Vos enfants sont-ils des disciples du Christ ?
“Ces paroles que je te commande (...) tu devras les inculquer à ton fils.” — Deut. 6:6, 7.
1, 2. a) Comment certains parents voient-ils leur rôle ? b) Pour quelles raisons faut-il se préoccuper de mieux élever les enfants ?
LA QUESTION que pose notre titre mérite-t-elle vraiment d’être prise en considération ? Pourquoi ne pas tout simplement veiller à ce qu’exige la loi de César : la nourriture, le vêtement, le logement, une instruction profane, et ensuite laisser à l’enfant, quand il aura l’âge, le soin de trancher lui-même les questions d’ordre religieux et moral ? Vous ne seriez pas le seul à penser ainsi.
2 Or, il y a de bonnes raisons de poser cette question. Est-ce que le redoublement de la violence ne trouble pas votre sentiment de sécurité ? Que dire de la recrudescence de la malhonnêteté ? N’en êtes-vous pas attristé ? N’êtes-vous pas tant soit peu ému devant le déferlement de l’immoralité et de la toxicomanie ? Et les augmentations d’impôts qui en sont la conséquence ? Ne vous affectent-elles pas ? Puisque tous ces problèmes touchent aussi la jeunesse, vous avez donc tout lieu de vous demander si une meilleure éducation des enfants n’aurait pas été un remède.
3. Qu’est-ce qui montre que, par l’éducation, on peut faire que les enfants deviennent ce que les parents veulent qu’ils soient ?
3 Ne vous y trompez pas. Par l’éducation, on peut ordinairement faire que les enfants deviennent ce que les parents veulent qu’ils soient. Des chercheurs qui ont étudié le développement de l’enfant ont découvert que la majeure partie de sa personnalité se fixe avant l’âge scolaire et qu’il est ensuite difficile de la modifier. Dans la Bible, qui est sa Parole, le Créateur de l’homme dit : “Élève le garçon selon la voie pour lui ; même quand il vieillira, il ne s’en écartera pas.” (Prov. 22:6). Un homme n’oublie pas en général les principes de conduite qui lui ont été inculqués pendant l’enfance, même s’il lui arrive pour un temps de faire le mal par suite de son imperfection. Cette pensée se trouve dans l’illustration du fils prodigue qui demanda à son père croyant sa part d’héritage et qui “partit pour un pays lointain ; et là il dissipa ses biens en menant une vie de débauche”. (Luc 15:13.) Qu’est-ce qui le fit revenir ? D’abord, il s’est souvenu de son père. Non pas seulement du soin avec lequel son père veillait toujours à tout sur le plan matériel, mais encore de son amour pour les choses spirituelles. D’où ses paroles : “Je vais me lever et m’en aller vers mon père, et je lui dirai : ‘Père, j’ai péché contre le ciel et contre toi.’” (Luc 15:18). Oui, une bonne éducation pendant l’enfance est essentielle pour façonner la vie de l’enfant.
4. a) Pourquoi l’éducation doit-elle se faire selon un plan ? b) Quel doit être le but ?
4 Pour qu’elle porte ses fruits, une telle éducation doit évidemment se faire selon un plan. Il faut que les parents sachent ce qu’ils veulent et ce qu’il en coûtera pour atteindre le but. Il n’est pas inutile de se représenter le résultat final et d’en débattre ensemble (Prov. 21:5 ; 15:22). Quel doit être ici le but ? De produire un adulte qui sache penser par lui-même, qui soit attaché à la justice, qui connaisse Dieu, qui soit résolu à le servir à l’exemple de Jésus Christ, et qui prenne plaisir à rendre service à ses semblables. Mais si dans le domaine de l’éducation on s’en remet au hasard, le résultat sera celui que dépeint Proverbes 29:15: “Un garçon laissé sans frein fera honte à sa mère.” Les parents s’épargneront cette honte en faisant usage de leur autorité avec amour, pour le bien éternel de l’enfant.
La baguette de l’autorité
5, 6. a) Que ne doivent pas oublier les parents pour ce qui est des mesures disciplinaires qu’il leur faut prendre ? b) Comment Jéhovah donne-t-il l’exemple dans l’exercice de la discipline paternelle ?
5 Quiconque détient une autorité devra finalement rendre des comptes à celui qui la lui a déléguée. Aussi les parents assument-ils une lourde responsabilité dans leur rôle d’éducateurs, car il leur faudra rendre compte à Dieu de la charge qui a été placée sur leurs épaules. Le Psaume 127:3 rappelle ceci aux parents : “Voici, les fils sont un héritage de Jéhovah.” De là ces conseils de l’apôtre Paul : “Et vous, pères, n’irritez pas vos enfants, mais continuez à les élever dans la discipline et l’éducation mentale de Jéhovah.” (Éph. 6:4). Cela comprend l’obligation d’apprendre à vos enfants que, en accord avec la volonté de Jéhovah, Jésus a laissé ‘un modèle pour que nous suivions bien ses traces’. — I Pierre 2:21.
6 En Israël, une baguette servait à infliger des punitions. Dans II Samuel 7:14 Jéhovah dit ceci du successeur du roi David : “Quand il fera du tort, alors je le reprendrai avec la baguette des hommes et par les coups des fils d’Adam.” D’autre part, aux membres de l’Israël spirituel, Paul écrit, dans I Corinthiens 4:15-21: “Assurément vous n’avez pas beaucoup de pères ; car c’est moi qui suis devenu votre père en Christ Jésus par le moyen de la bonne nouvelle (...) Que voulez-vous ? Que je vienne chez vous avec une baguette, ou bien avec amour ou esprit de douceur ?” Dans le livre des Proverbes il est dit : “Ne retiens pas la discipline loin du garçon. Si tu le frappes avec la baguette, il ne mourra pas. Tu dois le frapper toi-même avec la baguette, pour délivrer son âme du Schéol.” (Prov. 23:13, 14 ; 22:15). La façon dont les parents utilisent la baguette de la punition permise est chose très sérieuse. Les parents sont responsables devant Dieu, qui leur donne le droit de punir, de faire un bon usage de la “baguette”. S’abstenir d’y recourir peut fort bien faire que l’enfant aille vers la mort, comme le dit le Proverbe, et aussi amener sur les parents la désapprobation divine. Jéhovah lui-même donne l’exemple pour ce qui est de la bonne façon d’exercer l’autorité paternelle en vue de la discipline, comme nous le fait observer Hébreux 12:7, 9, 10: “Dieu vous traite comme des fils. Quel est, en effet, le fils que son père ne discipline pas ? D’ailleurs, nous avons eu pour nous discipliner des pères qui étaient de notre chair, et nous les respections. Ne nous soumettrons-nous pas bien davantage au Père de notre vie spirituelle, et nous vivrons ? Eux, en effet, c’était pour peu de jours, comme ils le jugeaient bon, qu’ils nous disciplinaient, mais lui, c’est pour notre profit et pour que nous ayons part à sa sainteté qu’il nous discipline.” Jéhovah discipline son peuple, non parce qu’il est irrité, mais “pour notre profit”, afin que nous ayons son approbation et que nous vivions. Il s’attend à ce que les pères chrétiens agissent de même à l’égard de leurs enfants, pour qu’ils deviennent de vrais disciples de son Fils.
L’orphelin de père
7, 8. a) Décrivez la sollicitude de Jéhovah pour les orphelins de père. b) Pourquoi une maison sans père était-elle une chose tragique ?
7 La façon dont Jéhovah a ordonné aux Israélites de prendre soin des orphelins de père souligne tout le bien que peut accomplir un père pieux au sein de sa famille. Notez la tendre sollicitude de Jéhovah pour de tels orphelins : “Tu ne devras pas faire dévier le jugement du résident étranger, ni de l’orphelin de père, et tu ne devras pas saisir comme gage le vêtement de la veuve. Et tu devras te souvenir que tu étais devenu esclave en Égypte et que Jéhovah, ton Dieu, se mit à te racheter de là. C’est pourquoi je te commande de faire cette chose.” (Deut. 24:17, 18). Ainsi Dieu reconnaissait le vide qui existait dans une maisonnée privée du père.
8 Une maisonnée sans père était une chose tragique. Le père était celui qui pourvoyait aux besoins matériels. Il assurait une protection contre les voleurs, les fraudeurs et autres oppresseurs. Il dirigeait et conseillait son fils, lui offrant sa compagnie et son amour de père. Aussi, quand il n’y avait plus de père, la loi rappelait la nécessité de faire preuve d’une sollicitude toute particulière. — Ex. 22:22-24.
9. a) Comment l’attitude envers les ‘orphelins de père’ était-elle un indice de la condition spirituelle de la nation ? b) Quel rapport notre attitude à l’égard de tels affligés a-t-elle avec le christianisme ?
9 Dieu employa l’expression “orphelin de père” en décrivant le degré de fidélité de la nation d’Israël tout entière. Lorsque la nation commença à s’appauvrir spirituellement et se mit à faire dévier la justice, l’orphelin de père allait en être la première victime. De là ces paroles que Jéhovah fit écrire par la main du prophète Jérémie : “Si vous rendez réellement bonnes vos voies et vos manières d’agir, si vous pratiquez réellement la justice entre un homme et son compagnon, si vous n’opprimez pas le résident étranger, l’orphelin de père et la veuve, et si vous ne répandez pas le sang innocent en ce lieu, et si vous ne marchez pas à la suite d’autres dieux pour votre malheur, alors moi je vous laisserai assurément résider en ce lieu, dans le pays que j’ai donné à vos ancêtres, depuis des temps indéfinis jusqu’à des temps indéfinis.” (Jér. 7:5-7). Dieu n’a pas changé sa manière de voir sur ce point. Un des moyens de reconnaître les vrais chrétiens de notre temps, c’est de voir leur façon de prendre soin des veuves et des orphelins. Dans Jacques 1:27 il est dit en effet : “Le culte qui est pur et immaculé du point de vue de notre Dieu et Père, le voici : s’occuper des orphelins et des veuves dans leur tribulation et se garder exempt de toute tache du côté du monde.”
10. a) Aujourd’hui, comment un garçon peut-il avoir un père tout en étant orphelin de père ? b) Quel est donc le rôle que doivent jouer les parents pour que leurs enfants deviennent des disciples du Christ ?
10 Est-il possible aujourd’hui qu’un garçon ait un père tout en étant, dans un certain sens, orphelin de père ? Oui, malheureusement. Si un garçon doit se rendre seul aux réunions chrétiennes, alors que son père pourrait fort bien l’accompagner, alors ce garçon est, du moins ici, orphelin de père. Si ce garçon doit s’adresser à quelqu’un d’autre que son père pour recevoir une formation dans le ministère du champ, alors, ici encore, il est orphelin de père. Cela est également vrai dans d’autres domaines. Mais qu’il est beau de voir un père assumer ses responsabilités, c’est-à-dire diriger l’étude biblique de sa famille, veiller à ce qu’il y ait des moments de détente, se laisser consulter quand surgissent des problèmes et montrer personnellement à ses enfants comment s’acquitter de certaines tâches domestiques, afin de leur apprendre à bien s’acquitter de leurs responsabilités futures. Il est indispensable de donner un enseignement pratique dans tous les domaines de la vie chrétienne. Les enfants ne deviennent pas automatiquement des disciples du Christ, simplement parce que leurs parents se déclarent tels. Ils ont besoin qu’on leur vienne personnellement en aide. Le père qui sait aider son enfant à chaque étape de sa vie, ce père-là est vraiment une bénédiction.
Les activités quotidiennes
11, 12. Qu’est-il dit dans Deutéronome 6:6, 7 à propos du culte et comment ce conseil, quand on le met en pratique, touche-t-il les membres de notre famille ?
11 Dans la chrétienté, ceux qui fréquentent encore temples ou églises entendent un court sermon le dimanche et leurs enfants font une brève apparition hebdomadaire à l’école du dimanche. Voilà qui doit satisfaire, croit-on, les besoins religieux de la famille. Mais qu’est-ce peu par rapport à ce que Jéhovah a prescrit pour la famille ? Dans Deutéronome 6:6,7 il est dit : “Et ces paroles que je te commande aujourd’hui devront être sur ton cœur ; et tu devras les inculquer à ton fils et en parler quand tu seras assis dans ta maison, et quand tu marcheras sur la route, et quand tu te coucheras, et quand tu te lèveras.” Ce passage montre à l’évidence que le culte de Jéhovah était un mode de vie et qu’il fallait parler de ses desseins au cours des travaux quotidiens, aux moments convenables.
12 Qu’il est bon, au réveil, de penser aussitôt à Jéhovah et à son Fils ! Quoi de meilleur, en commençant la journée, que de parler des activités de Jéhovah ! Le culte de Jéhovah est inséparable de nos travaux journaliers. Quand les parents montrent par leurs paroles et par leur comportement que telle est bien leur conviction, les enfants se pénétreront du fait que Dieu voit tout ce qu’ils font et s’intéresse à leur manière de travailler, et qu’il est important d’imiter le Fils de Dieu dans toutes leurs actions. Dieu et son Fils occuperont alors leurs pensées en tout temps et pas seulement aux moments réservés pour le culte. Les enfants s’attendront à ce que Jéhovah bénisse chacune de leurs tâches et rechercheront la direction qu’il donne par le moyen des Saintes Écritures. Quand un enfant reçoit une pareille éducation, il est plus que probable que “même quand il vieillira, il ne s’en écartera pas”. — Prov. 22:6.
13. Pourquoi est-il important de toujours garder Dieu présent à notre esprit ?
13 Il est facile, et cela arrive à beaucoup, de vaquer aux travaux de chaque jour sans penser à Dieu. Qui se laisse aller à cette pente risque de finir par ressembler aux gens dont Jésus a dit : “Comme ils étaient, en effet, en ces jours d’avant le déluge : ils mangeaient et buvaient, les hommes se mariaient et les femmes étaient données en mariage, jusqu’au jour où Noé entra dans l’arche ; et ils ne s’aperçurent de rien jusqu’à ce que le déluge vînt et les emportât tous, ainsi sera la présence du Fils de l’homme.” (Mat. 24:37-39). Mais l’apôtre Paul nous a encouragés à garder Dieu présent à notre esprit durant toute la journée, quel que soit notre travail. Il a dit : “Soit donc que vous mangiez, soit que vous buviez, ou quelque autre chose que vous fassiez, faites tout pour la gloire de Dieu.” (I Cor. 10:31). Il a également exhorté les Colossiens dans ce sens : “Quoi que vous fassiez, travaillez-y de toute votre âme, comme pour Jéhovah et non pour les hommes.” (Col. 3:23). C’est ce que fait un disciple du Christ. Enseignez-vous à vos enfants à agir de la sorte ?
14. Montrez par un exemple comment père et fils peuvent parler de Dieu tout en travaillant ensemble.
14 Vous arrive-t-il, à vous et à votre fils, de travailler sur votre voiture ? Quel rapport cette activité qui fait partie des travaux journaliers a-t-elle avec la Bible ? Eh bien, l’automobile a dû être construite conformément aux lois qu’a établies le Créateur, lois qu’il faut prendre en considération si l’on veut que la voiture fonctionne bien. Il est indispensable de vérifier périodiquement le véhicule et de veiller à sa lubrification, et cela à cause des lois divines. Est-ce que vous rappelez tout cela à votre fils pendant qu’il travaille ? Autre chose : César a-t-il promulgué certaines lois concernant la sécurité routière ? Est-ce que les pneus, les phares et les freins doivent répondre à certaines exigences de sécurité, en vue d’éviter les accidents et de protéger les vies ? Dans Romains 13:1 il nous est dit : “Que toute âme soit soumise aux autorités supérieures, car il n’y a point d’autorité si ce n’est par Dieu ; et celles qui existent occupent leurs positions les unes par rapport aux autres par le fait de Dieu.” Faites-vous bien pénétrer cela dans l’esprit de votre fils pendant que vous travaillez ensemble ?
15. Montrez par un exemple comment mère et fille peuvent parler de Dieu tout en travaillant ensemble.
15 Et quand une mère et sa fille travaillent ensemble à la confection d’une robe ? Quel rapport cela a-t-il avec les Écritures ? Eh bien, quelle mode suivrez-vous ? Ce vêtement sera-t-il conforme à ce qu’il est dit dans I Timothée 2:9, 10: “Je veux que les femmes, dans une tenue bien arrangée, se parent de modestie et de bon sens” ? De quoi l’agrémenterez-vous et avec quels ornements votre fille va-t-elle la porter ? Le même passage biblique dit encore que les femmes qui révèrent Dieu doivent se parer, “non pas de tresses savamment disposées, ni d’or, ni de perles, ni de vêtements très coûteux, mais (...) grâce à des œuvres bonnes.” Si l’on ne porte pas tout le temps le vêtement le plus coûteux, peut-être apprendra-t-on à économiser raisonnablement et aura-t-on “de quoi donner à celui qui est dans le besoin”. (Éph. 4:28.) Il y a bien des principes bibliques que peut apprendre votre fille quand vous travaillez ensemble, vaquant aux travaux domestiques et ‘faisant tout pour la gloire de Dieu’.
16. a) Quel langage doivent employer parents et enfants et pourquoi ? b) S’il n’est pas possible de lire tout le temps la Bible et d’autres imprimés, par contre que peut-on faire ?
16 Quel langage employez-vous avec vos enfants ? Les disciples de Jésus savaient combien il est important de faire un bon usage de sa langue (Mat. 12:36). Il est dit dans la Bible : “Qu’aucune parole ordurière ne sorte de votre bouche, mais plutôt toute parole qui est bonne pour édifier quand il en est besoin, afin qu’elle apporte à ceux qui l’entendent quelque chose qui soit pour leur profit.” (Éph. 4:29 ; Tite 2:6-8). Quel que soit le sujet, il faut veiller à ce que les idées que l’on exprime soient selon ces conseils inspirés de l’apôtre Paul, quand il a dit : “Tout ce qui est vrai, tout ce qui mérite considération, tout ce qui est juste, tout ce qui est chaste, tout ce qui est aimable, tout ce qui a bon renom, s’il est quelque vertu et s’il est quelque chose de louable, que ce soit là l’objet continuel de vos pensées.” (Phil. 4:8). Il est vrai qu’on ne peut pas lire la Bible ou les imprimés bibliques toute la journée. Mais à l’imitation du Christ, on peut continuellement penser, parler et travailler en harmonie avec les Écritures. Reflétant cette façon de voir, Psaume 119:97 dit : “Combien j’aime ta loi ! Tout au long du jour elle est ma préoccupation.”
Temps d’étude
17. Pourquoi une étude familiale régulière joue-t-elle un rôle important dans l’éducation des enfants ?
17 Outre l’enseignement et les conseils à donner à vos enfants au cours des activités de la journée, il est nécessaire, si l’on veut vraiment réussir, de se réserver du temps pour l’étude familiale, en veillant à la régularité. La régularité en ce domaine est tout aussi importante que la régularité dans le manger et le boire. Rien d’étonnant donc à ce que nous parlions tout naturellement de la vérité biblique comme d’une nourriture spirituelle, car nous pensons à la force qu’elle nous communique, au plaisir que nous prenons à l’absorber et aussi au fait que nous en avons un besoin constant. — Mat. 4:4 ; 5:3.
18. Qui décide ce que la famille doit étudier et pourquoi ?
18 C’est au chef de famille qu’incombe le soin de choisir ce qu’il convient d’étudier. Tout comme il décide des besoins de sa famille sur le plan matériel, de même il est de son devoir de décider des besoins des siens sur le plan de l’étude. Naturellement, il peut s’informer auprès des autres membres, pour voir ce que, à leur avis, on ferait bien d’étudier, et prendre leurs désirs en considération. Chaque famille a de temps à autre des besoins particuliers. Il conviendra peut-être d’examiner des articles sur la toxicomanie, la conduite à tenir à l’égard de l’autre sexe, l’honnêteté, les fréquentations, la bonté, etc. Tout dépend des conditions qui se développent.
19. En général, que devrait étudier la famille ?
19 En général, comme elle ne manquera pas de le constater, la famille gagnera beaucoup à suivre le programme d’étude prévu pour la congrégation et à se préparer pour la participation aux réunions. À moins que votre famille n’ait des besoins particuliers, pourquoi ne pas concentrer votre attention sur les matières qui sont l’objet de la réflexion et des conversations des autres membres de la congrégation ? Si les familles se préparent chez elles selon le programme de la congrégation, songez à l’effet d’unification et aussi à l’efficacité avec laquelle chacun pourra participer aux discussions de la réunion. Naturellement, ceux qui ont le bonheur de disposer de plus de temps pourront faire plus de recherches.
20. Si la préparation pour les réunions semble peu intéressante à certains, quel est peut-être le problème ? Quel pourrait être le remède ?
20 Se préparer pour les réunions peut ne pas paraître intéressant à certains enfants. Cela tient à leur façon de voir les choses. Ces enfants pensent probablement qu’il suffit simplement de préparer un commentaire sur les questions de l’étude. Si l’on peut procéder ainsi au début, le but réel cependant, c’est de bien comprendre le sujet et puis d’aider par nos commentaires les autres à bien le comprendre. Avec un pareil objectif, l’étude ne tardera pas à procurer beaucoup de plaisir à celui qui aime la vérité. — Ps. 1:1, 2.
21. Que peuvent encore faire les parents pour rendre l’étude familiale encourageante et intéressante ?
21 Il est encore une chose que peuvent faire les parents pour rendre l’étude familiale plus intéressante et plus encourageante. Ils peuvent faire en sorte que l’atmosphère soit détendue et amicale. Personne n’arrive à bien apprendre quand il se sent tendu ou anxieux. Les jeunes esprits seront moins réceptifs si les parents sont sévères et exigeants. S’il faut se montrer suffisamment ferme pour maintenir le bon ordre et faire comprendre qu’il s’agit là de choses sérieuses, cela ne devrait pas empêcher les parents de manifester ce genre de chaleur et de sollicitude qui assure la bonne cohésion de la famille.
22, 23. a) Pourquoi les parents ne doivent-ils pas se sentir inférieurs à leurs enfants mieux instruits ? b) Comment peut-on aider les enfants sous ce rapport ?
22 Il est vrai que certains parents ne possèdent pas l’instruction profane que leurs enfants reçoivent actuellement. Certains parents sont venus d’un autre pays, et quand leurs enfants vont à l’école ils apprennent à bien parler la langue du nouveau pays, mais non les parents. Dans les familles du présent monde, les enfants dans cette situation prennent souvent un air supérieur devant leurs parents. Mais comment surmonter cet obstacle dans une famille chrétienne où les parents s’efforcent d’assumer leurs responsabilités vis-à-vis de leurs enfants, ‘les élevant dans la discipline et l’éducation mentale de Jéhovah’ ? — Éph. 6:4.
23 Les parents ne doivent jamais se sentir inférieurs à leurs enfants, simplement parce que se crée une situation comme celle qu’on vient de décrire plus haut. Leur autorité à la maison leur a été donnée par Dieu. D’autre part, leurs années de vie et d’expérience les rendent mieux à même de subvenir aux besoins matériels des leurs, de diriger la maison et de conduire l’étude et le culte au sein de la famille. À ce propos, on peut établir un parallèle. Parfois des jeunes frères qui approchent de la vingtaine ou qui viennent de la dépasser font des discours plus châtiés que certains frères plus âgés, mais cela ne les rend pas aptes à figurer parmi les aînés. La qualité d’aîné comporte beaucoup plus. Il en est de même des enfants par rapport aux parents. Quels que soient leur instruction et leur passé, les parents doivent fixer un temps d’étude pour la famille et puis permettre à chacun d’y participer selon ses capacités, pour le profit des autres. On fera comprendre aux enfants, s’ils sont doués sous certains rapports, que pour Jéhovah ce n’est pas simplement l’intelligence qui compte, mais l’humilité et la profondeur de l’attachement. Jésus a dit : “Quiconque s’élève sera abaissé, et quiconque s’abaisse sera élevé.” (Mat. 23:12). L’esprit de Jéhovah compensera tout ce qui peut manquer aux parents. Suivez donc en toute confiance le programme d’étude de votre famille, sans vous soucier des différentes capacités de ses membres.
24. Comment les parents sauront-ils si leurs enfants sont de vrais disciples du Christ ?
24 Vos enfants sont-ils des disciples du Christ ? Si non seulement ils se sont présentés au baptême chrétien, mais ont encore acquis l’habitude de prendre des décisions en fonction des paroles et des actes de Jésus, s’ils n’aiment pas les voies d’injustice du présent monde, mais tiennent leurs yeux fixés sur le but : servir continuellement les intérêts du Royaume, s’ils se soumettent volontairement à votre autorité et prennent plaisir à parler des voies de Jéhovah, s’ils remplissent votre cœur d’un amour ardent parce que vous voyez en eux ces choses, alors vous ne serez pas dans le doute. Vous saurez que ce sont vraiment des disciples du Christ.
[Illustration, page 309]
Les principes bibliques qui s’appliquent à l’habillement peuvent être enseignés quand une mère et sa fille confectionnent ensemble une robe
[Illustration, page 310]
Enseigner régulièrement les enfants est tout aussi important que manger et boire régulièrement