Le service de Dieu est une source de joie
“LA JOIE EN JÉHOVAH EST VOTRE FORCE.” — NÉH. 8:10, AC Né 8:10.
1, 2. Quand il était berger, qu’est-ce qui impressionna particulièrement David, et comment exprima-t-il plus tard ses sentiments ?
DANS les collines de Palestine, loin de toute habitation, le berger se sent près de Jéhovah, le grand Créateur. Il a le temps de méditer et d’examiner les œuvres de la création du Tout-Puissant qui l’entourent. La nuit, allongé sous un ciel étoilé, il peut s’émerveiller de la sagesse et de la puissance du Créateur qui a fait ces cieux merveilleux. Comparativement à eux, il est si petit et insignifiant qu’il a des raisons de se réjouir de ce que leur Créateur le considère et s’intéresse à lui. Le roi David vécut cette expérience quand, en qualité de jeune berger, il passa de nombreuses nuits dans les champs, veillant sur les brebis de son père.
2 David était un homme très intelligent qui aimait sincèrement son Dieu, Jéhovah. Comme nous pouvons nous en douter, il a été profondément impressionné par les créations de Jéhovah, plus particulièrement par les cieux étoilés, dont la beauté l’avait tant réjoui alors qu’il était jeune berger. Exprimant ses sentiments, il déclara : “Quand je contemple tes cieux, ouvrage de tes mains, la lune et les étoiles que tu as créées, je m’écrie : Qu’est-ce que l’homme, pour que tu te souviennes de lui ; et le fils de l’homme, pour que tu en prennes soin ?” Puis, parlant de la position des hommes, qui est inférieure à celle des anges, il dit : “Tu l’as fait de peu inférieur à Dieu, tu l’as couronné de gloire et d’honneur. Tu lui as donné l’empire sur les œuvres de tes mains ; tu as mis toute la création sous ses pieds : Brebis et bœufs, tous ensemble, et les animaux des champs, oiseaux du ciel et poissons de la mer, et tout ce qui parcourt les sentiers de l’océan. Jéhovah, notre Seigneur, que ton nom est magnifique sur toute la terre !” — Ps. 8:4-10, AC 8:3-9, NW.
3. a) Expliquez comment l’homme reçut la domination sur les autres créatures terrestres. b) Depuis Adam, quel homme fut capable de bien exercer cette domination, et comment la déclaration de David le désigne-t-elle ?
3 Lorsque Jéhovah Dieu créa l’homme, il lui confia la domination sur toutes les autres créatures terrestres, lui disant : “Domine sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, sur le bétail, sur toute la terre, et sur tous les reptiles qui rampent sur la terre.” (Gen. 1:26). Telle était la tâche que Dieu avait donnée à l’homme, tâche que celui-ci n’a pas accomplie convenablement en raison de son état d’imperfection. Les expressions inspirées de David relatives à la position de l’homme revêtent une signification particulière, car elles désignaient prophétiquement Celui qui devint l’homme parfait, Jésus-Christ. Ce dernier fut fait inférieur à ceux qui sont semblables à des dieux, c’est-à-dire aux anges, en abandonnant sa vie spirituelle pour se faire homme. En tant qu’homme parfait, il était capable de bien dominer les œuvres terrestres créées par la main de Dieu. En raison de son fidèle service à Dieu, il fut couronné de gloire et d’honneur (Héb. 2:9). David ne sut pas à l’avance la signification prophétique de ce qu’il écrivait, toutefois, il vit réellement comment Dieu avait béni l’homme. Donc, en raison de la position supérieure que Dieu donna à l’homme sur terre, et pour toutes les merveilles de la création que celui-ci peut contempler, David rendit gloire à Jéhovah en disant : “Que ton nom est magnifique sur toute la terre !”
4. Comment David montra-t-il de la reconnaissance pour le vrai Dieu ?
4 David témoigna sa reconnaissance envers le vrai Dieu en ne servant jamais les dieux faits de main d’homme des nations de son époque. Il trouva sa plus grande joie en servant Jéhovah, Celui qui a créé les choses qui faisaient l’objet de son émerveillement. C’était comme une tour forte qui le protégeait. David exprime en ces termes la joie qu’il éprouvait à servir son Créateur : “C’est mes délices, ô mon Dieu, de faire ce qui est ton bon plaisir, et ta loi est au dedans de mes entrailles.” (Ps. 40:8, Da). Sa vie durant, David prouva que la loi de Dieu était vraiment au-dedans de ses entrailles, au fond de son cœur, le siège de ses mobiles. En s’efforçant toujours d’obéir à cette loi, de se laisser guider par elle dans ses actions et en mettant constamment Jéhovah à la première place dans sa vie, David manifesta sa joie de servir le grand Maître de l’univers.
CE QU’IMPLIQUE LE SERVICE DE DIEU
5, 6. Quelle est la principale façon de servir Dieu ? Citez des exemples.
5 Connaissant parfaitement les écrits inspirés de Moïse, David savait que le service de Dieu impliquait un certain nombre de choses, l’une d’entre elles étant le dévouement exclusif. Ce fait fut clairement mis en évidence par Moïse dans les paroles qu’il adressa aux douze tribus d’Israël avant la traversée du Jourdain et l’entrée en Terre promise : “Tu craindras Jéhovah ton Dieu, tu le serviras et tu jureras par son nom. Vous n’irez point après d’autres dieux, d’entre les dieux des peuples qui seront autour de vous. Car Jéhovah, ton Dieu, qui est au milieu de toi, est un Dieu jaloux ; la colère de Jéhovah, ton Dieu, s’enflammerait contre toi et il t’exterminerait de dessus la terre.” (Deut. 6:13-15, AC). S’ils allaient après d’autres dieux en les adorant, ils serviraient ces dieux. Les Israélites furent sans cesse mis en garde contre une telle chose. “Tu ne serviras point leurs dieux, car ce serait un piège pour toi.” — Deut. 7:16, AC.
6 Alors que les Israélites étaient esclaves en Égypte, Moïse demanda à Pharaon de leur permettre de quitter le pays, afin d’aller servir Jéhovah. Moïse avait fait cette démarche sur l’ordre de Dieu qui lui avait dit : “Va vers Pharaon et dis-lui : Ainsi parle Jéhovah, le Dieu des Hébreux : Laisse aller mon peuple, afin qu’il me serve.” (Ex. 9:1, AC). Les Israélites le serviraient en l’adorant, et c’est d’ailleurs ce qu’ils firent quand ils furent finalement libérés d’Égypte. Adorer Jéhovah est la principale façon de le servir.
7. Expliquez le rapport qui existe entre l’obéissance et le service de Dieu.
7 Une autre façon de servir Dieu consiste à obéir à ses commandements. L’importance de l’obéissance fut rendue évidente pour les Israélites chaque fois qu’ils désobéissaient car Dieu les punissait. Tandis qu’ils étaient dans la Terre promise, la désobéissance leur valut souvent de tomber entre les mains de leurs ennemis. En demeurant obéissants, ils montraient que leur culte à Jéhovah venait du cœur et n’était pas un formalisme religieux. C’est la raison pour laquelle le prophète Samuel fit cette déclaration à leur premier roi Saül : “Jéhovah trouve-t-il du plaisir aux holocaustes et aux sacrifices, comme à l’obéissance à sa voix ? L’obéissance vaut mieux que le sacrifice et l’observation de sa parole que la graisse des béliers.” (I Sam. 15:22, AC). Tout comme un humble serviteur sert son maître, nous pouvons servir Dieu en obéissant à ses justes commandements. Un tel service indique que nous marchons sur la voie qui est agréable aux yeux du Tout-Puissant, qui s’en réjouira aussi longtemps que nous continuerons dans cette voie. C’est pourquoi ces paroles de sagesse ont été écrites : “Heureux ceux qui sont irréprochables dans leur voie, qui marchent selon la loi de Jéhovah !” — Ps. 119:1, AC.
8, 9. a) Expliquez comment les Lévites servaient Dieu d’une autre façon, et pourquoi ce service les distinguait. b) Comment le service accompli par les Lévites pouvait-il être considéré comme une source de joie ?
8 Notre service pour Dieu comprend non seulement le culte et l’obéissance, mais encore les activités qu’il nous a ordonnées de déployer. Les Lévites, par exemple, s’étaient vu confier la tâche de servir au tabernacle. La présence de Jéhovah y était représentée de plusieurs façons miraculeuses, montrant à tous l’importance et le privilège de servir en ce lieu. En fait, si grand était ce privilège de service qu’il devint l’héritage des Lévites, qui ne reçurent aucune portion du territoire comme les autres tribus. Jéhovah leur dit : “C’est moi qui suis ta part et ta possession, au milieu des enfants d’Israël.” (Nomb. 18:20). C’était un privilège de service qui distinguait les Lévites des autres tribus, et ils pouvaient s’en réjouir.
9 Quelle joie que de se tenir près de la maison de Dieu, lequel était représenté par la lumière miraculeuse appelée shekina. Servir le grand Dieu de l’univers dans le tabernacle était une chose désirable. Exprimant son amour pour ce lieu si étroitement rattaché au culte de Jéhovah, David déclara : “Jéhovah, j’aime le séjour de ta maison, le lieu où ta gloire réside.” (Ps. 26:8, AC). Les Lévites qui gardèrent la même attitude que le psalmiste éprouvèrent une grande joie à servir Jéhovah Dieu en ce lieu.
UN SERVICE POUR TOUS
10, 11. a) Quel privilège de servir Dieu les douze tribus reçurent-elles, en rapport avec le tabernacle et par la suite avec le temple ? b) Quelle réaction eurent-elles quand ce privilège leur fut offert ?
10 Des occasions de servir Dieu activement furent données à toutes les tribus. L’une de ces occasions se présenta lors de la construction du tabernacle. Le peuple eut le privilège de faire des dons pour la construction de celui-ci, et grâce à ces dons, il ressentit la joie de participer à une chose très importante dans le culte du vrai Dieu. Que les Israélites aient trouvé la joie dans ce privilège de service, ce fait est indiqué par leur générosité débordante. Les hommes préposés à la collecte des dons vinrent à Moïse disant : “Le peuple apporte beaucoup plus qu’il ne faut pour l’exécution des ouvrages que le Seigneur [Jéhovah, NW] a ordonné de faire.” (Ex. 36:5, AC). Des centaines d’années plus tard, la nation d’Israël manifesta de nouveau sa joie de servir Dieu avec ses choses de valeur, en offrant de ses biens pour la construction du temple de Jéhovah à Jérusalem.
11 Lorsque David révéla au peuple les plans de la construction d’un temple devant être construit au cours du règne de son fils Salomon, il fit cette requête : “Qui veut encore présenter aujourd’hui ses offrandes volontaires à Jéhovah ?” (I Chron. 29:5, AC). Le peuple répondit par des dons généreux, de l’or, de l’argent, des pierres précieuses et du cuivre. Les Israélites se réjouirent de cette occasion de servir activement Jéhovah. “Le peuple se réjouit de leurs offrandes volontaires, car c’était d’un cœur parfait qu’ils les faisaient à Jéhovah ; le roi David en eut aussi une grande joie.” (I Chron. 29:9, AC). Toutefois, d’autres moyens s’offraient aux douze tribus de servir Dieu par des actes.
12. De quelles autres façons les douze tribus purent-elles servir Dieu activement ?
12 Jéhovah avait l’intention de donner la Terre promise en héritage à la nation d’Israël ; cependant, afin de recevoir cet héritage, celle-ci devait s’engager dans une activité qui avait un rapport direct avec ce dessein. Les Israélites devaient ôter du pays les païens qui l’occupaient et détruire les faux dieux que ces gens adoraient. Les victoires qu’ils remportaient grâce à Jéhovah, en assumant cette tâche, étaient pour eux une source de joie. Ils étaient heureux de servir Jéhovah Dieu, bien qu’ils aient eu à risquer leur vie pour ce faire. Puis, après avoir conquis le pays, ils furent à même de le servir activement en montant à Jérusalem trois fois l’an, afin de célébrer les fêtes que Dieu leur avait ordonné d’observer. Cela nécessitait un grand effort de leur part, et plus particulièrement pour ceux qui habitaient très loin de Jérusalem. Leur participation à ces fêtes constituait un service actif, qui était indissolublement lié au culte de Dieu. Tout en étant des manifestations de joie, ces fêtes n’étaient pas des prétextes pour faire des orgies et se livrer à des excès dans le boire et le manger, à l’exemple des fêtes organisées par les païens. Les Israélites devaient observer ces fêtes de Dieu dans la sainteté.
13. Quelle nouvelle manière de servir Dieu fut inaugurée avec l’avènement du christianisme ?
13 Avec l’avènement du christianisme, les manières de servir Dieu subirent quelques changements. Dieu ne pouvait plus être servi au moyen des fêtes, des offrandes sacrificielles que le peuple apportait au temple et du service accompli par les Lévites. Dieu ayant mis un terme à l’alliance de la Loi grâce au sacrifice du Christ, il fit donc cesser ces formes de service. Le ministère chrétien devint une nouvelle façon de servir activement le Tout-Puissant. Proclamer publiquement et enseigner les vérités de Dieu, ses desseins ainsi que le moyen de salut pour l’homme, à savoir le Christ, telle était la nouvelle façon, ô combien joyeuse, de servir Dieu. En fait, c’est ainsi qu’une personne pouvait lui offrir un sacrifice de louange. “Offrons sans cesse à Dieu un sacrifice de louange, c’est-à-dire le fruit des lèvres qui font une déclaration publique au sujet de son nom.” — Héb. 13:15.
LA JOIE QUE PROCURE LE SERVICE DE DIEU
14. Expliquez comment une personne peut éprouver de la joie sans l’exprimer de manière audible.
14 La joie que l’on ressent à servir Dieu ne s’exprime pas toujours de manière audible. Ce peut être un sentiment de satisfaction, sachant que l’on fait ce qui plaît et ce qui est juste aux yeux du Dieu Tout-Puissant. Le fait de savoir que l’on accomplit de bonnes œuvres, utiles au bien-être de notre prochain, c’est-à-dire des œuvres qui consistent à faire fructifier les intérêts de Jéhovah et à magnifier son nom, procure le contentement et la paix intérieure qui reflètent la joie de Dieu. C’est une joie durable qui ne requiert pas des manifestations audibles. Toutefois, il arrive que des choses particulièrement réjouissantes se produisent et que l’on se sente poussé à exprimer momentanément la joie que l’on ressent intérieurement.
15. Citez des événements notoires qui ont donné lieu à des expressions de joie audibles.
15 Quand les Israélites amenèrent l’arche de l’alliance de la maison d’Obed-Édom à Jérusalem, ils exprimèrent leur joie. C’était un grand événement dans leur vie religieuse qui les remplit de bonheur, aussi exprimèrent-ils ce qu’ils ressentaient. “Tout Israël conduisait l’arche de l’alliance de Jéhovah avec des cris de joie, au son du clairon, des trompettes et des cymbales, et en faisant retentir les cithares et les harpes.” (I Chron. 15:28, AC). Une autre fois, les Israélites exprimèrent leur joie quand Saül et David s’en revenaient avec l’armée israélite après avoir remporté la victoire sur les Philistins. “Quand ils firent leur entrée, que David revint après avoir tué le Philistin, les femmes sortirent de toutes les villes d’Israël, en chantant et en dansant, au-devant du roi Saül, avec des cris de joie, au son des tambourins et des triangles.” (I Sam. 18:6, AC). Ce furent des événements importants qui incitèrent les Israélites à exprimer leur joie de manière audible.
16. Avec quoi ne faut-il pas confondre les expressions de joie audibles de source divine, et pourquoi ?
16 Les expressions de joie audibles qui proviennent d’un cœur heureux parce qu’une chose excellente s’est produite en rapport avec le culte ou les desseins de Jéhovah, ne ressemblent en rien aux démonstrations dues à l’émotion de personnes animées d’une ferveur religieuse. Ces cris et chants démentiels ne constituent pas le fruit de l’esprit de Dieu qui, entre autres choses, produit la douceur et la maîtrise de soi. Ce n’est pas là non plus le “vêtement incorruptible d’un esprit calme et doux” que le serviteur de Dieu doit porter, mais plutôt l’expression d’émotions non contrôlées que les démons dirigent facilement (I Pierre 3:4). Au contraire, les expressions de joie audibles venant du cœur heureux des serviteurs de Dieu sont contrôlées, car elles proviennent de leur faculté de raisonner. Ces serviteurs n’expriment pas leur joie systématiquement, mais à propos d’événements importants, relatifs à la réalisation des desseins de Dieu, à l’expansion de ses intérêts ou à des faits qui l’honorent.
17. Comment une personne peut-elle éprouver le sentiment de joie durable que procure le service de Dieu ?
17 Le sentiment de joie durable qui ne s’exprime pas toujours est un sentiment qu’une personne cultive à mesure qu’elle croît dans la connaissance et la compréhension de la Parole et des desseins de Dieu. Au fur et à mesure que le chrétien augmente sa connaissance et sa foi, sa joie grandit. Cette joie est entretenue quand il médite sur les œuvres et les instructions de Jéhovah et ne cesse de se nourrir spirituellement. Celui qui est négligent sous ce rapport risque de perdre sa joie dans le service de Dieu et de ruiner les bonnes relations qu’il entretient avec ce dernier.
18. a) Quels sont ceux que Dieu aime, affermit et préserve ? b) Qu’est-ce qui les rend joyeux ?
18 Des rapports étroits et réjouissants avec le Créateur sont possibles pour ceux qui se vouent à lui et accomplissent fidèlement leur vœu. Ils prouvent leur offrande personnelle par leurs actes, Dieu les aime, les fortifie et les préserve, comme il le dit dans le Psaume 145:18 (AC) : “Jéhovah est près de tous ceux qui l’invoquent, de tous ceux qui l’invoquent d’un cœur sincère.” “Son salut est proche de ceux qui le craignent.” (Ps. 85:9, AC). Conscient de ce fait et sachant qu’il peut avoir une entière confiance en Dieu, le chrétien voué ressent la joie qui naît d’un sentiment de bien-être et de sécurité, sentiment exprimé au Psaume 23:4 (AC) : “Même quand je marche dans une vallée d’ombre de mort, je ne crains aucun mal, car tu es avec moi.”
JÉSUS-CHRIST, UN EXEMPLE À SUIVRE
19. a) Comment Jésus manifesta-t-il sa joie en servant Dieu ? b) Qu’est-ce qui indique qu’il servait Dieu joyeusement avant de venir sur terre ?
19 De tous ceux qui ont servi le vrai Dieu, Jésus-Christ est le meilleur exemple pour ce qui est de puiser sa joie dans le service de Jéhovah. Il montra cela d’une manière douce et calme, de la même façon qu’il manifesta sa joie en faisant la volonté de son Père et en aidant les hommes à connaître les grands desseins de celui-ci. En fait, il trouvait sa joie dans le service de Dieu bien avant de venir sur terre. Tandis qu’il était encore dans les cieux, comme puissante créature spirituelle, la première que Dieu ait créée, il prenait plaisir à le servir. Parlant sous le symbole de la sagesse, il dit dans le livre des Proverbes : “J’étais à ses côtés comme le maître d’œuvre, faisant ses délices, jour après jour, m’ébattant tout le temps en sa présence, m’ébattant sur la surface de sa terre et mettant mes délices à fréquenter les enfants des hommes.” (Prov. 8:30, 31, Jé ; Col. 1:15 ; Rév. 3:14). La joie qu’il éprouvait à servir Dieu dans les cieux continua alors qu’il était homme sur terre.
20. Quelle fut la réaction du Fils unique de Dieu quand il se vit offrir le privilège de servir Dieu sur la terre ?
20 Lorsque Jéhovah ouvrit un nouveau champ d’activité pour son Fils spirituel bien-aimé, service qui exigeait que ce Fils naisse en tant qu’homme parfait, celui-ci se réjouit. Nous lisons d’ailleurs à ce propos : “Gardez cette attitude mentale qui était aussi en Christ Jésus qui, bien qu’existant en forme de Dieu, ne songea pas à une usurpation, à savoir qu’il fût égal à Dieu. Non, mais il se vida de lui-même et, prenant la forme d’un esclave, il devint selon la ressemblance des hommes. De plus, quand il se trouva en figure d’homme, il s’humilia lui-même et devint obéissant jusqu’à la mort, oui la mort sur un poteau de torture.” (Phil. 2:5-8). Par amour pour son Père, il était désireux de faire tout ce qu’il lui demandait. Cette excellente qualité de Jésus-Christ fournit un remarquable exemple à tous ceux qui veulent servir le vrai Dieu.
21. Citez quelques-unes des façons dont Jésus servit Dieu.
21 Tandis qu’il était sur terre, Jésus servit Dieu non seulement en l’adorant et en obéissant aux lois divines, mais également en proclamant publiquement et en enseignant la vérité le concernant. Il aida les hommes à renouveler leur esprit et à transformer leur vie, afin de devenir des serviteurs approuvés de Dieu. Il leur apprit à aimer Dieu, leur prochain et leurs ennemis, et leur donna l’espérance d’un gouvernement mondial formé par Dieu ainsi que celle d’une résurrection des morts. Cet enseignement lia étroitement les hommes à Jéhovah Dieu, intensifiant leur désir de le servir d’une manière pure et sans tache. Jésus puisa la joie dans ce service divin. Toutefois, sa grande joie fut de prendre part à la justification de l’excellent nom de son Père, le lavant de tout l’opprobre dont ses ennemis ainsi que ses adorateurs infidèles l’avaient couvert.
22, 23. a) Qu’est-ce qui procura particulièrement une grande joie à Jésus, et comment cela était-il devenu nécessaire ? b) Pourquoi l’exemple de Jésus a-t-il inspiré les adorateurs de Dieu ?
22 Satan le Diable, le grand ennemi de la justice, mit en doute l’intégrité des créatures de Dieu. Ceci se passait aux jours du fidèle Job, époque à laquelle Satan dit à Dieu : “Peau pour peau ! tout ce que possède un homme, il le donne pour sa vie. Mais étends ta main, touche à ses os et à sa chair, et je suis sûr qu’il te maudit en face.” (Job 2:4, 5). Ce défi mettait non seulement en doute l’intégrité de l’homme vis-à-vis de Dieu, mais également celle du Fils unique de Dieu, qui occupait une position élevée dans les cieux. Romprait-il son intégrité sous la persécution comme Satan l’avait prétendu vis-à-vis de l’homme ? L’épreuve survint quand ce Fils naquit en tant qu’homme. Il garda son intégrité même en face d’une mort violente et prouva que Satan est menteur. Sa fidélité justifia Jéhovah Dieu. La perspective de justifier le nom de Jéhovah réjouissait Jésus-Christ.
23 Parlant de l’intégrité de Jésus, la Bible nous dit : “Pour la joie qui lui était proposée, il endura un poteau de torture, méprisant la honte, et s’assit à la droite du trône de Dieu.” (Héb. 12:2). La joie de participer à la justification du grand nom de Jéhovah l’aida à endurer le poteau de torture jusqu’à la mort. En récompense de son fidèle service, Jéhovah le ressuscita des morts et lui rendit sa position parmi les armées angéliques, lui donnant plus d’honneur et de puissance qu’il n’en avait auparavant. Ainsi, l’exemple que Jésus laissa en servant Dieu joyeusement a inspiré tous les adorateurs du vrai Dieu jusqu’à ce jour.
24. Expliquez comment la joie est une force qui garde en vie.
24 Quand nous considérons combien le service de Dieu a été une source de joie pour les hommes fidèles au cours des âges, nous comprenons que cette joie est une force qui garde en vie. Pour ceux qui la cultivent et la maintiennent, Jéhovah devient une source de force et une protection. La vérité de Dieu les protège de tous les mensonges diaboliques qui trompent l’esprit. Dieu les aide à garder la foi au sein de la persécution. Lorsque le présent système de choses sera balayé par les armées célestes, il les préservera et les fera entrer dans la nouvelle terre. La joie les aide à se protéger au moyen du grand bouclier de la foi. C’est donc à juste titre qu’on peut leur dire : “La joie en Jéhovah est votre force.” (Néh. 8:10, AC). La joie les conserve en vie spirituellement au sein d’un monde spirituellement mort.
25. Pourquoi pouvons-nous ressentir dans le service de Dieu une joie semblable à celle que David éprouvait ?
25 À l’exemple de David qui fut si impressionné par les cieux étoilés qu’il exprima sa joie en servant celui qui les avait créés, nous avons aujourd’hui de nombreuses raisons d’éprouver la même joie. Nous pouvons également nous émerveiller devant ses créations admirables, et nous tourner vers les saintes Écritures afin de connaître les activités de Dieu et de nous laisser instruire par lui. Si nous cultivons notre reconnaissance pour les vérités divines qui donnent la vie et pour les desseins bienveillants de Dieu à l’égard de l’homme, le service de Dieu constituera pour nous une grande source de joie.
[Illustration, page 557]
Les Israélites amènent l’arche à Jérusalem en poussant des cris de joie.