Réconciliation grâce à la miséricorde de Dieu avant Har-Maguédon
1. Comment peut-on illustrer les effets de la réconciliation du reste des Israélites spirituels avec Jéhovah depuis 1919 ?
QUAND un homme se montre miséricordieux et reprend chez lui sa femme légitime qui l’avait quitté, quelle attitude celle-ci devrait-elle adopter ? Si, en plus, son mari lui donne des marques d’amour, comment devrait-elle alors le considérer ? Quels sentiments éprouvera-t-elle ? Ne l’estimera-t-elle pas davantage en raison de la faveur imméritée qu’il lui a témoignée ? Elle aura bien des raisons de nouer avec lui des relations plus étroites que jamais auparavant. Cela l’incitera aussi à le respecter davantage et à tout faire pour que les liens conjugaux ainsi renoués soient solides et indissolubles. Dans le passé, quand Jéhovah s’est réconcilié avec Israël, le peuple de l’alliance, ce peuple a réagi de cette façon, comme une femme que son mari reprend chez lui. De nos jours, depuis 1919, on remarque la même attitude chez le reste des Israélites spirituels qui s’est réconcilié avec Dieu.
2. Qu’allait indiquer le fait que l’épouse appellerait son époux “Ishi” au lieu de “Baali”, et comment cela s’est-il réalisé en rapport avec le reste des Israélites après 537 ?
2 Dans les temps bibliques, si une femme appelait son mari “Mon époux” alors qu’elle l’appelait auparavant “Mon propriétaire”, c’est qu’elle avait changé d’attitude d’esprit et qu’elle avait cultivé beaucoup plus d’estime pour lui. En hébreu, elle allait l’appeler “Ishi” au lieu de “Baali”. (Osée 2:18, Leeser.) Sara montrait qu’elle respectait profondément le patriarche Abraham quand elle l’appelait “mon seigneur”, en hébreu Adoni. De cette façon, elle honorait Abraham dont elle était la femme légitime. Pourtant, elle ne se considérait pas comme son esclave, du moins pas comme Agar, sa servante égyptienne, qu’elle avait achetée et qu’elle dut faire chasser de la maison d’Abraham (Gen. 18:12 ; I Pierre 3:6). Jéhovah récompensa sa collaboration dévouée avec son mari, qui le craignait, en faisant en sorte qu’elle donne naissance à un fils, bien qu’elle eût déjà quatre-vingt-dix ans (Gen. 21:1-7). Après avoir été libéré de Babylone en 537, le reste des Israélites réconcilié avec Jéhovah lui témoigna le même respect que Sara pour Abraham. Ce reste avait de nouveau le sentiment d’être réellement une épouse pour Jéhovah. La miséricorde de son Dieu l’incitait à l’appeler Ishi, “Mon époux”.
3, 4. a) Pour quelles relations le reste des Israélites spirituels manifestent-ils une plus grande reconnaissance depuis 1919, et quelle alliance ont-ils mal comprise pendant longtemps ? b) Quel article La Tour de Garde a-t-elle publié en 1934 ?
3 On peut établir un parallèle entre ce reste juif et le reste des Israélites spirituels repentants qui a été délivré de Babylone la Grande en 1919. Jusqu’à cette date, ces Israélites spirituels avaient accordé une importance excessive à Jésus, le Messie, et à son Épouse, la congrégation chrétienne. Mais, désormais, ils allaient accorder plus d’importance au Père céleste du Messie, à Jéhovah Dieu lui-même. On avait très peu parlé des relations de Dieu, l’Époux céleste, avec l’Israël spirituel, notamment depuis 1892. La nouvelle alliance conclue par Dieu était mal comprise.
4 La Tour de Garde anglaise du 1er janvier 1926 (édition française de mars 1926) contenait un article intitulé “Qui honorera Jéhovah ?”. Dès lors, l’intérêt pour le Dieu de l’Israël spirituel ne cessa d’augmenter. En 1934, une série d’articles intitulée “Ses alliances” parut dans les éditions anglaises du 1er avril au 15 juillet de La Tour de Garde (éditions françaises du 1er juillet au 15 septembre). Ces articles rappelaient avec force aux Israélites spirituels que la nouvelle alliance conclue par Jéhovah, avec le Messie Jésus comme médiateur, les concernait.
5. a) La même année, quel livre, publié par la Société, reproduisait une série d’articles intitulée “Ses alliances” ? b) Du fait de la miséricorde de Jéhovah, comment l’épouse se sentait-elle poussée à l’appeler en rapport avec son organisation ?
5 Peu après, la même année, le livre “Jéhovah” sortit des presses de la Société Watch Tower à Brooklyn. Les chapitres 4 à 11 de ce livre reproduisaient les articles “Ses alliances”, qui avaient paru précédemment dans les pages de La Tour de Garde. Oui, le reste de l’Israël spirituel était entré dans la nouvelle alliance conclue par Jéhovah. Désormais, les liens matrimoniaux qui unissaient Jéhovah, l’Époux, aux Israélites spirituels, l’épouse, n’allaient cesser de retenir l’attention de ceux-ci. Du fait de la miséricorde de Jéhovah envers elle, cette épouse, maintenant libérée et réconciliée avec lui, se sentait poussée à l’appeler ʼIshi, “Mon époux”. Les Israélites spirituels devaient appartenir uniquement à cette organisation-épouse légitime, et non à celle de Satan, et vouer un attachement exclusif à Jéhovah, le Souverain universel. C’est ce que reconnut le reste.
LA PROSPÉRITÉ ET LA SÉCURITÉ SPIRITUELLES
6. Conformément à Osée 2:17-20, quelles bénédictions le reste reçut-il en raison de son attachement à l’Époux céleste ?
6 L’attachement sincère que le reste réconcilié avec Dieu voua à Jéhovah, l’Époux céleste, lui valut de grandes bénédictions. Jéhovah l’avait annoncé en faisant dire ensuite à son prophète Osée : “Et j’éloignerai de sa bouche les noms des Baals, et on [les Israélites rétablis] ne se souviendra plus d’eux par leur nom. Et assurément je conclurai pour eux une alliance, en ce jour-là, à propos de la bête sauvage des champs, et de la créature volante des cieux et de la chose rampante du sol ; et l’arc, et l’épée, et la guerre, je les briserai et les ôterai du pays ; et je les ferai se coucher en sécurité. Et je te fiancerai à moi pour des temps indéfinis, et je te fiancerai à moi en justice, et en équité, et en bonté de cœur, et en miséricordes. Et je te fiancerai à moi en fidélité ; et assurément tu connaîtras Jéhovah.” — Osée 2:17-20.
7. Pourquoi le reste juif de retour d’exil n’a-t-il plus appelé “Baali” l’Époux céleste d’Israël, et à quel culte n’est-il pas retourné ?
7 Si, après son retour d’exil à Babylone, le reste juif avait continué à appeler Jéhovah baʽli, “Mon propriétaire”, cela lui aurait rappelé son péché ou celui de ses ancêtres, qui avaient adoré les Baals. Les actions de Jéhovah en faveur des Juifs repentants avaient fait naître en eux du dégoût pour les Baals. Aussi éloigna-t-il de leur bouche les noms répugnants des Baals, dont ils ne voulaient plus se souvenir. Il était donc logique que les Juifs n’appellent plus l’Époux céleste de la nation israélite “Mon baal” ou baʽli. (Osée 2:18, Jérusalem [2:16, MN].) Du fait de leur aversion pour Baal, les Juifs ne se livrèrent plus à l’adoration d’images sculptées par la main de l’homme.
8. Comment le reste juif qui accepta Jésus a-t-il manifesté son opposition au culte de Baal, et que font aujourd’hui les Israélites spirituels pour ne rien avoir à faire avec la chrétienté quand Dieu lui demandera des comptes ?
8 Le reste juif qui accepta Jésus comme le Messie, adopta la même attitude hostile envers l’idolâtrie sous toutes ses formes. Ce reste fut admis dans la nouvelle alliance dont Jésus Christ fut le médiateur. À notre époque, le reste des Israélites spirituels, que Jéhovah a libérés de Babylone la Grande en 1919 par l’intermédiaire de son Messie Jésus, ont pris position, eux aussi, contre tout culte idolâtrique. Ils se sont efforcés de rester exclusivement attachés à Jéhovah, au point de refuser de saluer les drapeaux de quelque nation que ce soit (Ex. 20:1-6 ; II Cor. 6:15 à 7:1). Ils refusent encore de se souiller avec quoi que ce soit qui s’apparente au culte de Baal et ils ne tolèrent, de la part du culte des faux dieux, aucun acte de rivalité contre Jéhovah. De cette façon, ils ne comparaîtront pas aux côtés de la chrétienté quand Jéhovah lui demandera des comptes. Il dit : “Je lui demanderai des comptes pour tous les jours des Baals auxquels elle faisait de la fumée sacrificielle, quand elle se paraît de son anneau et de son ornement et qu’elle allait derrière ceux qui l’aimaient passionnément, et moi, elle m’oubliait.” — Osée 2:13 ; cf. 2 v. 8.
9. Comment Dieu traitera-t-il la chrétienté durant la “grande tribulation”, mais, conformément à Osée 2:18, que promet-il au reste qui a aboli le baalisme ?
9 La “grande tribulation” s’abattra bientôt sur la chrétienté, l’antitype du royaume des dix tribus d’Israël (Mat. 24:21, 22). Dieu, à qui elle a des comptes à rendre, agira envers elle comme il a agi envers Israël. Il déclara : “Je devrai faire cesser la domination royale de la maison d’Israël. Et il adviendra sans faute, en ce jour-là, que je devrai briser l’arc [de guerre] d’Israël, dans la basse plaine de Jizréel.” (Osée 1:4, 5). Si la chrétienté n’est pas réconciliée avec Dieu, quelle est, par contre, la situation du reste des Israélites spirituels repentants qui ont supprimé le culte de Baal ? À eux s’appliquent les paroles suivantes de Jéhovah rapportées dans Osée 2:18: “Et assurément je conclurai pour eux une alliance, en ce jour-là, à propos de la bête sauvage des champs, et de la créature volante des cieux, et de la chose rampante du sol ; et l’arc, et l’épée, et la guerre, je les briserai et les ôterai du pays ; et je les ferai se coucher en sécurité.” C’est une belle promesse qui leur garantit la sécurité.
L’ALLIANCE DE DIEU CONCERNANT LES ANIMAUX
10. Comment Jéhovah a-t-il brisé et ôté du “pays” de l’Israël spirituel l’arc, l’épée et la guerre au premier siècle et aussi depuis 1919 ?
10 Environ huit siècles après que Dieu eut fait cette promesse, un reste d’Israélites selon la chair acceptèrent Jésus comme le Messie. Ils commencèrent à vivre la réalisation de cette promesse. Les disciples juifs de Jésus Christ, qui descendaient pourtant des douze tribus d’Israël, telles que Juda, Benjamin, Lévi et Aser, ne se livrèrent entre eux aucune guerre tribale. On peut en dire autant du reste des Israélites spirituels qui ont été libérés de Babylone la Grande. Bien qu’ils aient été tirés de toutes les nations et qu’ils vivent dans le présent monde déchiré par la guerre, il n’y a jamais eu de guerre fratricide entre eux (Mat. 28:19). En fait, Jéhovah a brisé et ôté de leur “pays”, c’est-à-dire de leur domaine spirituel sur la terre, “l’arc, et l’épée, et la guerre”. (Osée 2:18.) Étant membres de l’Israël spirituel, dont Jéhovah est l’Époux céleste, ils continuent à préserver la paix entre eux. — Marc 9:50.
11. Comment Dieu a-t-il pu briser et ôter l’arc, l’épée et la guerre du domaine spirituel du reste sur la terre ?
11 Comment est-ce possible ? C’est parce qu’ils ont modifié leur personnalité afin de ressembler à leur Conducteur messianique, le Prince de paix (És. 9:6, 7). Au moyen de son esprit saint et de sa Parole écrite, Jéhovah a transformé leur personnalité et fait disparaître leurs penchants de bêtes sauvages, des penchants féroces et nuisibles (Rom. 12:1, 2). Figurément parlant, Jéhovah a accompli ce qu’il avait déclaré concernant le reste réconcilié avec lui, savoir : “Et assurément je conclurai pour eux une alliance, en ce jour-là, à propos de la bête sauvage des champs, et de la créature volante des cieux, et de la chose rampante du sol ; (...) et je les ferai se coucher en sécurité.” (Osée 2:18). Depuis la Première Guerre mondiale (1914-1918), le monde en général est devenu de plus en plus bestial. Il est plus féroce que les animaux sauvages. Mais Jéhovah a introduit le reste, avec qui il s’est réconcilié, dans un paradis spirituel, c’est-à-dire dans sa faveur. Si vous doutez qu’il en soit bien ainsi, il vous suffit, pour vous en rendre compte, d’aller dans une Salle du Royaume des témoins chrétiens de Jéhovah où vous pourrez voir à l’œuvre l’esprit de paix qui vient de Dieu.
12. Quel est l’état du domaine religieux de la chrétienté, comparé à celui du reste réconcilié avec Dieu ?
12 Le domaine religieux de la chrétienté, qui prétend être dans des relations d’alliance avec Jéhovah Dieu, offre un contraste saisissant avec ce paradis où règnent la prospérité et la paix spirituelles. Sur elle se réalise ces paroles accablantes : “Je les mettrai comme une forêt, et assurément la bête sauvage des champs les dévorera.” (Osée 2:12). La chrétienté, qui pratique l’adultère spirituel, est devenue comme une forêt qui n’offre aucune protection contre les dangers spirituels ni contre les nations bestiales qui se prétendent chrétiennes. Les membres de ses Églises se laissent prendre au piège de la sagesse selon ce monde, sagesse qui est “terrestre, animale, démoniaque”. (Jacq. 3:15.) Spirituellement parlant, ils se font dévorer. Jéhovah n’a jamais promis à la chrétienté qu’il conclurait avec elle une alliance concernant les bêtes sauvages et les oiseaux, et il ne la fait pas “se coucher en sécurité”.
DES FIANÇAILLES RENOUVELÉE SUR UN FONDEMENT DURABLE
13. En rapport avec quelles qualités Jéhovah dit-il qu’il se fiancera de nouveau avec son “épouse” ?
13 Jéhovah, l’Époux céleste de l’Israël spirituel, a fait preuve d’une miséricorde extraordinaire envers le reste de cet Israël, et il lui témoigne toujours un amour fidèle. Animé de sentiments aussi nobles, il déclara prophétiquement à son organisation-épouse, représentée aujourd’hui par le reste : “Et je te fiancerai à moi pour des temps indéfinis, et je te fiancerai à moi en justice, et en équité, et en bonté de cœur [ou en amour fidèle], et en miséricordes. Et je te fiancerai à moi en fidélité ; et assurément tu connaîtras Jéhovah.” — Osée 2:19, 20.
14. a) Qu’indique le fait qu’il répète par trois fois : “Je te fiancerai à moi” ? b) Pourquoi le renouvellement de l’alliance matrimoniale entre Jéhovah et l’Israël spirituel n’est-il pas seulement miséricordieux, mais aussi juste, et pourquoi n’a-t-il pas été vain ?
14 Jéhovah dit au reste repentant : “Je te fiancerai à moi”, et il répète trois fois cette déclaration pour bien l’accentuer. Il laisse ainsi entendre que son amour est si profond qu’il va manifester sa miséricorde d’une manière particulièrement remarquable. Le renouvellement de l’alliance matrimoniale avec l’Israël spirituel est conforme non seulement à sa miséricorde, mais aussi à sa justice. Pourquoi ? Parce qu’il renouvela ses fiançailles sur la base du sacrifice propitiatoire de Jésus le Messie, sacrifice qui satisfait à ses exigences de justice (I Jean 1:7 à 2:1). En rétablissant le reste des Israélites spirituels dans sa faveur, Jéhovah prouve donc que sa fidélité et son amour sont bien réels. De plus, ses fiançailles avec le reste en justice, en bonté de cœur, en miséricorde et en fidélité ne sont pas vaines. En effet, tous les humains fidèles réagiront de la bonne manière. Ils se montreront fidèles et resteront exclusivement attachés au Dieu fidèle et miséricordieux, et cela pour des temps indéfinis, oui, pour toujours. Cela signifiera pour eux la survie lors de la “grande tribulation” qui s’achèvera à Har-Maguédon. — Rév. 16:14, 16.
15, 16. a) Pour quelles raisons le reste connaît-il Jéhovah ? b) D’après Osée 2:21-23, que dit Jéhovah pour montrer qu’il est la Source de tout ce qui est nécessaire pour vivre ?
15 Au reste repentant à qui il se fiance, Jéhovah dit alors : “Et assurément tu connaîtras Jéhovah.” (Osée 2:20). Cela signifiait que les Israélites spirituels le connaîtraient non pas seulement à cause de sa réconciliation miséricordieuse avec eux, mais aussi à cause de ce qu’il se proposait de faire ensuite. En permettant que les Israélites spirituels le connaissent mieux que jamais auparavant, Jéhovah leur faisait discerner plus nettement qu’il est la Source de toutes les bénédictions qu’ils ne cessent de recevoir. Notons d’ailleurs ce que Jéhovah, Celui qui pourvoit à tout ce qui est nécessaire pour vivre, déclara ensuite avec amour et joie, mais aussi avec poésie :
16 “‘Et il adviendra sans faute, en ce jour-là, que je répondrai’, telle est la déclaration de Jéhovah, ‘je répondrai aux cieux, et eux répondront à la terre ; et la terre, elle, répondra au grain, et au vin doux, et à l’huile ; et eux répondront à Jizréel [= Dieu sèmera]. Et assurément je la sèmerai pour moi sur la terre, et je ferai miséricorde à celle à qui l’on n’a pas fait miséricorde [hébreu : à Lo-Ruhamah], et je dirai à ceux qui ne sont pas mon peuple [hébreu : à Lo-Ammi] : “Tu es mon peuple” ; et eux, ils diront : “Tu es mon Dieu.”’” — Osée 2:21-23.
17. À quoi aboutit cette succession de réponses qui conduit jusqu’à Jéhovah, le Créateur ?
17 Voyons à quoi aboutit cette succession de réponses. Dans les temps anciens. le reste que Jéhovah sema comme des graines dans Juda, son pays, avait besoin de grain, de vin doux et d’huile. C’est la terre qui produit ces choses nécessaires pour vivre. À l’intention du reste, qui était alors dans le besoin, le grain, le vin doux et l’huile demandent donc à la terre de fournir ses minéraux indispensables pour que les céréales arrivent à maturité, pour que la vigne donne son fruit et pour que l’olivier fournisse de l’huile. Mais, pour cela, la terre a besoin de la pluie des cieux, afin que les plantes en pleine croissance ne soient pas brûlées par la sécheresse. Alors, la terre demande aux cieux de faire tomber la pluie en son temps. Les cieux ne se ferment pas, mais accèdent à la requête de la terre. Mais que peuvent faire les cieux seuls ? Ils doivent compter sur le Créateur, car c’est lui qui fait naître les nuages qui arroseront la terre. Oui, c’est Jéhovah l’Auteur de la pluie. — Jér. 10:12, 13.
18. Quelle est la réponse principale qui déclenche toute la chaîne des processus qui se termine par une réponse faite à Jizréel ?
18 Finalement, les cieux demandent à Jéhovah de former des nuages et de les faire se décharger de l’eau qu’ils tiennent en réserve. Jéhovah répond favorablement aux cieux pour le bien de son épouse, avec laquelle il s’est réconcilié et qui habite sur le sol de son pays. Aussitôt, toute la chaîne des processus naturels se déclenche, donnant ainsi au peuple de Dieu du grain, du vin doux et de l’huile. C’est ainsi que ces produits de la terre répondent à Jizréel, le reste que Jéhovah sème dans son pays.
19. Qu’en vient à reconnaître le reste à propos de Jéhovah, ce qui l’amène à ne plus accorder aucun crédit au baalisme ?
19 De cette manière, le reste revenu en Juda en vient à connaître que tous les processus naturels qui se produisent là où il vit viennent de Jéhovah. Ils ne viennent pas d’un ou de plusieurs Baals imaginaires auxquels leurs adorateurs rendaient chaque année un culte accompagné de rites honteux et répugnants, les rites de la fertilité. Éclairé par la connaissance exacte, le reste demeurait désormais exclusivement attaché au vrai Dieu.
20. a) Qui le reste des Israélites spirituels reconnaît-il aujourd’hui comme responsable de son paradis spirituel ? b) Comment une “grande foule” d’autres personnes sont-elles entrées dans le paradis spirituel pour en bénéficier aux côtés du reste ?
20 Mais qu’en est-il maintenant du reste des Israélites spirituels à notre époque ? Lui aussi a reconnu que le Dieu qui l’a libéré de Babylone est à l’origine du paradis spirituel dans lequel il se trouve depuis 1919 et où il jouit de la paix et de la sécurité. Des centaines de milliers de personnes qui respectent Dieu ont constaté que le reste des Israélites spirituels se trouve effectivement dans un paradis spirituel. C’est ce qu’avait annoncé Ézéchiel en ces termes : “Et l’on dira assurément : ‘Ce pays qui avait été mis en désolation est devenu comme le jardin d’Éden (...).’ Et assurément les nations qui seront restées autour de vous sauront que moi, Jéhovah, j’ai rebâti les choses démolies, j’ai planté ce qui a été mis en désolation.” (Ézéch. 36:35, 36). Une “grande foule” d’observateurs sincères sont donc entrés dans le paradis spirituel aux côtés du reste réconcilié avec Dieu, afin de bénéficier de la prospérité, de la paix et de la sécurité spirituelles qu’offre ce paradis.
21. a) À qui Jéhovah dit-il qu’il est son peuple, et quelles personnes déclarent publiquement que Jéhovah est leur Dieu ? b) Comment Jéhovah réalise-t-il sur la terre la signification du nom Jizréel ?
21 En accordant de tels bienfaits spirituels, Jéhovah témoigne sa miséricorde au reste qui en avait été privé quand il était en exil à Babylone la Grande durant la Première Guerre mondiale. À ceux qui n’étaient pas son peuple, Jéhovah dit maintenant : “Tu es mon peuple”, et le reste répond de tout son cœur : “Tu es mon Dieu.” (Osée 2:23). La “grande foule” des “brebis”, les compagnons du reste, qui habitent, elles aussi, le paradis spirituel, se joignent au reste pour déclarer publiquement que Jéhovah est leur Dieu (Rév. 7:9-17 ; Jean 10:16). Tout cela a lieu dans le domaine terrestre restauré où Jéhovah a semé, telles des graines, le reste des Israélites spirituels, afin de réaliser la signification du nom Jizréel, savoir “Dieu sèmera”.
UNE ILLUSTRATION VÉCUE DE LA MISÉRICORDE DIVINE
22, 23. D’après le chapitre trois du livre d’Osée, quelles instructions le prophète reçut-il, et dans quel but ?
22 Jéhovah a résolu le problème conjugal qu’il avait avec son peuple, le peuple de l’alliance, tout en faisant preuve d’une miséricorde très réconfortante. Pour illustrer cela d’une manière vivante, il a fait jouer à son prophète Osée un drame authentique. Osée nous le relate au chapitre 3 de son livre, en disant :
23 “Puis Jéhovah me dit : ‘Va de nouveau, aime une femme aimée d’un compagnon et commettant l’adultère, comme lorsqu’il s’agit de l’amour de Jéhovah pour les fils d’Israël, tandis qu’ils se tournent vers d’autres dieux et aiment les gâteaux de raisins secs [qui accompagnaient les repas cultuels].’ Je me l’achetai donc pour quinze pièces d’argent, et un homer d’orge et un demi-homer d’orge. Et je lui dis : ‘Pendant de nombreux jours tu demeureras, m’appartenant. Tu ne devras pas commettre la fornication, et tu ne devras pas appartenir à un autre homme ; et moi aussi je serai pour toi.’ C’est que pendant de nombreux jours les fils d’Israël demeureront sans roi et sans prince, et sans sacrifice, et sans colonne, et sans éphod, et sans téraphim. Ensuite les fils d’Israël reviendront et chercheront Jéhovah, leur Dieu, et David, leur roi ; et ils viendront en frémissant vers Jéhovah et vers sa bonté, dans la période finale des jours.” — Osée 3:1-5.
24. a) Qui Osée acheta-t-il, de qui et pour quelle somme d’argent ? b) Comment Jéhovah a-t-il réalisé ce drame prophétique en 537 av. n. è. et en 1919 ?
24 Osée obéit et joua ce drame prophétique dans lequel il représentait Jéhovah. Il racheta Gomer, sa femme légitime, à l’homme non nommé avec qui elle vivait et commettait l’adultère, et dont elle était devenue l’esclave. Pour la racheter, Osée paya l’équivalent de trente sicles d’argent, c’est-à-dire le prix d’un esclave (Ex. 21:32). Comme dans l’illustration, en 537, Jéhovah racheta les Israélites exilés qui étaient esclaves à Babylone. Il donna au vainqueur de Babylone, le Perse Cyrus le Grand, le prix de rachat indiqué dans Ésaïe 43:1-4 (És. 44:26 à 45:4). De même, en 1919, Jéhovah, l’Époux céleste, racheta le reste de l’Israël spirituel qui était devenu l’esclave de Babylone la Grande et de ses alliés politiques. Faisant preuve de miséricorde, Jéhovah libéra le reste par l’intermédiaire de Jésus Christ, son Grand Cyrus, à qui il donna ‘les nations pour son héritage et les extrémités de la terre pour sa possession’. — Ps. 2:8, 9.
25. a) Comme cela a été illustré par l’attitude d’Osée, comment Jéhovah a-t-il discipliné le peuple de l’alliance dans les temps anciens ? b) En quel sens les Israélites ont-ils cherché “David, leur roi”, et à qui Jéhovah a-t-il fait miséricorde ?
25 Après qu’il eut repris avec amour Gomer, sa femme légitime, Osée la disciplina en lui imposant des restrictions d’ordre sexuel. Apparemment, il s’abstint même de toute intimité avec elle. Les Israélites en exil furent, eux aussi, disciplinés. En effet, ils furent privés de rois, de princes royaux, de prêtres idolâtres et de tout ce qui avait rapport avec le faux culte (Osée 13:11). Puis, en 537, Jéhovah fit preuve d’amour en reprenant le reste repentant qu’il avait discipliné et qui avait abandonné la religion apostate pour revenir à lui. Les membres de ce reste juif commencèrent à chercher et à attendre leur Libérateur messianique qui les affranchirait de la domination païenne. Ce Messie était le Roi qui devait paraître dans la lignée de David (Dan. 9:24-27). Or, il est effectivement venu au temps fixé par Dieu. En 33 de n. è., Jéhovah glorifia le Messie Jésus en le faisant Roi dans les cieux. Un reste d’Israélites croyants l’acceptèrent comme leur Roi messianique céleste (Col. 1:13), ce qui leur valut la miséricorde de Jéhovah. — Rom. 9:24-26 ; I Pierre 2:9, 10.
26. À cette époque-là, qui s’est identifié à Lo-Ruhamah (Celle dont on n’a pas pitié) ?
26 La nation incroyante d’Israël devint comme Lo-Ruhamah (Celle dont on n’a pas pitié). C’est pourquoi la Jérusalem non repentante fut détruite par les Romains en 70, et les Juifs survivants furent dispersés dans le monde entier. — Mat. 24:15-22 ; Luc 21:20-24.
27. a) En ce “temps de la fin”, comment le reste est-il venu à Jéhovah en frémissant, et qu’a-t-il fait après avoir trouvé “David, leur roi” ? b) À la suite de cela, à qui Jéhovah a-t-il encore étendu sa miséricorde ?
27 Dix-neuf siècles ont passé. Depuis 1914, le présent monde impitoyable, y compris la chrétienté, vit son “temps de la fin”. (Dan. 12:4.) Après la Première Guerre mondiale, un reste de vrais Israélites spirituels repentants, qui étaient entrés dans la nouvelle alliance, ont commencé à chercher Jéhovah, leur Dieu. En frémissant, ils sont venus à lui pour obtenir son approbation et pour nouer des relations d’alliance avec lui (Ps. 50:5). Ils ont trouvé “David, leur roi”, c’est-à-dire Jésus Christ, qui est monté sur le trône et qui exerce son pouvoir de Roi depuis 1914, date à laquelle prirent fin les temps des nations. Animés d’un enthousiasme saint, ils ont commencé à participer à la réalisation de la prophétie de Matthieu 24:14, prophétie qui concerne bien notre époque. Que font-ils depuis cette date ? Ils prêchent “cette bonne nouvelle du royaume (...) en témoignage pour toutes les nations” avant que n’éclate la “grande tribulation” dont le point culminant sera Har-Maguédon. Grâce à cette activité, la miséricorde de Dieu a été étendue à une “grande foule” de “brebis” qui, elles aussi, cherchent, notamment depuis 1935, le seul vrai Dieu, Jéhovah, et son Roi messianique, le Grand David.
28. Quand et comment la miséricorde de Jéhovah, qu’il a déjà manifestée en faveur du reste et de la “grande foule”, sera-t-elle encore plus éclatante ?
28 Jusqu’à maintenant, Jéhovah a déjà fait preuve d’une miséricorde merveilleuse envers le reste réconcilié avec lui et envers la “grande foule” des “brebis”, les sujets du Messie. Toutefois, il fera preuve d’une miséricorde encore plus éclatante quand il protégera le reste et la “grande foule” durant toute la “grande tribulation” universelle jusqu’à sa conclusion, à Har-Maguédon. Puis, ayant ainsi manifesté devant tout l’univers sa grande miséricorde, il les fera entrer dans l’ordre nouveau qu’il établira après Har-Maguédon. “Béni soit le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus Christ, le Père des tendres miséricordes et le Dieu de toute consolation.” — II Cor 1:3.