Quitter la ville de refuge signifie la perte de la vie
1. Dans quelle situation semblable à celle des Juifs du temps de Jésus la chrétienté se trouve-t-elle ?
AUJOURD’HUI, la chrétienté et le monde en général se sont chargés d’une lourde dette de sang. N’ayant jamais tué quelqu’un ni participé directement à une guerre, de nombreuses personnes sincères n’ont pas conscience d’avoir une part de culpabilité. Toutefois, elles partagent dans une certaine mesure la responsabilité de ceux qui, selon la prophétie, ont répandu le sang innocent. Actuellement, la chrétienté se trouve dans la même situation que les Juifs du temps de Jésus à qui celui-ci déclara : “Voici que je vous envoie des prophètes, des sages et des instructeurs publics. Les uns, vous les tuerez et les mettrez au poteau, d’autres, vous les flagellerez dans vos synagogues et les persécuterez de ville en ville ; pour que retombe sur vous tout le sang juste répandu sur la terre, depuis le sang du juste Abel jusqu’au sang de Zacharie, fils de Barachie, que vous avez assassiné entre le sanctuaire et l’autel. En vérité je vous le dis, toutes ces choses viendront sur cette génération. Jérusalem, Jérusalem, celle qui tue les prophètes et lapide ceux qui lui sont envoyés.” — Mat. 23:34-37.
2. Pourquoi Jérusalem était-elle chargée d’une dette de sang, et quel a été son châtiment ?
2 Si les actions de Jérusalem étaient entachées de sang, ce n’était pas par des guerres théocratiques menées sous la direction de Jéhovah Dieu, mais parce qu’elle avait versé le sang innocent et tué délibérément de nombreux prophètes de Dieu, condamnant même à mort Jésus, son Fils. Elle n’a pas agi dans l’innocence, car aux jours de Jérémie, sept siècles auparavant, Jéhovah avait dévoilé la dette de sang de Jérusalem en disant par son prophète : “Même dans les pans de ta robe a été trouvé le sang des âmes des pauvres innocents ; je ne l’ai pas trouvé en pénétrant violemment dans des lieux cachés, mais en tous ceux-ci. Et tu dis : Oui, je suis innocente, sa colère se détournera de moi. Voici, j’entrerai en jugement avec toi sur ce que tu as dit : Je n’ai point péché.” (Jér. 2:34, 35, Da n. m.). Conformément à ces paroles, en l’an 607 avant notre ère, Jéhovah laissa éclater sa colère sur Jérusalem pour tout le sang qu’elle avait versé sans raison, et les Babyloniens, exécuteurs de la volonté divine, répandirent sur le sol le sang de ses habitants par une destruction effroyable. En accomplissement des paroles de Jésus, Jérusalem fut de nouveau plongée dans un bain de sang, quand, en été de l’an 70 de notre ère, 1 100 000 de ses habitants périrent dans la ville assiégée.
Responsabilité collective pour le sang versé
3. Pourquoi un grand nombre d’Israélites n’ayant pas tué directement quelqu’un ont-ils péri ?
3 Que les membres de la chrétienté en particulier prêtent attention à cet exemple d’avertissement ! Tous les Juifs tués par les Babyloniens ou par les Romains n’étaient pas directement responsables de la mort des prophètes de Dieu ni coupables d’avoir mis à mort d’autres personnes ; cependant, ils périrent avec ceux qui avaient répandu volontairement le sang innocent. Pourquoi ? Parce qu’ils avaient soutenu les pratiques et les traditions du judaïsme, et ainsi partagé la responsabilité collective du sang versé.
4. Pourquoi les actes de la chrétienté ne peuvent-ils passer inaperçus devant Jéhovah ?
4 La chrétienté est vraiment la contrepartie moderne de Jérusalem et de son territoire en Juda. Ses actes accomplis devant Dieu ont été entachés du sang injustement versé depuis son origine, au quatrième siècle, aux jours de Constantin. Ils n’ont pu passer inaperçus, car Jéhovah, qui ne change pas, déclara à Noé : “Je redemanderai le sang de vos âmes, je le redemanderai à tout animal ; et je redemanderai l’âme de l’homme à l’homme, à l’homme qui est son frère. Si quelqu’un verse le sang de l’homme, par l’homme son sang sera versé ; car Dieu a fait l’homme à son image.” — Gen. 9:5, 6.
5. a) De quelles actions la chrétienté s’est-elle rendue coupable, et pourquoi ne peuvent-elles être justifiées ? b) Qui partage la responsabilité de la chrétienté pour le sang versé ?
5 Outre l’Inquisition et les croisades, les centaines de guerres menées par la chrétienté avant 1914 ont coûté la vie à des centaines de milliers de personnes sans défiance. Puis, il y a eu deux guerres mondiales, qui ont fait des dizaines de millions de morts. La chrétienté, qui en porte la responsabilité principale, s’est chargée d’une terrible dette de sang qu’elle devra régler conformément au commandement divin sur le sang. On ne peut prétendre que ces guerres étaient théocratiques, menées au nom de Dieu, bien que, durant les combats qui se déroulèrent au sein même de la chrétienté, les prêtres et les ecclésiastiques des deux camps aient béni les combattants. Une telle bénédiction n’autorisait personne à tuer son prochain sans être coupable devant Dieu du sang versé. Celui qui se plaçait sous la bénédiction de ces prêtres n’entrait en aucune façon dans la “ville de refuge” de Jésus-Christ, le Grand Prêtre de Jéhovah. Bien que de nombreux soldats aient combattu sincèrement avec une ferveur religieuse ou patriotique, et que le nom de Dieu ait été invoqué sur ces guerres, cela n’a pas empêché ces hommes de se charger d’une dette de sang. En outre, ceux qui approuvent, aident ou soutiennent les hommes qui versent directement le sang, ou ceux qui participent à la propagande ou à des mouvements qui contribuent à verser le sang innocent, partagent également la responsabilité collective des crimes commis et doivent comparaître devant le Dieu de justice, qui ne peut et ne veut pas fermer les yeux sur leur culpabilité dans le sang versé.
6. De quoi la chrétienté est-elle encore coupable, et échappera-t-elle au châtiment ?
6 Plus grave encore, la chrétienté est coupable d’avoir versé le sang en mettant à mort de nombreux serviteurs de Dieu. Le livre de la Révélation décrit Babylone la Grande, l’empire mondial de la fausse religion, dont la chrétienté est la partie dominante, comme étant “ivre du sang des saints et du sang des témoins de Jésus”. (Rév. 17:6.) Tout aussi sûrement que la chrétienté a méprisé l’avertissement de Jéhovah, le jugement de ce dernier la frappera sous peu, de même qu’il a frappé son image typique, Jérusalem et Juda, en 607 avant notre ère et en 70 de notre ère. Tous ceux qui seront alors trouvés avec elle partageront sa culpabilité et son sort. — Rév. 18:4.
Comment s’enfuir aujourd’hui dans la ville de refuge
7. Quand le Vengeur du sang établi par Jéhovah frappera-t-il, et quel est le seul refuge possible ?
7 Avec miséricorde, Jéhovah a retenu son Vengeur du sang, le Seigneur Jésus-Christ, afin qu’avec ses armées angéliques il ne détruise pas encore la chrétienté et tous ceux qui partagent sa culpabilité pour le sang versé. Cependant, ce sursis prendra fin bientôt (Rév. 7:1-3). Lors de la “grande tribulation” maintenant proche, le Vengeur du sang des hommes frappera. “Car voici que Jéhovah sort de sa demeure pour visiter l’iniquité des habitants de la terre, et la terre découvrira le sang qu’elle a bu, et ne cachera plus ses tués.” (Is. 26:21, AC ; Mat. 24:21, 22). Quand viendra ce moment décisif, tous les hommes seront mis en face de leur responsabilité commune, et cela sur une échelle beaucoup plus vaste que pour Jérusalem et les Juifs. Tous ceux qui n’auront pas trouvé le lieu de sécurité devront subir le châtiment. Une fois pour toutes, la terre sera purifiée du sang de tous ceux qui ont été injustement tués. La propitiation doit être faite, afin que le commandement relatif au caractère sacré du sang contracté avec Noé puisse être accompli. Le seul moyen de s’enfuir vers la sécurité consiste à trouver le chemin qui mène à la “ville de refuge” antitypique de Jéhovah et à y demeurer jusqu’à ce que le jour de la colère de Jéhovah soit passé, en profitant des bienfaits que nous accorde Jésus-Christ, le Grand Prêtre de Jéhovah. Mais quelle est cette ville de refuge antitypique ?
8. Qu’est-ce que la ville de refuge antitypique, et comment y entre-t-on ?
8 En Israël, le meurtrier devait s’enfuir dans l’une des six villes prévues à cet effet. Puis, après avoir démontré son innocence, il devait demeurer dans la ville de refuge jusqu’à la mort du grand prêtre en fonction (Nomb. 35:9-34). La ville de refuge antitypique doit donc être la disposition prise par Jéhovah, afin d’éviter que quelqu’un soit exécuté pour avoir transgressé son commandement relatif au caractère sacré du sang. Nous entrons dans cette ville en acceptant et en continuant de profiter des bienfaits du service actif de Jésus-Christ, le Grand Prêtre. La vie humaine parfaite de Jésus, qu’il sacrifia sur la terre, correspondait à celle du premier homme Adam, dans le paradis d’Éden. Jésus abandonna sa vie parfaite dans la mort et, après sa résurrection et son ascension au ciel, à la droite de Dieu, il put présenter la valeur de son sacrifice rédempteur en faveur des descendants mortels d’Adam. Ainsi, Jésus devint le Rédempteur de l’humanité, notre plus proche parent. Les bienfaits de ce sacrifice rédempteur nous purifient donc de toute culpabilité et permettent la réconciliation du genre humain avec Dieu. — Héb. 2:14 ; 10:12 ; Rom. 5:11 ; voir Actes 2:37-40.
9. a) Pour obtenir le pardon de Dieu, que doit faire tout transgresseur du commandement divin concernant le caractère sacré du sang ? b) Quel exemple Paul a-t-il fourni sous ce rapport ?
9 Tout transgresseur, volontaire ou involontaire, du commandement divin sur le caractère sacré du sang doit rechercher le pardon de Dieu et l’annulation de son péché par la foi dans le sang de Jésus, le Grand Prêtre. Il doit montrer qu’il se repent sincèrement de sa transgression en demeurant avec obéissance dans les dispositions que Dieu a prises par l’intermédiaire du Christ et en faisant confiance à la justice et aux bons offices du Grand Prêtre. Saul de Tarse, qui devint l’apôtre Paul, persécuta la congrégation chrétienne et approuva même le meurtre de certains de ses membres. Il est un exemple pour ceux qui ont violé le commandement relatif au sang. “Néanmoins, dit-il, miséricorde m’a été faite, parce que j’étais ignorant et agissais par manque de foi.” (I Tim. 1:13). Jéhovah ayant constaté par l’entremise du Christ l’attitude repentante de Saul, qu’il démontra plus tard par de nombreuses œuvres de foi, le Vengeur du sang, Jésus-Christ ressuscité, ne le fit pas mourir plus tard, durant le “jour de vengeance de notre Dieu”. (És. 61:2.) Quand Jésus se fit connaître à Saul et lui révéla qu’en persécutant la vraie Église il le persécutait, Saul se repentit, changea d’attitude et profita désormais des bienfaits du sacrifice rédempteur, comme dans une ville de refuge. — Actes 9:1-19.
La requête faite à Dieu d’une bonne conscience
10. Comment, aujourd’hui, pouvons-nous obtenir une bonne conscience devant Dieu ?
10 Dans l’Antiquité, le meurtrier involontaire ne devait pas se contenter de se rendre dans une ville de refuge pour être protégé. Avant de pouvoir y demeurer et de recevoir les bienfaits qu’elle pouvait lui accorder, il devait démontrer qu’il avait une bonne conscience devant Dieu pour ce qui était du sang versé involontairement. Aujourd’hui, on ne peut obtenir cette bonne conscience devant Dieu que par une requête sincère et honnête faite à Dieu en se vouant à lui par l’intermédiaire du Christ, et en se faisant baptiser. Cela signifie que celui qui s’approche de Dieu doit reconnaître les péchés qu’il a commis en transgressant la loi divine et changer d’attitude quant à l’accomplissement de la volonté de Jéhovah. Il doit donc lui faire l’offrande totale et inconditionnelle de sa vie puis se présenter pour être baptisé par immersion dans l’eau en symbole de son offrande. Cela est particulièrement nécessaire maintenant que la fin du présent monde est proche.
11. Quelle est cette bonne conscience demandée à Dieu, et comment l’obtient-on ?
11 Dans I Pierre 3:20, 21, l’apôtre parle de la puissance salvatrice du baptême et de son rapport avec la conscience chrétienne, disant : “Ce qui y correspond [c’est-à-dire à Noé et à sa famille qui passèrent à travers le déluge dans l’arche, à la fin du monde d’alors], c’est ce qui vous sauve aussi à présent, à savoir le baptême, (non pas l’éloignement de la malpropreté de la chair, mais la requête faite à Dieu d’une bonne conscience,) par la résurrection de Jésus-Christ.” La conscience que nous demandons à Dieu en nous soumettant au baptême nous enlève tout sentiment de culpabilité envers lui. C’est être conscient que le sacrifice rédempteur de Jésus-Christ nous purifie de tout péché, contrairement aux sacrifices d’animaux qui devaient être répétés chaque année. Cette bonne conscience accordée par Dieu nous permet de nouer des relations pures avec lui et de demeurer dans cette situation en profitant des services de son Grand Prêtre. Ceux qui entrent dans de telles relations doivent garder cette bonne conscience en continuant d’accomplir les tâches qui leur sont confiées dans la ville de refuge antitypique. La conscience contribue donc dans une large mesure à nous faire rester dans la ville de refuge.
12. Comment pourrions-nous nous placer dans la situation dangereuse qui revient à quitter la ville de refuge moderne ?
12 Étant entrés dans cette ville antitypique par l’offrande de notre personne à Dieu et notre baptême, grâce au sacrifice propitiatoire de Jésus-Christ, nous sommes affranchis de tout sentiment de culpabilité et devons continuer à vivre dans cette ville avec la même liberté. Toutefois, si nous commencions à endurcir notre conscience contre Dieu et à nous justifier, même lorsque nous commettons de petites infractions à la loi de Jéhovah prévue pour ceux qui se réfugient dans cette ville, nous nous placerions dans une situation dangereuse risquant de nous amener finalement à quitter purement et simplement cette ville. La loi de Dieu est clairement définie dans sa Parole et dans les imprimés bibliques auxquels il pourvoit pour que nous comprenions quels sont sa volonté et ses desseins pour l’humanité en ce temps de la fin. Méconnaître cette direction très claire de l’esprit de Dieu reviendrait à faire peu de cas de la direction de notre conscience chrétienne. Si nous méprisons celle-ci, avec le temps nous ne ressentirons plus aucune douleur ou gêne dans des situations où elle devrait nous piquer. Finalement, dit Paul, la conscience peut s’endurcir comme la chair marquée au fer rouge. Dans cette condition, la conscience, telle une chair fougueuse, ne ressent plus aucune douleur, n’éprouve plus aucun sentiment de culpabilité. Avec le temps, nous pourrions devenir indulgents envers le mal et, quand notre attention est attirée sur une mauvaise action, en arriver à hausser les épaules comme pour dire : “Eh quoi ! Peu importe !” Une telle indifférence ne pourrait que nous amener à mépriser totalement les dispositions qui nous ont permis d’entrer dans la ville de refuge. Si nous sommes surpris dans cette condition ou (état d’esprit) par le Vengeur du sang, nous ne bénéficierons d’aucune protection, car nous ne serons plus dans la ville de refuge pour jouir de la protection du Grand Prêtre, lors du “jour de vengeance” imminent.
Tenons ferme jusqu’à la fin
13. Comment peut-on quitter la ville de refuge antitypique, comment cela peut-il être évité, et quel danger menace quiconque la quitte ?
13 Étant donné que celui qui devient trop confiant et qui perd toute foi dans le sacrifice du Grand Prêtre et dans le pardon du péché qu’il rend possible quitte en fait la ville de refuge, s’exposant ainsi à être détruit à Harmaguédon, nous ferons bien d’écouter l’avertissement suivant de l’apôtre Paul : “C’est pourquoi il nous faut prêter plus que l’attention ordinaire aux choses que nous avons entendues, pour que nous ne soyons jamais emportés à la dérive.” (Héb. 2:1). Le Vengeur établi par Jéhovah passera bientôt à l’action. Ce n’est donc pas le moment d’être surpris hors de la ville de refuge ou dans une position dangereuse, à la limite des pâturages, limite du refuge prévu par Jéhovah. Nous ne devons jamais tomber dans le piège consistant à croire que nous pouvons nous écarter un tant soit peu des justes exigences de Jéhovah. Qui d’entre nous peut dire à quel moment précis quelqu’un cesse d’être une personne faisant seulement preuve d’un mauvais jugement et commence à mépriser volontairement les dispositions prises par Jéhovah ? Rappelez-vous ce que Paul écrivit dans I Corinthiens 4:4: “Car je ne suis pas conscient de quelque chose contre moi-même. Cependant, par cela, je ne suis pas révélé comme juste, mais celui qui m’interroge est Jéhovah.” Pouvons-nous dire que nous nous confions en Jéhovah si nous méprisons ou transgressons délibérément ses commandements ? Envisager de quitter, ne serait-ce que temporairement, la ville de refuge antitypique revient à tenter Dieu pour qu’il nous sauve de son Vengeur du sang. En outre, si quelqu’un, se trouvant dans une telle situation, vient à mourir d’une mort naturelle avant la “grande tribulation”, quel sera son sort lors de la résurrection ? Nous ne devrions jamais négliger de poser un fondement suffisamment solide pour notre foi, en comptant sur les services du Grand Prêtre, afin que le Vengeur du sang se souvienne favorablement de nous quand viendra la résurrection (Mat. 24:21, 22). Ne pas agir ainsi en ce “temps de la fin” peut signifier la destruction éternelle. C’est risquer de ne pas survivre à la “grande tribulation” imminente et d’être mis à mort.
Quand sera-t-il possible de sortir de la ville de refuge ?
14. Jusqu’à quand les chrétiens ayant l’espérance céleste doivent-ils demeurer dans la ville de refuge antitypique, et pourquoi ?
14 Pendant combien de temps ceux qui partagent la responsabilité du sang versé doivent-ils demeurer à l’intérieur de la ville de refuge ? Jusqu’à ce qu’ils n’aient plus besoin des services du Grand Prêtre. Paul écrivit aux Hébreux : “Ainsi donc il est aussi capable de sauver de façon complète ceux qui, par lui, s’approchent de Dieu, étant toujours vivant pour plaider pour eux. Car c’est bien là le grand prêtre qui nous convenait, loyal, innocent, sans souillure, séparé des pécheurs, et devenu plus élevé que les cieux.” (Héb. 7:25, 26). Les services de ce Grand Prêtre sont donc pour les survivants de la “grande tribulation”, qui sont imparfaits. Ils en auront besoin pour tenir une position de justes devant Dieu, aussi longtemps qu’ils seront chargés d’une dette de sang. Ceux qui ont été oints de l’esprit saint de Dieu pour être ses fils spirituels et cohéritiers de Christ doivent demeurer dans la ville de refuge antitypique jusqu’à ce qu’ils achèvent fidèlement leur course terrestre dans la mort, sacrifiant ainsi pour l’éternité leur nature humaine. Étant donné que le sacrifice du Christ ne concerne que les créatures humaines, le Grand Prêtre “meurt” par rapport à ces chrétiens oints en ce sens qu’il n’a plus besoin d’agir en leur faveur avec la valeur de son sacrifice humain puisque, par la résurrection, les membres du “petit troupeau” des “cohéritiers de Christ” seront changés pour devenir des esprits et résider dans les cieux où ils posséderont une “nature divine”. — Luc 12:32 ; Rom. 8:17 ; II Pierre 1:4.
15. Quand ceux qui ont l’espérance terrestre pourront-ils quitter la ville de refuge antitypique, et qu’est-ce qui leur permettra d’agir ainsi ?
15 En revanche, les survivants de la “grande tribulation”, qui ont l’espérance de vivre sur la terre, ne pourront pas sortir de la ville de refuge quand les ennemis de Dieu auront été détruits à Harmaguédon et que sera ainsi vengé le sang des innocents tués durant toute l’histoire de l’homme. Certes, avant que le Vengeur du sang n’intervienne pour exécuter le jugement de Jéhovah, les membres de cette “grande foule” auront dû laver leurs robes et les blanchir dans le sang de l’Agneau. Toutefois, la “grande tribulation” ne les déchargera pas de leur dette de sang ni ne les débarrassera immédiatement des péchés hérités d’Adam. Bien qu’ayant une bonne conscience devant Dieu, ils devront continuer à la garder en demeurant à l’intérieur des limites de la ville de refuge antitypique jusqu’à ce qu’ils soient rétablis dans la perfection humaine et qu’ils n’aient ainsi plus besoin des services du Grand Prêtre. Quand cela aura-t-il lieu ? Seulement quand ils auront atteint la perfection humaine à la fin du règne millénaire du Christ et que celui-ci les aura rendus, dans leur perfection, à Jéhovah, pour l’épreuve finale de leur intégrité sur la base de leur propre mérite. Quand ils ne seront plus sous cette protection du Grand Prêtre, Jésus-Christ, celui-ci mourra par rapport à eux, en ce sens qu’il ne devra plus agir en leur faveur au moyen du sang purificateur qu’il a offert en sacrifice.
16. Quelle sera la situation des ressuscités par rapport à la ville de refuge antitypique ?
16 Que dire maintenant de ceux qui seront ressuscités durant le règne millénaire de Jésus ? Devront-ils, eux aussi, entrer dans la ville de refuge et y rester “jusqu’à la mort du souverain sacrificateur” ou Grand Prêtre ? Non. En effet, ils ont acquitté le prix du péché : la mort (Rom. 6:7). Ils ont été déchargés du péché en allant dans la tombe commune à tous les hommes. Quand ils reviendront à la vie, ils seront sur le chemin qui mène non pas à la ville de refuge antitypique, mais à la vie éternelle. Tout en continuant à marcher sur cette route conduisant à la vie, ils seront, eux aussi, aidés par le Grand Prêtre à atteindre la perfection humaine. Une fois qu’ils auront passé l’épreuve finale, après le règne millénaire du Christ, Jéhovah les déclarera justes et leur garantira la vie éternelle sur la terre. Par contre, s’ils n’obéissent pas aux exigences que Dieu imposera aux hommes à cette époque-là, ils seront alors l’objet d’un jugement de condamnation définitif et seront détruits à jamais, tout comme ceux qui auront été exécutés mille ans auparavant, lors de la “grande tribulation”.
17. Quelles questions se posent concernant la “mort” du Grand Prêtre ?
17 Toutefois, quelqu’un pourrait se demander comment il faut alors comprendre ces paroles de Paul aux Hébreux : “Cette espérance, nous l’avons comme une ancre pour l’âme, à la fois sûre et ferme, et elle entre jusqu’à l’intérieur du rideau, où un précurseur est entré pour nous, Jésus, qui est devenu grand prêtre pour toujours selon la manière de Melchisédek.” (Héb. 6:19, 20). Pourquoi est-il dit que Jésus est Grand Prêtre pour toujours si ses services en tant que tel en faveur du monde des hommes doivent cesser à la fin du règne millénaire ? En quel sens est-il Grand Prêtre pour toujours ?
18. Quelle fonction du Grand Prêtre prendra fin, mais pourquoi cela ne mettra-t-il pas un terme à toutes ses relations avec le genre humain ?
18 Dans le type juif, le grand prêtre mourait ; ainsi, non seulement son service, mais également sa vie prenaient fin. Ce n’est pas le cas du Grand Prêtre, Jésus-Christ. Il est vrai qu’il achèvera son service dans cette fonction quand l’humanité sera complètement rétablie dans la justice devant Jéhovah, mais Jésus restera éternellement à la droite de son Père. La fin de sa fonction en tant que Grand Prêtre intercédant en faveur du genre humain ne mettra pas un terme à sa vie. Les heureuses conséquences de son service en tant que Roi et Grand Prêtre pour le genre humain subsisteront éternellement, et les hommes lui seront toujours redevables d’avoir servi ainsi en leur faveur. Durant toute l’éternité, ils fléchiront le genou au nom de Jésus et confesseront qu’il est Seigneur à la gloire de Dieu le Père (Phil. 2:5-11). Ses services en faveur de l’humanité ne seront plus nécessaires pour qu’elle profite de son sacrifice propitiatoire. Cependant, en tant que grand Administrateur et Porte-parole de Jéhovah, il continuera sans aucun doute à occuper la position la plus importante pour ce qui est de louer Jéhovah et de promouvoir le culte qui unira tout l’univers, à la gloire et à l’honneur de Dieu.
19. Qu’est-ce qui peut nous soutenir, et quel effort sincère devrions-nous faire ?
19 Quel privilège inestimable ce sera d’être du nombre de ces créatures heureuses qui auront survécu à cette époque ! Combien elles seront reconnaissantes pour la miséricorde de Jéhovah qui a rendu possible cette merveilleuse disposition ! C’est cette espérance qui nous soutient aujourd’hui. Puissions-nous lui accorder la même valeur qu’à la vie elle-même, car si, actuellement, en ce “temps de la fin” pour le présent monde chargé d’une dette de sang, nous demeurons dans la ville de refuge prévue par Dieu, nous sauverons notre vie.