Chapitre 2
Le Possesseur immortel du “dessein éternel”
1, 2. Qui seul peut avoir un “dessein éternel”, et que dit Moïse à son sujet?
“UN DESSEIN éternel”! Qui peut avoir un tel dessein sinon un Dieu d’éternité? L’évolution, enseignée aujourd’hui par bon nombre de savants, ne peut avoir un dessein éternel pour la bonne raison que l’accident ou le hasard par quoi la théorie évolutionniste fait commencer la vie se produit fortuitement, donc sans dessein. Au quinzième siècle avant notre ère, un législateur et poète célèbre attira l’attention sur l’éternité de Dieu. C’était Moïse, fils d’Amram. Il dit:
2 “Avant que fussent nées les montagnes, ou que tu eusses enfanté comme dans les douleurs la terre et le sol productif, oui, depuis des temps indéfinis jusqu’à des temps indéfinis tu es Dieu. (...) Car mille ans sont à tes yeux comme le jour d’hier, quand il est passé, et comme une veille durant la nuit.” — Extrait du recueil biblique des Psaumes (90:2-4).
3 Pourquoi le “Roi d’éternité” peut-il mener à bien ce “dessein éternel”?
3 Au premier siècle de notre ère, un homme qui croyait fermement aux paroles de Moïse attira lui aussi l’attention sur le même Dieu, dont le passé et l’avenir ne connaissent pas de limitation de temps. Il écrivit: “Or, au Roi d’éternité, incorruptible, invisible, au seul Dieu, honneur et gloire à tout jamais! Amen.” (I Timothée 1:17). Un tel Dieu d’éternité peut avoir de la constance dans son dessein et le mener à bien, même si cela demande des siècles.
4. Avec quel personnage tant attendu celui qui a écrit au sujet du “dessein éternel” de Dieu a-t-il établi un lien?
4 Ce même écrivain du premier siècle a encore parlé par inspiration du “dessein éternel” de Dieu, établissant un lien entre ce dessein et le Messie, c’est-à-dire l’“Oint” ou le “Consacré”, tant attendu, annoncé par le prophète Moïse. En ce temps-là, les habitants du Proche-Orient, qui parlaient le syriaque, l’appelaient “Mschihha”, tandis que les Juifs d’Alexandrie (Égypte), qui étaient d’expression grecque, utilisaient le mot Khristos, qui signifie littéralement “Oint”. Ce mot apparaît d’ailleurs dans leur traduction des Écritures hébraïques que l’on a appelée Septante grecque. — Voir Daniel 9:25, LXX.
5, 6. Comment les traducteurs contemporains ont-ils créé un problème quant à ce que Dieu a conçu relativement au Messie?
5 Les traducteurs modernes des textes de cet écrivain du premier siècle ont créé un problème. Comment cela? Depuis le seizième siècle les versions anglaises parlent du dessein de Dieu comme de son “dessein éternela”. Or, depuis une époque plus récente, des traducteurs de la Bible rendent l’expression grecque par “plan des âges”. Dieu aurait donc un plan relativement au Messie.
6 Par exemple, en 1897, Rotherham a traduit comme suit la lettre aux Éphésiens, chapitre trois, versets neuf à onze: “Et pour mettre en lumière ce qu’est l’administration du saint secret tenu caché depuis des âges en Dieu, le Créateur de toutes choses, afin que par le moyen de l’assemblée soit maintenant montrée aux principautés et aux autorités qui sont dans les cieux la sagesse infiniment riche de Dieu, conformément au plan des âges qu’il a conçu dans l’Oint.” Quant à l’Emphatic Diaglott, publiée en 1865 par l’éditeur Benjamin Wilson, elle rendait ainsi la fin de ce passage: “Selon un plan des âges qu’il a conçu.” On pourrait encore citer d’autres versions récentes où ce texte est traduit de le même manièreb.
7, 8. Quelle illustration Russell publia-t-il, et quel commentaire trouve-t-on dans son premier livre au sujet du titre de l’ouvrage?
7 En septembre 1881, le périodique Zion’s Watch Tower, édité à Pittsburgh par Charles Taze Russell, a publié un article intitulé “Le divin plan des âges”. À l’aide d’un diagramme appelé “Carte des âges”, cet article expliquait le texte d’Éphésiens 3:11 dans sa nouvelle traduction. Nous avons reproduit ce tableau à l’intention de nos lecteurs. On trouve d’ailleurs la même “Carte des âges” ou illustration du plan de Dieu dans le livre “Le divin Plan des Âges”, publié en 1886 par Russell.
8 Certes, on discerne aisément aujourd’hui les inexactitudes de ce tableau; néanmoins, la “Carte des âges” était le fruit d’un raisonnement honnête selon lequel le Dieu Tout-Puissant et infiniment sage a un “plan”. Voici les paroles d’introduction du chapitre un de ce livre:
Le titre de cette série d’Études — “Le divin Plan des Âges” — suggère la pensée d’une progression dans le plan de Dieu connu de lui seul et parfaitement agencé. Nous croyons que les enseignements de la révélation divine ne peuvent être reconnus à la fois beaux et harmonieux qu’à ce point de vue et à aucun autre.
9. a) Sur quel point au moins ce livre mettait-il l’accent? b) Aussi, quelles questions cela souleva-t-il à propos de Dieu et d’un plan?
9 Ce livre a été traduit en plusieurs langues et diffusé à six millions d’exemplaires. Il a été retiré de la circulation en 1929. L’ouvrage en question attire tout d’abord l’attention du lecteur sur la Bible et présente le Dieu vivant comme un Dieu qui progresse, qui mène à bien le plan qu’il s’est fixé par rapport à l’humanité souffrante. Chacun sait qu’avant d’agir, l’homme élabore un plan d’action, lequel cache un dessein bien arrêté qu’il se propose de réaliser. On peut donc se demander: Au temps où il a décidé d’agir, le Dieu Tout-Puissant et infiniment sage a-t-il dû tracer un plan d’action, ou ligne de conduite bien définie, se forçant ainsi, lui qui est immuable, à suivre ce plan sans en dévier? Ou bien était-il capable de parer immédiatement et sans réflexion préalable à toute éventualité qui pouvait se produire en raison du libre arbitre que possédaient ses créatures et atteindre malgré tout le but qu’il s’était proposé? Un plan lui était-il indispensable? Évidemment, une fois le but de Dieu atteint, il nous est possible de vérifier le récit de ses actes et de retracer le plan qu’il a suivi. Mais a-t-il vraiment suivi ce planc?
UN DIEU QUI A UN DESSEIN
10. Que signifie littéralement le mot grec prothésis, et quel emploi les Juifs en ont-ils fait dans la Septante grecque?
10 L’écrivain qui a rédigé en grec le texte d’Éphésiens 3:11 désirait-il souligner que Dieu, le Créateur, a un plan relativement à son Messie? Pourquoi, dans cette lettre qu’il a écrite au premier siècle, a-t-il employé le mot grec prothésis? Ce terme signifie littéralement “le fait de placer devant”, donc le fait de présenter à la vue ou de mettre quelque chose en vue. Voilà pourquoi les Juifs d’Alexandrie qui ont traduit les Écritures hébraïques en langue grecque ont utilisé le mot prothésis en rapport avec le pain sacré qui était placé sur la table d’or dans le Saint de la tente de culte érigée par le prophète Moïse. Ce pain est traditionnellement appelé pain de proposition, mais la version grecque des Septante en parle comme “des pains ou des gâteaux de présentation” (prothésis). Donc, ces pains étaient disposés ou mis en vue sur la table d’or; on les renouvelait chaque semaine, le jour du sabbat. — II Chroniques 4:19.
11. Qu’est-ce que le “prothésis” de Dieu?
11 Le mot prothésis s’employait encore pour désigner une “déclaration” ou un “acompte”; en grammaire, il désignait une “préposition” ou un “préfixe”, ce qui signifie littéralement “placé devant”. Comme ce terme emportait aussi l’idée de fin ou d’objectif fixé, autrement dit le fait de mettre devant soi quelque chose que l’on veut réaliser ou mener à son terme, on l’employait aussi pour désigner un “dessein”. (À ce sujet, voyez le lexique grec-anglais de Liddell et Scott, édition de 1948, volume II, pages 1480 et 1481, sous le terme prothésis.) Ce dernier sens du mot prothésis est admis par la majeure partie des traducteurs contemporains de la Bible. Ainsi, le “prothésis” de Dieu n’est autre que sa résolution, sa décision première ou son desseind.
12. Comment les traducteurs modernes ont-ils rendu le mot prothésis suivi de tôn aïônôn (“des âges”)?
12 Dans Éphésiens 3:11, prothésis est suivi de l’expression tôn aïônôn, qui signifie littéralement “des âges”, et que certains traducteurs ont rendue par “le dessein des âgese”, “un dessein des âgesf”, “un dessein qui dure des âgesg” ou “un dessein qui dure depuis des âgesh”, et d’autres par “dessein éterneli”.
13, 14. Pourquoi peut-on dire que le “dessein des âges” de Dieu est son “dessein éternel”?
13 Nous pouvons donc dire que le “dessein des âges” de Dieu est son “dessein éternel”. Pourquoi? Parce qu’un âge désigne une période de temps dans les affaires humaines, période dont la durée est indéfinie mais relativement longue, l’accent étant mis sur la durée de cet âge plutôt que sur ses phénomènes et ses caractéristiques.
14 Par conséquent, le “dessein des âges” de Dieu n’est pas un “dessein” qui embrasse certaines époques définies, telles que “l’âge patriarcal”, “l’âge judaïque”, “l’âge de l’évangile” et “l’âge messianique”. Au contraire, le “dessein des âges” suggère plutôt une certaine durée ou des périodes de temps assez longues. D’ailleurs, pour que les âges se succèdent les uns aux autres, chacun d’eux ne doit-il pas avoir un commencement et une fin? Ainsi, une succession d’âges s’échelonnent sur une période de temps. En outre, comme dans l’expression “dessein des âges” le nombre d’âges n’est pas précisé, ce nombre peut être sans fin. Donc, l’expression “dessein des âges” sous-entend une période de temps indéfinie; c’est un “dessein” qui dure jusqu’à des temps indéfinis, autrement dit, sa fin n’est pas réellement fixée. Ainsi, le “dessein” a rapport à l’éternité; il devient donc un “dessein éternel”. Le dessein de Dieu relatif à son Messie ou Oint a eu un commencement, mais les âges peuvent succéder aux âges avant que ce dessein ne se réalisej. Pour le “Roi d’éternité” le temps ne compte pas.
CE N’EST PAS UN DIEU SANS NOM
15. Quand Moïse demanda son nom à Dieu, au Sinaï, que lui répondit-il?
15 Ce Roi d’éternité est une Personne qui a un nom. Il s’est donné lui-même ce nom et il nous l’a fait connaître. Son nom révèle qu’il a un dessein, un objectif. Cela ressort d’une façon manifeste de l’entretien que par l’entremise de son ange Dieu a eu avec Moïse, qui avait fui l’Égypte. L’événement s’est passé au seizième siècle avant notre ère près d’un buisson ardent situé à proximité du mont Sinaï, en Arabie. Là, Moïse reçut l’ordre de retourner en Égypte pour délivrer le peuple de Dieu qui était tenu en esclavage dans ce pays. Et si les Israélites, le peuple de Moïse, lui demandaient le nom du Dieu qui l’avait envoyé vers eux pour qu’il fût leur conducteur? Que devait-il leur dire? Moïse voulait le savoir. Voici donc ce qu’il nous est dit dans sa propre autobiographie: “Alors Dieu dit à Moïse: ‘JE ME RÉVÉLERAI ÊTRE CE QUE JE ME RÉVÉLERAI ÊTRE.’ Et il ajouta: ‘Voici ce qu’il te faudra dire aux fils d’Israël: “JE ME RÉVÉLERAI ÊTRE m’a envoyé vers vous.”’” — Exode 3:14.
16. Dans sa réponse à Moïse, Dieu faisait-il simplement allusion à son existence, sinon, de quoi parlait-il?
16 Dieu ne parlait pas ici de son existence. On pourrait le croire, cependant, par la façon dont certains traducteurs rendent en français l’expression hébraïque ʼèhyèh ʼashèr ʼèhyèh, ainsi que ʼèhyèh. Ainsi, dans la Bible de Jérusalem (1956), il est dit: “Dieu dit alors à Moïse: ‘Je suis celui qui suis.’ Et il ajouta: ‘Voici en quels termes tu t’adresseras aux enfants d’Israël: “Je suis” m’a envoyé vers vous.’” Mais, en réalité, ce que Dieu annonce ici, c’est son intention d’être quelque chose. C’est ce que confirme aussi la version des Vingt-quatre livres des Saintes Écritures du rabbin Isaac Leeser. Nous citons: “Et Dieu dit à Moïse: JE SERAI CE QUE JE SERAI; et il dit: Tu diras ainsi aux fils d’Israël: “JE SERAI m’a envoyé vers vousk.”
17. Comment Rotherham rend-il Exode 3:14, et quel commentaire fait-il à ce sujet?
17 Quant à la Bible de Rotherham (The Emphasised Bible), elle rend Exode 3:14 de façon plus explicite, comme suit: “Et Dieu dit à Moïse: Je Deviendrai ce qu’il me plaira. Et il dit: Tu parleras ainsi aux fils d’Israël: Je Deviendrai m’a envoyé vers vous.” Voici un extrait de la note sur ce verset: “Hayah [le mot traduit plus haut par ‘devenir’] ne signifie pas ‘être’ en tant qu’essence ou réalité ontologique, mais en tant que réalité phénoménale (...). Ce qu’il sera reste inexprimé. Il sera avec eux en tant que Dieu qui vient au secours, qui affermit, qui délivre.” Ainsi il n’est pas fait allusion ici à l’existence de Dieu, existence qu’il ne tient de personne, mais à ce qu’il se propose de devenir à l’égard d’autrui.
18. Quand Dieu a-t-il dû décider ce qu’il voulait être ou ce qu’il voulait devenir?
18 On pourrait établir un parallèle avec le comportement d’un jeune homme qui, arrivant à l’âge adulte, se met à méditer et se dit: “Que vais-je faire de ma vie? Que vais-je faire de ma personne?” Il n’en fut pas autrement, toutes proportions gardées, quand l’unique vrai Dieu vivant était seul: il dut décider ce qu’il voulait faire de son existence, ce qu’il voulait faire de sa personne, ce qu’il voulait devenir. Après des éternités d’existence solitaire (son existence antérieurement à la création), Dieu résolut de devenir Créateur. Il forma un dessein concernant sa propre personne.
19. Comment Dieu orthographia-t-il son nom dans les Dix Commandements?
19 Or, le nom sous lequel le seul vrai Dieu vivant est connu dans toutes les Saintes Écritures inspirées n’est pas ʼÈhyèh ou “JE ME RÉVÉLERAI ÊTRE”. Quand en 1513 avant notre ère, au mont Sinaï, Dieu consigna miraculeusement sur des tablettes de pierre les Dix Commandements pour les annoncer au prophète Moïse, il inscrivit lui-même le nom qu’il s’était choisi. Dieu traça, de droite à gauche, les lettres hébraïques Yod, Hé, Waw et Hé. Il dut écrire le nom avec des lettres hébraïques de forme ancienne: [Graphisme — Caractères hébreux anciens] et non avec des lettres de forme moderne: יהוה. En français, les lettres correspondantes, lues de droite à gauche, sont HWHY, ou, en ancien latin: HVHJ. Ces quatre lettres, on l’aura noté, sont des consonnes que ne sépare aucune voyelle.
20. Comment le nom de Dieu, composé de quatre consonnes hébraïques, se prononce-t-il?
20 Voilà pourquoi on ignore aujourd’hui comment, exactement, Jéhovah prononça ce nom divin devant Moïse. Pendant des siècles, des auteurs latins l’ont prononcé Jéhovah. Nombre d’hébraïsants modernes optent pour la prononciation Yahweh ou encore Yehwah. Ainsi donc, de même que ce n’est pas l’enfant qui donne un nom à son père, de même ce n’est pas la créature qui a donné un nom au Créateur. Le Créateur s’est donné lui-même un nom.
21. a) Que signifie le nom Jéhovah, lequel est en réalité un verbe? b) Pourquoi pouvons-nous nous servir de ce nom aujourd’hui?
21 On croit que le nom sacré est en réalité un verbe, la forme causative indéfinie du verbe hébreu hawah. Il signifierait donc “Il fait devenir”. Or, derrière chaque effet se cache une cause, et derrière chaque cause intelligente se cache un dessein. Le nom divin qui signifie “Il fait devenir” renferme donc tout naturellement la notion de dessein en soi. Ce nom unique désigne Celui qui le porte comme étant, par excellence, le Dieu qui a un dessein. C’est évidemment à ce titre que, non loin du mont Sinaï, au buisson ardent, il est apparu à Moïse pour lui révéler ce qu’il se proposait de faire. Montrant que le nom divin subsisterait indéfiniment, Dieu dit encore à Moïse: “Voici ce que tu devras dire aux fils d’Israël: ‘Jéhovah, le Dieu de vos ancêtres, le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac et le Dieu de Jacob, m’a envoyé vers vous.’ C’est là mon nom jusqu’à des temps indéfinis et c’est là mon mémorial de génération en génération.” (Exode 3:15). Ce nom-mémorial est resté le sien jusqu’à nos jours. C’est un nom vivant dont nous pouvons nous servir.
UN DIEU QUI FAIT L’HISTOIRE POUR LE BIEN DE L’HOMME
22. a) Comment Jéhovah se fit-il un nom dans l’Égypte antique? b) Quel encouragement en retirons-nous aujourd’hui?
22 Au temps du prophète Moïse, c’est Jéhovah, le seul vrai Dieu vivant, qui faisait l’histoire par sa façon de procéder avec l’Égypte antique, l’oppresseur des descendants d’Abraham, d’Isaac et de Jacob. Il se fit un nom glorieux en délivrant son peuple qui était tenu en esclavage par cette puissance mondiale fortement militarisée (Jérémie 32:20; II Samuel 7:23; Ésaïe 63:14). Cette victoire ancienne nous donne l’assurance que Dieu n’aura pas de mal à vaincre le présent monde militarisé, son adversaire, pour libérer l’humanité. De même que Jéhovah a permis au Pharaon de l’Égypte antique d’acquérir de la puissance et d’écraser le peuple de Moïse sous l’oppression, pareillement, il a toléré que des oppresseurs méchants en viennent à dominer la terre et fassent souffrir tous les hommes. A-t-il une raison d’agir ainsi? Certainement; la tolérance de Jéhovah a pour but de tenir ses adversaires en réserve jusqu’au jour qu’il a fixé pour les détruire. Aussi, à l’intention de tous les opprimés, il a inspiré ces paroles d’encouragement au roi Salomon de Jérusalem:
“Roule tes œuvres sur Jéhovah lui-même, et tes plans seront solidement établis. Jéhovah a tout fait pour son dessein [hébreu: maaneh], oui, même le méchant pour le jour mauvais.” — Proverbes 16:3, 4.
23. La réalisation du dessein de Dieu à l’égard des puissances mondiales du passé offre quelle garantie quant à ce qui attend les puissances politiques de notre temps?
23 En 1914, un “jour mauvais” a commencé pour les systèmes de gouvernement qui ont survécu aux deux guerres mondiales et aux crises internationales qui en ont résulté. Voilà des années que des superpuissances politiques dominent la terre et luttent pour la suprématie mondiale, s’épiant les unes les autres. Logiquement, le Souverain Seigneur Jéhovah, qui a créé toutes choses par rapport à son dessein, doit avoir un dessein à l’égard de ces puissances qui visent à la domination universelle. L’histoire révèle qu’il a conçu un dessein concernant les puissances mondiales “méchantes” des temps bibliques, dessein qui a entièrement été exécuté, ce qui garantit la réalisation des choses que nous attendons pour notre temps.
24. a) Bien que Dieu ait permis à l’Assyrie de s’élever au rang de puissance mondiale, pour quoi la réservait-il? b) Pourquoi peut-on dire que la prophétie de Jéhovah consignée dans Ésaïe 14:24-27 s’est révélée véridique?
24 Par exemple, l’Empire assyrien a supplanté l’ancienne Égypte dans les domaines politique et militaire, s’élevant ainsi au rang de Deuxième Puissance mondiale de l’histoire biblique. Toutefois, même à l’apogée de sa puissance sur l’humanité, l’Assyrie n’a jamais pu se vanter d’avoir capturé ou détruit Jérusalem, la capitale du royaume de Juda. En revanche, Jérusalem a été témoin de la destruction de Ninive, la capitale assyrienne. Pourquoi? Parce que l’Assyrie, Deuxième Puissance mondiale, était méchante. Jéhovah, le Dieu Tout-Puissant, lui a permis d’acquérir la domination mondiale et d’agir méchamment, particulièrement à l’égard de son peuple élu, car il s’était proposé de réserver cette méchante puissance mondiale pour un “jour mauvais”, au temps fixé par lui. C’est ainsi que vers l’an 632 avant notre ère, Ninive tomba devant les Mèdes et les Chaldéens, qui s’étaient coalisés, et elle fut détruite (Nahum, chapitres 1 à 3). Manifestement donc, le dessein de Jéhovah n’a jamais manqué de s’accomplir, comme l’a exprimé le prophète Ésaïe, plus d’un siècle avant ces événements; il a dit:
“Jéhovah des armées a juré, en disant: ‘Oui, comme j’ai pensé, ainsi cela devra arriver; et comme j’ai conseillé, voilà ce qui se réalisera, pour briser l’Assyrien dans mon pays et pour que je le foule aux pieds sur mes propres montagnes; et pour que son joug s’éloigne bel et bien de dessus eux et pour que sa charge s’éloigne de dessus leur épaule.’ C’est là le conseil qui est conseillé contre toute la terre, et c’est là la main qui est tendue contre toutes les nations. Car Jéhovah des armées lui-même a conseillé, et qui peut le rompre? Et c’est sa main qui est tendue, et qui peut la faire retourner en arrière?” — Ésaïe 14:24-27.
25. Dans cette prophétie, que faut-il entendre par le mot “conseil”, et pourquoi?
25 Le Dieu Tout-Puissant et infiniment sage n’a pas pris conseil auprès d’une créature céleste. Il sait ce qu’il doit faire. “Qui, comme son homme de conseil, peut lui faire savoir quelque chose?”, demande avec juste raison le prophète Ésaïe (40:13). (Voir aussi Job 21:22; 36:22; Romains 11:34.) Son “conseil” est le sien propre et ne dépend pas des avis de conseillers réunis pour l’aider à parvenir à un jugement ou résolution juste. Comme on le voit, le “conseil” de Dieu signifie ici autre chose qu’un simple avis; il signifie sa résolution formelle, son décret. En effet, l’encyclopédie de M’Clintock et Strong, volume II, page 539, dit ce qui suit au sujet de l’emploi biblique du mot “conseil”: “Outre la signification usuelle de ce mot, en tant qu’il désigne les consultations entre hommes, il s’emploie dans les Écritures pour désigner les décrets de Dieu et les ordres de sa providence.”
26. Dans quel but Jéhovah a-t-il permis à Babylone de prendre la place de l’Assyrie et de s’élever au rang de puissance mondiale?
26 Le “conseil” que le Dieu Tout-Puissant et infiniment sage conseille par lui-même ne peut être rompu ni par des hommes ni par des diables. Il en a été ainsi de son conseil contre la Puissance mondiale assyrienne, et cela s’est également vérifié dans le cas de Babylone, qui a pris sa place et vient en troisième position dans la succession des puissances mondiales dont parle la Bible. On se souvient que Babylone a détruit pour la première fois Jérusalem en l’an 607 avant notre ère. Par cette action, elle s’est révélée “méchante”. Rien d’étonnant que Jéhovah l’ait réservée pour un “jour mauvais” au temps fixé par lui. Avant de laisser Babylone réduire Jérusalem en désolation et d’ôter ainsi la méchanceté de devant lui, Dieu a fait dire à son prophète Jérémie: “C’est pourquoi entendez le conseil de Jéhovah, qu’il a formulé contre Babylone, et ses pensées qu’il a méditées contre le pays des Chaldéens.” — Jérémie 50:1, 45.
27. En se livrant à une étude du récit biblique, qu’est-ce que Jérémie et Daniel ont découvert dans la prophétie d’Ésaïe au sujet de la chute de Babylone?
27 Grâce à la protection divine, le prophète Jérémie survécut à la destruction de Jérusalem et de son temple par les armées babyloniennes en l’an 607. Toutefois, il ne vécut pas assez longtemps pour être témoin de la réalisation de ses prophéties contre Babylone, la “méchante”. Quoi qu’il en soit, tant l’histoire profane que le récit biblique confirment la chute de la Puissance mondiale babylonienne en l’an 539 avant notre ère, aux jours du prophète Daniel (Daniel, chapitre 5). Cet événement confirme également les paroles du prophète Ésaïe qui prophétisa bien avant Jérémie et Daniel, et qui non seulement a prédit la chute de Babylone, mais a également révélé le nom du conquérant perse dont Jéhovah se servirait pour écraser cette puissance mondiale. Se livrant à une étude sérieuse du récit biblique, les prophètes Jérémie et Daniel examinèrent la prophétie d’Ésaïe rédigée au huitième siècle avant notre ère, et trouvèrent écrites ces paroles de leur Dieu, Jéhovah:
“‘Celui qui dit de Cyrus: “Il est mon berger, et il exécutera intégralement tout ce à quoi je prends plaisir”; oui, quand je dis de Jérusalem: “Elle sera rebâtie”, et du temple: “Tes fondements seront posés.”’ Voici ce qu’a dit Jéhovah à son oint, à Cyrus, dont j’ai saisi la droite, pour soumettre devant lui des nations, afin que je détache la ceinture sur les hanches des rois; pour ouvrir devant lui les portes à deux battants, de sorte que les portes ne seront pas fermées: ‘Moi, j’irai devant toi, (...) afin que tu saches que je suis Jéhovah, Celui qui t’appelle par ton nom, le Dieu d’Israël. À cause de mon serviteur Jacob et d’Israël, mon élu, je me suis mis à t’appeler par ton nom; je me suis mis à te donner un nom d’honneur, bien que tu ne me connusses pas. Je suis Jéhovah, et il n’y en a pas d’autre. Moi excepté, il n’y a pas de Dieu. Je te ceindrai étroitement, bien que tu ne m’aies pas connu, afin que l’on sache depuis le soleil levant et depuis son couchant qu’il n’y a personne en dehors de moi. Je suis Jéhovah, et il n’y en a pas d’autre.’”
28. Que dit Jéhovah au sujet de Cyrus le Perse dans le chapitre 46 du livre d’Ésaïe?
28 Le rouleau d’Ésaïe, qui date du deuxième siècle avant notre ère et que l’on a découvert en 1947 près de la mer Morte, renferme ces paroles remarquables. On les trouvera dans les chapitres quarante-quatre (verset vingt-huit) et quarante-cinq (versets un à six) du livre d’Ésaïe. Dans le chapitre suivant, Dieu parle de Cyrus comme de “l’homme pour exécuter mon conseil”; nous citons:
“Souvenez-vous de ceci, pour rassembler votre courage. Prenez-le à cœur, transgresseurs! Souvenez-vous des premières choses d’autrefois, que je suis le Divin et qu’il n’y a pas d’autre Dieu, ni personne qui soit semblable à moi; Celui qui depuis le commencement révèle la conclusion, et depuis le temps jadis les choses qui n’ont pas été faites; Celui qui dit: ‘Mon propre conseil tiendra, et tout ce qui fait mes délices, je le ferai’; Celui qui appelle du levant un oiseau de proie, d’un pays lointain l’homme pour exécuter mon conseil. Oui, je l’ai prononcé, et je le ferai survenir. Je l’ai formé, et je l’exécuterai.” — Ésaïe 46:8-11.
29, 30. Comment Jéhovah s’en tint-il à son dessein, comme cela ressort de la prophétie d’Ésaïe, et en quoi cela est-il pour nous un encouragement?
29 Le roi perse Cyrus le Grand est bel et bien venu du levant comme un “oiseau de proie”, autrement dit de la Perse située à l’est de Babylone, et d’un pays lointain par rapport au pays d’Ésaïe, la terre d’Israël.
30 L’emblème de Cyrus le Grand était un aigle d’or, un “oiseau de proie”; il convenait donc que Jéhovah utilise ce symbole pour désigner Cyrus lui-même. Exprimé deux cents ans à l’avance, le dessein du Divin n’avorta pas pour autant. Son “conseil” contre la méchante Babylone a tenu, et il s’est servi de Cyrus pour l’exécuter. Jéhovah avait prononcé ce “conseil”, le faisant même consigner par écrit pour qu’on puisse s’y référer dans l’avenir, et, au temps fixé par lui, il l’a fait exécuter. Il avait formulé son dessein relativement à Cyrus et l’avait révélé par l’entremise de son prophète; puis, au temps marqué, il a fait en sorte que ce dessein devienne une merveilleuse réalité. Ces événements historiques dus à l’action du Dieu de prophétie affermissent notre foi en la réalisation de toutes les autres prophéties qui expriment les intentions de Jéhovah conformément à son “conseil”.
31. Quelle prophétie d’Ézéchiel, non encore réalisée, décrit une attaque? Qui lance cette attaque et contre qui?
31 Il en est ainsi d’une prophétie que l’histoire n’a pas encore confirmée, mais dont la réalisation approche, de toute évidence. On peut même dire qu’elle doit s’accomplir dans notre génération. Il s’agit de la prophétie d’Ézéchiel, un contemporain du prophète Jérémie, prophétie rapportée aux Éz chapitres trente-huit et trente-neuf de son livre. On y parle de l’attaque d’un mystérieux “Gog du pays de Magog”. Ce Gog doit rassembler toutes les nations du monde en vue de cette attaque, qui sera lancée contre le reste des adorateurs du seul vrai Dieu vivant. Libéré de Babylone la Grande et rétabli dans la faveur de Dieu, ce fidèle reste “habite” aujourd’hui dans un paradis spirituel au sein d’un monde pollué et corrompu. Mais pour quelle raison le Dieu Tout-Puissant permet-il que ses adorateurs soient attaqués? Il nous le dit lui-même.
32, 33. Dans quel but Dieu permet-il à Gog d’attaquer ses adorateurs dans leur paradis spirituel?
32 Dieu se sert pour cela d’une image, celle de l’Israël antique et de ses habitants, qui ont été délivrés de Babylone pour figurer le paradis spirituel du reste des adorateurs de Jéhovah des temps modernes. Puis, s’adressant au chef méchant qui dirige cette attaque internationale contre ce fidèle reste, le Dieu Tout-Puissant révèle clairement la raison pour laquelle il autorise cette attaque cruelle. Il dit:
33 “Et, à coup sûr, tu monteras contre mon peuple Israël, comme des nuages pour couvrir le pays. Cela aura lieu dans la période finale des jours, et assurément je te ferai venir contre mon pays, afin que [hébreu: maan, dans le but, le dessein de] les nations me connaissent, quand je me sanctifierai en toi devant leurs yeux, ô Gog!” — Ézéchiel 38:15, 16.
34, 35. Dans quel dessein Dieu se sanctifiera-t-il au moyen de Gog?
34 On ne saurait être plus explicite. Jéhovah a pour dessein de se sanctifier devant toutes les nations. Comme il a agi par le passé, il va réaliser ce dessein immuable dans un avenir proche, dans notre génération. Après avoir précisé comment il compte employer les grands moyens dont il dispose pour gagner la bataille contre Gog et son armée terrestre internationale, le Dieu au dessein infaillible ajoute:
35 “Et vraiment je me grandirai, et je me sanctifierai, et je me ferai connaître devant les yeux de beaucoup de nations; et assurément elles sauront que je suis Jéhovah.” — Ézéchiel 38:23.
QUELLE SERA NOTRE DÉCISION?
36. Pourquoi devrions-nous nous demander si nous voulons faire partie des nations qui apprendront à connaître Jéhovah?
36 Ainsi, les nations qui défient Dieu sauront qui est Jéhovah, mais elles ne deviendront pas pour autant ses adorateurs, dignes de la vie éternelle. Au contraire, cette révélation signifiera pour elles la destruction éternelle. N’est-ce pas là apprendre à connaître Dieu par une expérience funeste? Il révélera aux nations qui il est, car cela est devenu nécessaire. Mais alors, il convient que nous nous posions cette question: Est-ce que je souhaite faire partie des nations que le grand adversaire de Dieu, “Gog du pays de Magog”, rassemble pour passer sous peu à l’attaque?
37. Au lieu de nous laisser séduire par les plans de salut élaborés par les hommes, quel conseil Proverbes 19:20, 21 nous donne-t-il plutôt?
37 Nous savons que les nations élaborent des plans pour remédier à la situation mondiale, mais pour aucun d’eux elles ne tiennent compte du dessein que le seul vrai Dieu vivant a fait consigner par écrit dans sa Parole, la Sainte Bible. Approuvons-nous ces plans? Allons-nous nous laisser persuader qu’ils sont bons et les soutenir, espérant ainsi le salut par l’homme? Avant d’opter pour une ligne de conduite, nous nous montrerons avisés en tenant compte des paroles du sage de l’Antiquité qui a dit, selon Proverbes 19:20, 21: “Écoute le conseil et accepte la discipline, afin de devenir sage dans ton avenir. Nombreux sont les plans [hébreu: mahhaschabhoth] dans le cœur de l’homme, mais c’est le conseil de Jéhovah qui subsistera.” Loin de nous devrait être la pensée d’opposer les plans des hommes et des nations au conseil de Jéhovah.
38. Pourquoi celui qui met sa confiance en Jéhovah ne sera-t-il pas déçu par les hommes ni par les nations?
38 Pourquoi devrions-nous être déçus par les nations et subir un tort irréparable? Soyons plutôt pleinement confiants en Jéhovah. “Car, lui, il a dit, et cela vint à l’existence; lui, il a commandé, et cela se présenta. Jéhovah lui-même a réduit à néant le conseil des nations; il a déjoué les pensées des peuples. Le conseil de Jéhovah subsistera jusqu’à des temps indéfinis; les pensées de son cœur sont de génération en génération. Heureuse la nation dont le Dieu est Jéhovah, le peuple qu’il a choisi pour son héritage!” (Psaume 33:9-12). Tout comme les paroles suivantes se sont maintes fois vérifiées dans le passé, de même elles se vérifieront à coup sûr dans un proche avenir: “Il n’y a ni sagesse, ni discernement, ni conseil en opposition avec Jéhovah. Le cheval, c’est quelque chose qui est préparé pour le jour de la bataille, mais le salut appartient à Jéhovah.” — Proverbes 21:30, 31.
39. Quel dessein Dieu doit-il avoir à l’égard de ceux qui cherchent Sa justice, et pourquoi?
39 Un examen sérieux des conditions mondiales nous convaincra que nous avons tous besoin d’être sauvés. Tous ceux qui, comme nous, ont un esprit droit, veulent être sauvés. Toutefois, le salut ne viendra pas de la part des hommes. Il nous faut admettre que “le salut appartient à Jéhovah”. Puisque “Jéhovah a tout fait pour son dessein, oui, même le méchant pour le jour mauvais”, quel peut bien être le dessein du Seigneur Dieu à l’égard de ceux qui ne sont pas méchants, mais qui cherchent au contraire Sa justice? Sans conteste, ce doit être un dessein plein d’amour (Proverbes 16:4). En vérité, le dessein bienveillant de notre Créateur aimant englobe l’humanité tout entière.
40. Quel devrait être notre objectif si nous désirons obtenir la vie éternelle, et pourquoi?
40 Le Créateur n’est pas un Dieu sans dessein; nous, ses créatures, nous devrions également avoir un dessein. Lequel? Ce devrait être de conformer notre vie au dessein bienveillant de Jéhovah Dieu. Existe-t-il un objectif plus élevé? Si nous tenons compte de ce dessein, nous pouvons vraiment espérer obtenir la vie éternelle. D’autre part, notre vie présente ne sera pas un échec, car le dessein de Dieu ne manquera pas de s’accomplir. Gardant bien ces pensées présentes à l’esprit, examinons maintenant le “dessein éternel” de Dieu, celui qu’il a conçu relativement à son Oint, le Messie.
[Notes]
a Voir la traduction de William Tyndale (1525 et 1535 de notre ère); la Bible de Genève (1560 et 1562); la Bishop’s Bible (1568 et 1602).
b Voir l’Authentic New Testament de Hugh J. Schonfield (1955 de notre ère) où l’on trouve l’expression “le plan des âges”. La Bible de Jérusalem (éd. angl. de 1966) a rendu ce passage comme suit: “Le plan qu’il avait de toute éternité.” La traduction de George N. LeFevre (1928) se lit ainsi: “Le plan des âges qu’il a conçu au moyen de l’Oint.” Le mot “plan” ne figure ni dans la Version autorisée du roi Jacques ni dans l’American Standard Version. Dans la Bible catholique de Douay, le mot “plan” n’apparaît que dans Ézéchiel 4:1; 43:11 et II Macchabées 2:29.
c Une explication du sujet a par la suite été donnée dans l’article de fond intitulé “Le Fils de l’homme” (Psaume 8:4), qui a paru dans le numéro de juillet 1930 (No 7) de La Tour de Garde, pages 100 et 101, paragraphes 14 à 19. Voir particulièrement le paragraphe 16.
d Voir le Theological Dictionary of the New Testament, volume VIII, édité par Gerhard Friedrich (édition anglaise), pages 165, 166, sous le titre “The New Testament”.
e The Book of Books des Lutterworth Press (1938).
f Young’s Literal Translation of the Holy Bible.
g The New English Bible (1970).
h The New American Bible (1970).
i An American Translation; A New Translation of the Bible de James Moffatt (1922); The Westminster Version of the Sacred Scriptures (1948); The Bible in Living English (1972); Elberfelder Bibel (allemand); The New Testament in Modern Speech de R. F. Weymouth (onzième édition); The New Testament — A New Translation de Ronald Knox (1945); Revised Standard Version (1952); American Standard Version (1901); English Revised Version (1881); King James Authorized Version (1611); New World Translation of the Holy Scriptures (1971).
j À propos de “kata prothésin tôn aïônôn” dans Éphésiens 3:11, nous lisons: “Conformément au dessein des périodes du monde, i. e., en conformité avec le dessein que Dieu avait au cours des périodes du monde (depuis le commencement des âges jusqu’à l’exécution de ce dessein); car dès [avant la fondation d’un monde] ce dessein était conçu, i. 3, mais depuis le commencement des âges du monde il était caché en Dieu, ver. 9 Ép 3:9. (...). D’autres le rendent à tort par le dessein relatif aux différentes périodes du monde, selon lequel au début Dieu ne s’était pas choisi un peuple, puis il a choisi les Juifs et plus tard il a appelé les Juifs et les Gentils pour le royaume messianique; car c’est de ce seul et unique dessein, accompli dans [le Messie], qu’il est question.” — Critical and Exegetical Hand-Book to the Epistle to the Galatians — Ephesians, de H. A. W. Meyer, traduction anglaise, 1884, page 416, paragraphe 1.
k “La plupart des traducteurs modernes font comme Rashi et traduisent: ‘Je serai ce que je serai’; en d’autres termes, il n’y a pas de mots pour résumer tout ce qu’Il sera pour Son peuple, mais Sa fidélité éternelle et Son immuable miséricorde se manifesteront de plus en plus dans la conduite d’Israël. La réponse que Moïse reçoit dans les termes précités est donc l’équivalent de: ‘Je sauverai de la manière que je sauverai.’ Elle annonce solennellement aux Israélites le fait de la délivrance, mais sans en révéler le mode.” — Note sur Exode 3:14, The Pentateuch and Haftorahs, de J. H. Hertz, C. H., Soncino Press, Londres 1950.
[Schéma, page 9]
(Voir la publication)
LA CARTE DES ÂGES
ILLUSTRANT LE PLAN DE DIEU POUR “CONDUIRE PLUSIEURS FILS À LA GLOIRE”, ET SON BUT FINAL:
“À l’égard de l’administration de la plénitude des temps fixés, de réunir toutes choses sous un chef, savoir le Christ: les choses qui sont dans les cieux et les choses qui sont sur la terre, sous lui.” — Éph. I, 10. — Diaglott.
ÉCRIS LA VISION, ET MARQUE-LA LISIBLEMENT SUR DES TABLETTES, AFIN QU’ON LA LISE COURAMMENT — Habacuc II, 2.
A PREMIÈRE DISPENSATION — jusqu’au déluge 1 656 ans.
B SECONDE DISPENSATION — ou le “présent monde mauvais”
D L’âge patriarcal
E L’ÂGE JUDAÏQUE — De la mort de Jacob à la fin des “70 semaines”.
Le monde non justifié sur le plan de corruption.
Moisson
F L’ÂGE DE L’ÉVANGILE — Du baptême de Jésus à l’achèvement de l’Église “qui est son corps”.
C TROISIÈME DISPENSATION — ou “l’accomplissement des temps”.
Moisson
G L’ÂGE MESSIANIQUE — La période du règne de Christ. “Il faut qu’il règne jusqu’à ce qu’il ait mis tous les ennemis sous ses pieds”.
Grande multitude
Israël restauré
Le monde du genre humain relevé à l’état de vie et de perfection humaine.
Destruction des incorrigibles
Seconde mort
H Les âges à venir