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“Les ministres de notre Dieu” — pionniers d’une œuvre de restauration vitaleLa Tour de Garde 1978 | 1er octobre
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4. À l’époque de quel changement la prophétie d’Ésaïe se réaliserait-elle? Où et comment Jésus indiqua-t-il cela?
4 Quand ces paroles prophétiques d’Ésaïe allaient-elles commencer à se réaliser? Jésus Christ, qui travailla à l’œuvre de restauration au premier siècle, l’indiqua lui-même. Cela, devait avoir lieu au moment où s’effondrerait une nation séculaire et où verrait le jour une nation nouvelle et meilleure. Cette nouvelle nation se composerait des disciples de Jésus Christ, qui étaient engendrés de l’esprit de Dieu. Ils formeraient un Israël spirituel. Mais comment Jésus indiqua-t-il l’époque de la réalisation de la prophétie d’Ésaïe? Il cita tout d’abord les quelques versets qui précèdent ces paroles prophétiques et en fit l’application à lui-même. Cela s’est passé dans la synagogue de Nazareth, la ville où il avait été élevé, quelque temps après la Pâque de l’an 30 de notre ère. S’étant levé pour lire, il ouvrit le rouleau du prophète Ésaïe et trouva l’endroit qui correspond au chapitre 61, selon la division actuelle, et lut, en partie du moins, les És 61 versets un et deux. Puis il dit à ses auditeurs: “Aujourd’hui, cette parole de l’Écriture que vous venez d’entendre est accomplie.” — Luc 4:16-21.
5, 6. a) D’après quelle traduction l’historien et écrivain Luc consigna-t-il la citation de la prophétie d’Ésaïe? b) Quels sont les termes de cette prophétie dans l’hébreu original?
5 L’historien Luc, qui consigna cet épisode, rapporta la citation de la prophétie d’Ésaïe faite par Jésus d’après la version grecque dite des Septante. Mais quels sont les termes de cette prophétie dans l’hébreu original, langue que Jésus, Juif de Palestine, devait certainement lire? Les voici:
6 “L’esprit du Souverain Seigneur Jéhovah est sur moi, parce que Jéhovah m’a oint pour annoncer aux humbles une bonne nouvelle. Il m’a envoyé pour panser ceux qui ont le cœur brisé, pour proclamer la liberté à ceux qui ont été emmenés captifs, et aux prisonniers l’ouverture toute grande des yeux; pour proclamer l’année de bienveillance de la part de Jéhovah et le jour de vengeance de la part de notre Dieu; pour consoler tous ceux qui sont dans le deuil; pour assigner à ceux qui sont dans le deuil au sujet de Sion, pour leur donner une coiffure au lieu de cendre, l’huile d’exultation au lieu du deuil, le manteau de louange au lieu de l’esprit déprimé; et on devra les appeler grands arbres de justice, la plantation de Jéhovah, pour qu’il soit embelli.” — És. 61:1-3.
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“Les ministres de notre Dieu” — pionniers d’une œuvre de restauration vitaleLa Tour de Garde 1978 | 1er octobre
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8. Quelles sortes de personnes devait-il y avoir à l’époque de la réalisation de la prophétie d’Ésaïe, et pourquoi serait-il urgent de leur donner des soins?
8 On notera qu’à l’époque de la réalisation de la prophétie d’Ésaïe, il devait y avoir des “humbles”, des gens au “cœur brisé”, des “captifs”, des “prisonniers” et d’autres qui “sont dans le deuil au sujet de Sion”. Tous auraient besoin de soins attentifs d’urgence. Le moment allait être opportun pour donner ces soins, car ce serait “l’année de bienveillance de la part de Jéhovah”, année qui commencerait avec la venue de l’Oint de “l’esprit du Souverain Seigneur Jéhovah”. Cette “année” symbolique allait être suivie du “jour de vengeance de la part de notre Dieu”. Pour toutes ces raisons, l’œuvre de l’Oint chargé d’annoncer la délivrance et la liberté serait une œuvre d’une extrême urgence.
9. Quel changement Jésus annonça-t-il à ses auditeurs de Nazareth, et comment ces derniers montrèrent-ils qu’ils manquaient d’humilité pour accepter la “bonne nouvelle”?
9 À ce moment-là, Jésus avait changé d’activité. Jusqu’à l’âge de trente ans, il avait exercé le métier de charpentier à Nazareth, en Galilée. C’est d’ailleurs dans la synagogue de cette ville qu’il lut l’importante prophétie d’Ésaïe (61:1, 2). Après sa lecture, il annonça son changement de profession à ses auditeurs de Nazareth en disant: “Aujourd’hui, cette parole de l’Écriture que vous venez d’entendre est accomplie.” Il en fit tout de suite la démonstration en prononçant un discours biblique auquel ses concitoyens étaient loin de s’attendre de la part de l’ancien charpentier. Ayant entendu dire que Jésus était devenu médecin, ils voulaient ‘qu’il se guérisse lui-même’, en opérant des guérisons dans la ville “où il avait été élevé”, parmi ses concitoyens. Mais au moyen d’illustrations bibliques, Jésus leur expliqua pourquoi il n’en ferait rien. Alors ils furent remplis de colère et tentèrent de le tuer. Ils montrèrent ainsi avec force qu’ils n’étaient pas suffisamment “humbles” pour accepter la “bonne nouvelle”. — Luc 4:21-30.
10. En quelle circonstance Jésus a-t-il été oint d’esprit saint?
10 L’accueil hostile de ses concitoyens n’empêcha pas Jésus d’accomplir le mandat dont il avait été investi de par l’onction de “l’esprit du Souverain Seigneur Jéhovah”. En automne 29, il avait quitté Nazareth pour se rendre au Jourdain afin d’y être baptisé par Jean, le fils du prêtre Zacharie. Dès que Jésus fut sorti des eaux baptismales, Jean le Baptiste vit l’esprit saint descendre sur lui sous la forme d’une colombe, et, des cieux, il entendit la voix de Jéhovah qui disait: “Celui-ci est mon Fils, le bien-aimé, que j’ai agréé.” (Mat. 3:13-17; Luc 3:21, 22; Jean 1:29-34). C’est également cet esprit qui le poussa à se retirer au désert de Judée pendant quarante jours.
11. Pourquoi Jésus possédait-il toujours l’esprit d’onction lorsqu’il prononça son discours dans la synagogue de Nazareth?
11 Après ces quarante jours de jeûne et de communion avec Jéhovah, son Père, Jésus fut tenté à trois reprises par Satan le Diable. S’il avait succombé à ces tentations, il aurait perdu l’esprit dont il avait été oint. Mais comme il résista au Tentateur, il garda son onction spirituelle. Ainsi, il était toujours oint lorsqu’il prononça son discours dans la synagogue de Nazareth. — Mat. 4:1-13; Luc 4:1-21.
12. Compte tenu de ce qui s’était passé dans le pays des Juifs depuis 637 avant notre ère, quelles questions se posaient au sujet des Juifs à l’époque de l’onction de Jésus?
12 Jésus ayant été oint d’esprit saint en l’an 29, cela eut lieu 565 ans après que son peuple eut été libéré de sa captivité à Babylone, en 537 avant notre ère, et qu’il fut revenu dans son pays désolé, la province de Judée. Ces anciens captifs avaient alors ‘renouvelé les villes dévastées’, y compris Jérusalem, dont ils avaient rebâti le temple. Ils avaient ‘relevé les lieux désolés’, réduits en solitude pendant soixante-dix années, et avaient transformé le pays en une sorte de paradis. Aux époques où étaient célébrées les trois fêtes annuelles juives, Sion ou Jérusalem fourmillait de millions d’adorateurs. En ce cas, comment expliquer qu’au moment de l’onction de Jésus il y aurait des Juifs ou Israélites au “cœur brisé”, des “captifs” et des “prisonniers”? Pourquoi y aurait-il des Juifs “dans le deuil au sujet de Sion”, des pauvres et des “humbles” ayant besoin d’entendre une “bonne nouvelle”? Pourquoi allait-on voir cela en l’an 29?
CEUX QUI ONT BESOIN D’UNE “BONNE NOUVELLE”, D’UNE LIBÉRATION ET DE CONSOLATION
13. Après que les “prisonniers” juifs eurent été libérés de Babylone et qu’ils furent revenus dans leur pays, à quelle sorte d’esclavage se sont-ils soumis?
13 Cela était dû à la condition spirituelle dans laquelle se trouvait la nation d’Israël. Il est vrai que Jéhovah avait fait venir un “jour de vengeance” sur l’Empire babylonien, dont les chefs ‘avaient refusé d’ouvrir aux prisonniers le chemin du retour’. (És. 14:17; Jér. 50:15, 28; 51:6, 11, 36.) Une fois revenus dans leur pays, ces “prisonniers” juifs ne se sont pas par la suite laissé asservir à l’idolâtrie en adorant des images taillées. Pourtant, ils se sont soumis à un esclavage bien plus puissant, celui de la religion judaïque. Il s’agissait d’un système dominé par des préceptes et des traditions d’hommes, qui rendaient inopérants la Loi et les commandements de Jéhovah Dieu. Dans cette religion, les scribes et les Pharisiens occupaient la première place. Ils privaient les pauvres gens de la lumière de la vérité, leur retirant “la clé de la connaissance”; ils les empêchaient d’entrer dans le Royaume de Dieu et les accablaient de lourds fardeaux qu’ils se gardaient bien de toucher du doigt. — Luc 11:52.
14. Au temps de Jésus, pourquoi un reste de Juifs avait-il des raisons d’être dans le “deuil au sujet de Sion”?
14 Outre cela, tels des guides aveugles, ces chefs du judaïsme conduisaient les juifs aveuglés sur la voie qui devait mener la nation tout entière à la destruction. Ils amenèrent adroitement Sion ou Jérusalem à rejeter Jésus, le véritable messie, et à le faire mettre à mort sur un poteau tel un faux Christ. par la faute de ces conducteurs religieux, Jérusalem était devenue la ville qui tue les prophètes et qui lapide les envoyés de Dieu (Mat. 23:1-37). Dans ces conditions, les “humbles” d’une telle nation avaient-ils besoin d’entendre une “bonne nouvelle”? Les captifs avaient-ils besoin qu’on leur parle de liberté? Y avait-il des “prisonniers” à qui l’on devait ‘ouvrir tout grands les yeux’ en les faisant sortir du cachot des ténèbres spirituelles? N’y avait-il pas lieu d’être dans le deuil au sujet de Sion ou Jérusalem? Ce centre du culte de Jéhovah ne se trouvait-il pas en effet dans un lieu spirituellement dévasté? Certainement! Et l’Oint Jésus se rendit compte à l’époque qu’un reste parmi les Juifs était effectivement “dans le deuil”.
15. En quel sens Jean le Baptiste fit-il œuvre de pionnier, et comment Jésus devint-il un “pionnier” ou initiateur de la vie et du salut?
15 Jésus pourvut aux besoins de ceux qui étaient dans le deuil, des “captifs”, des “prisonniers”, des pauvres et des “humbles”. Outre qu’il guérit les malades et ressuscita même des morts, il consola les affligés en leur prêchant la bonne nouvelle du “royaume des cieux”. (Mat. 4:17; 11:4-6.) Mais une liberté et une consolation plus grandes encore attendaient ceux qui étaient dans le deuil au sujet de Sion. Elles viendraient par la mort de Jésus, sa résurrection et son ascension au ciel où il présenterait à Dieu la valeur propitiatrice de son sacrifice. En accomplissant les prophéties bibliques le concernant, Jésus Christ devint un “pionnier” ou initiateur de la vie et du salut pour ceux qui acceptèrent son ministère, lequel donne la vie. Jean le Baptiste avait marché en avant du Messie de Jéhovah pour lui préparer la voie; on pouvait donc également dire de lui qu’il avait fait œuvre de pionnier (Luc 1:76, New World Translation of the Christian Greek Scriptures, édition de 1950). Toutefois, Jésus fit plus que Jean pour ouvrir la voie de la vie et du salut.
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