Témoignons de la bonté à l’égard d’autrui
“L’homme bon de cœur fait du bien à son âme.” — Proverbes 11:17.
1, 2. a) Donnez quelques suggestions sur la façon de manifester de la bonté envers les autres. b) Pourquoi est-il important de posséder la bonté ?
SI VOUS désirez que l’on vous témoigne de la bonté, faites-vous un devoir de manifester de la bonté à l’égard d’autrui. Le peu de réflexion et d’effort que cela nécessite apporte beaucoup de joie. Efforcez-vous de vous mettre à la place des autres. Si vous rentrez chez vous le soir en voiture et que vous soyez retardé par une autre voiture en panne, pourquoi klaxonner et vous impatienter ? N’est-il pas préférable d’offrir aimablement votre aide ? Ou bien si, au petit déjeuner, votre enfant renverse accidentellement le lait, pensez-vous qu’il aimera s’entendre dire sévèrement qu’il est maladroit ? Faites preuve de bonté. Faites aux autres ce que vous voudriez qu’ils fassent pour vous, car là est réellement l’origine de la bonté.
2 La bonté rafraîchit. Nous l’apprécions d’autant plus que les nombreuses personnes que nous rencontrons en sont dépourvues. Nous lisons dans le journal que des parents battent leurs enfants et leur font subir des violences de toutes sortes, mais il est rare de voir un article traitant d’un acte de bonté particulièrement remarquable. Étant donné que nous sommes naturellement enclins à traiter les autres de la même façon qu’ils nous traitent, nous ferons bien de nous souvenir de ce conseil de Jéhovah : “J’ai aimé la bonté, et non le sacrifice.” (Osée 6:6, Da). Il est bien mieux de témoigner de la bonté au premier abord, plutôt que de devoir s’excuser pour avoir parlé durement à quelqu’un que l’on a ainsi offensé, car ce manque de bonté ne sera pas oublié.
3. Pourquoi devrions-nous manifester une bonté véritable, et comment cela est-il possible ?
3 Puisque Jéhovah s’est montré merveilleusement bon à notre égard, nous aussi nous voulons manifester une bonté identique envers nos semblables, même si ces derniers n’y sont pas sensibles. Cela est possible grâce à l’aide de l’esprit de Dieu. Parmi ceux qui n’ont pas foi en Dieu et qui, par conséquent, ne possèdent pas les fruits de son esprit, nous décelons souvent une bonté superficielle mais hypocrite. Dès que l’on a le dos tourné, la flatterie se transforme alors en médisance. Cependant, la bonté chrétienne doit être plus qu’un léger vernis de politesse et de courtoisie. Les vrais chrétiens désirent manifester la chaleur, l’amour, et la considération, une bonté sincère qui émane de l’esprit de Jéhovah. Même si cela est parfois difficile, il n’y a pas lieu de se décourager, car nous avons un Grand Prêtre, Jésus-Christ, qui comprend nos faiblesses. Nous sommes invités à nous approcher “avec franc-parler du trône de la bonté imméritée, afin d’obtenir miséricorde et trouver bonté imméritée, pour une aide en temps opportun”. — Héb. 4:15, 16.
LE FRUIT DE L’ESPRIT
4. a) Comment pouvons-nous cultiver la bonté ? b) De quelle façon la bonté est-elle rattachée à l’amour ?
4 Puisque la bonté est décrite dans la Bible comme un fruit de l’esprit de Dieu, cela signifie qu’elle peut être cultivée tout comme n’importe quel autre fruit (II Pierre 3:18). Elle croîtra plus facilement si elle reçoit les soins et l’attention nécessaires. C’est maintenant le moment de faire croître en nous la bonté, en étudiant la Parole de Dieu et en prenant en considération l’excellent exemple de bonté laissé par les hommes de foi du passé, en fréquentant ceux qui manifestent ce fruit de l’esprit, et en suivant l’exemple biblique et les instructions de Jésus-Christ, qui est maintenant assis sur le trône de la bonté imméritée. Jéhovah exige que nous manifestions de la bonté. Voici ce que dit Michée (6:8, AC) : “Ce que Jéhovah demande de toi c’est de pratiquer la justice, d’aimer la miséricorde [bonté de cœur, NW] et de marcher humblement avec ton Dieu.” Ainsi, si nous sommes vraiment enfants de Dieu, non seulement nous témoignerons de la bonté, mais nous aimerons être bons. Le mot hébreu rendu ici par miséricorde est le même qui est traduit ailleurs par bonté de cœur. Les Écritures établissent un lien entre la bonté et l’amour, car la bonté procède de l’amour. Si nous avons de l’amour pour Dieu et pour notre prochain, nous manifesterons alors la bonté.
5, 6. a) Que comprend la bonté, et comment cela est-il montré ? b) Que déclara Jésus à propos de la bonté ?
5 La bonté occupe la cinquième place parmi les fruits de l’esprit. Cela indique que l’on a le désir de faire le bien, animé par un sentiment de bienveillance, et que l’on est enclin à aider autrui et à lui témoigner de la considération. Les fruits de l’esprit sont : l’amour, la joie, la paix, la longanimité, la bienveillance, la bonté, la foi, la douceur, la maîtrise de soi. Contre de telles choses il n’y a pas de loi, car elles sont utiles et édifiantes. Nous voyons donc que la bonté aide à résoudre les problèmes. Elle pousse à agir avec tact. C’est l’essence même des bonnes manières et du charme véritable. La bonté facilite le pardon ; en outre, elle nous aide à prendre fermement position pour ce qui est juste, et elle attire les personnes bien disposées vers Jéhovah et vers la vérité. — Gal. 5:22, 23.
6 La bonté chrétienne exige que nous ayons de la considération pour tous, que nous soyons compatissants et que nous nous intéressions aux autres. La bonté ne consiste pas seulement à donner pour avoir en échange ou à manifester des égards envers des membres de notre famille, des amis ou des collègues de travail. Il faut aussi s’efforcer d’être bon avec les étrangers. Jésus dit que si quelqu’un en sous-ordre nous réquisitionne pour un mille, nous devrions faire deux mille avec lui. Nous serons bons et pleins de considération non seulement envers nos amis, mais également envers nos ennemis. “Au contraire, continuez d’aimer vos ennemis et de faire du bien et de prêter sans intérêt, sans rien espérer en retour ; et votre récompense sera grande, et vous serez fils du Très-Haut, parce qu’il est bon pour les ingrats et les méchants.” — Luc 6:35, 36.
7. Comment pouvons-nous nous revêtir de la bonté, et quels résultats obtiendrons-nous ?
7 Manifester de la bonté est un bon moyen de surmonter l’indifférence ou l’opposition au message du Royaume. Quand un chrétien se montre patient, aimable et obligeant, il se peut qu’au bout d’un certain temps cela fasse de l’effet sur les autres personnes. L’esprit de Dieu aidera à réagir de cette manière. Dans Colossiens 3:12, 13, nous lisons le conseil suivant : “Aussi, en tant qu’élus de Dieu, saints et aimés, revêtez-vous des tendres affections de compassion, de bonté, d’humilité d’esprit et de longanimité. Continuez de vous supporter les uns les autres et de vous pardonner librement l’un l’autre, si quelqu’un a un sujet de plainte contre l’autre. De même que Jéhovah vous a librement pardonné, faites pareillement.” La bonté n’est pas une qualité que l’on revêt un jour et dont on se débarrasse le lendemain ; c’est une exigence chrétienne.
8. Quelle qualité nous est-il profitable de manifester, et comment pouvons-nous le faire ?
8 En conséquence, posez-vous les questions suivantes : Est-ce que je fais un effort pour témoigner de la bonté ? Si quelqu’un n’a pas été aimable avec moi, est-ce que je manque à mon tour d’amabilité envers la personne que je rencontre ensuite ? Ou bien est-ce que je fais subir ma contrariété à ma famille ? En ce cas, ne soyez pas surpris si vos enfants maltraitent votre chien. Pourquoi ne pas édifier un rempart solide qui opposerait une résistance à la marée montante du manque d’amabilité ? C’est au foyer et avec soi-même qu’il convient de commencer. Souvenez-vous de ces paroles : “Ce qui fait le charme d’un homme, c’est sa bonté.” — Prov. 19:22.
LA BONTÉ AU SEIN DE LA FAMILLE
9. Comment peut-on manifester la bonté au sein de la famille ?
9 Dans une famille au sein de laquelle règne la bonté, chacun a un rôle à jouer, que ce soient le père, la mère ou les enfants. Les maris ne devraient pas considérer que leur femme leur doit tout, au contraire, ils rechercheront les occasions de l’encourager. En êtes-vous arrivé au point que lorsqu’un membre de votre famille prononce une parole agréable, un autre lui répond : “Tiens, qu’as-tu à me demander maintenant ?” Qu’il est donc préférable que la femme manifeste son appréciation pour le dur travail que fait son mari, et que le mari fasse connaître à sa compagne combien il est heureux des repas qu’elle prépare et de la propreté qu’elle fait régner dans la maison. Est-ce ainsi que vous agissez ? Il est important de ne pas avoir deux attitudes, à savoir parler avec considération et politesse en dehors de chez soi, et interpeller rudement, sans ménagements et sans égards ceux qui nous sont proches.
10. Citez quelques-unes des façons de témoigner chaque jour de la bonté à l’égard de votre famille.
10 Il est vrai que les actes sont plus éloquents que les paroles, aussi la bonté doit se manifester au foyer non seulement en paroles mais également en actes. Ce peut être quelque chose d’insignifiant, d’inattendu, mais qui procure le bonheur ou exprime la compassion. Les fleurs qu’un mari apporte à sa femme, ne sont peut-être pas nécessaires, mais c’est certainement un geste aimable. S’il arrive que la femme ne se sente pas bien, le mari ne perdra pas beaucoup de temps en l’aidant à laver la vaisselle ou à préparer les enfants, et elle appréciera probablement davantage cette gentillesse qu’un cadeau. Faites en sorte que la bonté soit votre cadeau.
11. Que disent les Écritures à propos de la bonté dans le langage ?
11 La femme a un rôle important à jouer en vue de faire régner un climat de bonté au sein de la famille. Si son mari n’apprécie pas encore l’espérance qu’offrent les Écritures, elle l’attirera peut-être à la vérité par sa bonté exemplaire. Voici ce que Proverbes 31:26 dit de la femme vertueuse : “Des instructions aimables sont sur sa langue.” Au lieu d’être une exception, cela devrait être une loi ou une règle de conduite pour la femme. Cela signifie penser avant de parler. Le mari observera également cette loi. Si cette règle est appliquée au foyer, la bonté résoudra les problèmes. Nous lisons dans Éphésiens 4:32 : “Devenez bons les uns pour les autres”. Il est important de manifester de la bonté dans notre langage. Il ne faut pas croire qu’Abraham, Lot et même Jéhovah ont dit “s’il vous plaît” simplement par politesse, mais plutôt parce qu’ils prenaient en considération l’importance de la bonté. — Gen. 18:3, 4 ; 19:2 ; 22:2 ; NW.
12. Quelles sont quelques-unes des façons de témoigner de la bonté aux enfants ?
12 Pour que la famille soit heureuse, il est indispensable d’être bon à l’égard des enfants. Cultivez également en eux cette qualité, et souvenez-vous qu’ils copient votre façon d’agir. Aussi félicitez-les quand ils travaillent bien en classe ou dans le ministère du champ, ou lorsqu’ils donnent un bon commentaire lors de la discussion du texte quotidien. Les parents n’irriteront pas leurs enfants ; en conséquence, ils feront bien d’organiser leur famille avec bonté, afin que les enfants sachent ce que l’on attend d’eux et qu’ils soient édifiés spirituellement par un bon programme théocratique. Évidemment, les enfants ont besoin d’être encouragés et même disciplinés en vue de suivre un emploi du temps leur permettant de préparer leurs devoirs et d’assumer les tâches qui leur sont confiées à la maison. Toutefois, il ne faut pas confondre la bonté avec la sentimentalité, ou le laisser-aller. Une bonté mal placée peut engendrer la délinquance juvénile. Les parents ne font pas preuve de bonté en ne veillant pas aux fréquentations de leurs enfants, à leur assistance aux réunions, à leur étude de la Parole de Dieu, et en les laissant faire comme bon leur semble. Si cela arrive, les enfants penseront que les parents sont indifférents. Même si, en raison de leur immaturité, vos enfants semblent ne pas apprécier la surveillance étroite que vous exercez sur eux, n’oubliez pas que la réprimande adressée à un homme sage vous fera aimer de lui, et avec le temps, il en sera de même de vos enfants. Il est des parents qui gâtent leurs enfants, leur donnant tout ce qu’ils peuvent. Mais une enquête dans une école de l’Idaho, aux États-Unis, a révélé que pas un seul élève brillant ne possédait une voiture, tandis que 83 pour cent de ceux qui échouèrent en avaient une. Assurément, les parents qui donnaient à leurs enfants une voiture pensaient leur faire une gentillesse, mais cela n’a certainement pas favorisé leurs études.
13. De quelle façon peut-on être bon pour soi-même et en recevoir une bénédiction ?
13 Enfin, soyez bons pour vous-mêmes. Établissez-vous un bon emploi du temps pour l’étude et le service. Il vous faudra peut-être tourner le bouton du poste de télévision et vous coucher, afin de vous reposer et d’être frais et dispos le lendemain. Cela vous amènera peut-être également à vous soucier moins des choses matérielles et à consacrer plus de temps aux trésors spirituels. Celui qui est ainsi bon pour lui-même aura le contentement, la paix de l’esprit et se réjouira des bénédictions de la journée. Ces choses seront une source de bonheur pour vous et votre famille. — Luc 12:19-21.
LA BONTÉ AU SEIN DE LA CONGRÉGATION
14. Quelles sont quelques-unes des façons de témoigner de la bonté au sein de la congrégation ?
14 Les autres personnes qui méritent que nous soyons bons envers elles, sont nos frères et sœurs spirituels. Même si nous perdons l’affection de notre famille à cause du message de la Parole de Dieu, nous possédons des frères et sœurs au centuple au sein de la congrégation chrétienne (Marc 10:29, 30). Il y a de nombreuses façons de leur témoigner de la bonté : On peut rendre une visite pour encourager quelqu’un qui est malade, apporter un plat délicat à un pionnier âgé de la congrégation, ou encore faire quelques travaux ménagers pour une sœur malade. D’autres aident avec bonté les nouveaux à préparer des allocutions pour l’école du ministère. Un frère fera un détour pour amener aux réunions une sœur infirme. De nombreux chrétiens font de longs trajets en voiture pour amener des personnes bien disposées ou des amis aux réunions de la congrégation. Ceux qui font l’objet d’une telle bonté peuvent montrer en retour qu’ils l’apprécient, en offrant de participer aux frais. Dans la congrégation chrétienne primitive, on se souvint de Dorcas, et elle fut abondamment bénie parce qu’elle avait l’habitude de manifester de la bonté par ‘de bonnes actions et des dons de miséricorde’. — Actes 9:36-42.
15. Quel conseil Paul et Pierre donnèrent-ils aux serviteurs chrétiens ?
15 Il importe que dans chaque congrégation les serviteurs cultivent la qualité qu’est la bonté. Dans sa lettre aux Thessaloniciens, Paul montra qu’en tant que serviteur, il avait été ‘doux au milieu d’eux, comme lorsqu’une mère entoure de soins les enfants qu’elle nourrit, ou comme un père, qui exhorte ses enfants afin qu’ils marchent d’une manière digne de Dieu’. (I Thess. 2:7, 11, 12.) Ces paroles illustrent bien l’attitude d’un serviteur envers la congrégation. Dans Éphésiens 3:2, l’apôtre parle “de la gestion de la bonté imméritée de Dieu, qui m’a été accordée avec vous en vue”. Paul reconnaissait que puisqu’il avait reçu la bonté imméritée de Dieu, il avait la responsabilité de l’étendre aux autres, ou de la gérer, et plus particulièrement à l’égard des Gentils. Pierre déclara également : “Dans la mesure où chacun de vous a reçu un don, employez-le en vous servant les uns les autres, comme des intendants accomplis de la bonté imméritée de Dieu exprimée de diverses manières.” (I Pierre 4:10). Il se peut que le surveillant ait à exhorter, à réprimander et à conseiller, toutefois, il le fera avec bonté, sachant que la bonté attire et que le manque de bonté éloigne.
16. Comment peut-on manifester de la bonté lors des réunions ?
16 Dans la congrégation chrétienne, chacun a l’occasion de témoigner de la bonté à l’égard des autres. Au lieu de vous énerver parce qu’une sœur, qui a plusieurs enfants, ne parvient pas à les faire tenir tranquilles, vous pouvez peut-être vous asseoir près d’eux et proposer votre aide. C’est être bon pour soi et pour ses semblables que de ne pas avoir l’habitude d’arriver en retard aux réunions, ce qui dérange les autres et nous fait manquer des informations importantes ; ou bien, si vous n’avez pas pu éviter d’être en retard, asseyez-vous au fond de la salle où vous ne dérangerez que peu de personnes. Un frère qui manifeste la bonté ne critiquera pas sévèrement un homme âgé, mais lui parlera comme à un père. Les jeunes témoigneront également de la bonté en adressant une parole aimable aux personnes âgées ou en offrant de les aider. — I Tim. 5:1-3.
LE BUT DE LA BONTÉ IMMÉRITÉE
17, 18. Pourquoi faut-il être bon à l’égard des étrangers ?
17 De temps à autre, certains ont la possibilité de recevoir des orateurs venant d’autres congrégations ou encore le serviteur de circonscription et sa femme. Dans III Jean 5-8, l’apôtre, avancé en âge, montre que nous sommes dans l’obligation de recevoir de telles personnes avec hospitalité, puisque Dieu nous ordonne de faire le bien. Si nous semons la bonté, nous récolterons également la bonté. Même Jéhovah n’oubliera pas de récompenser celui qui donne une coupe d’eau froide à l’un des disciples de Jésus (Mat. 10:41, 42). Les Écritures fournissent de nombreux et excellents exemples de bonté manifestée à l’égard des étrangers ; par exemple, Élie fut aimablement reçu par la veuve de Sarepta (I Rois 17:8-24). Durant la famine, cette pauvre veuve offrit son dernier morceau de pain au prophète, et elle en fut abondamment bénie. Après cela, Jéhovah ne cessa de lui procurer de la farine et de l’huile, et par la suite il fit revenir son fils à la vie.
18 Dans Actes 28:2, Paul relate comment ses compagnons et lui firent naufrage et échouèrent sur l’île de Malte, où “les gens de langue étrangère nous témoignèrent une extraordinaire bonté humaine”. Ces gens sortirent, malgré le froid et la pluie, et allumèrent un feu, hébergeant les naufragés étrangers avec bienveillance, si bien qu’ils sont mentionnés avec faveur dans la Parole de Dieu. Il ne fait pas de doute que Paul leur rendit cette bonté en leur laissant une bénédiction spirituelle de par les paroles qu’il leur a dites (Actes 28:30, 31). En ce qui nous concerne, nous faisons bien de témoigner de la bonté aux étrangers. Voici ce que nous lisons dans Hébreux 13:2 (NW, édition de 1950) : “N’oubliez pas l’hospitalité à l’égard des étrangers, car c’est grâce à elle que certains, sans le savoir, ont logé des anges.”
19. Comment montrerons-nous que nous ne manquons pas le but de la bonté imméritée de Dieu ?
19 De nos jours, le peuple de Jéhovah se montre remarquablement bon en partageant la vérité avec autrui. L’apôtre nous rappelle ceci : “Nous vous supplions de ne pas accepter la bonté imméritée de Dieu pour en manquer le but.” C’est maintenant que le message du Royaume est prêché, et c’est aujourd’hui “le jour du salut”. Aussi ne voulons-nous fournir aucune “cause d’achoppement, afin qu’on ne trouve rien à redire à notre ministère ; mais sous tous les rapports, nous nous recommandons nous-mêmes comme ministres de Dieu, (...) par la bonté, par l’esprit saint, par l’amour exempt d’hypocrisie, par la parole véridique, par la puissance de Dieu”. (II Cor. 6:1-7.) Quelle que soit notre situation, nous nous recommandons nous-mêmes, non seulement par notre connaissance de la Parole de Dieu et par la façon dont nous réagissons dans les difficultés, mais encore en manifestant les fruits de l’esprit, y compris la bonté.
20. Comment Jésus se montra-t-il bon au cours de son ministère ?
20 La bonté que nous manifestons prouve que nous imitons Dieu. Jésus nous a donné un excellent exemple dans ce domaine en prêchant la vérité. Après que Jean-Baptiste l’eut désigné comme l’Agneau de Dieu, deux disciples de Jean suivirent Jésus et lui demandèrent où il demeurait. Jésus les invita à venir et à voir. Après avoir passé la fin de la journée avec Jésus, André dit à son frère Simon : “Nous avons trouvé le Messie.” Oui, Jésus s’était montré hospitalier et bon en parlant de la Parole de Dieu. — Jean 1:41 ; II Cor. 8:9.
21. De nos jours, comment pouvons-nous manifester de la bonté dans l’exercice de notre ministère ?
21 Les témoins de Jéhovah des temps modernes se montrent également bons en annonçant le message de vie à leurs semblables, en faisant des nouvelles visites et en conduisant des études bibliques, sans rien demander en échange. Au cours de cette activité, nous avons l’occasion de témoigner de la bonté par notre langage, en étant pleins de tact et courtois, et en prenant le temps d’écouter notre interlocuteur. Il serait facile de répondre sur un ton sec ou sarcastique à un interlocuteur qui se montrerait impoli, mais souvenons-nous que Jéhovah exige que nous manifestions de la bonté. À maintes reprises, une réponse douce a ouvert l’esprit d’une personne l’incitant à examiner la vérité. Bien que quelqu’un qui n’est pas mûr puisse donner une réponse sèche, celui qui est mûr sait qu’une telle attitude serait indigne du Dieu de bonté.
22. Pourquoi n’est-ce pas faire preuve de bonté que de cacher la vérité ?
22 Il est évident que parler avec bonté ne signifie pas être faible ou qu’on doive édulcorer la vérité, car une parole peut être aimable tout en étant directe. Jésus parla franchement à la classe du clergé, mais il s’exprima avec bonté et patience aux “brebis”. Ce n’est pas faire preuve de bonté que de cacher la vérité, même si celle-ci doit blesser au premier abord. Une opération peut être douloureuse pour un aveugle, mais lorsqu’il a recouvré la vue, sa joie compense toutes ses souffrances. De même, si quelqu’un est malade physiquement ou spirituellement, il est heureux lorsqu’on lui fait entendre la vérité avec bonté. Une expérience confirmant ce fait a été vécue par un témoin, qui avait commencé une étude avec une dame habitant avec sa mère âgée, une Irlandaise. La mère était très opposée, et dit au témoin de ne plus venir, mais sa fille se rendit au domicile du proclamateur, afin de continuer à étudier, ce qui déplut encore davantage à la mère. Finalement, celle-ci permit au témoin de revenir étudier chez elle. Quand elle revint, la sœur apporta quelques fleurs, car elle pensait que les personnes âgées sont souvent négligées et ont le sentiment d’être indésirables. Par la suite, cette dame s’intéressa progressivement à la vérité et elle finit par admettre : “Je me suis conduite envers vous comme une vieille chipie, mais vous m’avez manifesté de la bonté en retour. Je pensais qu’il ne me restait qu’à vieillir et à mourir, alors qu’une nouvelle vie s’offre à moi désormais.” Ainsi, la bonté aida cette personne à modifier sa façon de voir la vérité.
23. Comment pouvons-nous montrer que nous sommes enfants de Jéhovah ?
23 Tout comme Jéhovah fait preuve de bonté en donnant la pluie, le soleil, la nourriture et l’abri même aux ingrats et aux méchants, nous aussi nous nous montrerons bons même envers ceux qui rejettent la vérité. En agissant de la sorte, nous prouvons que nous ne sommes pas les enfants du présent système de choses, mais qu’en tant qu’enfants de Jéhovah nous possédons les fruits de son esprit (Mat. 5:43-46). La conduite aimable des témoins de Jéhovah lors des assemblées a rendu un excellent témoignage à l’honneur de Jéhovah. Voici d’ailleurs ce que déclara le directeur d’une cafétéria en Nouvelle-Zélande : “Je n’ai jamais rencontré des gens aussi courtois, aimables et prévenants.”
24. Qu’est-ce que ne comprend pas la bonté, et pourquoi ?
24 Enfin, on peut témoigner de la bonté au sein de la famille et de la congrégation en prenant fermement position pour ce qui est juste. La bonté n’est pas de la faiblesse. Il ne s’agit pas de fermer les yeux sur le mal. Une telle bonté mal placée peut engendrer la délinquance juvénile ou adulte, et une délinquance spirituelle peut se manifester dans la congrégation si le surveillant considère la bonté comme un manque de fermeté dans l’application des principes justes. Ce n’est pas être bon que d’encourager les autres à faire des choses qui ne sont pas en harmonie avec la volonté de Dieu ; en conséquence, si un chrétien commence à s’écarter de la voie de Jéhovah, ce n’est pas faire preuve de bonté que d’éviter de le conseiller ou de lui appliquer la correction méritée. En une certaine occasion, Pierre donna un piètre conseil à Jésus, quand celui-ci lui dit qu’il était sur le point de souffrir et de mourir. Pierre dit : “Montre-toi bon pour toi, Seigneur.” Mais Jésus tournant le dos lui répondit : “Passe derrière moi, Satan !” (Mat. 16:22, 23). C’est avec juste raison que Pierre fut repris. Ce qu’il croyait avoir dit par bonté, n’était pas conforme au dessein de Jéhovah. Ainsi, la bonté doit être rattachée à la vérité et à l’amour pour Jéhovah.
25. Quels efforts Satan déploie-t-il pour contrecarrer la bonté ?
25 Satan désire créer des divisions et faire cesser l’opération du saint esprit, en provoquant des heurts au sein des foyers chrétiens et des congrégations. Des divisions dans la congrégation de Jéhovah dues aux différences sur le plan personnel ou aux discussions sans importance, entraveraient l’opération de l’esprit de Jéhovah et la productivité du ministère. Toutefois, les disciples de Jésus sont connus pour l’amour qu’ils manifestent, et l’amour couvre les faiblesses et l’imperfection ; il couvre même une multitude de péchés. Cependant, tous ceux qui ont l’espérance de vivre dans le nouveau système de choses créé par Jéhovah, doivent aussi protéger la congrégation contre ceux qui voudraient changer la bonté imméritée de Dieu en excuse pour se conduire de manière dissolue. — Jude 4.
26. De quelle façon la bonté nous aidera-t-elle dans nos relations avec nos semblables ?
26 La bonté nous aidera à améliorer nos relations avec nos semblables. Au lieu de nous emporter ou de nous énerver, nous devrions laisser opérer l’esprit de Jéhovah. Une attitude gentille, aimable et miséricordieuse est étroitement liée à la bonté, et il est de beaucoup préférable de manifester la bonté au premier abord, plutôt que de devoir réparer une offense. Si donc on a tendance dans votre famille à se disputer ou à manquer d’amour, jusqu’à avoir des paroles dures, essayez de manifester ce fruit de l’esprit. Même si les autres membres de la famille sont opposés à la vérité, une attitude aimable de la part du chrétien facilitera les choses, tout comme l’huile sur des eaux en furie.
27. Pourquoi la bonté est-elle si importante pour le chrétien ?
27 C’est grâce à la bonté imméritée de Jéhovah que nous avons la perspective de vivre éternellement ; nous devrions donc manifester une bonté semblable à l’égard d’autrui (Éph. 2:5-8). Tout comme nous nous efforçons de cultiver le fruit du Royaume dans l’exercice de notre ministère, de même nous aurons le désir de cultiver les fruits de l’esprit de Dieu. En agissant ainsi, nous montrerons que nous obéissons à la loi divine de la bonté. Celle-ci ne sera pas seulement sur notre langue, mais dans notre esprit et dans notre cœur, et elle fera partie de notre personnalité. Elle nous aidera à résoudre nos problèmes et à pardonner plus facilement. La bonté est une qualité édifiante qui incite les autres à répondre avec bonté. Elle nous permet d’attirer nos semblables vers Jéhovah par nos paroles et nos actes. Tandis que nous manifesterons ce fruit de l’esprit, notre espérance et notre confiance en Jéhovah ne nous conduiront pas à la déception. Aussi, pour marcher avec Jéhovah, il nous faut aimer la bonté, car Jéhovah exige que nous soyons bons, même au sein d’un monde méchant. La bonté conduit à la vie. — Rom. 2:4 ; 5:2.
[Illustration, page 403]
Bonté et considération envers autrui.