16e partie : “ Que ta volonté soit faite sur la terre ”
Vers le 1er octobre de l’an 2 av. J.-C. naquit le “ Roi qui imposera la volonté suprême ”, alors que l’Empire romain possédait la domination mondiale. Il eut sur la terre un précurseur, Jean, le fils du prêtre Zacharie. L’ange Gabriel apparut dans le temple, à Jérusalem, pour annoncer à Zacharie, déjà avancé en âge, qu’il allait devenir le père de ce précurseur. Au sixième mois de la grossesse d’Élisabeth, femme de Zacharie, aussi avancée en âge, l’ange Gabriel apparut à Marie, vierge juive de la lignée ancestrale du Roi David, à Nazareth. Gabriel annonça à Marie qu’elle avait été choisie pour devenir la mère de l’éternel Héritier royal du Roi David. Elle concevrait l’enfant par l’action du saint esprit de Jéhovah, de sorte que le saint enfant qui naîtrait fût, en réalité, le Fils de Dieu. Humblement soumise, Marie était d’accord avec cette disposition divine.
15. Comment les objections de Jean furent-elles aplanies ? Après le baptême de Jésus, quelle confirmation Jean reçut-il ?
15 Comment Jésus eut-il raison des objections de Jean ? “ Laisse faire maintenant ”, dit-il, “ car il est convenable que nous accomplissions ainsi tout ce qui est juste. ” Humblement, Jean s’associa à ce qu’il convenait de faire à ce moment-là. Il baptisa Jésus, l’Héritier de l’alliance pour le royaume, pendant que ce dernier priait sans toutefois confesser aucun péché. Jean reçut alors la confirmation de l’identité du Fils de Dieu, non pas de son identification d’un simple point de vue humain mais d’un point de vue spirituel, différent de son engendrement dans le sein d’une créature humaine ? Qu’arriva-t-il ?
16. Comment cette confirmation fut-elle donnée à Jean ? Comment sut-il comment il devait la comprendre ?
16 “ Dès que Jésus eut été baptisé, il sortit de l’eau. Et voici, les cieux s’ouvrirent, et il vit l’esprit de Dieu descendre comme une colombe et venir sur lui. Et voici, une voix fit entendre des cieux ces paroles : Celui-ci est mon Fils bien-aimé, (que j’ai approuvé, NW). ” (Mat. 3:13-17 ; Luc 3:21-23). C’était là l’événement miraculeux que Jean rapporta plus tard à ses disciples, événement qu’il attendait, leur dit-il : “ J’ai vu l’esprit descendre du ciel comme une colombe et s’arrêter sur lui. — Je ne le connaissais pas, mais celui qui m’a envoyé baptiser d’eau, celui-là m’a dit : Celui sur qui tu verras l’esprit descendre et s’arrêter, c’est celui qui baptise du saint esprit. Et j’ai vu, et j’ai rendu témoignage qu’il est le Fils de Dieu. ” — Jean 1:32-34.
17. a) À quoi Jésus fut-il ainsi engendré ? De quoi devint-il l’Héritier ? b) En lui, qu’est-ce qui se trouvait alors au milieu des Juifs ?
17 Par cet acte divin, Jésus avait été engendré au moyen de l’esprit de Dieu, en dehors du sein de Marie, pour devenir Fils spirituel de Dieu, une “ nouvelle création ” ayant la perspective d’une vie spirituelle dans les cieux invisibles. Par cet acte aussi il avait été oint, non par le grand prêtre d’Israël avec une corne d’huile, mais par Jéhovah Dieu, et d’esprit saint. Par sa naissance humaine dans la famille du roi David et son adoption par le charpentier Joseph de la lignée royale, Jésus était devenu l’héritier du roi David, selon la chair et la loi, conformément à l’alliance de Jéhovah pour le royaume. Mais, maintenant, du fait qu’il était engendré du ciel, déclaré Fils de Dieu et oint de saint esprit, Jésus devenait l’Oint ou Christ de Jéhovah. Il devenait l’Héritier oint d’un royaume plus grand, plus élevé que le royaume israélite terrestre du roi David, dans la terre promise de Palestine. C’était vraiment en lui le Messie que “ l’oint, le prince ”, était venu en cette année 29 (de notre ère), à la fin des soixante-neuf semaines d’années, réalisant exactement au temps fixé la prophétie de Daniel 9:25 (AS). C’est vraiment en lui comme Héritier du Royaume que le “ royaume des cieux ” s’était approché ; en fait, ce royaume était au milieu des Juifs. — Luc 17:21.
18, 19. Pourquoi Jean ne baptisa-t-il pas Jésus en symbole de la repentance ? Pourquoi, alors, Jésus vint-il pour être baptisé dans l’eau ?
18 Que signifiait donc le baptême de Jésus ? Qu’il était un pécheur repentant ? Non, car il avait observé la loi de Dieu parfaitement et bien mieux que le Juif qui, voulant hériter la vie éternelle, dit à Jésus : “ Maître, j’ai observé toutes ces choses dès ma jeunesse. ” (Marc 10:17-20). Reconnaissant en Jésus le Fils de Dieu, humain et saint, Jean ne le baptisa pas en symbole de la repentance de ses péchés. La Bible ne nous révèle pas la formule, s’il y en eut une, qu’il prononça en le plongeant dans les eaux du Jourdain. Mais Jésus savait pourquoi il était venu afin d’être baptisé. C’était pour faire la volonté de son Père céleste sur la terre comme dans le ciel.
19 Paul l’apôtre en donne l’explication, disant au sujet de Jésus son Maître : “ Il est impossible que le sang des taureaux et des boucs ôte les péchés. C’est pourquoi Christ, entrant dans le monde, dit : Tu n’as voulu ni sacrifice ni offrande, mais tu m’as formé un corps ; tu n’as agréé ni holocaustes ni sacrifices pour le péché. Alors j’ai dit : Voici, je viens (dans le rouleau du livre il est question de moi) pour faire, ô Dieu, ta volonté. Après avoir dit d’abord : Tu n’as voulu et tu n’as agréé ni sacrifices ni offrandes, ni holocaustes ni sacrifices pour le péché (ce qu’on offre selon la loi), il dit ensuite : Voici, je viens pour faire ta volonté... C’est en vertu de cette volonté que nous sommes sanctifiés, par l’offrande du corps de Jésus-Christ, une fois pour toutes. ” (Héb. 10:4-10). Ici, l’apôtre Paul appliquait à Jésus, à son baptême, le Psaume prophétique 40:7-9 40:6-8, NW.
20. Alors, qu’est-ce que Jésus symbolisa en cet endroit ? Q’est-ce qui montre si, à son baptême, sa volonté mourut ?
20 Par son baptême dans l’eau, Jésus symbolisait le don de lui-même, corps et tout, pour faire la volonté de Jéhovah dans un sens plus absolu que ne l’exigeait la loi donnée par Moïse. Lors de son baptême dans l’eau, de son ensevelissement par Jean sous les eaux, Jésus mourut symboliquement quant à la condition passée de sa vie terrestre. Sa volonté ne mourut pas, car, lorsqu’il fut sorti des eaux du Jourdain, il avait encore toute sa force de volonté. Par la suite, il dit : “ Ma nourriture est de faire la volonté de celui qui m’a envoyé, et d’accomplir son œuvre. ” “ Je ne cherche pas ma volonté, mais la volonté de celui qui m’a envoyé. ” “ Je suis descendu du ciel pour faire, non ma volonté, mais la volonté de celui qui m’a envoyé. Or, la volonté de celui qui m’a envoyé, c’est que je ne perde rien de tout ce qu’il m’a donné, mais que je le ressuscite au dernier jour. La volonté de mon Père, c’est que quiconque voit le Fils et croit (exerce la foi, NW) en lui ait la vie éternelle ; et je le ressusciterai au dernier jour. ” Et, dans la prière qu’il adressa à Dieu avant d’être trahi par l’infidèle Judas, Jésus dit : “ Mon Père, s’il n’est pas possible que cette coupe s’éloigne sans que je la boive, que ta volonté soit faite ! ” “ Toutefois, que ma volonté ne se fasse pas, mais la tienne. ” — Jean 4:34 ; 5:30 ; 6:38-40 ; Mat. 26:42 ; Luc 22:42 ; voyez aussi I Cor. 7:37.
21. Pourquoi ne fut-ce pas par hypocrisie que Jésus enseigna à ses disciples à prier : “ Que ta volonté soit faite ” ?
21 Jusqu’au jour où Jésus fut réellement baptisé dans la mort et cloué sur un poteau de supplice, il dut continuellement exercer sa volonté en harmonie avec celle de Dieu son Père (Jean 21:22). Ce n’était pas un hypocrite quand il enseigna ses disciples à prier Dieu ainsi : “ Que ton règne vienne ; que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. ” — Mat. 6:9, 10.
22. De quoi le baptême de Jean était-il le signe d’une manière générale ? Et celui de Jésus en particulier ? En faveur de quoi Jésus s’était-il voué à Dieu ?
22 Il nous faut garder à l’esprit le fait émouvant qui suit : le baptême d’eau que Dieu inaugura par l’intermédiaire de Jean était un signe que le royaume des cieux s’était approché ! Le baptême de Jésus par Jean était la preuve visible que le royaume de Dieu s’était approché ; en fait, ce royaume vint au milieu des Juifs quand l’esprit de Dieu descendit sur Jésus après son baptême dans l’eau. Là, Dieu lui-même baptisa son Fils d’esprit saint. La venue de ce dernier sur les lieux du baptême pour faire la volonté de Dieu et symboliser ce don de lui-même par un baptême d’eau était un pas que Jésus faisait vers le royaume de Dieu. Il avait abandonné son métier de charpentier. Il était venu ensuite pour servir les intérêts du royaume des cieux que Jean proclamait. Il s’était voué à la cause de la souveraineté universelle de Dieu, représentée dans ce royaume.
23. De quelle manière le baptême inauguré dans le cas de Jésus était-il différent de celui que Jean pratiquait en faveur des Juifs repentants ?
23 Le baptême inauguré dans le cas de Jésus était différent de celui de Jean, pratiqué pour la repentance des pécheurs juifs contre la loi mosaïque. Le baptême d’eau inauguré en Jésus est le baptême de tous ceux qui croient en lui et en son Père céleste, le baptême des croyants qui, comme lui, se vouent pour faire la volonté de Dieu. C’est un baptême en reconnaissance du ou “ au nom du Père, du Fils et du saint esprit ”. (Mat. 28:19.) C’est un baptême symbolisant que le croyant se voue à Jéhovah, le Souverain de l’univers, pour faire sa volonté telle qu’elle est révélée relativement à son royaume. Il est donc normal que Jéhovah Dieu rétablisse parmi ses témoins sur la terre le baptême total dans l’eau, toute la personne du croyant étant plongée dans l’eau, en symbole du don irrévocable d’elle-même pour faire la volonté de Dieu, à l’exemple de son Roi oint, Jésus-Christ.
24. Grâce à quelle connaissance, et éclairé par quoi, Jésus se détourna-t-il de l’offre que lui fit Satan des royaumes de ce monde ?
24 À partir de son baptême dans l’eau et de son onction par l’esprit, Jésus, devenu le Christ, vécut pour le royaume céleste de Dieu. Soumis à la tentation dans le désert judéen, il refusa l’offre de Satan le Diable de lui donner tous les royaumes de ce monde et leur gloire s’il se prosternait et faisait un acte d’adoration devant lui, le “ dieu de cet ordre de choses ”. Jésus savait bien qu’il était l’héritier du royaume en vertu de l’alliance conclue par Dieu avec David. Il savait qu’il venait d’être oint de l’esprit de Dieu pour être l’Héritier du royaume des cieux. Il se détourna donc de l’offre peu avantageuse de Satan et lui ordonna : “ Retire-toi, Satan ! Car il est écrit : Tu adoreras (Jéhovah), ton Dieu, et (c’est à lui seul que tu rendras un service sacré, NW). ” (Mat. 4:8-10). Jésus, éclairé par le saint esprit, savait aussi qu’il avait été oint pour prêcher la bonne nouvelle aux humbles. — És. 61:1-3 ; Luc 4:16-21.
25. Après l’emprisonnement de Jean, qu’est-ce que Jésus commença à prêcher ? Que prédit-il comme preuve de l’établissement du royaume de Dieu ?
25 Après que Jean-Baptiste eut été emprisonné et contraint de mettre fin à sa prédication et à son baptême, Jésus-Christ se mit à prêcher publiquement le Royaume, disant : “ Repentez-vous, car le royaume des cieux s’est approché. ” (Mat. 4:12-17). Il se choisit douze apôtres à qui il enseigna la façon de prêcher et qu’il envoya deux par deux prêcher la bonne nouvelle du Royaume. Il prédit la fin du monde de Satan et l’établissement du royaume de Dieu, et annonça comme l’une des preuves de son établissement dans le ciel : “ Cette bonne nouvelle du royaume sera prêchée dans la terre habitée tout entière, pour servir de témoignage à toutes les nations, et alors viendra la fin définitive. ” — Mat. 24:14, NW.
26. Comment la question du royaume fut-elle mise en avant lors de l’exécution de Jésus ? Qu’arriva-t-il quand il mourut ?
26 Finalement, Jésus-Christ mourut en martyr, en témoin du royaume de Dieu, fidèle à son vœu de faire la volonté de Dieu, fidèle à son onction en vue de prêcher le Royaume. Devant le gouverneur romain, Ponce Pilate, de nombreux prêtres juifs à la tête d’une bande d’émeutiers avaient rejeté Jésus, disant : “ Nous n’avons de roi que César. ” Et, lorsque Jésus mourut sur le poteau de supplice, on plaça au-dessus de sa tête l’inscription : “ Jésus de Nazareth, roi des Juifs. ” (Jean 19:15, 19). Cela eut lieu le vendredi 14 Nisan, de l’an 33, au milieu de la septième semaine d’années prédite dans Daniel 9:26, 27. Au moment de sa mort il y eut un tremblement de terre, et le rideau du temple à Jérusalem se déchira en deux, du haut en bas. — Mat. 27:51.
27. Pourquoi fut-ce en vain que Satan meurtrit ainsi Jésus au talon ? Comment Jésus fut-il alors proclamé Fils de Dieu ?
27 Le “ serpent ancien ”, Satan le Diable, avait blessé au talon la Postérité de la femme de Dieu ; mais en vain ! Jéhovah Dieu ne pouvait rompre son alliance avec Jésus-Christ, l’Héritier de David pour le royaume. Il ne pouvait permettre que sa promesse ne se réalise pas, promesse selon laquelle la Postérité de sa femme écraserait la tête du Serpent. Il avait encore dirigé Jésus sur la voie menant à la vie spirituelle dans le ciel en l’engendrant d’esprit saint après son baptême dans l’eau. Il lui fallait encore donner naissance à son Fils oint dans le ciel. En aucun cas, le Fils de Dieu ne pouvait être retenu par la mort. Au moment prédit, exactement, le troisième jour après sa mort, le Père céleste le ressuscita pour la vie dans le ciel, “ le premier-né d’entre les morts ”, le déclarant ainsi Fils céleste, immortel et divin de Dieu. “ Son Fils (né de la postérité de David, selon la chair, et déclaré Fils de Dieu avec puissance, selon l’esprit de sainteté, par sa résurrection d’entre les morts), Jésus-Christ. ” — Col. 1:18 ; Rom. 1:3, 4.
28. Pour être quoi Jésus fut-il vivant d’entre les morts ? Que fit-il alors ?
28 Grâce à la puissance irrésistible de Dieu, Jésus fut relevé de son baptême dans la mort afin de pouvoir faire de nouveau la volonté de son Père dans le ciel. Il devint une “ nouvelle création ” à tous égards. Il ressuscita comme créature spirituelle, avec un corps spirituel, “ ayant été mis à mort quant à la chair, mais ayant été rendu vivant quant à l’esprit ”. (I Pierre 3:18.) Vu cette résurrection spirituelle, il put monter au ciel le quarantième jour après sa résurrection afin de comparaître en la présence de Dieu en faveur de tous ceux qui croiraient en lui et de s’asseoir à sa droite comme “ Seigneur ” de David. — Héb. 9:24 ; 10:12.
(à suivre.)