs qui faisaient de grands efforts pour garder la loi mosaïque, ils ne réussirent jamais à parvenir à la justice. “Pourquoi cela ? Parce que leurs efforts n’étaient pas fondés sur la foi, mais (comme ils le croyaient) sur les actes. Ils ont buté contre la ‘pierre’ mentionnée dans l’Écriture : ‘Voici que je pose en Sion une pierre d’achoppement, un roc qui fait trébucher ; mais celui qui a foi en lui ne sera pas confondu.’” — Rom. 9:32, 33, NE.
6. a) Pourquoi les Juifs en tant que nation ont-ils rejeté Jésus le Messie ? À qui donc fut annoncé le message que “Jésus est Seigneur” ? b) Sur quoi était fondée “la parole de la foi” que proclamait Paul ?
6 La loi qui fut donnée aux Juifs devait être un tuteur les menant à Christ. Elle devait les conduire au Messie et les aider à le reconnaître et à l’accepter comme instructeur et Seigneur à sa venue (Gal. 3:24). Or, la plupart d’entre eux, manquant de foi, trébuchèrent sur celui-là même vers qui les dirigeait la juste loi divine, c’est-à-dire sur le Fils de Dieu. Aussi la “parole” ou message que “Jésus est Seigneur” fut-elle annoncée non pas uniquement aux Juifs, mais également aux Gentils, à toutes les nations. Cette “parole” venue de Dieu s’offre aux gens en tous lieux. Dans sa lettre aux Romains, Paul a dit que la “parole est près de toi : elle est sur tes lèvres et dans ton cœur”. Mais quel accueil lui fera l’auditeur ? Si la “parole” pénètre réellement dans son cœur, il se mettra à croire. Il aura foi en Jésus Christ en tant que Seigneur et en tant qu’Instrument par lequel Dieu réalisera ses glorieuses promesses (II Cor. 1:20). Pour avoir une telle foi, il faut de la connaissance. Tout d’abord, il faut connaître Dieu et savoir ce que Dieu a dit et fait, car le don du salut grâce à Christ provient de Dieu. Dieu lui-même a relevé Jésus d’entre les morts. Voilà ce dont Paul cherchait à convaincre les gens, notamment les Romains de l’époque. Il était parfois nécessaire, au temps de Paul, d’inculquer même à ceux qui se disaient voués à Dieu toute la portée de ces vérités fondamentales. Paul proclamait “la parole de la foi”. Sur quoi était fondée cette foi ? Il y a deux points fort précis auxquels songeait Paul et il nous faut y penser, nous aussi, dix-neuf siècles plus tard. Pour être chrétien, il faut entendre “la parole de la foi” et être convaincu 1°) que Jésus, le Fils de Dieu, est Seigneur, que par sa mort sacrificielle il a acheté l’humanité et qu’en conséquence les chrétiens doivent le reconnaître pour propriétaire ; et aussi 2°) que Jéhovah a relevé Jésus d’entre les morts. Naturellement, ces deux points doivent être attestés, puisqu’ils sont essentiels pour trouver le salut, autrement dit pour trouver la vie éternelle. — II Cor. 5:14, 15.
7. Avant une foi solide, qui les disciples reconnurent-ils en Jésus ? Mais quelle fut l’attitude des Pharisiens ?
7 Les disciples qui accompagnaient Jésus Christ il y a dix-neuf siècles eurent l’occasion magnifique d’acquérir une foi solide, car l’homme qu’ils accompagnaient était bel et bien le Fils de Dieu. Ils l’entendirent parler durant son séjour terrestre en tant que créature humaine et également après sa résurrection. Quand Jésus demanda à ses disciples : “Et vous, qui dites-vous que je suis ?” ils purent répondre avec conviction qu’il était le Messie, le Fils de Dieu (Mat. 16:15, 16). Or, sur ce point, les Pharisiens sans foi furent mis dans l’impossibilité de répondre. Cela nous est montré dans Matthieu 22:41-46: “Or, comme les Pharisiens étaient rassemblés, Jésus leur posa cette question : ‘Que pensez-vous du Christ ? De qui est-il le fils ?’ Ils lui dirent : ‘De David’. Il leur dit : ‘Comment se fait-il donc que David, sous l’inspiration, l’appelle “Seigneur”, en disant : “Jéhovah a dit à mon Seigneur : ‘Assieds-toi à ma droite jusqu’à ce que je mette tes ennemis sous tes pieds’” ? Si donc David l’appelle “Seigneur”, comment est-il son fils ?’ Et nul ne fut capable de lui répondre un mot.”
8, 9. a) À propos de Jésus, que doivent confesser les chrétiens pour montrer leur foi ? Comment leur faut-il montrer qu’ils croient réellement cela ? b) Quel pas faut-il encore faire pour montrer sa foi ?
8 Cependant, le jour de la Pentecôte, Pierre expliqua qui était ce “Seigneur”, déclarant qu’il était à la droite de Dieu. Il dit : “Que toute la maison d’Israël sache donc avec certitude que Dieu l’a fait et Seigneur et Christ, ce Jésus que vous, vous avez attaché sur un poteau !” (Actes 2:36). À l’exemple des apôtres et des premiers chrétiens, encore de nos jours les chrétiens, de leurs lèvres confessent que Jésus est Seigneur. Si ce sont de vrais chrétiens, cela ne se bornera pas à une déclaration verbale. Ils montrent leur soumission à Christ en sa qualité de Seigneur en faisant la volonté du Père de Jésus, comme Jésus l’a enseigné à ses disciples (Mat. 7:21 ; Jean 15:8). Les chrétiens doivent encore croire autre chose, c’est-à-dire que Jésus a été ressuscité d’entre les morts par Dieu. C’est ce qu’a confirmé Pierre le jour de la Pentecôte. Il déclara : “Ce Jésus, Dieu l’a ressuscité : ce dont nous, nous sommes tous témoins.” (Actes 2:32). Or, croyez-vous à ces deux faits fondamentaux qu’ont énoncés et Paul et Pierre, à savoir que “Jésus est Seigneur” et que “ce Jésus, Dieu l’a ressuscité” d’entre les morts ? Oui ? En ce cas, il faut faire quelque chose : de vos lèvres il faut confesser votre foi. Ceux qui font pareille confession sincère doivent se faire baptiser. C’est à quoi l’apôtre Pierre engagea ses auditeurs de la Pentecôte de l’an 33. “Ceux donc qui acceptèrent de tout cœur sa parole furent baptisés et, ce jour-là, trois mille âmes environ furent ajoutées.” — Actes 2:40, 41.
9 Songez un peu : environ trois mille des auditeurs de Pierre furent baptisés. Ils furent ajoutés à la congrégation. Tous se montraient assidus à l’enseignement des apôtres et prenaient part à la prédication de la bonne nouvelle. — Mat. 28:19, 20 ; Actes 8:1, 4.
10. a) Comment l’apôtre Paul cherche-t-il à encourager les membres de la congrégation romaine à se montrer pleins de zèle dans l’activité ? b) Que feraient-ils donc pour prouver leur foi, donnant l’exemple aux chrétiens actuels ?
10 Bien des années plus tard, vers l’an 56, l’apôtre Paul écrivit à la congrégation chrétienne de Rome. Il est possible que cette congrégation ait été fondée par des Juifs et des prosélytes de Rome qui étaient venus à Jérusalem le jour de la Pentecôte de l’an 33. Peut-être ont-ils été témoins de l’effusion miraculeuse de l’esprit saint qui eut alors lieu (Actes 2:1-5, 10). Or, vingt-trois ans s’étaient écoulés. Pendant ce temps Paul était devenu apôtre des nations et, comme il s’intéressait à la congrégation de Rome, il s’efforçait de lui faire déployer une activité plus grande pour que la bonne nouvelle du Royaume fût diffusée encore plus largement. Les choses qu’on avait confessé croire avant le baptême, celles-là il fallait les déclarer publiquement après le baptême pour que d’autres se mettent à croire. Paul écrivit : “Si sur tes lèvres il y a la confession : ‘Jésus est Seigneur’ et dans ton cœur la foi que Dieu l’a relevé d’entre les morts, alors tu trouveras le salut.” (Rom. 10:9, NE). Si les membres de la congrégation de Rome croyaient vraiment cela, ils se montreraient pleins de zèle dans la prédication de ces choses. Ils devaient prouver leur foi par les choses qui étaient sur leurs lèvres en déclarant à autrui qu’eux croyaient que Jésus est vraiment Seigneur. Ils devaient montrer par leurs actes qu’ils croyaient que Jésus avait été élevé à la plus haute position après celle de Dieu et “que toute langue [devait reconnaître] ouvertement que Jésus Christ est Seigneur à la gloire de Dieu le Père”. (Phil. 2:9-11.) Nous aussi, il nous faut prouver que nous avons une telle foi. Certes, pour croire cela, tout chrétien doit encore croire que Jésus Christ a été relevé d’entre les morts et que Jéhovah Dieu au ciel a opéré ce miracle en faveur de son Fils. Paul montre dans sa lettre qu’il en était convaincu et il s’efforçait de persuader tous les lecteurs de sa lettre qu’ils devaient publier que Jésus est Seigneur et que Dieu l’avait relevé d’entre les morts. C’est de cette façon qu’on trouvera le salut. Naturellement, celui qui est sauvé est vainqueur. Il triomphe du monde. Il acquerra la vie éternelle.
11, 12. Comment le passage de Romains 10:10 montre-t-il que la vraie foi est une foi profonde ?
11 Paul souligne la nécessité d’avoir foi, non pas seulement en ces deux choses, savoir que Jésus est Seigneur et qu’il est ressuscité, mais encore dans toutes les choses qu’a enseignées le Christ. Ce doit être une foi profonde, non pas une foi superficielle, quelque chose qui n’est qu’en surface ; “la foi qui mène à la justice est dans le cœur, et la confession qui mène au salut est sur les lèvres”. — Rom. 10:10, NE.
12 Dans le monde entier les témoins chrétiens de Jéhovah font cette confession. Les peuples de toutes les nations, parlant des centaines de langues, apprennent la vérité de la Parole de Dieu. Les chrétiens doivent prouver leur foi par des actes.
À quoi servent les paroles sans les actes ?
13. Bien qu’à l’origine il ne fût pas disciple de Jésus, quelle voie Jacques, demi-frère de Jésus, finit-il par suivre ?
13 Le disciple Jacques, demi-frère de Jésus, connaissait évidemment les activités de son frère, mais rien n’indique que c’était un disciple qui a suivi Jésus durant son ministère terrestre. Il se peut que Jacques ait figuré parmi ceux de sa parenté qui ont dit de Jésus : “Il a perdu la raison.” (Marc 3:21). Cependant, selon toute probabilité, c’est ce Jacques qui a vu Jésus après sa résurrection. Paul songeait sans nul doute à lui quand il écrivit ceci aux Corinthiens : “Ensuite, il est apparu à plus de cinq cents frères à la fois (...). Ensuite, il est apparu à Jacques, puis à tous les apôtres.” (I Cor. 15:6, 7). Il est donc probable que ce Jacques, après la mort de Jésus et avant la Pentecôte de l’an 33, se joignit, pour la prière, à sa mère, aux apôtres et à d’autres dans la chambre haute de Jérusalem (Actes 1:13, 14). Il avait commencé à croire que Jésus est Seigneur, et il savait aussi que Jésus avait été relevé d’entre les morts. Plus tard, Jacques devint un éminent disciple de Jésus Christ et, par la suite, il fut l’un de ceux qui prirent des décisions pour toutes les congrégations, quand le collège des aînés ou anciens se réunit à Jérusalem. — Actes 15:6, 13.
14. a) Comment Jacques montre-t-il la corrélation entre la foi et les œuvres bonnes ? b) Quelles paroles de Jésus nous montrent la raison pour laquelle il sépare les gens, soit pour la mort, soit pour la vie ?
14 Jacques a écrit quelques vérités énergiques à ses frères chrétiens. Il traitait du sujet de la foi et voyait les choses comme Paul. Voici comment il s’exprima : “Mes frères, à quoi cela sert-il à un homme de dire qu’il a de la foi, s’il ne fait rien pour la montrer ?” (Jacq. 2:14, NE). Nul n’a lieu de se vanter de sa foi s’il n’a pas d’œuvres qui l’appuient. En ce cas, sa prétention d’avoir la foi est absurde. Pour illustrer l’importante question des œuvres, Jacques pose une question à la congrégation : “Si un frère ou une sœur se trouvent nus et manquent de la nourriture quotidienne, et que l’un de vous leur dise : ‘Allez en paix, tenez-vous au chaud et continuez à bien vous nourrir’, sans que vous leur donniez ce qui est nécessaire à leur corps, à quoi cela sert-il ?” (Jacq. 2:15, 16). Les œuvres sont nécessaires pour montrer que le désir qui s’exprime dans les paroles est bien sincère. On se souvient de ce qu’a dit Jésus : “Quand le Fils de l’homme arrivera dans sa gloire, et tous les anges avec lui, alors il s’assiéra sur son trône glorieux (...), et il séparera les gens les uns des autres, tout comme le berger sépare les brebis des chèvres. Et il placera les brebis à sa droite, mais les chèvres à sa gauche. Alors le roi dira à ceux qui seront à sa droite : ‘Venez, vous qui avez été bénis par mon Père, héritez le royaume préparé pour vous (...). J’étais étranger et vous m’avez offert l’hospitalité ; nu, et vous m’avez vêtu (...). Dans la mesure où vous l’avez fait à l’un des plus petits d’entre mes frères que voici, c’est à moi que vous l’avez fait.’” — Mat. 25:31-40.
15, 16. a) Que nous explique-t-on à propos du mot “nu” dans Matthieu 25:36 ? b) Comment peut-on accomplir de bonnes œuvres envers les “frères” de Jésus, sans que cela revienne à leur dire : “Bonne chance !” ?
15 Il n’est pas nécessaire d’être vraiment nu pour avoir besoin de secours. À propos de Matthieu 25:36, une note en bas de page de la Traduction du monde nouveau (angl.) porte ceci : “Ou ‘sommairement vêtu’ ; dans la langue commune le terme original ainsi traduit signifiait ‘vêtu à la légère, en sous-vêtement seulement’, et pas nécessairement nu et découvert.” Que l’“étranger” soit nu ou sommairement vêtu, celui qui voit son état ne devrait pas lui dire : ‘Va en paix, tiens-toi au chaud et continue à bien te nourrir.’ Certes, on ne peut offrir pareille assistance à Jésus en personne, mais on peut le faire pour “ses frères”, les chrétiens oints de l’esprit qui vivent sur la terre. Leur offrez-vous ce secours, parce que vous voyez leur situation et que vous savez qu’ils appartiennent à Christ ? — Mat. 10:41, 42.
16 Jacques fait remarquer que des paroles qui ne sont pas appuyées par des actes sont sans valeur. Quel bien fera-t-on à un frère chrétien ou à une sœur chrétienne si on leur dit simplement : “Tenez-vous au chaud” ? Une autre version rend ainsi les paroles de Jacques : “Supposons qu’un frère ou une sœur soient en loques et n’aient pas assez de nourriture pour la journée, et que l’un de vous dise : ‘Bonne chance ! tenez-vous au chaud et ayez abondamment de quoi manger’, sans qu’il fasse rien pour pourvoir à leurs besoins matériels, à quoi bon ?” (NE). Si le chrétien désire voir ses semblables se tenir au chaud, alors il devra se remuer un peu pour veiller à ce que les personnes restent au chaud ; il leur donnera quelque chose et ne leur dira pas simplement : “Bonne chance !” sans rien faire pour pourvoir à leurs besoins matériels. Pareillement, la foi doit être accompagnée par des œuvres. La foi doit être appuyée par l’action.
Votre foi est-elle morte ou vivante ?
17. De quoi est-il question dans Jacques 2:18 ?
17 Jacques poursuit en disant : “De même, la foi ; si elle ne conduit pas à l’action, elle est en soi une chose inerte.” (Jacq. 2:17, NE). C’est bien vrai ! Jacques fait intervenir maintenant un personnage imaginaire, en disant : “Mais quelqu’un dira : ‘Tu as de la foi, et moi j’ai des œuvres. Montre-moi ta foi en dehors des œuvres, et moi je te montrerai ma foi par mes œuvres.’” (Jacq. 2:18). Ce dont il est ici question, ce n’est pas de savoir si ce sont les œuvres conformes à la loi mosaïque qui conduisent au salut ou bien si c’est la foi en Jésus Christ. Non, mais on oppose ici la foi qui est réelle et vivante à une foi qui est morte ou inerte. Une autre version présente la chose de cette façon : “Mais quelqu’un objectera : ‘En voici un qui déclare avoir de la foi et un autre qui désigne ses actes.’ À quoi je réponds : ‘Prouve-moi que la foi dont tu parles est réelle, bien qu’elle ne soit pas accompagnée par des actes, et moi, par mes actes, je te prouverai ma foi.’” — NE.
18, 19. a) Quelles preuves avons-nous que beaucoup de gens qui affirment croire en Dieu n’ont pas une foi réelle ? b) Qu’a dit Jacques à ceux qui déclaraient croire en Dieu, sans avoir une foi active ?
18 Ainsi donc, la question qui s’impose à l’esprit est la suivante : Un chrétien peut-il prouver sa foi sans montrer d’œuvres du tout ? Ou bien un chrétien peut-il prouver sa foi en montrant par sa façon d’utiliser son cœur, son esprit, son âme et sa force que sa foi est une foi vivante et féconde et non pas une foi morte ? Jacques démontre que les œuvres ou l’activité sont la preuve de notre foi. Nombreux sont les gens du monde qui affirment croire en Dieu ; mais quand on leur demande : “Qui est-il ? Qu’a-t-il fait ? Qu’est-il en train de faire ?”, cela met un terme à la conversation. Ces gens n’ont pas une foi véritable en Dieu, car ils ne le connaissent pas. Ils ne possèdent pas “la ferme attente de choses qu’on espère”. Ils ne savent rien de “la claire démonstration de réalités que pourtant l’on ne voit pas”. (Héb. 11:1.) Il en est encore qui disent : “Je crois en Jésus”, mais quand on leur demande : “Que fait maintenant Jésus Christ ?” ils ne savent pas quoi répondre. On vous dira qu’il est mort, mais on ne voudra pas croire qu’il est le Seigneur ressuscité, celui qui vit dans les cieux, celui qui a été investi d’une grande puissance et qui règne comme roi chargé de mettre bientôt un terme au présent système de choses méchant et s’apprêtant à réaliser pleinement la prière qu’on a enseignée aux chrétiens et que voici : “Que ton royaume vienne ! Que ta volonté se fasse, comme dans le ciel, aussi sur la terre !” (Mat. 6:10). Ces gens sont désemparés lorsqu’il s’agit de dire en quoi consiste leur foi. Ils sont incapables de l’appuyer sur des preuves bibliques. Ils n’ont pas d’espérance. À la vérité, ils ne croient pas que Jésus est Seigneur et que Jéhovah Dieu l’a relevé d’entre les morts, qu’il l’a fait roi du Royaume de Dieu et l’a mis sur le trône céleste pour la bénédiction de toute l’humanité. Et vous, croyez-vous cela ?
19 Manifestement Jacques, dans son débat avec des gens qui déclaraient faire partie de la congrégation de Dieu du premier siècle, constata que quelques-uns n’avaient pas une foi vivante, active, une foi qui vous incite à témoigner à vos frères chrétiens un amour authentique et à contribuer pour votre part à produire davantage de disciples de Jésus Christ. Aussi Jacques dit-il : “Tu crois qu’il y a un seul Dieu ? Tu fais bien. Les démons croient aussi, et ils frissonnent.” (Jacq. 2:19). Pourquoi cette remarque ?
20, 21. Comment savons-nous que les démons croient en Dieu, mais que leur arriva-t-il au déluge, et pourquoi ?
20 Jacques souligne que les démons croient qu’il y a un Dieu En effet, ils en sont parfaitement conscients, car “lorsque les hommes commencèrent à croître en nombre à la surface du sol et que des filles leur furent nées, (...) les fils du vrai Dieu remarquèrent alors les filles des hommes, qu’elles étaient belles ; et ils se mirent à prendre ‘pour eux des femmes, c’est-à-dire toutes celles qu’ils choisirent”. (Gen 6:1, 2.) Ces “fils du vrai Dieu” étaient des créatures spirituelles, mais qui se matérialisèrent. Quand ils “continuèrent d’avoir des rapports avec les filles des hommes et qu’elles leur donnèrent des fils : ils furent les puissants du temps jadis, les hommes de renom”. En raison de leur dépravation, ces anges déchus causèrent des ravages sur la terre, et sans nul doute leurs descendants hybrides, “les puissants”, jouèrent un grand rôle dans la “violence” qui remplissait la terre en ces jours-là. Aussi Dieu déclara-t-il son intention de détruire l’humanité par un déluge et de ne sauvegarder que Noé, sa femme, ainsi que ses trois fils et leurs femmes. — Gen. 6:4-7, 11-13.
21 Qu’arriva-t-il aux anges matérialisés quand se déversèrent les eaux du déluge ? Ils durent regagner leur domaine spirituel, mais sans retrouver les positions qui leur avaient été assignées et qu’ils avaient abandonnées. Jude nous dit : “Les anges qui n’ont pas gardé leur position originelle, mais ont abandonné leur propre demeure, il les a réservés dans des liens éternels, sous l’obscurité épaisse, pour le jugement du grand jour.” (Jude 6). De ces anges Jacques en fait mention sous le nom de démons. Ces démons croyaient qu’il y a un seul Dieu, ils croyaient qu’il existe, mais ils n’accomplirent pas les œuvres de Dieu.
22, 23. Montrez que les démons connaissaient aussi Jésus et reconnaissaient sa puissance.
22 Ils connaissaient le Fils de Dieu, Jésus Christ, mais ils n’accomplirent pas ses œuvres. Quand Jésus se trouva dans le pays des Gadaréniens, il rencontra deux hommes possédés par les démons, sortant du milieu des tombeaux commémoratifs. Ces hommes étaient extrêmement violents, de sorte que personne n’osait passer par la route. Les démons savaient qui était Jésus Christ. “Et voici qu’ils crièrent, disant : ‘Qu’avons-nous à faire avec toi, Fils de Dieu ? Es-tu venu ici pour nous tourmenter avant le temps fixé ?’” Jésus fit sortir les démons de ces deux hommes et ils s’en allèrent dans un troupeau de porcs. — Mat. 8:28-32.
23 Nul doute donc que ces démons croyaient qu’il y a un Dieu et que Jésus est le Fils de Dieu. Et ils frissonnaient à la pensée de ce qui les attendait. Pierre nous dit : “Dieu (...) ne s’est pas retenu de châtier les anges qui avaient péché, mais, les jetant dans le Tartare, les a livrés à des fosses d’obscurité épaisse, afin d’être réservés pour le jugement.” — II Pierre 2:4.
24. Dès lors, pourquoi ne suffit-il pas de croire en Dieu ?
24 De toute évidence, ces fils de Dieu devinrent démons pour n’avoir pas accompli la volonté de Dieu. Ils furent rebelles. Ils savaient parfaitement qu’il y a un Dieu. Or Jacques, parlant à ceux de la congrégation, dit : “Tu crois qu’il y a un seul Dieu ? Tu fais bien.” Mais si c’est là que s’arrêtait leur croyance, alors ils n’étaient pas dans une meilleure situation que les démons. Les démons sont contre Dieu, et pourtant ils croient. Ils ont de la connaissance. Ils savent quelle est la position de Jéhovah dans l’univers, mais ils ne se conforment pas à sa volonté. Pareillement, des millions et des millions d’hommes croient qu’il y a un Dieu et affirment avoir la foi, mais où sont leurs œuvres ? Leur foi est une foi morte.
Preuves d’une foi vivante
25. a) À quelles questions chacun de nous est-il confronté ? b) Que nous dit Jacques de la foi d’Abraham ?
25 Devant ses auditeurs Jacques donc se montre très explicite sur ce point, disant : “Ne vois-tu pas, ô ergoteur, que la foi séparée des actes est stérile ?” (Jacq. 2:20, NE). Une femme stérile n’enfante pas ; elle ne produit pas. Et votre foi, que fait-elle pour vous ? A-t-elle des œuvres ? Produit-elle quelque chose ? Vivez-vous conformément à ce que vous déclarez croire ? Votre foi vous aide-t-elle à faire des disciples de Jésus Christ ? Augmentez-vous les intérêts du Royaume ? Pour bien marquer son raisonnement, Jacques, se servant d’un exemple, parle d’Abraham : “N’était-ce pas par son action, en offrant son fils Isaac sur l’autel, que notre père Abraham a été justifié ? Tu vois donc que la foi était à l’œuvre dans ses actions, et que par ses actions fut pleinement prouvée l’intégrité de sa foi. Ce fut là l’accomplissement des paroles de l’Écriture : ‘Abraham mit sa foi en Dieu, et cette foi lui fut comptée comme justice’ ; et en un autre endroit il est appelé ‘ami de Dieu’. Vous voyez donc qu’un homme est justifié par les actes et non par la foi en elle-même.” (Jacq. 2:21-24, NE). Avez-vous une foi comme celle d’Abraham, le genre de foi qui vous incite à mettre l’accomplissement de la volonté de Dieu avant votre vie elle-même ?
26. a) Ainsi que le relate Paul, comment Abraham et Sara firent-ils montre de foi dans les promesses divines ? b) Quelle question se pose donc à chacun de nous ?
26 Dans sa lettre concernant la foi, Paul dit : “La foi est la ferme attente de choses qu’on espère.” Paul aussi a écrit à propos d’Abraham et se sert du patriarche comme d’un authentique exemple de foi. Il dit : “Par la foi, Abraham, lorsqu’il fut appelé, obéit et sortit pour se rendre en un lieu qu’il était destiné à recevoir en héritage ; et il sortit sans savoir où il allait. Par la foi, il résida en étranger dans la terre de la promesse comme dans une terre étrangère, habitant sous des tentes avec Isaac et Jacob, héritiers avec lui de la même promesse. Il attendait en effet la ville qui a de vrais fondements, ville dont Dieu est le bâtisseur et l’auteur. Par la foi aussi, Sara reçut le pouvoir de concevoir une postérité, bien qu’elle eût dépassé l’âge, puisqu’elle estima fidèle celui qui avait promis. C’est pourquoi aussi, d’un seul homme, qui était comme déjà mort, sont nés des enfants comme les étoiles du ciel en raison de leur multitude et comme les grains de sable sur le rivage de la mer, innombrables.” (Héb. 11:8-12). Nous savons qu’Abraham est mort sans avoir reçu l’accomplissement de la promesse, mais, à coup sûr, il possédait la foi et la ferme attente des choses qu’on espère. Et durant toute son existence il eut la preuve que Dieu le bénissait. La foi d’Abraham en “la ville (...) dont Dieu est le bâtisseur et l’auteur” l’incita à quitter des choses matérielles afin d’accomplir la volonté de Dieu. Est-ce que, pareillement, vos œuvres prouvent que pour vous le Royaume de Dieu est plus important que vos biens matériels ? — Luc 12:29-31.
27. Comment Noé montra-t-il que c’était un homme animé d’une foi active ?
27 Il y eut un autre homme, quelqu’un qui, avant le déluge, avait vu ce qu’avaient fait les fils de Dieu qui s’étaient unis aux filles des hommes. Paul s’en sert comme d’un exemple d’homme manifestant une foi réelle. On lit en effet : “Par la foi, Noé, divinement averti de choses qu’on ne voyait pas encore, fit montre d’une crainte pieuse, et construisit une arche pour sauver sa maisonnée ; et grâce à la foi il condamna le monde, et il devint héritier de la justice qui est selon la foi.” (Héb. 11:7). La construction de l’arche ne s’est pas faite par miracle. Noé dut abattre des arbres et les façonner, et aussi faire divers compartiments dans le vaisseau. Il devait l’enduire de goudron en dedans et en dehors (Gen. 6:14). L’arche n’était pas un petit navire ; elle mesurait 133,5 mètres de long, 22,3 mètres de large et 13,4 mètres de haut. Ce bâtiment gigantesque, qui ressemblait à un coffre, fut construit sur la terre ferme. La Bible nous donne aussi la liste des passagers. Outre lui et sa femme, ainsi que ses trois fils et leurs femmes, Noé reçut encore l’ordre d’introduire d’autres créatures dans l’arche. On lit en effet : “De toute créature vivante, de toute sorte de chair, tu feras entrer dans l’arche deux de chaque pour les garder en vie avec toi. Ils seront mâle et femelle. Des créatures volantes selon leurs espèces et des animaux domestiques selon leurs espèces, de tous les animaux se mouvant sur le sol, selon leurs espèces, deux de chaque y entreront, vers toi, pour les garder en vie. Et quant à toi, procure-toi toute sorte de nourriture dont on mange ; et tu devras rassembler cela près de toi, et cela devra servir de nourriture pour toi et pour eux. Et Noé se mit en devoir de faire selon tout ce que Dieu lui avait ordonné. Ainsi fit-il.” (Gen. 6:19-22). Qu’en pensez-vous ? Noé avait-il des œuvres pour prouver sa foi ?
28. À cause de sa foi active, que rejeta Moïse ?
28 Il y a encore un homme que connaissent les lecteurs de la Bible. Montrant que cet homme possédait la ferme attente de choses qu’on espère, Paul dit de lui : “Par la foi, Moïse, devenu grand, refusa d’être appelé fils de la fille de Pharaon, choisissant d’être maltraité avec le peuple de Dieu plutôt que d’avoir la jouissance temporaire du péché, parce qu’il estima l’opprobre du Christ comme une richesse plus grande que les trésors de l’Égypte ; car il avait les regards fixés vers le paiement de la récompense (...). Par la foi, il avait célébré la Pâque et l’application du sang, afin que le destructeur ne touchât pas à leurs premiers-nés. Par la foi, ils traversèrent la mer Rouge comme une terre ferme, mais les Égyptiens, qui s’y risquèrent, furent engloutis.” — Héb. 11:24-29.
29. Comment Rahab montra-t-elle par son comportement envers les deux espions qu’elle avait foi en Jéhovah ?
29 Jacques n’a pas pris le temps de parler de la foi d’autres hommes, comme a fait Paul. S’adressant à ses frères et sœurs, il fit seulement mention d’Abraham et de Rahab. Il a dit : “Il en est encore de même pour la prostituée Rahab. N’a-t-elle pas été justifiée par son action, en accueillant les messagers dans sa maison et en les faisant partir par une autre route ?” (Jacq. 2:25, NE). Rahab avait grandi dans un pays où l’on adorait d’autres divinités et non pas le Dieu d’Israël. Mais elle avait entendu parler du Dieu d’Israël et avait foi en Lui, étant donné ce qu’il avait fait pour les Israélites. Paul, lui aussi, fit mention de cette femme, tout comme Jacques, en se servant d’elle comme d’un exemple de foi. Paul a dit : “Par la foi, Rahab, la prostituée, ne périt pas avec ceux qui se montrèrent désobéissants, parce qu’elle avait accueilli les espions pacifiquement.” (Héb. 11:30, 31). Non seulement Rahab crut ce que lui dirent les messagers qui pénétrèrent dans sa maison, mais elle se mit à agir en leur faveur. Elle les cacha et les aida à s’enfuir. Elle réunit encore sa famille en lieu sûr. Elle crut que ce que lui avaient dit les Israélites était vrai.
30, 31. Quel rapport Jacques établit-il entre le corps et le souffle d’une part et la foi et les actes d’autre part ? À quoi tendaient les paroles de Jacques ?
30 Jacques conclut sa discussion sur la foi par ces mots : “De même que, lorsqu’il n’y a plus de souffle en lui, le corps est mort, de même la foi séparée des actes est inerte comme un cadavre.” (Jacq. 2:26, NE). Autrefois, quand on voulait s’assurer qu’il n’y avait plus de souffle dans un corps, on prenait un morceau de verre ou un miroir qu’on tenait tout près de la bouche et des narines. S’il y avait encore un peu de souffle, on le décelait sur le miroir. S’il n’y avait plus aucun signe de respiration, on déclarait que la personne était morte. C’est ainsi que Jacques se sert de l’exemple d’un corps. Celui qui déclare avoir la foi mais qui n’a pas d’œuvres est comme lorsqu’il n’y a plus de souffle dans le corps. Quand la foi est séparée des actes, sans œuvres qui l’appuient, elle est comme un cadavre inerte.
31 Il ne faut pas oublier que Jacques s’adresse ici à des chrétiens, à des personnes qui se sont vouées à Jéhovah Dieu, qui ont pris le baptême et qui déclarent être des témoins chrétiens de Jéhovah. Il s’efforce d’inciter chacun d’eux à l’action. S’ils ont la foi, ils doivent la montrer. N’oubliez pas qu’il commença sa dissertation sur la foi par ces mots : “À quoi cela sert-il, mes frères, si quelqu’un dit qu’il a de la foi, mais qu’il n’ait pas d’œuvres ?” — Jacq. 2:14.
32, 33. Pourquoi les témoins de Jéhovah devraient-ils avoir aujourd’hui une foi robuste ? Font-ils montre d’une telle foi ?
32 Aujourd’hui notre foi devrait être robuste, parce que nous possédons toute la Bible. Nous avons les Écritures hébraïques et les Écritures grecques. Nous voyons ce qu’ont fait les hommes de foi avant l’apparition sur la scène terrestre de Jésus Christ, le Fils de Dieu. Nous voyons encore la foi des premiers chrétiens et ce qu’ils ont fait. Ils ont reconnu Jésus Christ comme le Fils de Dieu ; ils ont observé sa conduite et sa détermination à prêcher la bonne nouvelle du Royaume, puis ils l’on imité en mettant leur foi dans ce Royaume et en annonçant la bonne nouvelle. Or Jésus a été ressuscité d’entre les morts. À propos de celui-là, dont les vrais chrétiens cherchent à imiter l’exemple, Hébreux 1:3 dit : “Il est le reflet de [la] gloire [de Dieu] et la représentation exacte de son être même, et il soutient toutes choses par la parole de sa puissance ; et après avoir effectué une purification pour nos péchés, il s’est assis à la droite de la Majesté dans les hauteurs.”
33 Ainsi, de nos jours, on trouve des centaines de milliers de témoins chrétiens de Jéhovah qui sont animés d’une foi robuste. Cette foi, ils l’ont sur les lèvres, en disant que Jésus est Seigneur, à la gloire de Dieu, et dans leur cœur ils croient que Dieu a relevé Jésus d’entre les morts. Comme ils ont ce genre de foi, qu’ils la déclarent publiquement et en parlent à des gens de toute nation et de toute langue, ils possèdent la ferme attente du salut pour la vie éternelle.
34. Si l’on a foi en Jéhovah, quelle sera notre attitude face à la situation que dépeint Habacuc 3:17, 18 ?
34 Le présent système de choses méchant exercera sur eux, durant ses dernières heures, des pressions extrêmes ; ils connaîtront des difficultés économiques ; parfois leur survie même apparaîtra comme problématique. Mais malgré tout cela, avec foi en Jéhovah, ils auront lieu d’être joyeux. Comme l’a écrit le prophète Habacuc, sous l’inspiration : “Même si le figuier ne fleurit pas et qu’il n’y ait pas de production dans les vignes (...) néanmoins, quant à moi, j’exulterai en Jéhovah lui-même ; je serai joyeux dans le Dieu de mon salut.” — Hab. 3:17, 18.
35. Quelle activité particulière à notre temps montrera que nous avons une foi vivante ?
35 Nous approchons de ce temps décisif. Nous vivons dans les derniers jours du présent système de choses et sommes témoins de l’accomplissement des prophéties, notamment de celle que contient le chapitre vingt-quatre de Matthieu et qui décrit les choses qui se passeraient avant la fin du présent système de choses. Jésus a dit, selon Matthieu 24:14: “Et cette bonne nouvelle du royaume sera prêchée par toute la terre habitée, en témoignage pour toutes les nations ; et alors viendra la fin.” Les témoins de Jéhovah croient cela. Ils ont foi dans le Royaume de Dieu et annoncent donc la bonne nouvelle dans le monde entier. Aussi sera-t-il fort intéressant de voir ce qu’ont fait les témoins de Jéhovah durant l’année de service écoulée.
Rapport mondial
36, 37. a) Comment le tableau que nous publions ici montre-t-il la foi des témoins de Jéhovah ? b) Dans quelle mesure a-t-on fait de nouveaux disciples durant l’année écoulée ?
36 En consultant le tableau qui paraît aux pages 219-222, vous constaterez ce qu’ont accompli les témoins de Jéhovah en prêchant durant l’année de service 1973, dans 208 pays et îles, la bonne nouvelle du Royaume de Dieu. On s’occupe de tous ces territoires par l’intermédiaire des filiales de la Société Watch Tower, filiales établies dans 95 pays.
37 Comme le savent parfaitement les chrétiens, Jésus a donné à ses disciples l’ordre suivant : “Allez donc et faites des disciples des gens de toutes les nations, les baptisant.” (Mat. 28:19). Cela s’est fait avec beaucoup de succès durant l’année de service passée. En effet, 193 990 personnes sont devenues disciples, vouant leur vie à Dieu pour faire sa volonté et le symbolisant par le baptême d’eau. Toutes ces personnes s’identifient maintenant aux témoins chrétiens de Jéhovah et prouvent leur foi par leurs œuvres.
38. a) Qu’est-ce qui montre dans quelle mesure les témoins de Jéhovah ont lutté en prêchant la bonne nouvelle durant l’année passée ? b) En fait, combien de personnes environ ont eu une étude de la Bible ?
38 En moyenne, on a dénombré chaque mois dans le service du champ 1 656 673 proclamateurs de la bonne nouvelle, avec un maximum de 1 758 429 au cours de l’année. Ces prédicateurs ont accompli un travail gigantesque, dont on se rendra mieux compte en voyant le nombre d’heures consacrées à l’activité de maison en maison, aux nouvelles visites, aux études bibliques et au témoignage donné en toute occasion à propos de l’espérance du Royaume. Ces proclamateurs adonnés à la prédication de la bonne nouvelle ont consacré 300 468 676 heures au ministère du champ. Songez un peu à toute cette masse d’heures ! Ce n’était pas du temps passé à lire simplement la Bible eux-mêmes, mais tout ce temps a été utilisé pour sortir et parler aux gens du message de la Parole de Dieu. De plus, ils ont fait 131 657 832 nouvelles visites chez des personnes qui manifestaient de l’intérêt pour la Bible et ont conduit chaque semaine des études bibliques de six mois ou davantage dans 1 209 544 familles. Est-on venu faire chez vous une telle étude de la Bible ? Au bout de six mois, si les gens s’intéressent vraiment au Royaume de Dieu, ils viennent ordinairement à la Salle du Royaume. On peut donc penser que durant l’année on a fait dans le monde des études bibliques aux domiciles de 2 400 000 personnes environ. Naturellement, tous ces gens ont dû décider s’ils allaient devenir disciples de Jésus Christ et montrer leur foi dans le Royaume de Dieu par leurs œuvres. Comme vous l’avez constaté, 193 990 personnes sont vraiment devenues des disciples, vouant leur vie à Dieu et se joignant aux témoins chrétiens de Jéhovah pour proclamer la bonne nouvelle.
39, 40. Comme le montrent les chiffres, quel usage les témoins de Jéhovah ont-ils fait des imprimés au cours de l’année écoulée ?
39 Les témoins de Jéhovah se servent non seulement de la Bible dans leurs études chez les gens, mais encore d’imprimés bibliques. Ils en ont répandu un grand nombre durant l’année. En effet, au cours de leur prédication de la bonne nouvelle ils ont propagé 21 761 877 Bibles et livres ; ainsi que 9 965 259 brochures.
40 Vous connaissez tous La Tour de Garde et Réveillez-vous ! et vous savez que les témoins de Jéhovah utilisent ces deux périodiques en allant voir régulièrement les gens. Au cours de l’année écoulée, ils en ont répandu 235 468 467 exemplaires en de nombreuses langues. La Tour de Garde est imprimée en 76 langues et Réveillez-vous ! en 31 langues. On a également recueilli de nombreux abonnements annuels. En effet, 1 894 447 abonnements ont été envoyés à la Société durant l’année. Pour servir tous les abonnés et les autres lecteurs des périodiques, les 37 imprimeries dont se sert la Société Watch Tower ont dû imprimer un total de 198 177 981 exemplaires de La Tour de Garde et 202 520 820 exemplaires de Réveillez-vous ! Cela représente 15 500 000 exemplaires de plus que l’année précédente. Ainsi les gens s’intéressent à l’étude de la Bible et au message que les témoins chrétiens de Jéhovah s’efforcent de leur apporter.
41. Que montre la belle assistance lors de la célébration du repas du Seigneur ?
41 Outre les témoins actifs, il y a de nombreuses autres personnes qui s’intéressent beaucoup à ce que font les témoins de Jéhovah et assistent à leurs réunions. On compte dans le monde 31 850 congrégations. À la célébration du repas du Seigneur, le soir du 17 avril 1973, on a dénombré dans les Salles du Royaume du monde entier 3 994 924 assistants et parmi eux 10 523 ont pris les emblèmes, c’est-à-dire le pain et le vin, indiquant qu’ils se reconnaissaient oints de l’esprit de Dieu et espéraient être unis à Jésus Christ dans la gloire céleste. Les autres envisagent avec joie la perspective de vivre sur une terre édénique sous la domination divine du Royaume céleste de Jéhovah.
42. Quels résultats les témoins de Jéhovah derrière le Rideau de fer ont-ils obtenus dans leur ministère durant l’année écoulée ?
42 On nous demande parfois si les témoins de Jéhovah poursuivent leur œuvre derrière le Rideau de fer. Oui, les chiffres que nous avons montrent qu’il y a dans ces pays 150 448 témoins chrétiens de Jéhovah qui prêchent la bonne nouvelle au milieu de très grandes difficultés. Ils ont même connu un accroissement de 5,5 % durant les douze derniers mois et 11 334 personnes se sont fait baptiser dans ces pays. Naturellement, ces baptêmes ont eu lieu en privé, car les témoins de Jéhovah sont interdits derrière le Rideau de fer et dans un certain nombre d’autres pays. Mais cela ne les décourage pas d’essayer de faire des disciples de ces gens-là aussi, les baptisant au nom du Père, et du Fils et de l’esprit saint. Tous ceux qui deviennent disciples croient que la “foi séparée des actes est inerte comme un cadavre”. C’est donc joyeusement que dans 208 pays du monde et jusqu’aux extrémités de la terre, les témoins chrétiens de Jéhovah ont travaillé dur et ont vécu une merveilleuse année dans la prédication de la bonne nouvelle du Royaume de Jéhovah.
43. Si l’on veut posséder une foi qui soit vraiment active, que faut-il faire maintenant ?
43 Et vous ? Avez-vous une telle foi, une foi vivante en Dieu, foi qui vous incite à parler de ses desseins ? Si tel est votre désir, c’est maintenant le moment de lutter en étudiant la Parole de Dieu, de fréquenter le peuple dont les œuvres prouvent que sa foi est vivante et de demander à Dieu, dans la prière fervente, de bénir vos efforts pour conformer votre vie à sa volonté. — I Jean 5:14 ; Luc 13:23, 24.
[Tableau, pages 219-222]
RAPPORT MONDIAL DES TÉMOINS DE JÉHOVAH POUR L’ANNÉE DE SERVICE 1973
(Voir la publication)
[Illustrations, page 215]
Votre foi est-elle vivante ?
Vous incite-t-elle à prêcher ?
[Illustration, page 216]
Rahab fit descendre les deux espions israélites au moyen d’une corde rouge, par la fenêtre de sa maison, située sur la muraille de Jéricho.