Le véritable temple pour le culte
“Et le sanctuaire du temple de Dieu qui est dans le ciel fut ouvert, et on vit l’arche de son alliance dans son sanctuaire du temple.” — Rév. 11:19.
1. Dans quelle mesure les affaires de la terre sont-elles connues aujourd’hui ?
LES nouvelles venant du monde entier sont si nombreuses que les gens en général ne peuvent les connaître toutes. Elles sont si variées que nous sommes désorientés. Les affaires de la terre sont rendues publiques par toutes sortes de moyens, tels que les revues, les journaux, le télégraphe, le téléphone, la radio et la télévision.
2. Quelle nouvelle importante les divers moyens de communication omettent-ils régulièrement ?
2 Toutefois, ces différents moyens de communication omettent régulièrement la nouvelle la plus importante. Pourtant, elle mérite notre plus grande attention. Elle s’insère dans la succession des événements qui se sont produits parmi les hommes à notre époque caractérisée par les guerres internationales et les bouleversements politiques, depuis l’année marquante de 1914. Cette nouvelle exceptionnelle a été prévue bien avant le vingtième siècle. Dans une histoire écrite à l’avance et sous inspiration, c’est-à-dire dans une prophétie divine, elle a été annoncée et rapportée pour nous il y a presque dix-neuf siècles. Quand nous lisons aujourd’hui ce récit prophétique, nous pouvons comprendre la relation qui existe entre cette nouvelle et les événements mondiaux.
3. D’où tenons-nous cette nouvelle, et que dit-elle ?
3 Cette nouvelle est rapportée dans la Révélation ou Apocalypse, le dernier livre de la Bible, au chapitre onze et aux versets quinze à dix-neuf Rév 11:15-19. Nous y lisons : “Et le septième ange sonna de la trompette. Et il y eut dans le ciel de fortes voix qui disaient : ‘Le royaume du monde est devenu le royaume de notre Seigneur et de son Christ, et il régnera aux siècles des siècles.’ Et les vingt-quatre aînés qui étaient assis devant Dieu sur leurs trônes tombèrent la face contre terre et adorèrent Dieu, disant : ‘Nous te rendons grâces, Jéhovah Dieu, le Tout-Puissant, celui qui est et qui était, de ce que tu as pris ta grande puissance et commencé à régner. Mais les nations se sont courroucées, et ton propre courroux est venu, et le temps fixé pour que les morts soient jugés, et pour donner leur récompense à tes esclaves les prophètes et aux saints et à tous ceux qui craignent ton nom, les petits et les grands, et pour détruire ceux qui détruisent la terre.’ Et le sanctuaire du temple de Dieu qui est dans le ciel fut ouvert, et on vit l’arche de son alliance dans son sanctuaire du temple. Et il y eut des éclairs et des voix et des tonnerres et un tremblement de terre et une forte grêle.”
4. a) À propos de cette nouvelle, que faut-il dire concernant la domination du monde ? b) Que représente la présence de l’“arche de l’alliance” dans le temple-sanctuaire ?
4 Quel commentaire cette nouvelle prophétique appelle-t-elle aujourd’hui ? Celui-ci : Malgré la lutte opposant depuis 1914 les nations démocratiques et le bloc des nations totalitaires pour la domination du monde des hommes, c’est Jéhovah, le Dieu éternel et tout-puissant, qui a pris son grand pouvoir et commencé à régner en 1914. Cette année-là “le royaume du monde est devenu le royaume de notre Seigneur [Dieu] et de son Christ”, c’est-à-dire de Jésus-Christ, le Fils de Dieu. En tant que Propriétaire actuel du “royaume du monde”, Jéhovah Dieu, le Tout-Puissant, est venu dans son temple-sanctuaire. Sa présence en ce lieu saint fut symbolisée par le coffre sacré appelé “l’arche de son alliance”. L’apôtre chrétien Jean, qui reçut la vision, ne nous a pas décrit la forme ni donné les dimensions exactes de cette “arche”. Cependant, elle symbolisait la présence du Seigneur Dieu, qu’il est impossible de voir et de décrire parfaitement dans la langue des hommes. Cette “arche” symbolique est l’arche de la “nouvelle alliance” que Dieu a faite avec les hommes et qui est en vigueur depuis l’an 33 de notre ère.
5. Qu’est-ce qu’un temple, et à quel temple toutes les nations doivent-elles adorer pour obtenir la vie éternelle ?
5 Les récits historiques montrent qu’un temple est un lieu ou un édifice consacré au service et au culte d’une ou de plusieurs divinités. Dans le cas de “l’arche de son alliance” symbolique, il s’agit du temple-sanctuaire de Jéhovah Dieu, le Tout-Puissant. C’est dans ce temple divin que les hommes de toutes les nations doivent encore venir l’adorer dans l’unité même si, pour cela, il est nécessaire de ressusciter ces hommes d’entre les morts par la résurrection des justes et des injustes promise par Dieu (Rév. 11:18 ; Actes 24:15). C’est pour les hommes de toutes les nations le seul moyen d’obtenir la vie éternelle sur la terre qui, en temps voulu, sera transformée en un paradis universel. Ils doivent tous reconnaître, adorer et servir le Propriétaire divin du “royaume du monde” qui régnera éternellement dans son temple-sanctuaire. — Rév. 11:15.
6, 7. Quelles questions se posent à propos de ce temple et du culte que rendront les habitants du paradis, et que déclara Salomon à propos de la présence de Dieu dans un temple ?
6 Si ce culte doit lui être rendu sur la terre transformée en un paradis, cela signifie-t-il que les gens des nations n’iront pas aux cieux ? Dans ce cas, comment pourront-ils se rendre au temple de Dieu puisque le texte de Révélation 11:19 en parle comme d’un “sanctuaire du temple de Dieu qui est dans le ciel” ? C’est là une question très intéressante, mais la posons-nous parce que nous pensons que le temple-sanctuaire de Dieu est un édifice avec des murs et une porte, érigé dans les cieux invisibles ? Rappelons-nous ce que le constructeur d’un temple célèbre, bâti au onzième siècle avant notre ère, déclara quand il inaugura l’édifice. Il s’agit du sage roi Salomon qui construisit le premier temple de ce genre sur le mont Morija, à Jérusalem. S’adressant à Dieu, Salomon déclara :
7 “Mais quoi ! Dieu habiterait-il véritablement sur la terre ? Voici, les cieux et les cieux des cieux ne peuvent te contenir : combien moins cette maison que je t’ai bâtie !” — I Rois 8:27.
8. Où se trouvait “l’arche de l’alliance”, que représentait-elle, et, par conséquent, que représentait le Très-Saint du temple ?
8 Dans le temple-sanctuaire construit par le roi Salomon, la chambre la plus retirée fut appelée le Très-Saint ; c’était un cube parfait dont la longueur, la largeur et la hauteur mesuraient vingt coudées. Cette chambre était assez vaste pour abriter “l’arche de l’alliance de Jéhovah”, arche matérielle qui contenait les deux tables de pierre sur lesquelles le doigt de Dieu avait écrit les Dix Commandements (I Rois 6:19, 20, AC ; 8:6-9 ; Ex. 34:1, 27, 28 ; 40:20). Toutefois, la chambre la plus retirée ou Très-Saint du temple n’était pas assez vaste pour permettre la présence en personne de Jéhovah Dieu, le Créateur des cieux et de la terre. C’est devant l’arche sacrée de l’alliance que le grand prêtre de Dieu faisait l’aspersion du sang des sacrifices propitiatoires offerts chaque année, le jour des Propitiations. Ainsi l’arche représentait le trône de Jéhovah Dieu dans les cieux. En gardant cela présent à l’esprit, nous comprenons que le Très-Saint du temple, où se trouvait l’arche, était une image de la partie des cieux infinis où Dieu a sa sainte résidence. Cet endroit est suffisamment vaste pour qu’il y soit présent.
La “tente” ou le “tabernacle”
9. D’après quel modèle le temple de Salomon a-t-il été construit, et qui entrait dans les compartiments de cet édifice ?
9 Le temple-sanctuaire construit par le roi Salomon fut bâti d’après le modèle de la tente (ou tabernacle sacré) que le prophète Moïse avait dressée dans le désert au pied du mont Sinaï, en Arabie. Cette tente comportait deux compartiments séparés l’un de l’autre par un rideau intérieur. Le premier compartiment, dans lequel les prêtres pénétraient en passant de l’autre côté du rideau extérieur le séparant de la cour, était appelé le Saint. Le compartiment le plus retiré, dans lequel le grand prêtre entrait en passant de l’autre côté du rideau intérieur, était appelé le Très-Saint. Quand le grand prêtre pénétrait dans le Très-Saint, il emportait un encensoir, afin de remplir le Très-Saint d’encens. Il faisait cela afin de préparer sa venue dans ce compartiment pour faire devant l’arche de l’alliance recouverte d’or l’aspersion du sang des sacrifices offerts le jour des Propitiations. Dans Hébreux 9:2-10, l’apôtre Paul décrit cela ainsi :
10. Selon Hébreux 9:2-10 quel mobilier se trouvait dans ces compartiments, qui y entrait et quand ?
10 “Un premier compartiment de la tente avait été construit, où il y avait le porte-lampe et aussi la table de l’exposition des pains ; et il est appelé ‘le Lieu Saint.’ Mais derrière le second rideau était le compartiment de la tente appelé ‘le Très-Saint.’ Il comportait un encensoir d’or et l’arche de l’alliance entièrement recouverte d’or, dans laquelle se trouvaient la jarre d’or contenant la manne, la verge d’Aaron [le grand prêtre] qui avait bourgeonné et les tablettes de l’alliance ; mais au-dessus il y avait les glorieux chérubins couvrant d’ombre le propitiatoire. Mais maintenant ce n’est pas le moment de parler en détail de toutes ces choses. Ces choses ayant été construites de cette façon, les prêtres entrent en tout temps dans le premier compartiment de la tente pour accomplir les services sacrés ; mais dans le second compartiment le grand prêtre seul entre une fois l’an, non sans s’être muni de sang qu’il offre pour lui-même et pour les péchés par ignorance du peuple. Ainsi l’esprit saint montre clairement par là que la voie menant au lieu saint n’avait pas encore été manifestée tant que subsistait la première tente. Cette tente même est une comparaison pour le temps fixé qui est là à présent, (...) temps fixé pour redresser les choses.”
11. Cette “tente” était-elle une représentation d’une chose passée ou future ?
11 Notons au passage que selon le rédacteur, la tente sacrée dressée par le prophète Moïse était “une comparaison pour le temps fixé qui est là à présent”. Pour lui, le “temps fixé qui est là à présent” se situait vers l’an 61 de notre ère, soit neuf ans avant que le temple de Jérusalem ne fût détruit par les armées romaines en l’an 70. C’était également vingt-huit années après la mort, la résurrection et l’ascension au ciel de Jésus-Christ. Cette tente dressée par Moïse était donc une image de quelque chose à venir et non pas de quelque chose qui s’était produit avant l’époque du prophète Moïse. Aux jours du grand prêtre Éli, cette “tente” symbolique en vint à être appelée un “temple”. (I Sam. 1:9 ; 3:3 ; voir également II Samuel 22:7 ; Psaumes 19:7 18:6, NW ; 27:4.) Ainsi la tente (ou temple) construite par Moïse n’était pas une image d’un temple ayant existé avant lui.
12. Les fidèles témoins de Jéhovah d’avant Moïse ont-ils construit des temples sur la terre, et Jéhovah avait-il un temple céleste à cette époque-là ?
12 Quand nous considérons l’époque antérieure à Moïse, nous ne trouvons aucun récit relatif à la construction d’un temple terrestre par un fidèle adorateur de Jéhovah, pas même par Melchisédek, qui était “roi de Salem, prêtre du Dieu Très-Haut”. (Héb. 7:1 ; Gen. 14:18-20.) Des fidèles témoins de Jéhovah comme Abel, Noé, Abraham, Isaac, Jacob et Job lui ont offert des sacrifices, mais ils ne lui ont jamais construit de temple. Si, donc, Jéhovah n’avait pas de temple matériel sur la terre, avait-il un temple dans les cieux ? Non, il n’avait pas un temple du genre de celui qui fut représenté par la tente de Moïse et par le temple du roi Salomon.
13. Pourquoi n’y avait-il pas besoin de temple à la fin du sixième jour de création, et comment faut-il comprendre les allusions au temple de Jéhovah que nous trouvons dans des écrits prophétiques ?
13 Il est évident que lorsque Jéhovah Dieu créa Adam et Ève dans la perfection humaine et les plaça dans le jardin d’Éden, un tel temple n’était pas nécessaire au ciel. Pourquoi ? Parce que, après la création du premier couple parfait à la fin du sixième jour de création, quand ‘Dieu vit que tout ce qu’il avait fait était très bon’, aucun péché n’avait été commis dans toute sa création, ni au ciel ni sur la terre. Dieu n’avait donc pas besoin d’un grand prêtre pour lui offrir des sacrifices propitiatoires ni d’un autel dans la cour d’un temple sur lequel ces sacrifices auraient été offerts (Gen. 1:26-31 ; 2:7-24). Les allusions à un temple, que nous trouvons par exemple dans Psaume 11:4, Michée 1:2 et Habakuk Hab 2:20, étaient prophétiques et furent écrites après que Moïse eut dressé la tente (ou tabernacle) ou après que Salomon eut construit le temple de Jérusalem. Ces temples étaient une image (ou type) d’un temple spirituel qui était encore à venir.
14. Pourquoi nous demandons-nous si le véritable temple de Jéhovah est venu à l’existence le jour de la Pentecôte de l’an 33 de notre ère ?
14 Quand le véritable temple, représenté par la tente de Moïse et par le temple construit par Salomon, est-il venu à l’existence ? Est-ce le jour de la Pentecôte de l’an 33 de notre ère, quand la congrégation ou église chrétienne fut fondée ? Si nous posons cette question, c’est parce que l’apôtre Paul, écrivant à la congrégation chrétienne de son époque, déclara : “Ne savez-vous pas que vous êtes le temple de Dieu, et que l’esprit de Dieu habite en vous ? Si quelqu’un détruit le temple de Dieu, Dieu le détruira ; car le temple de Dieu est saint, lequel temple vous êtes.” (I Cor. 3:16, 17). En lisant ces paroles, on pourrait conclure que la tente dressée par Moïse et les temples construits à Jérusalem par le roi Salomon, le gouverneur Zorobabel et le roi Hérode le Grand étaient une image ou un type de la congrégation chrétienne en tant que temple symbolique. Mais cela est-il vrai ? Comment Paul lui-même répond-il à notre question ?
15. Que déclare Hébreux 9:11, 12 à propos de Jésus-Christ en tant que Grand Prêtre ?
15 Consultons sa lettre aux Hébreux, au chapitre neuf Hé 9, où nous en étions restés il y a quelques instants, et lisons l’explication que Paul nous donne en ces termes : “Cependant, quand le Christ est venu comme grand prêtre des bonnes choses qui ont eu lieu par la tente plus grande et plus parfaite, non faite de main d’homme, c’est-à-dire pas de cette création, il est entré une fois pour toutes dans le lieu saint, non, pas avec du sang de boucs et de jeunes taureaux, mais avec son propre sang, et nous a obtenu une délivrance éternelle.” — Héb. 9:11, 12.
16. Le jour des Propitiations, Jésus est-il entré avec son propre sang dans le Très-Saint du temple de Jérusalem ? Est-il entré dans la congrégation chrétienne comme dans un temple ?
16 Jésus-Christ n’est pas mort en sacrifice le jour des Propitiations (le 10 tisri) selon le calendrier juif, et il n’est pas entré avec son propre sang dans le Très-Saint du temple d’Hérode, à Jérusalem. Il n’aurait jamais pu le faire. Il n’était pas un grand prêtre lévite. À cette époque-là, le grand prêtre juif était Caïphe, et c’est lui qui, le jour des Propitiations, entrait dans le Très-Saint du temple de Jérusalem avec le sang d’un jeune taureau et d’un bélier. Jésus-Christ ne fit pas cela. Alors, dans quel “lieu saint” est-il entré avec son sang ? Non pas dans la congrégation chrétienne sur la terre puisque celle-ci n’était pas encore fondée le jour où Jésus fut ressuscité ni le jour où il monta au ciel, dix jours avant la célébration de la fête de la Pentecôte en l’an 33 de notre ère. Dans quel “lieu saint” Jésus-Christ est-il donc entré avant le jour de la Pentecôte ? Une fois de plus, nous faisons appel à la lettre de Paul aux Hébreux, au chapitre neuf Hé 9, où l’apôtre nous donne cette réponse :
17. Selon Hébreux 9:23, 24, où Jésus-Christ est-il entré en tant que Grand Prêtre ?
17 “C’est pourquoi il était nécessaire que les représentations typiques des choses qui sont dans les cieux soient purifiées par ces moyens, mais les choses célestes elles-mêmes par des sacrifices qui sont meilleurs que de tels sacrifices. Car Christ est entré, non dans un lieu saint fait par la main, qui est une copie de la réalité, mais dans le ciel lui-même, afin de paraître maintenant, pour nous, devant la personne de Dieu.” — Héb. 9:23, 24.
Le véritable temple entre en service
18, 19. a) De quelle façon Dieu réside-t-il dans le véritable Très-Saint où est entré Jésus-Christ ? b) Quelle barrière Jésus-Christ a-t-il dû passer pour y entrer, et comment cela est-il montré dans Hébreux 6:18-20 ?
18 Avec joie, nous remercions Paul de nous avoir appris que le lieu saint où Jésus-Christ ressuscité est entré avec la valeur de son sang offert en sacrifice n’est pas un lieu saint sur la terre, où se trouvaient alors ses quelques disciples, mais “le ciel lui-même”, “devant la personne de Dieu” qui y réside personnellement et non pas par l’esprit seulement. Toutefois, ce “lieu saint” véritable, c’est-à-dire le “ciel lui-même”, ne constitue pas tout le temple. Pourquoi ? Parce que le Très-Saint de la tente et des temples faits de main d’homme et où Dieu habitait par son esprit n’était qu’une partie de ces édifices sacrés. Le Très-Saint n’était que la chambre la plus retirée de ces édifices terrestres et était séparé du premier compartiment par un rideau (Mat. 27:50, 51). Ce rideau intérieur était une image de la barrière charnelle que Jésus devait passer pour pénétrer dans le Très-Saint céleste, autrement dit son corps charnel, sa nature humaine. Parlant de son espérance, Paul déclara :
19 “Afin que, (...) nous qui avons fui vers le refuge, nous ayons un puissant encouragement à saisir l’espérance qui est placée devant nous. Cette espérance, nous l’avons comme une ancre pour l’âme, à la fois sûre et ferme, et elle entre jusqu’à l’intérieur du rideau, où un précurseur est entré pour nous, Jésus, qui est devenu grand prêtre pour toujours, selon la manière de Melchisédek.” — Héb. 6:18-20.
20. Comment le Saint de la tente était-il séparé de la cour, et quel objet en cuivre se trouvait dans cette cour ?
20 Nous nous rappelons que le premier compartiment de la tente (ou tabernacle) était appelé le Saint et qu’il était séparé de la cour extérieure du temple-sanctuaire par un rideau. Dans cette cour et devant le temple-sanctuaire (à l’est), il y avait un grand autel de cuivre.
21. À quel autel les prêtres juifs n’avaient-ils pas le droit de manger, et avec quel sacrifice l’autel chrétien doit-il avoir un rapport ?
21 Comme le temple-sanctuaire lui-même, cet autel avait une signification typique. C’est ce que montre l’apôtre Paul quand, parlant de la différence existant entre les prêtres juifs et les disciples baptisés du Christ, il dit : “Nous avons un autel dont ceux qui font le service sacré à la tente n’ont pas le droit de manger. Car les corps de ces animaux dont le grand prêtre porte le sang dans le lieu saint, pour le péché, sont brûlés en dehors du camp. C’est pourquoi Jésus, lui aussi, pour sanctifier le peuple par son propre sang, a souffert hors de la porte [c’est-à-dire la porte de Jérusalem].” (Héb. 13:10-12). L’autel chrétien doit donc avoir un rapport avec le sacrifice humain de Jésus. Mais qu’est-ce que cet autel antitypique ? En outre, à quoi correspond, dans l’antitype, le premier compartiment ou Saint de la tente (ou temple terrestre) ? Pour le savoir, faisons appel à la Bible.
22. a) Que symbolisait le rideau intérieur du temple, et comment Jésus est-il passé au-delà de celui-ci ? b) Tout ce qui était à l’extérieur ou à l’est de ce rideau avait trait à quel genre de chose ?
22 Le rideau intérieur qui séparait le Très-Saint du Saint du temple représente une ligne de démarcation. Il est une image de la barrière charnelle que Jésus-Christ devait passer en offrant en sacrifice sa vie humaine parfaite et en y renonçant à jamais. En outre, puisque le Très-Saint au-delà du rideau intérieur représente le “ciel lui-même”, là où Dieu réside en personne et non par l’esprit, tout ce qui est en deçà de ce rideau (c’est-à-dire à l’est de celui-ci) représente des choses qui ne sont pas du domaine céleste invisible, mais du domaine terrestre. Cela doit avoir un rapport avec la condition charnelle de ceux qui adorent et servent Jéhovah sur la terre. Le même principe s’applique donc à l’autel de cuivre. Dans les temples de Salomon et d’Hérode, l’autel était situé dans la cour intérieure ou cour des prêtres, là où le grand prêtre et ses sous-prêtres accomplissaient leurs tâches en rapport avec les sacrifices. Que représentait donc cet autel ?
L’autel antitypique
23, 24. a) Quand Jésus est ‘entré dans le monde’, qu’a-t-il déclaré concernant l’attitude de Dieu, envers les sacrifices, et pourquoi ? b) Qu’est-ce qui a été enlevé, et par quoi les chrétiens sont-ils sanctifiés grâce au sacrifice du Christ ?
23 L’apôtre Paul nous le montre clairement dans sa lettre aux Hébreux, au chapitre dix Hé 10. Après avoir expliqué comment Jésus-Christ, en tant que Grand Prêtre de Dieu, est entré dans le ciel lui-même, afin de paraître devant la personne de Dieu avec la valeur de son propre sang versé pour nous, Paul ajoute :
24 “Car, la Loi n’ayant que l’ombre des bonnes choses à venir, et non la substance même des choses, les hommes ne peuvent jamais, avec les mêmes sacrifices qu’ils offrent continuellement, d’année en année, rendre parfaits ceux qui s’approchent (...), car il est impossible que le sang des taureaux et des boucs enlève les péchés. C’est pourquoi, en entrant dans le monde, il dit : ‘“Sacrifice et offrande, tu n’en as pas voulu, mais tu m’as préparé un corps. Tu n’as approuvé ni holocaustes ni offrande pour le péché.” Alors j’ai dit : “Voici, je viens (dans le rouleau du livre il est écrit de moi) pour faire ta volonté, ô Dieu.”’ Après avoir dit d’abord : ‘Tu n’as pas voulu ni approuvé sacrifices et offrandes, holocaustes et offrande pour le péché’ — sacrifices qui sont offerts selon la Loi — alors il dit en fait : ‘Voici, je suis venu pour faire ta volonté.’ Il abolit ce qui est le premier pour établir ce qui est le second. Par ladite ‘volonté’ nous avons été sanctifiés par l’offrande du corps de Jésus-Christ une fois pour toutes.” — Héb. 10:1-10.
25. Qu’était donc l’autel sur lequel Jésus s’est présenté pour s’offrir en sacrifice ?
25 Cela montre de façon évidente que l’autel de cuivre situé dans la cour du temple représentait de façon typique la “volonté” de Dieu, c’est-à-dire son désir d’accepter un sacrifice humain parfait qu’il avait lui-même préparé, cette “volonté” de Dieu ayant été annoncée par écrit dans le rouleau du livre (Psaume 40:7-9 40:6-8, NW). Dieu n’avait pas voulu accepter le sacrifice humain imparfait d’Isaac, fils d’Abraham, mais il était disposé à accepter le sacrifice humain parfait de Jésus-Christ, son Fils unique. Il ne désirerait ni n’approuverait indéfiniment les sacrifices d’animaux offerts chaque année le jour des Propitiations ; en revanche, conformément à sa volonté et à ses desseins, il désirait qu’un sacrifice humain parfait fût offert pour faire la propitiation des péchés humains, pour vraiment ‘enlever les péchés’. Jésus-Christ vint donc pour accomplir la volonté de Dieu, et c’est sur la base de la volonté divine comme sur un autel que la présentation de l’homme parfait Jésus pour être sacrifié fut acceptée et que son corps humain parfait et préparé fut offert. Ce sacrifice humain parfait offert sur l’autel (ou “volonté”) de Dieu sanctifia vraiment les disciples du Christ. C’est pourquoi Paul ajouta : “Par ladite ‘volonté’ nous avons été sanctifiés par l’offrande du corps de Jésus-Christ.” — Héb. 10:10.
26. Pourquoi les prêtres juifs n’avaient-ils pas le droit de manger de l’“autel” d’où mangent les sous-prêtres chrétiens ?
26 Paul déclara encore plus tard : “Nous avons un autel dont ceux qui font le service sacré à la tente n’ont pas le droit de manger. (...) C’est pourquoi Jésus, lui aussi, pour sanctifier le peuple par son propre sang, a souffert hors de la porte.” (Héb. 13:10-12). Voilà pourquoi les chrétiens qui sont des sous-prêtres spirituels disposent d’un sacrifice propitiatoire sur l’autel (ou “volonté”) de Dieu, sacrifice dont les prêtres qui servaient au temple d’Hérode à Jérusalem ne furent pas autorisés à manger parce qu’ils manquaient de foi en Jésus-Christ, le véritable Grand Prêtre de Jéhovah et Médiateur de sa nouvelle alliance.
27. Quand Jésus s’est-il présenté pour son sacrifice, quelle chose nécessaire au sacrifice est apparue, et quel “jour” antitypique a alors commencé ?
27 Conformément à ce qui était prévu dans le rouleau du livre, quand Jésus se présenta-t-il en tant qu’homme parfait pour s’offrir en sacrifice sur l’autel (ou “volonté”) de Dieu ? Ce fut lorsqu’il se présenta à Jean-Baptiste en l’an 29 de notre ère, afin d’être baptisé dans le Jourdain. Que Jéhovah Dieu acceptât le geste d’abnégation de Jésus, c’est ce qui fut manifeste quand, après le baptême de Jésus, il répandit son esprit saint sur lui, le faisant ainsi Christ ou Oint, et déclara de façon audible du haut des cieux : “Celui-là est mon Fils, le bien-aimé, que j’ai approuvé.” (Mat. 3:13-17 ; Jean 1:29-34). Par conséquent, c’est à ce moment-là que l’“autel” antitypique de Dieu apparut et qu’un sacrifice pour les péchés y fut offert et accepté. Désormais, Jésus-Christ se trouvait dans la cour antitypique des prêtres, s’occupant du sacrifice de sa vie humaine jusqu’à sa mort. Le grand jour des Propitiations antitypique avait commencé, et, en tant que Grand Prêtre de Dieu, Jésus-Christ servait au véritable “autel” spirituel de Dieu, tout comme le grand prêtre de la lignée aaronique servait au temple de Jérusalem le jour des Propitiations, le 10 tisri de chaque année. — Héb. 8:1-6.
[Schéma, page 135]
(Voir la publication)
PLAN DU TABERNACLE
NORD
OUEST
SUD
EST
TRÈS-SAINT
Arche
Rideau
SAINT
Table
Autel de l’encens
Porte-lampes
Écran protecteur
Cour
Bassin
Autel de l’holocauste
Porte
[Illustration, page 136]
Le temple de Salomon, comme le tabernacle, représentait le temple spirituel de Dieu, moyen permettant de s’approcher de Jéhovah et de l’adorer sur la base du sacrifice propitiatoire de Jésus.