Le pouvoir de la bonté
“ Aimez vos ennemis, faites du bien, et prêtez sans rien espérer. Et votre récompense sera grande, et vous serez fils du Très-Haut, car il est bon pour les ingrats et pour les méchants. Soyez donc miséricordieux, comme votre Père est miséricordieux. ” — Luc 6:35, 36.
1. Pourquoi et comment la bonté est-elle un pouvoir ?
LA BONTÉ est un pouvoir parce qu’elle a sa source en Jéhovah, le Dieu très-haut, le grand Auteur de “ toute grâce excellente et de tout don parfait ”. Donnant l’exemple suprême, Jéhovah témoigne de la bonté à tous, même aux “ ingrats ” et aux “ méchants ”. Comme la bonté aide le chrétien à ressembler à son Père, c’est un pouvoir rémunérateur. Quelles récompenses comporte la qualité de fils du Très-Haut ! Jésus a dit en vérité : “ Votre récompense sera grande. ” Ces paroles nous rappellent la règle divine énoncée autrefois au sujet du pouvoir de la bonté : “ L’homme bon fait du bien à son âme. ” L’homme bon peut penser qu’il donne sa bonté mais, en réalité, elle revient récompenser celui qui désire ressembler à son Père au ciel. — Jacq. 1:17 ; Luc 6:35 ; Prov. 11:17.
2, 3. a) En quoi les ouvrages profanes sur la bonté laissent-ils à désirer et quels en sont les résultats ? b) Quel mobile pur doit être à la base de la bonté ?
2 On peut lire quantité de choses sur les récompenses de la bonté dans les livres de ce monde. C’est une qualité chantée par les philosophes et les auteurs de livres sur les manières, l’étiquette et le charme. Mais ceux qui s’appuient sur ces ouvrages profanes ne produisent pas le fruit de l’esprit de Dieu et leur brillant vernis de politesse et de correction cache souvent un cœur hostile à l’esprit de Dieu. Qu’est-ce qui fait défaut ? La chaleur et l’amour, parce qu’on ne prend en considération ni Jéhovah ni sa volonté.
3 Comme il n’est pas question de Jéhovah dans ces traités sur la bonté, il n’est pas étonnant que certaines personnes utilisent la bonté à leur profit, d’une manière égoïste. Elles témoignent de la bonté mais s’attendent à recevoir quelque faveur en retour. Elles emploient la bonté comme de l’argent, pour acheter ce qu’elles désirent. Quand le chrétien manifeste sa bonté d’une manière pratique, il le fait “ sans rien attendre en retour ” (Jé). Il est bon par amour pour son Père céleste. Quand on aime quelqu’un, on est souvent surpris de voir que l’on imite, apparemment sans effort, certaines des bonnes qualités de la personne aimée. Donc l’amour devrait nous inciter à cultiver à dessein les qualités distinctives de Jéhovah Dieu ! “ Devenez donc les imitateurs de Dieu ”, dit le commandement divin. Ce n’est qu’en étant un imitateur de Dieu que l’on peut prouver sa qualité de fils du Très-Haut. La bonté aide le chrétien à imiter son Père au ciel. — Éph. 5:1.
4. Expliquez comment se manifeste la bonté.
4 Comment témoigne-t-on de la bonté ? De beaucoup de façons : en étant disposé à faire du bien à tous les hommes, en étant miséricordieux, en étant plein de compassion, en étant bienveillant, en étant patient, en étant aimable, en étant hospitalier, en étant généreux, en étant plein d’égards, en étant gentil et en étant obligeant. La bonté a ses racines dans l’amour. Paul a dit : “ L’amour est patient ; l’amour est plein de bonté. ” (I Cor. 13:4, Sy). Ou comme il est dit dans la New World Translation : “ L’amour est longanime et obligeant. ” Plus que l’amabilité et la politesse, la bonté est obligeante, oui, disposée à se déranger pour assister les autres tant sur le plan temporel que sur le plan spirituel.
UNE EXIGENCE DIVINE
5, 6. Montrez pour quelles raisons la pratique de la bonté est une exigence divine.
5 La bonté se rattache étroitement à l’amour dans les Écritures. La bonté procède de l’amour, de l’amour qui est constant et loyal. Celui qui possède cette bonté imprégnée de bienveillance témoigne que le saint esprit habite en lui, car le fruit de l’esprit comprend “ l’amour, la joie, la paix, la patience, la bienveillance, la bonté, la fidélité, la douceur, la maîtrise de soi ”. L’esprit de Dieu transforme l’homme, le mettant à même de revêtir la “ nouvelle personnalité ” requise des vrais chrétiens : “ Revêtez-vous d’entrailles de miséricorde, de bonté, d’humilité, de douceur, de patience. ” Ainsi la bonté est un témoignage convaincant de l’amour chrétien et une exigence divine. — Gal. 5:22, 23, Sy ; Col. 3:12.
6 Les Écritures témoignent abondamment du fait que Jéhovah exige des hommes désireux d’obtenir son approbation qu’ils aiment la bonté : “ Il t’a déclaré, ô homme, ce qui est bon. Et qu’est-ce que (Jéhovah) recherche de ta part, sinon que tu fasses ce qui est droit, que tu aimes la bonté, et que tu marches humblement avec ton Dieu ? ” Il n’est pas étrange que Jéhovah exige que nous aimions la bonté. Que de fois les écrivains inspirés exaltent la bonté de Dieu ! Combien il faut apprécier cette qualité du Père céleste ! “ Combien est précieuse ta bonté, ô Dieu ! ” Jéhovah requiert à juste titre cette qualité en l’homme : “ Ce qui fait le charme d’un homme, c’est sa bonté. ” On ne peut plaire à Dieu rien qu’avec des sacrifices. Par l’intermédiaire du prophète Osée, Jéhovah dit : “ Car j’ai aimé la bonté, et non le sacrifice. ” Grands peuvent être les sacrifices accomplis par le chrétien dans le service de Dieu, mais sans la bonté, il ne peut prouver sa qualité de fils du Très-Haut. Voilà un point à méditer, le fait que Jéhovah Dieu range la bonté à cette place importante. Sans sentiment d’amour ni témoignages d’amour, on ne peut recevoir une récompense de Dieu, quelque grands que soient les sacrifices : “ Quand je distribuerais tous mes biens pour la nourriture des pauvres, quand je livrerais mon corps pour être brûlé, si je n’ai pas l’amour, cela ne me sert de rien. ” — Michée 6:8, Da ; Ps. 36:8 36:7, NW ; Prov. 19:22 ; Osée 6:6, Da ; I Cor. 13:3, Sy.
7. En premier lieu, que recherche le Père céleste en l’homme ?
7 Qu’il est clair donc que les mobiles de l’homme et les qualités de son cœur ont plus d’importance aux yeux de Jéhovah que l’intelligence ! Si Jéhovah s’intéressait avant tout aux facultés intellectuelles, il aurait choisi les sages et les intellectuels du monde pour accomplir la grande œuvre de prédication de la bonne nouvelle du Royaume par toute la terre. Mais Dieu n’a pas mis son esprit sur les orgueilleux et les sages de ce monde. L’apôtre dit que “ parmi vous qui avez été appelés il n’y a ni beaucoup de sages selon la chair, ni beaucoup de puissants, ni beaucoup de nobles (...) afin que nulle chair ne se glorifie devant Dieu ”. Celui qui cherche à ressembler à son Père céleste est celui que Dieu peut utiliser et dont la “ récompense sera grande ”. — I Cor. 1:26-29.
8. Quelle récompense la pratique de la bonté procure-t-elle dans la vie quotidienne ?
8 Nombreuses sont les récompenses qui viennent dès à présent de la pratique de la bonté. C’est un pouvoir qui nous aide à faire le bien dans toutes les affaires de la vie. Le tact, par exemple, se comprendra mieux lorsqu’on sait qu’il a ses racines dans la bonté. Si l’on fait une chose par bonté, on constatera que l’on agit avec tact. Combien de règles sur l’étiquette sont inutiles, car à la base des bonnes manières se trouve la bonté ! La politesse et la courtoisie pourraient se définir comme étant de la bonté manifestée dans les petites choses. La bonté s’exprime par le langage comme par les actes. Cela peut sembler une petite chose que de dire “ je te prie ”, mais quand ce mot reflète la bonté plutôt que la froide politesse, alors il a une grande signification. On ne peut penser un instant que l’emploi de ce mot par Abraham, Lot et Jéhovah était une simple formalité. — Gen. 12:11-13 ; 19:1, 2, 18-20, Da ; 15:5 ; 22:1, 2, NW.
9. Comment la bonté aide-t-elle celui qui recherche la paix ?
9 La bonté est un pouvoir parce qu’elle aide les chrétiens à poursuivre la paix et à maintenir l’harmonie. Elle dissipe les malentendus et ouvre la voie au pardon. Dans l’art difficile de la communication, on n’exprime pas toujours les pensées avec la précision voulue et il peut se produire des malentendus. C’est ici qu’intervient la bonté, préservant la paix. Il est aisé d’arriver à une bonne entente par la patience et la bonté. Il est aisé de pardonner à la personne qui fait preuve de bonté. Même si l’on est traité sans égards, notre bonté émoussera l’aiguillon de la méchanceté. La bonté aide à se conformer à ce conseil de l’apôtre : “ Supportez-vous les uns les autres, et, si l’un a sujet de se plaindre de l’autre, pardonnez-vous réciproquement. ” — Col. 3:13.
10. Grâce à quel principe biblique peut-on résoudre les problèmes ?
10 La bonté résout les problèmes. Quand il se trouve en face d’une situation qui n’est pas expressément traitée par les Écritures, le chrétien cherche un principe qui l’aidera à régler la question. Il le trouvera dans Éphésiens 4:32 : “ Soyez bons les uns envers les autres. ” Donc quand on se demande ce qu’il faut faire, la ligne de conduite à suivre est claire : Faites ce qui témoigne de la bonté, car en agissant de la sorte vous ferez ce qui est bien.
LA BONTÉ N’EST PAS LA FAIBLESSE
11. Quelle est la mauvaise conception de la bonté ? Pourquoi la bonté n’est-elle pas la faiblesse ?
11 Pour qu’elle soit un pouvoir en vue du bien, tant aux yeux des hommes qu’au regard de Dieu, il faut que la bonté soit sans faiblesse. C’est s’abuser que de croire que la bonté est une insouciance qui tolère au sein de l’assemblée des pratiques et des conditions mauvaises. Le surveillant chrétien ne peut trouver des excuses à ce qui est réprouvé dans les Écritures et croire qu’en agissant ainsi il se montre bon. La bonté n’est pas aveugle au mal ou à ce qui n’est pas en harmonie avec la volonté de Dieu. Les parents ne font pas preuve d’une bonté véritable lorsqu’ils laissent leurs enfants agir à leur guise. La bonté mal entendue a produit beaucoup de jeunes délinquants. Dans une assemblée chrétienne il peut se produire une délinquance spirituelle si le surveillant considère la bonté comme une absence de fermeté. La vraie bonté ne doit pas conduire au manque de respect et pousser à profiter d’autrui. Le Seigneur Jésus-Christ a montré comment unir parfaitement la bonté à la fermeté.
12. Qu’est-il dit de la bonté de Jésus-Christ ?
12 Est-il jamais paru d’homme qui montrât plus de bonté que le Seigneur Jésus ? Imitateur de son Père au ciel, il laissa à ses disciples un exemple parfait. Les rois et les dirigeants de ce monde sont difficilement abordables. Ils sont toujours très pressés. Mais le Fils de Dieu fut toujours abordable. Il n’était jamais trop pressé pour apporter son aide tant sur le plan matériel que sur le plan spirituel. De quelle compassion il fit preuve ! Voyant la foule, “ il fut ému de compassion pour elle, parce qu’elle était languissante et abattue, comme des brebis qui n’ont point de berger ”. Des gens de toutes conditions ne craignaient pas d’aborder Jésus. Les parents n’hésitaient pas à lui amener leurs enfants : “ On lui amena des petits enfants, afin qu’il les touchât. Mais les disciples reprirent ceux qui les amenaient. Jésus, voyant cela, fut indigné, et leur dit : Laissez venir à moi les petits enfants, et ne les en empêchez pas ; car le royaume de Dieu est pour ceux qui leur ressemblent. Puis il les prit dans ses bras, et les bénit, en leur imposant les mains. ” Plein de bonté à tous égards, Jésus se montrait néanmoins ferme pour ce qui est bien. — Mat. 9:36 ; Marc 10:13, 14, 16.
13. Pourquoi Jésus-Christ ne se montra-t-il pas sans bonté en dénonçant le clergé hypocrite et en reprenant Pierre ?
13 Il en est qui voient peut-être de la dureté dans le Seigneur, quand ils lisent le chapitre vingt-troisième de Matthieu Mt 23, où Jésus dénonce les conducteurs religieux hypocrites. En fait, c’est les chefs religieux qui étaient des hommes sans cœur, car ils méprisaient la bonté non méritée que Dieu manifestait par son Fils. Jésus a dit : “ Jérusalem, Jérusalem, qui tues les prophètes et qui lapides ceux qui te sont envoyés, combien de fois ai-je voulu rassembler tes enfants, comme une poule rassemble ses poussins sous ses ailes, et vous ne l’avez pas voulu ! ” Ils rejetèrent la bonté de Dieu. Gardant sa fermeté pour faire la volonté divine, Jésus reprit non seulement le clergé hypocrite mais également ses disciples si l’attitude contraire n’eût pas été un témoignage de bonté. Quand Jésus apprit à ses disciples “ qu’il fallait que le Fils de l’homme souffrît beaucoup (...) (et) qu’il fût mis à mort ”, leur annonçant ces choses “ ouvertement ”, Pierre se mit à le reprendre, disant : “ À Dieu ne plaise, Seigneur ! Cela ne t’arrivera pas. ” Mais Jésus lui répondit : “ Arrière de moi, Satan ! tu m’es en scandale ; car tes pensées ne sont pas les pensées de Dieu, mais celles des hommes. ” Jésus ne se montrait pas dur à cette occasion. La vraie bonté est un pouvoir car elle a pour effet d’encourager la personne à faire la volonté de Dieu. Nul n’est bon s’il fait ce qui n’est pas en harmonie avec la volonté divine ou s’il entraîne autrui à agir de la sorte. Jésus avait énoncé la volonté divine d’une manière vigoureuse et, malgré cela, Pierre éleva des objections. Il fallait donc le reprendre. — Mat. 23:37 ; Marc 8:31, 32 ; Mat. 16:22, 23.
14. Quelle chose Paul jugea-t-il nécessaire d’administrer de temps à autre et pourquoi était-ce un témoignage de bonté véritable ?
14 L’apôtre Paul lui aussi fit de fortes réprimandes, chaque fois que l’attitude contraire aurait témoigné d’un manque de bonté. Paul écrivit aux Corinthiens : “ Quelques-uns se sont enflés d’orgueil, comme si je ne devais pas aller chez vous. Mais j’irai bientôt chez vous, si c’est la volonté du Seigneur, et je connaîtrai, non les paroles, mais la puissance de ceux qui se sont enflés. Car le royaume de Dieu ne consiste pas en paroles, mais en puissance. Que voulez-vous ? Que j’aille chez vous avec une verge, ou avec amour et dans un esprit de douceur ? ” Devant les ennemis de la paix, les orgueilleux et les arrogants, Paul ne se disait pas que sa bonté l’obligeait à les laisser agir à leur guise. Non, il avait le courage nécessaire pour administrer avec la verge de sa bouche le châtiment voulu. Cela aurait de bons effets sur les intéressés et l’assemblée chrétienne. Les résultats du châtiment montrent que c’est un témoignage de bonté. Jéhovah Dieu lui-même n’hésite pas à châtier ceux qui veulent être ses fils : “ C’est comme des fils que Dieu vous traite ; car quel est le fils qu’un père ne châtie pas ? Mais si vous êtes exempts du châtiment auquel tous ont part, vous êtes donc des enfants illégitimes, et non des fils. D’ailleurs, puisque nos pères selon la chair nous ont châtiés, et que nous les avons respectés, ne devons-nous pas à bien plus forte raison nous soumettre au Père des esprits, pour avoir la vie ? Il est vrai que tout châtiment semble d’abord un sujet de tristesse, et non de joie ; mais il produit plus tard pour ceux qui ont été ainsi exercés un fruit paisible de justice. ” — I Cor. 4:18-21 ; Héb. 12:7-9, 11.
15. Par quelle conduite le surveillant traite-t-il convenablement le troupeau de Dieu ? Comment agira-t-il envers un coupable ?
15 Le surveillant chrétien traitera le troupeau de Dieu avec amour et douceur. Cela ne l’empêche pas, cependant, d’intervenir avec fermeté contre celui qui menace la pureté et la paix de l’assemblée. Il parlera au coupable avec douceur, mais s’il n’y a pas d’améliorations, il faudra que le surveillant use d’un langage vigoureux. Si le coupable persiste dans son injustice, le surveillant devra le reprendre avec sévérité. Quand Jésus et Paul firent usage de la réprimande, ils ne s’emportèrent pas ni n’usèrent d’un langage qui ne sied pas au serviteur de Dieu. Écrivant à Tite, l’apôtre Paul lui dit : “ Il faut que le surveillant soit irréprochable comme administrateur de Dieu, non adonné à son sens, non colère (...) mais hospitalier, aimant le bien, sage, juste, pieux. ” Le bonheur et la santé spirituelle de l’assemblée chrétienne dépendent dans une large mesure de la bonté du surveillant. — Tite 1:7, 8 Da.
16. a) Comment Paul traita-t-il le troupeau de Dieu et que conseilla-t-il à un surveillant sur la façon de témoigner de la bonté ? b) Comment le surveillant doit-il se conduire envers les personnes âgées et les infirmes ?
16 L’apôtre Paul avait beaucoup à dire sur la manière de témoigner de la bonté au sein de l’assemblée. Lui-même donna un excellent exemple aux surveillants. Il écrivit aux Thessaloniciens : “ Mais nous avons été pleins de douceur au milieu de vous (de) même qu’une nourrice prend un tendre soin de ses enfants (...) Vous êtes témoins, et Dieu l’est aussi, que nous avons eu envers vous qui croyez une conduite sainte, juste et irréprochable. ” Donnant des conseils sur la façon de témoigner de la bonté à chaque personne de l’assemblée, Paul écrivit au surveillant Timothée : “ Ne réprimande pas rudement le vieillard, mais exhorte-le comme un père ; exhorte les jeunes gens comme des frères, les femmes âgées comme des mères, celles qui sont jeunes comme des sœurs, en toute pureté. Honore les veuves qui sont véritablement veuves. ” Dans la famille où règne un amour véritable, les membres se témoignent mutuellement des égards et de la bonté. Il doit en être ainsi dans l’assemblée chrétienne. Les surveillants auront pour les uns le respect et les égards qui sont dus à un père ; envers d’autres, ils se comporteront comme s’il s’agissait de leur mère, de leurs frères ou de leurs sœurs dans la chair. Le surveillant saura aussi la façon de se conduire envers les malades et les infirmes. De telles personnes ne peuvent pas faire ce qu’elles aimeraient accomplir dans le ministère chrétien. Il leur faut compter sur leur mesure de force. Le surveillant ne traitera pas ces personnes comme si elles étaient infidèles à la vérité divine. Il faut les encourager et non les décourager. Le surveillant sera donc “ compatissant ”. Il essaiera de comprendre les limitations des autres. Par sa bonté, le surveillant encouragera chacun à faire son possible dans la propagation de la bonne nouvelle du Royaume. Jésus a dit : “ Soyez donc miséricordieux, comme votre Père est miséricordieux. ” En essayant de comprendre les problèmes des personnes âgées et des infirmes et en leur offrant son aide, le surveillant fait preuve de miséricorde et de bonté. — I Thess. 2:7, 10 ; I Tim. 5:1-3 ; Éph. 4:32 ; Luc 6:36.
L’ATTRAIT DE LA BONTÉ
17. Comment faut-il accueillir la bonté de Jéhovah ?
17 La bonté attire, la méchanceté repousse. Comme l’on se sent attiré vers Jéhovah à cause de sa bonté ! “ Sa bonté demeure à toujours ”, est-il dit dans chaque verset du Psaume 136 (Da). Qui lit la Parole inspirée de Dieu et apprend ses qualités de bonté, ainsi que ce qu’il a fait pour la rémission des péchés, celui-là est attiré à Jéhovah par son Fils. Pareille bonté le pousse à se repentir et à se détourner des voies de ce monde, ainsi que Paul le dit dans Romains 2:4. “ Ou méprises-tu les richesses de sa bonté, de sa patience et de sa longanimité, ne reconnais-tu pas que la bonté de Dieu te pousse à la repentance ? ” Voyant que la bonté exerce un tel attrait, le chrétien cherche avec ardeur à ressembler à son Père céleste, afin que par sa propre bonté il puisse attirer des hommes au culte de Jéhovah Dieu.
18. Opposez le pouvoir de la bonté et celui de la méchanceté. Comment une épouse chrétienne peut-elle amener à la vérité son mari incroyant ?
18 La femme chrétienne dont le mari est incroyant peut attirer son conjoint vers la vérité de Dieu en se montrant pleine d’égards et de bonté. Elle n’essaiera pas d’imposer la vérité de force à son mari, car elle connaît la volonté divine telle que l’a exprimée Pierre : “ Femmes, soyez de même soumises à vos maris, afin que, si quelques-uns n’obéissent point à la parole, ils soient gagnés sans parole par la conduite de leurs femmes, en voyant votre manière de vivre chaste et réservée. ” Une femme a pu ne pas respecter l’autorité de son mari ; elle a pu le critiquer et se montrer autoritaire ; elle a pu être querelleuse et trouver à redire en toute occasion. Elle a pu ignorer ce qu’il est dit dans les Proverbes inspirés, que “ les querelles d’une femme sont une gouttière sans fin ”, que “ mieux vaut habiter dans une terre déserte, qu’avec une femme querelleuse et irritable ”. Elle a pu ne pas lire le commentaire relatif à ces versets qu’a fait Philip Lai, un docteur australien ayant douze années d’expérience en fait d’expéditions polaires. Parlant d’un discours de cet homme, le New York Times du 24 novembre 1959 dit : “ Des épouses querelleuses, des mariages impossibles et la fatigue de “ vouloir rivaliser avec les Dupont ”, voilà ce que l’on a rangé aujourd’hui parmi les raisons pour lesquelles des hommes allèrent vivre dans les étendues glacées de l’Antarctique. ” Ainsi la méchanceté repousse et fait fuir certains jusque dans la “ terre déserte ” du Pôle sud ! Mais la bonté a un effet contraire, elle exerce un puissant attrait. La femme qui revêt “ la nouvelle personnalité qui a été créée selon la volonté de Dieu ” en toute justice et en toute bonté peut gagner son mari à la vérité “ sans parole ”. Tel est le pouvoir de la bonté ! — I Pierre 3:1, 2 ; Prov. 19:13 ; 21:19 ; Éph. 4:24, NW.
19. Expliquez comment la femme chrétienne acquiert un attrait véritable.
19 Les conseils que l’apôtre donne aux épouses chrétiennes révèlent ce qui est à la base de l’attrait. Dans certains pays, on envoie les jeunes filles dans des écoles de charme pour qu’elles apprennent ce qu’il faut faire pour être charmantes. Le résultat ? Elles acquièrent le plus souvent une sorte de charme qui s’appelle séduction. Les artifices et la séduction en cours dans ce monde peuvent abuser ceux qui se laissent régir par les conceptions de ce siècle mais les personnes qui usent de discernement spirituel ne sont pas trompées car elles savent que les qualités du cœur : le désintéressement, la gratitude, la bonté, la miséricorde et la douceur, constituent les éléments fondamentaux du véritable attrait : “ Ayez, non cette parure extérieure qui consiste dans les cheveux tressés, les ornements d’or, ou les habits que l’on revêt, mais la parure intérieure et cachée dans le cœur, la pureté incorruptible d’un esprit doux et paisible, qui est d’un grand prix devant Dieu ” et devant l’homme. En cultivant les fruits de l’esprit, la femme chrétienne possède un charme que ne peuvent lui donner la séduction et le comportement admirés en ce monde. Pour cela, il faut toujours mettre en premier lieu la volonté divine, essayer en tout temps de ressembler au Père céleste. — I Pierre 3:3, 4.
20. Quelles sont les récompenses attachées au pouvoir de la bonté ?
20 La bonté est un pouvoir rémunérateur. C’est un fruit de l’esprit de Dieu et un élément de la “ nouvelle personnalité ”. C’est une condition divinement requise. C’est un pouvoir qui engendre le tact, les bonnes manières et l’attrait véritable. La bonté dissipe les malentendus, elle aide à pardonner. Elle est pleine de fermeté pour ce qui est bien. Elle aide le chrétien à rechercher la paix et à attirer son prochain vers Jéhovah et la vérité. Elle aide à obéir à ce commandement : “ Devenez donc les imitateurs de Dieu. ” Si nous recherchons la bienveillance, la compassion et la bonté pour cette raison, alors les paroles suivantes de Jésus se vérifieront : “ Votre récompense sera grande, et vous serez fils du Très-Haut. ” — Éph. 5:1 ; Luc 6:35.