Victoire de la femme de Dieu sur son ennemie de longue date
“Ne te réjouis pas à mon sujet, ô mon ennemie ; car si je suis tombée, je me relèverai ; si je suis assise dans les ténèbres, Jéhovah est ma lumière.” — Michée 7:8, AC.
1. Quelles sont les deux ennemies de longue date, et quelles questions sont soulevées par cette inimitié ?
DEPUIS quatre mille deux cents ans, la femme de Dieu et son ennemie se trouvent face à face. Pendant la plus grande partie de cette période, son ennemie séculaire a semblé l’emporter sur la femme de Dieu. Quels sont de nos jours les rapports entre les deux femmes ? Quand leur inimitié prendra-t-elle fin ? Quelle en sera l’issue ? Finiront-elles par composer l’une avec l’autre en se mettant d’accord pour coexister pacifiquement, ou l’une d’elles remportera-t-elle une victoire décisive sur l’autre en la détruisant pour toujours ? Il ne s’agit pas ici d’une simple querelle de femmes qui ne regarde qu’elles seules et dont l’issue ne nous concerne pas. Le résultat nous intéresse tous. Que nous le sachions ou non, nous avons tous des rapports avec l’une ou l’autre femme. Il importe de savoir quelles devraient être nos relations avec elles, et cela sans tarder ! Mais comment pouvons-nous le savoir ?
2. a) Où pouvons-nous nous renseigner sur cette affaire ? b) Qui l’emportera, et quelles sont les perspectives pour les hommes ?
2 Toute l’affaire intéressant ces deux femmes est racontée dans un livre. Lequel ? Celui qui relate comment la femme vint à l’existence et devint notre mère à tous. Cet ouvrage contient plus de sages conseils sur la femme que tout autre livre de la terre. Il s’agit de la sainte Bible. Depuis son premier livre, la Genèse, jusqu’à la Révélation ou Apocalypse, qui achève l’ouvrage, la Bible relate le développement de cette inimitié féminine et toutes ses péripéties, depuis l’origine de l’affaire jusqu’à son dénouement remarquable : l’éclatante victoire de la femme de Dieu sur son ennemie de si longue date. Ce livre nous permet donc de savoir d’avance si nous allons partager la victoire de l’une ou la défaite de l’autre. Si nous partageons le sort de l’ennemie de la femme de Dieu, nous perdrons tout espoir de vivre éternellement, mais si nous participons à la victoire de cette dernière femme, nous aurons le bonheur suprême de vivre pour toujours au sein de la famille universelle du grand Dieu et Père.
3. a) Peut-on connaître actuellement l’identité de l’ennemie de la femme de Dieu ? b) Que ne faut-il pas entendre par le terme “femme de Dieu” ?
3 Qui est l’ennemie de la femme de Dieu ? Ce fut longtemps un mystère, mais à présent son identité est connue. Et qui est la femme de Dieu ? Le terme “femme de Dieu” s’applique-t-il à une femme humaine comme l’expression “homme de Dieu” fut employée pour désigner des prophètes des temps anciens tels que Moïse, Élie, Élisée et même le surveillant chrétien nommé Timothée ? Non, car la femme en question appartient à Dieu en ce sens qu’elle est son épouse. Mais depuis quand Dieu a-t-il une épouse dans les cieux ? Qui est sa femme ? S’agit-il d’une déesse que nous devons adorer ? Ce sont là des questions qui méritent de recevoir une réponse. Mais il nous faut éliminer d’emblée l’idée qu’il puisse y avoir un rapport quelconque entre la femme ou épouse de Dieu et les mythologies religieuses des nations du monde, qui parlent de divers dieux et de leurs déesses. Le Livre de Dieu, la sainte Bible, nous présente sa femme comme étant quelque chose de tout à fait différent.
4. Dans quelles circonstances et en quels termes Dieu fit-il mention de sa femme à l’homme pour la première fois ?
4 Très tôt dans l’histoire humaine, Dieu fit mention de sa femme ou épouse. Il le fit dans le jardin paradisiaque d’Éden. Le premier couple humain, Adam et Ève, venait de pécher, s’étant laissé tenter par le serpent menteur. Dieu, le Père céleste, examina son fils et sa fille terrestres désobéissants. Il leur fit confesser qu’ils avaient transgressé la loi divine. Ils commencèrent à pécher à cause du serpent menteur, cependant le reptile terrestre n’était pas le vrai responsable. Derrière lui se trouvait une personne intelligente invisible. Adaptant son langage au serpent littéral, Dieu déclara à ce Menteur et Calomniateur invisible, son Adversaire : “Tu marcheras sur ton ventre, et tu mangeras de la poussière tous les jours de ta vie. Je mettrai inimitié entre toi et la femme, entre ta postérité et sa postérité ; celle-ci t’écrasera la tête, et tu lui blesseras le talon.” (Gen. 3:14, 15). De quelle femme est-il question ici ?
5, 6. a) Pourquoi Ève ne pouvait-elle pas croire à juste titre qu’elle était la femme en question ? b) Comment Ève commença-t-elle à se rendre compte de l’existence de la femme céleste ?
5 La femme de chair Ève a pu penser qu’elle était cette femme. Mais après avoir péché contre son Dieu et Père, pouvait-elle à juste titre se dire être une “femme de Dieu” ? Dès sa création, elle avait été la femme d’Adam et non la femme de Dieu.
6 Ève ne comprenait pas qu’une autre femme existait, parce que cette dernière était invisible, céleste et non terrestre ou charnelle comme Ève. Ève commença à se rendre compte de l’existence de cette autre femme lorsqu’elle et son mari furent chassés du jardin d’Éden et que soudain apparurent à l’entrée du jardin des gardiens qu’elle n’avait jamais vus auparavant. Comment cela se produisit-il ? Ce fut un miracle opéré par Dieu. Il est dit à ce propos dans Genèse 3:24 (AC) : “Et l’ayant chassé, il mit à l’orient du jardin d’Éden les chérubins et la flamme de l’épée tournoyante, pour garder le chemin de l’arbre de vie.” Ces chérubins étaient des représentants de la femme céleste de Dieu. La Bible tout entière atteste que cette “femme” devint la mère de la Postérité qui doit écraser la tête du grand Serpent invisible.
7, 8. Qui nous présente la femme de Jéhovah, et par quel moyen ?
7 Nous ne prenons pas sur nous-mêmes d’attribuer à Dieu une femme céleste. C’est Jéhovah qui parle de son épouse, qui nous la présente en quelque sorte. Au huitième siècle avant Jésus-Christ, Dieu parla par la bouche de son prophète Ésaïe. Le prophète prédit d’abord les souffrances du Christ, l’Agneau de Dieu, puis sa glorification, et aussitôt après, il s’adresse à la femme de Dieu en ces termes :
8 “Pousse des cris de joie, stérile, qui n’enfantais pas ! Éclate de joie et d’allégresse, toi qui n’a pas été en travail ! Car les fils de la délaissée sont plus nombreux que les fils de celle qui avait un époux, dit Jéhovah. (...) Car ton époux, c’est ton Créateur ; Jéhovah des armées est son nom ; et ton Rédempteur est le Saint d’Israël ; il s’appelle le Dieu de toute la terre. Car Jéhovah te rappelle comme une femme délaissée et affligée, comme une épouse de la jeunesse qui a été répudiée, dit ton Dieu. (...) Malheureuse, battue de la tempête, sans consolation, voici que je coucherai tes pierres dans l’antimoine, et que je te fonderai sur des saphirs ; je ferai tes créneaux de rubis, tes portes d’escarboucles et toute ton enceinte de pierres précieuses. Tous tes fils seront disciples de Jéhovah et grande sera leur paix.” — Is. 54:1, 5, 6, 11-13, AC.
9. Après avoir cité la prophétie d’Ésaïe, quelle application Jésus en fit-il ?
9 Jésus-Christ, l’Agneau de Dieu, cita cette prophétie d’Ésaïe et affirma que tous ces fils de la femme de Dieu, viendraient vers lui, le Fils de Dieu. Il déclara aux Juifs de Capernaüm qu’il venait de nourrir miraculeusement de pain et de poisson : “Je suis le pain qui descend du ciel (...). Aucun homme ne peut venir à moi, à moins que le Père, qui m’a envoyé, ne l’attire ; et je le ressusciterai au dernier jour. Il est écrit dans les Prophètes : ‘Et ils seront tous enseignés par Jéhovah.’ Quiconque a entendu de la part du Père, et a appris, vient à moi.” — Jean 6:24, 25, 41-45, MN.
10. Dans la prophétie d’Ésaïe, qu’est-ce qui symbolise la femme de Dieu, et sous ce symbole, que subit-elle ?
10 D’après les paroles que Dieu a adressées à sa femme et qui sont consignées dans la prophétie d’Ésaïe, elle a des pierres couchées dans l’antimoine, des fondations de saphirs, des créneaux de rubis, des portes d’escarboucles et une enceinte de pierres précieuses. Il faut en déduire que la femme de Dieu est symbolisée par une ville. Sous ce symbole, elle passe par une période de malheurs. Elle est battue par la tempête, sans consolation, dépourvue d’enfants ou de citoyens. Elle a besoin d’être rachetée pour appartenir de nouveau à son Dieu, Jéhovah. Notez que ces paroles ne sont pas adressées à la nation d’Israël, comme le sont celles de la prophétie de Jérémie, qui parle elle aussi d’un époux (Jér. 3:14, 20 ; 31:32). Les paroles que Dieu prononça par la bouche de son prophète Ésaïe s’adressent à une ville qui est délivrée d’une condition comparable à une veuve sans enfants, et qui se remplit d’enfants ou de citoyens enseignés par Jéhovah lui-même, puisqu’il est son époux.
11. Qu’est-ce qu’une ville, et quelles autres questions se posent ?
11 Une ville est une organisation. Il s’ensuit que la femme de Dieu n’est pas une seule personne douée des qualités féminines, mais une organisation de personnes qui sont toutes “liées ensemble”. (Ps. 122:3.) Où cette organisation se trouve-t-elle ? Est-elle située sur la terre, comme le fut la nation d’Israël selon la chair aux jours d’Ésaïe et de Jérémie ?
LA FEMME DE DIEU EST IDENTIFIÉE
12, 13. En comparant une ville à une femme, comment Paul montre-t-il que la Jérusalem terrestre n’est pas la femme de Dieu ?
12 La Parole écrite de Dieu, la sainte Bible, nous informe où se trouve l’organisation divine représentée sous la figure d’une épouse. Paul, apôtre chrétien, cite la prophétie d’Ésaïe mentionnée ci-dessus et explique que cette femme n’est pas terrestre. Elle n’est donc pas la nation de l’Israël naturel, la nation juive dont la capitale est située aujourd’hui dans la partie moderne de la ville de Jérusalem, la cité ancienne appartenant à la nation musulmane de Jordanie. Notez comment l’apôtre Paul compare une ville à une femme et montre, du coup, que la Jérusalem terrestre ne peut être la femme de Dieu. Prenant, à titre de comparaisons, Sara, la femme du patriarche hébreu Abraham, et Agar, l’esclave égyptienne de Sara, Paul écrit aux chrétiens engendrés de l’esprit :
13 “Abraham acquit deux fils, un de la servante et un de la femme libre ; mais celui de la servante naquit vraiment selon la manière de la chair [par le moyen d’Agar, encore en âge de concevoir des enfants], l’autre [fils], de la femme libre, par une promesse. Ces choses se tiennent comme un drame symbolique ; car ces femmes signifient deux alliances, l’une du mont Sinaï, qui donne naissance à des enfants pour l’esclavage, et qui est Agar. Or cette Agar signifie le Sinaï, montagne en Arabie, et elle correspond à la Jérusalem de maintenant, car elle est dans l’esclavage avec ses enfants. Mais la Jérusalem d’en haut est libre [comme le fut Sara], et elle est notre mère. Car il est écrit [dans Ésaïe 54:1] : ‘Sois joyeuse, femme stérile, qui ne donne pas naissance ; éclate et crie, toi, femme, qui n’a pas de douleurs d’enfantement ; car les enfants de la femme désolée sont plus nombreux que ceux de celle qui a le mari.’ Or nous, frères, sommes enfants appartenant à la promesse, comme Isaac [le fils de Sara]. Mais de même qu’alors celui qui était né selon la chair persécutait celui qui était né selon l’esprit, ainsi en est-il aussi à présent. Néanmoins, que dit l’Écriture ? ‘Chasse la servante et son fils, car en aucune façon le fils de la servante ne sera héritier avec le fils de la femme libre.’ C’est pourquoi, frères, nous sommes enfants, non d’une servante, mais de la femme libre [la Jérusalem d’en haut].” — Gal. 4:22-31, MN ; Gen. 21:1-10.
14, 15. Quel autre témoignage possédons-nous sur l’identité de la femme de Jéhovah ?
14 Ainsi, la femme de Dieu ou épouse de Jéhovah est identifiée à une organisation céleste appelée dans l’Écriture “Jérusalem d’en haut”. Un autre témoignage à cet effet nous est donné dans la lettre inspirée adressée aux chrétiens hébreux. Parlant d’abord du mont Sinaï, en Arabie, montagne sur laquelle furent transmis les Dix Commandements de l’alliance que Dieu conclut avec la nation d’Israël et qui fut figurée par la servante Agar, l’épître aux Hébreux (12:18-28, MN) déclare entre autres :
15 “Vous ne vous êtes pas approchés de ce [mont Sinaï] qu’on peut toucher et qui a été embrasé par le feu, et de sombres nuées et d’épaisses ténèbres et d’une tempête (...). Mais vous vous êtes approchés d’un mont Sion et d’une ville du Dieu vivant, la Jérusalem céleste, et de myriades d’anges, en assemblée générale, et de la congrégation des premiers-nés qui sont inscrits dans les cieux, de Dieu le Juge de tous, et des vies spirituelles des justes qui ont été rendus parfaits, et de Jésus le médiateur d’une alliance nouvelle, et du sang d’aspersion, qui parle mieux que le sang d’Abel. (...) En ce temps-là, sa voix ébranla la terre, mais maintenant il a promis, disant : ‘Encore une fois, je secouerai non seulement la terre mais aussi le ciel.’ Or l’expression ‘Encore une fois’ signifie l’enlèvement des choses ébranlées, en tant que choses qui ont été faites, afin que demeurent les choses non ébranlées. Aussi, puisque nous recevons un royaume qui ne peut être ébranlé, continuons de posséder la bonté imméritée, par laquelle nous pouvons, d’une manière acceptable, rendre à Dieu un service sacré avec crainte pieuse.”
16. a) Quels termes dans Hébreux 12:18-28 prouvent que la femme de Dieu est une organisation céleste ? b) Qu’impliquait pour la femme et sa Postérité la déclaration de jugement prononcée par Jéhovah contre Satan ?
16 Ici, la Jérusalem d’en haut est appelée “une ville du Dieu vivant, la Jérusalem céleste”. Elle est la femme ou épouse de Dieu. Il s’agit de l’organisation céleste composée de “myriades d’anges, en assemblée générale”. Cette organisation de saints anges était présente au ciel avec Jéhovah Dieu lorsqu’il prononça sa sentence contre le grand Serpent dans le jardin d’Éden, il y a presque six mille ans. Ainsi, quand Jéhovah déclara qu’il mettrait inimitié entre le Serpent et la “femme” et que la Postérité de la femme écraserait la tête du Serpent, la femme ou épouse de Jéhovah était présente avec lui dans le ciel. Elle était donc la “femme” qui devait produire la Postérité destinée à accomplir cet acte. Celui qu’elle produisit directement en vue de cet acte victorieux fut le Fils unique de Dieu, qui devint Jésus-Christ sur la terre, où il affirma : “Je suis le pain qui descend du ciel.”
17. a) Quand et comment Jésus devint-il le Premier-né spirituel de la Jérusalem céleste ? b) Quand devint-il son Fils spirituel dans toute l’acception du terme ?
17 La naissance de Jésus en l’an 2 avant notre ère, fut le premier pas fait en ce sens. Mais ce fut trente années plus tard, en l’an 29 de notre ère, que la Jérusalem céleste enfanta effectivement son Fils spirituel premier-né. En cette année-là, Jésus fut baptisé dans l’eau et son Père céleste répandit l’esprit saint sur lui et annonça par les paroles suivantes qu’il l’engendrait comme Fils spirituel : “Celui-là est mon Fils, le bien-aimé, que j’ai approuvé.” Trois ans et demi après, la Jérusalem céleste enfanta réellement Jésus comme son Fils spirituel dans toute l’acception du terme, lorsque Dieu guérit la blessure au talon faite par le grand Serpent et ressuscita Jésus-Christ d’entre les morts pour la vie spirituelle au ciel. Alors la Jérusalem céleste le reçut au sein de son organisation d’anges ou de fils célestes, mais elle l’accueillit comme le Fils principal, l’Archange. — Mat. 3:13-17, MN ; 27:27 à 28:10 ; I Pierre 3:18, 19, MN.
18. Pourquoi la Jérusalem céleste pouvait-elle se réjouir, tout comme Sara s’était réjouie ?
18 Cet événement merveilleux fournit à la Jérusalem céleste des raisons de se réjouir et de pousser des cris de joie. Sa stérilité, qui avait commencé au moment de la promesse d’une postérité faite dans le jardin d’Éden, arriva à son terme par la naissance complète de son Fils le plus glorieux. Elle pouvait se réjouir, tout comme Sara, si âgée, se réjouit lors de la naissance de son fils unique Isaac.
19. Quels enfants supplémentaires la Jérusalem céleste devait-elle produire ?
19 Remarquez cependant que l’apôtre Paul déclara à ses frères chrétiens : “Or nous, frères, sommes enfants appartenant à la promesse, comme Isaac. (...) C’est pourquoi, frères, nous sommes enfants (...) de la femme libre.” (Gal. 4:27, 28, 31, MN). Ce passage fait ressortir le fait que la Jérusalem céleste devait produire d’autres enfants conformément à la promesse de Jéhovah consignée dans Genèse 3:15, concernant la Postérité de la femme.
20. Quand la femme de Jéhovah commença-t-elle à produire ces autres enfants spirituels, ce qui lui fit pousser encore des cris de joie ?
20 D’après la prophétie d’Ésaïe 54:1, ses enfants spirituels devaient même être plus nombreux que les fils de la servante symbolique qui, sous la forme de la nation naturelle d’Israël, avait eu pendant quelque temps Jéhovah Dieu pour époux. En harmonie avec la promesse de Genèse 3:15, ces autres enfants spirituels commencèrent à être enfantés le jour de Pentecôte, cinquante jours après la résurrection de Jésus-Christ, quand l’esprit saint fut répandu sur les cent vingt fidèles disciples de Jésus qui attendaient à Jérusalem (Actes 2:1-39). Là, Jéhovah les engendra de son esprit. Cet événement fournit à la femme de Jéhovah, la Jérusalem céleste qui était restée si longtemps stérile, une raison de plus de se réjouir et de pousser des cris de joie. Aujourd’hui, en cette année de 1964, elle possède encore sur la terre un reste de cette Postérité spirituelle, reste dont les membres attendent leur naissance complète dans les cieux.
LA FEMME ENNEMIE
21. a) Depuis quand la femme de Dieu est-elle symbolisée par la Jérusalem terrestre ? b) Quand la femme ennemie vint-elle à l’existence ?
21 Mais qui est l’autre femme, l’ennemie de la Jérusalem céleste ? Et quand la femme de Dieu se trouva-t-elle pour la première fois face à face avec cette ennemie ? Au onzième siècle avant Jésus-Christ, le roi David prit la citadelle de Jérusalem et fit de cette ville sa capitale. Depuis ce temps-là, la femme de Dieu est symbolisée par la ville terrestre de Jérusalem. En fait, elle en vint à être appelée du nom de cette cité terrestre (II Sam. 5:1-9). Les origines de la Jérusalem terrestre remontaient à la ville de Salem, où le roi Melchisédek fut “prêtre du Dieu Très-Haut” du temps du patriarche Abraham, au vingtième siècle avant Jésus-Christ (Gen. 14:17-20, AC). Naturellement, la femme de Dieu, la Jérusalem céleste, existait avant cette époque-là. Du reste, la femme ennemie existait déjà du temps de l’antique Salem, et le patriarche Abraham voyageait dans une partie du territoire dominé par cette ennemie. La femme ennemie vint à l’existence quelque deux cents ans avant la naissance d’Abraham.
22. a) Pourquoi l’ennemie porte-t-elle le nom de l’antique ville de Babylone ? b) Qu’est-ce qui indique que la femme ennemie est plus importante que la ville littérale de Babylone ?
22 D’après le dernier livre de la Bible, cette femme ennemie finit par être appelée du nom d’une ville terrestre. Son nom mystérieux, Babylone la Grande, fait allusion à la ville de Babylone bâtie sur l’Euphrate, au pays de Schinéar, au cours du vingt-troisième siècle avant notre ère. Cette ville devint un symbole de Babylone la Grande. Mais le fait qu’elle soit qualifiée de Grande, indique que la femme ennemie est quelque chose de plus important que la ville littérale de Babylone située sur l’Euphrate. La femme ennemie existe encore de nos jours, alors que l’antique Babylone est tombée en ruines depuis plus de mille ans (Rév. 14:8 ; 17:5, MN). Certes, les origines de Babylone la Grande remontent à l’antique ville de Babylone, mais elle est autrement plus grande, plus durable et plus puissante dans le monde que cette Ville aux Merveilles de l’Antiquité.
23. Qui bâtit Babylone, et dans quel dessein la construisit-il ?
23 Babylone fut fondée sur les rives de l’Euphrate au cours du premier siècle après le déluge universel du temps de Noé. Elle ne fut pas bâtie par cet homme de Dieu mais par l’un des arrière-petits-fils du patriarche, un rebelle ambitieux nommé Nimrod. Cette ville est la première mentionnée dans la Bible après le récit du déluge. Elle fut le commencement du royaume de Nimrod (Gen. 10:8-12) et celui-ci la fit construire pour faire obstruction à l’accomplissement de la volonté de Dieu relative à la terre, la demeure de l’homme. Cette cité devint le siège de la fausse religion. La preuve en est que ses bâtisseurs se mirent à construire “une tour dont le sommet touche au ciel”. Ce projet fut organisé et exécuté uniquement dans le but de faire un nom, pas au Dieu de Noé, mais aux bâtisseurs de la ville et particulièrement à son roi, Nimrod, qu’on appela par la suite “Nimrod, un puissant chasseur en opposition avec Jéhovah”.
24. Comment Jéhovah manifesta-t-il sa désapprobation du projet, et quelle confusion provoqua-t-il ?
24 Jéhovah Dieu et sa femme céleste n’approuvèrent pas ce projet. Dieu ne pouvait bénir cette ville. Pour manifester sa désapprobation et entraver les opérations, il confondit le langage des bâtisseurs. Incapables de se comprendre et de travailler ensemble, ces derniers se dispersèrent par groupes linguistiques. Seulement une minorité d’entre eux restèrent dans la ville gouvernée par Nimrod. À cause de la confusion qui y régna pendant quelque temps et parce que le langage de ses habitants fut confondu, cette cité en vint à être appelée Confusion. C’est là le sens du nom hébreu Babel, l’hébreu étant la langue parlée par Noé et son fidèle fils Sem. La première traduction grecque des Écritures hébraïques rendit ce nom par Babylone. — Gen. 11:1-10.
25. a) Qu’emportèrent avec eux les bâtisseurs dispersés ? b) Quand donc et comment Babylone la Grande devint-elle la femme ennemie ?
25 Le roi Nimrod établit un petit empire composé de huit villes, dont Babel ou Babylone, la capitale. Il va de soi que sa fausse religion, pratiquée en opposition avec Jéhovah, prédominait dans son empire. Mais la fausse religion de Babylone s’étendit davantage encore. Les bâtisseurs, dont le langage avait été confondu et qui se dispersèrent dans des territoires lointains, emmenèrent avec eux la religion babylonienne exprimée désormais dans les diverses langues nouvelles. Malgré la diversité des idiomes, les idées religieuses restèrent les mêmes. Qu’en résulta-t-il ? Un empire de la fausse religion s’établit, ayant comme fondement la religion de Babylone. Son organisation était variée et complexe mais toutes ses doctrines et ses pratiques religieuses étaient essentiellement celles de Babylone. C’est ainsi que Babylone la Grande parut sur le terrain de combat. La femme de Dieu, la Jérusalem ou Sion céleste, se trouva face à face avec la femme ennemie, l’empire mondial de la fausse religion fondée sur la religion de l’antique Babylone.
26. Qui domine sur l’empire mondial de la religion babylonienne ?
26 Le grand Serpent, Satan, le Diable menteur, poussait les hommes à bâtir Babylone et sa tour religieuse et à fonder la fausse religion babylonienne. En fait, il était le dieu invisible de Babylone et de sa religion erronée. Il devint ce que les saintes Écritures appellent “le dieu de ce système de choses”. (II Cor. 4:4, MN.) Satan domine sur l’empire universel de la religion babylonienne.
27. a) Quelle religion est pratiquée par la femme de Dieu ? b) Quels hommes pratiquèrent sa religion, et quelle résistance religieuse leur fut opposée ?
27 À l’opposé de cela, la religion de la femme de Dieu, la Jérusalem céleste, est le culte du seul vrai Dieu vivant, Jéhovah, son époux. Sa religion rencontra une résistance tenace sur la terre. Le conflit de religions commença après le déluge. La femme de Dieu ou Jérusalem céleste ne fut pas touchée directement par la résistance religieuse qui se manifesta sur la terre. Mais il y avait des hommes qui pratiquaient sa religion, comme Noé, Sem et le patriarche Abraham, un descendant de Sem. Ces hommes pieux et leurs familles furent directement en butte à l’opposition religieuse de Babylone la Grande. Ce que cette femme ennemie fit à Noé, à Sem, à Abraham et à ses descendants qui craignaient Dieu, c’était comme si elle le faisait à la femme de Dieu. Babylone agissait de la sorte surtout parce que la Postérité de la femme de Dieu devait venir par la lignée de ces hommes fidèles.
28. Dans quelle ligne de descendants Abraham naquit-il, et quelle promesse Jéhovah lui fit-il ?
28 La bénédiction prononcée par Noé sur Sem garantissait que la Postérité de la femme viendrait sur la terre par la lignée de Sem, et non par celles de Japhet ou de Cham (Gen. 9:24-27). Sem vivait encore lorsque Jéhovah Dieu invita son descendant Abraham à quitter la région de Babylone, au pays de Schinéar. Jéhovah déclara à Abraham : “Je ferai de toi un grand peuple, je te bénirai, je magnifierai ton nom, qui servira de bénédiction. (...) Par toi se béniront toutes les nations de la terre.” Après qu’Abraham fut arrivé en Terre promise, située à des centaines de kilomètres à l’ouest de Babylone, Jéhovah lui dit : “C’est à ta postérité que je donnerai ce pays.”
29. a) Comment Jéhovah certifia-t-il que la Postérité promise viendrait par la ligne d’Abraham et d’Isaac ? b) Pourquoi Babylone la Grande était-elle contre les descendants d’Abraham ?
29 Plus de trente années plus tard, Abraham obéit à Jéhovah et consentit à lui offrir en sacrifice son fils bien-aimé Isaac. L’ange de Jéhovah arrêta la main d’Abraham et lui dit : “Je te comblerai de bénédictions, je rendrai ta postérité aussi nombreuse que les étoiles du ciel et que le sable qui est sur le bord de la mer, et ta postérité conquerra la porte de ses ennemis. Par ta postérité se béniront toutes les nations de la terre, en retour de ton obéissance.” (Gen. 12:1-3, 7 ; 22:1-18, Jé). Cette promesse garantissait que la Postérité promise de la femme de Dieu viendrait sur la terre par la descendance d’Abraham et de son fils Isaac. Lorsque cette Postérité viendrait au pouvoir, le grand Serpent, Satan le Diable, le dieu de Babylone la Grande, serait blessé. C’est pourquoi l’ennemie de la femme de Dieu était contre cette postérité et contre la ligne de descendants par laquelle elle devait venir.
[Illustration, page 267]
Abraham renvoie Agar, la servante, et Ismaël, son fils.