Employons le “denier” avec reconnaissance
“Lorsque vinrent les hommes de la onzième heure, ils reçurent chacun un denier.” — Mat. 20:9.
1. Depuis 1919, quels sont ceux qui ont employé le “denier” avec reconnaissance ? Conformément à quel principe prophétique cela a-t-il eu lieu ?
QUELS sont ceux qui ont employé le “denier” avec reconnaissance ? Ce sont, sur la terre, les “derniers” auxquels les conducteurs religieux qui occupent une place de premier rang auraient pensé ! Cela est prouvé par des faits dignes de foi survenus depuis 1919. Bien que contraire à l’attente générale, ce qui arriva était en plein accord avec le principe prophétique énoncé bien longtemps auparavant en ces termes : “De cette manière les derniers seront les premiers, et les premiers les derniers.” — Mat. 20:16.
2. Qu’est-ce qui a été un type de ce qui a lieu à notre époque ? Comment l’examen de ce type nous aide-t-il à comprendre l’application moderne du principe ?
2 Les événements survenus il y a dix-neuf siècles étaient un type de ce qui a lieu à notre époque. Ce qui s’est passé alors a accompli le principe énonçant le renversement des positions, tant celles des premiers que celles des derniers. Ce fut une figure de ce qui devait avoir lieu de nos jours, c’est-à-dire un double accomplissement de ce principe prophétique. Évidemment, si nous considérons le premier accomplissement de celui-ci, nous comprendrons plus facilement son application à notre époque où se déroulent des événements étranges et inattendus. Conformément à ce principe, nous sommes donc en mesure de comprendre quels sont ceux dont la position a été renversée. Faisons donc un retour en arrière et feuilletons les pages de l’Histoire.
3, 4. a) Quel était le problème du jeune chef riche qui vint à Jésus en Pérée ? b) Que lui a dit Jésus à propos de la bonté, et quels commandements l’invita-t-il à observer ?
3 La célébration de la Pâque juive de l’année 33 de notre ère était proche. Jésus-Christ, le grand Prédicateur du Royaume de Dieu, était en route pour Jérusalem afin d’y célébrer la fête, mais il se trouvait encore à l’est du Jourdain, dans la région appelée Pérée. Un jeune homme vint à lui. Il était riche et un des chefs parmi les Juifs. Il était donc un des premiers ou des personnages de premier plan de son peuple, d’autant plus qu’il observait scrupuleusement la Loi donnée par Dieu dans le cadre de l’alliance que ce dernier avait faite avec la nation d’Israël. Quel était son problème ? Il le révéla par les paroles suivantes qu’il adressa à Jésus : “Enseignant, que dois-je faire de bon pour avoir la vie éternelle ?” Par sa réponse, Jésus montra que Dieu est la bonté et la générosité mêmes. Il dit à ce jeune chef : “Pourquoi m’interroges-tu sur ce qui est bon ? Il n’y a qu’un seul qui est bon.” Jésus voulait parler de Jéhovah Dieu.
4 Après avoir rappelé à ce chef, jeune et riche, qui est Celui qui “est bon”, Jésus poursuivit en ces termes : “Si, cependant, tu veux entrer dans la vie, observe continuellement les commandements.” Le jeune homme riche lui demanda alors : “Lesquels ?” Jésus se reporta aux Dix Commandements donnés à la nation d’Israël par l’entremise du prophète Moïse. Il dit : “Eh bien : Tu ne dois pas assassiner, Tu ne dois pas commettre d’adultère, Tu ne dois pas voler, Tu ne dois pas porter de faux témoignage, Honore ton père et ta mère, et : Tu dois aimer ton prochain comme toi-même.”
5. Selon les paroles de Jésus, comment le jeune homme pouvait-il devenir parfait ?
5 Le jeune chef lui répondit : “J’ai gardé tout cela ; que me manque-t-il encore ?” Par sa réponse, Jésus lui laissa entendre que tous les efforts louables qu’il avait faits pour observer la Loi ne l’avaient pas mené à la perfection. Il lui dit : “Si tu veux être parfait, va vendre tous tes biens et donne-les aux pauvres et tu auras un trésor au ciel, puis viens et suis-moi.” Ainsi, il donnerait son argent aux pauvres qui ne pourraient pas le lui rendre, et il deviendrait ensuite un disciple de Jésus. Plutôt que de demeurer un homme riche, hautement respecté, un des personnages les plus en vue parmi les Juifs, il changerait de condition et deviendrait pauvre pour être un disciple de Jésus qui était généralement méprisé.
6. Suite à la réaction du jeune homme, que déclara Jésus au sujet des riches ?
6 La perfection dont parlait Jésus était d’un prix trop élevé. “Quand le jeune homme entendit cette parole, il s’en alla tout affligé, car il avait beaucoup de biens. Mais Jésus dit à ses disciples : ‘En vérité je vous le dis que ce sera chose difficile à un homme riche d’entrer dans le royaume des cieux. Je vous dis encore : Il est plus facile à un chameau de passer par le trou d’une aiguille qu’à un homme riche d’entrer dans le royaume de Dieu.’”
7. Quelle question les disciples soulevèrent-ils, et que répondit Jésus quant à la possibilité d’entrer dans le Royaume de Dieu ?
7 Fort bien, mais si une personne, semblable à ce jeune homme riche occupant une position de premier plan dans le pays, ne pouvait entrer dans le Royaume de Dieu bien qu’elle observât la Loi, qui d’autre pouvait alors y entrer ? À plus forte raison, des gens aussi ordinaires que les douze apôtres de Jésus, tel Simon Pierre qui était auparavant un pêcheur, pouvaient-ils y avoir accès ? Il n’est donc pas étonnant que les paroles de Jésus aient surpris ses auditeurs. “Quand les disciples entendirent cela, ils manifestèrent une très grande surprise et dirent : ‘En fait, qui peut être sauvé ?’ Les regardant en face, Jésus leur dit : ‘Pour les hommes c’est impossible, mais pour Dieu toutes choses sont possibles.’” Il en est ainsi parce que Dieu est non seulement puissant, mais également bon, généreux, et qu’il exerce l’amour.
8. Selon les paroles de Jésus, que recevraient ceux qui avaient quitté toutes choses pour le suivre, et quel principe énonça-t-il ?
8 Le jeune chef avait refusé de laisser tous ses biens matériels et de suivre Jésus comme l’un de ses disciples, mais Simon Pierre et les onze autres apôtres avaient fait cela et ils avaient déjà vécu certaines expériences aux côtés de Jésus. Mais quel allait être le résultat final ? Simon Pierre était impatient de le savoir. “Alors Pierre lui répondit : ‘Voici, nous avons quitté toutes choses et t’avons suivi ; qu’y aura-t-il en réalité pour nous ?’ Jésus leur dit : ‘En vérité je vous le dis : À la recréation, quand le Fils de l’homme sera assis sur son glorieux trône, vous qui m’avez suivi, vous serez aussi assis sur douze trônes, jugeant les douze tribus d’Israël. Et quiconque a quitté maisons, ou frères, ou sœurs, ou père, ou mère, ou enfants, ou terres à cause de mon nom, recevra beaucoup de fois plus et héritera la vie éternelle. Mais beaucoup qui sont les premiers seront les derniers, et les derniers, premiers.’” — Mat. 19:16-30 ; Marc 10:17-31 ; Luc 18:18-30.
9, 10. a) Comment ce principe s’appliqua-t-il au jeune homme riche ? b) Comment s’appliquait-il aux disciples de Jésus ?
9 Selon ce point de vue, vous avez là l’application du principe prophétique. Ce chef, jeune et riche, était parmi les “premiers” Juifs, les personnages juifs les plus en vue. En outre, il était un observateur fidèle des commandements divins contenus dans l’alliance de la Loi que Dieu avait conclue avec la nation d’Israël. C’était donc un jeune homme qui promettait ; on attendait beaucoup de lui.
10 Cependant, en observant la Loi, il cherchait à se justifier, à se faire un mérite d’être un Juif juste. Il était également matérialiste. Dans de telles conditions, il était plus facile à un chameau de passer par le trou d’une aiguille qu’à ce jeune homme d’entrer dans le Royaume de Dieu et de s’asseoir sur un trône aux côtés de Jésus, afin de juger les douze tribus d’Israël. Par contre, Pierre et ses compagnons, les disciples, étaient les derniers que les Juifs, qui se prétendaient justes, auraient pensé voir obtenir un trône dans le Royaume de Dieu. Cependant les disciples de Jésus-Christ, lesquels faisaient partie du peuple, les ʽam-haʼarèts comme les appelaient les Pharisiens juifs de haut rang, occuperaient une position plus élevée, un trône dans le Royaume de Dieu. Ceci aurait lieu dans le nouvel ordre de choses à venir. D’autre part, ils recevraient à l’époque présente cent fois plus que ce qu’ils avaient abandonné, avec des persécutions évidemment (Marc 10:29, 30 ; Luc 18:29, 30). Quel renversement de situation !
11. Qu’est-ce que Jésus a rattaché au principe qu’il venait d’énoncer, et pourquoi l’a-t-il finalement répété ?
11 Est-ce bien ce que voulait dire Jésus lorsqu’il déclara : “Beaucoup qui sont les premiers seront les derniers, et les derniers, premiers.” Certainement, car il poursuivit immédiatement l’illustration de ce principe en employant une parabole. Il rattacha le principe énoncé à cette parabole en introduisant cette dernière par la conjonction “car”. Il dit : “Car le royaume des cieux est semblable à un homme, un maître de maison, qui sortit de bon matin, afin de louer des ouvriers pour sa vigne. Quand il fut tombé d’accord avec les ouvriers pour un denier [le “denier” romain] par jour, il les envoya dans sa vigne.” (Mat. 19:30 à 20:2). Que Jésus ait énoncé cette parabole pour illustrer le principe prophétique, cela est démontré par le fait qu’il a conclu la parabole en ces termes : “De cette manière les derniers seront les premiers, et les premiers les derniers.” — Mat. 20:16.
12. Pourquoi cette parabole avait-elle un sens pour les disciples ?
12 Jésus cita et illustra ce principe dans la parabole de la vigne qui fut inspirée par les circonstances et les événements de son époque. Il est donc évident que cette parabole trouva un accomplissement au temps des douze apôtres. Sans cela, elle n’aurait eu aucun sens pour eux, et ils ne l’auraient pas non plus appliquée à leur cas personnel. Dès lors, selon la parabole de Jésus, comment un tel principe s’appliquait-il ?
LA “VIGNE”
13, 14. a) Qui est le “maître de maison” de la parabole, et que représente la vigne ? b) Quant à l’identification de la vigne, quelle prophétie d’Ésaïe Jésus pouvait-il avoir présente à l’esprit ?
13 Dans la parabole de la vigne, le “maître de maison” est Jéhovah Dieu, le Propriétaire de la grande vigne symbolique. La vigne représente la nation d’Israël qui était liée par un contrat national avec Jéhovah Dieu, grâce à l’alliance de la Loi dont le prophète Moïse avait été le médiateur au mont Sinaï, en l’an 1513 avant notre ère.
14 Lorsqu’il parlait de cette vigne symbolique, Jésus avait certainement présentes à l’esprit les paroles d’Isaïe 5:1-4, 7 (AC), où Jéhovah Dieu dit : “Je vais chanter pour mon bien-aimé le cantique de mon bien-aimé au sujet de sa vigne. Mon bien-aimé avait une vigne sur un coteau fertile. Il en remua le sol, il en ôta les pierres et la planta de ceps exquis ; il bâtit une tour au milieu, et il y creusa aussi une cuve ; puis, il attendit qu’elle donnât des raisins (...). Et maintenant, habitants de Jérusalem et hommes de Juda, jugez, je vous prie, entre moi et ma vigne ! Qu’y avait-il à faire de plus à ma vigne que je n’aie pas fait pour elle ? Car la maison d’Israël est la vigne de Jéhovah des armées et les hommes de Juda sont le plant qu’il chérissait.”
15. a) Où Jéhovah avait-il planté la vigne qu’il avait arrachée d’Égypte ? b) Comment le “denier” romain en vint-il à circuler dans ce pays, et quelle était sa valeur ?
15 De plus, Jésus pensait peut-être au Psaume 80:9-12 80:8-11, NW, dans lequel le psalmiste Asaph s’adresse à Jéhovah Dieu qui délivra la nation d’Israël de la servitude égyptienne ; il dit : “Tu avais arraché de l’Égypte une vigne ; tu as chassé des nations, et tu l’as plantée [en Palestine]. Tu as fait place devant elle : Elle a jeté des racines et rempli la terre ; les montagnes étaient couvertes de son ombre, et ses rameaux étaient comme des cèdres de Dieu ; elle étendait ses branches jusqu’à la mer, et ses rejetons jusqu’au fleuve [Euphrate].” Au temps de Jésus, les Juifs occupaient encore le pays que Dieu leur avait donné, mais ils étaient assujettis à l’Empire romain. Le “denier” romain commença donc à circuler ; il valait environ 0,85 fr. en francs français ou 17 cents américains. Cette somme représentait alors le salaire d’une journée de travail de douze heures. En conséquence, dans l’accomplissement de la comparaison de Jésus, le “denier” représentait une valeur certaine.
16. Quelle récompense les Juifs recevraient-ils s’ils servaient comme une vigne productive de Jéhovah Dieu ?
16 Jéhovah Dieu fit venir des travailleurs dans sa vigne en les introduisant dans l’alliance de la Loi avec pour médiateur Moïse, et en attribuant des tâches à certains. Quel gage ou quelle récompense obtiendraient-ils pour servir comme vigne productive du Dieu Très-Haut ? Jéhovah Dieu en fit mention lorsqu’il proposa l’alliance de la Loi aux ancêtres des Juifs du temps de Jésus. Il déclara : “Maintenant si vous écoutez ma voix et si vous gardez mon alliance, vous serez mon peuple particulier parmi tous les peuples, car toute la terre est à moi ; mais vous, vous serez pour moi un royaume de prêtres et une nation sainte.” (Ex. 19:5, 6, AC). Ainsi, en gardant l’alliance de la Loi, non seulement les Juifs gagneraient la vie éternelle comme créatures humaines, mais ils deviendraient encore pour Dieu un “royaume de prêtres”, et par eux Dieu bénirait tout le reste de l’humanité.
17. a) Quelle était la position de Jésus par rapport à l’alliance de la Loi, et comment celle-ci le désigna-t-elle ? b) Pourquoi était-il approprié que Jésus parlât de son Père céleste comme du Cultivateur de la vigne ?
17 Jésus, le Fils de Dieu descendu du ciel, naquit dans la nation juive et sous l’alliance de la Loi. De tous les Juifs, il fut le seul à observer parfaitement la loi de cette alliance. Aussi ne fut-il pas condamné par elle comme le furent les autres Juifs. Au contraire, elle le désigna comme homme parfait, exempt de tout péché, celui qui n’avait pas perdu le droit à la vie éternelle. Ayant parfaitement gardé l’alliance de la Loi, Jésus méritait d’être un roi et prêtre terrestre. De naissance, il appartenait à la “vigne” juive plantée par Jéhovah Dieu ; il était donc très approprié que Jésus comparât son Père céleste, Jéhovah Dieu, au cultivateur de la vigne. Il déclara à ses disciples : “Je suis la vraie vigne, et mon Père est le cultivateur. Tout sarment en moi qui ne porte pas de fruit, il l’enlève, et tout sarment qui porte du fruit, il l’émonde, afin qu’il porte plus de fruit. Je suis la vigne, vous êtes les sarments.” (Jean 15:1, 2, 5). Toutefois, contrairement aux Juifs imparfaits sous l’alliance de la Loi, Jésus et ses “sarments” sont une vigne spirituelle qui ne manque pas de porter beaucoup de fruits à la gloire du grand Cultivateur, Jéhovah Dieu.
18-20. a) Les “premiers”, dont les services avaient été loués pour travailler dans la “vigne”, vivaient-ils à l’époque de Moïse, sinon à quel moment ? b) Quels sont ceux dont les services ont été loués en premier, et quelles paroles de Jésus indiquent qu’ils se considéraient comme les plus en vue, comme les “premiers” ?
18 Les Juifs contemporains de Jésus furent admis dans l’alliance de la Loi, car ils descendaient de leurs ancêtres que Jéhovah Dieu avait fait sortir d’Égypte pour les installer en Palestine. Puisque la parabole de la vigne eut son premier accomplissement aux jours des douze apôtres de Jésus, elle ne pouvait s’appliquer à ces ancêtres avec lesquels Dieu, par l’entremise de Moïse, avait contracté l’alliance de la Loi. Par conséquent, ceux dont le grand Maître de maison avait loué les services “de bon matin” pour un travail de douze heures dans sa “vigne”, ne pouvaient être ces ancêtres juifs vivant au seizième siècle avant notre ère. Les travailleurs engagés au lever du soleil, soit vers six heures du matin, préfiguraient donc les Juifs du temps des apôtres.
19 Le fait qu’ils travaillaient douze heures par jour voulait dire qu’ils étaient des travailleurs à plein temps au service de Dieu, contrairement aux apôtres Pierre, André, Jacques et Jean qui avaient été pêcheurs jusqu’au printemps de l’an 30 de notre ère. Ceux qui travaillaient toute la journée préfigureraient donc les chefs religieux de la nation d’Israël, tels les grands prêtres Anne et Caïphe, les prêtres, les Lévites rattachés au temple, les scribes, les membres des sectes des Pharisiens et des Sadducéens et ceux qui étaient versés dans la Loi de Moïse. Puisqu’ils s’occupaient continuellement du service religieux judaïque en Israël, ils seraient les premiers dont on louerait les services. Ils constitueraient également les gens les plus en vue ou de premier plan de la nation. Qu’ils se soient considérés comme tels, cela est indiqué par les paroles suivantes de Jésus :
20 “Les scribes et les Pharisiens se sont assis sur le siège de Moïse. Ils aiment la place la plus en vue aux repas du soir et les premiers sièges dans les synagogues, les salutations sur les places de marché et à être appelés Rabbi par les hommes.” — Mat. 23:2, 6, 7.
21, 22. a) Qui étaient alors les ouvriers à temps partiel ? b) Comment la parabole de Jésus montre-t-elle que les ouvriers à temps partiel n’étaient pas certains de recevoir une pleine récompense ?
21 Ils s’attendaient à recevoir un salaire complet correspondant à une pleine journée de travail. C’est pour cette raison qu’ils servaient dans la vigne de la nation d’Israël, propriété de Jéhovah. Tous ceux qui prendraient part au service de Jéhovah Dieu après eux ne seraient que des ouvriers à temps partiel, dans un rang inférieur à celui des ouvriers à temps complet. Dès lors, il n’était pas du tout certain qu’ils recevraient une pleine récompense. C’est pourquoi la parabole de Jésus déclare ce qui suit à propos du Maître de maison :
22 “Sortant également vers la troisième heure, il en vit d’autres qui se tenaient sur la place du marché, sans travail ; et à ceux-là il dit : ‘Allez, vous aussi, à la vigne, et je vous donnerai ce qui sera juste.’ Et ils y allèrent. Il sortit encore vers la sixième heure et la neuvième et fit de même. Finalement, vers la onzième heure, il sortit et en trouva d’autres qui se tenaient là, et il leur dit : ‘Pourquoi vous tenez-vous là toute la journée, sans travail ?’ Ils lui dirent : ‘Parce que personne ne nous a loués.’ Il leur dit : ‘Allez, vous aussi, dans la vigne.’” — Mat. 20:3-7.
LES DERNIERS OU LES OUVRIERS DE LA “ONZIÈME HEURE”
23. Qui étaient les ouvriers de la onzième heure, et pourquoi personne n’avait-il loué leurs services avant ce moment-là ?
23 Les ouvriers loués à la onzième heure, ou vers cinq heures de l’après-midi (une heure avant le coucher du soleil), furent les derniers engagés. Les chefs religieux de la nation d’Israël considéraient ceux que préfiguraient les travailleurs de la onzième heure comme les derniers que Dieu emploierait à son service. Ils seraient les moins susceptibles d’être appelés au service de Dieu. C’est pourquoi, aux yeux des chefs religieux d’Israël, ‘personne ne les avait loués’ avant la onzième heure. Les paroles suivantes trahissent le mépris dont les chefs religieux entouraient ces gens de modeste condition : “Pas un des chefs ou des Pharisiens n’a foi en lui [Jésus], n’est-ce pas ? Mais cette foule qui ne connaît pas la Loi, ce sont des gens maudits.” (Jean 7:48, 49). Ils désiraient travailler au service de Dieu, mais à cause des chefs religieux aveugles, on ne leur avait pas dit ce qu’il convenait de faire ni donné du travail. Après avoir pratiquement perdu toute une journée, ils s’attendaient à la venue de quelqu’un qui verrait comment les employer dans le service de Dieu, et qui leur attribuerait un certain service dans la “vigne” spirituelle de Dieu.
24, 25. a) Quand et comment le Maître de maison a-t-il convié les ouvriers de la onzième heure à entrer à son service ? b) Comment Dieu employa-t-il son intendant pour envoyer des ouvriers dans sa “vigne”, et pendant combien de temps ceux-ci ont-ils travaillé dans la “vigne” ?
24 La journée de travail dans la vigne d’Israël aux termes de l’alliance de la Loi mosaïque, touchait à sa fin. Jéhovah Dieu, grand Maître de maison et Propriétaire de la vigne, le savait, et par l’entremise des représentants qu’il envoyait à Israël, il conviait ces travailleurs de la onzième heure à entrer à son service, dans sa “vigne”. Au printemps de l’an 29 de notre ère, il avait suscité Jean-Baptiste “pour apprêter pour Jéhovah un peuple préparé”. (Luc 1:13-17.) Environ six mois plus tard, le grand Maître de maison envoya son propre Fils Jésus-Christ comme intendant ou “préposé” en ce qui concerne la “vigne” de Dieu.
25 Jésus reçut les disciples que Jean-Baptiste avait rassemblés, et il en rassembla d’autres qu’il envoya travailler dans la “vigne” israélite. Par exemple, outre les douze apôtres, Jésus-Christ envoya aussi soixante-dix évangélisateurs dans l’œuvre de la “vigne”. Il les instruisit tous à annoncer le Royaume céleste de Dieu, en disant aux gens qu’ils rencontraient : “Le royaume de Dieu s’est approché de vous.” (Luc 9:1-6 ; 10:1-11). Même des femmes accompagnaient Jésus et ses apôtres dans leur œuvre de prédication et leur accordaient de l’aide en ‘les servant sur leurs biens’. (Luc 8:1-3.) En agissant de la sorte, ils consacraient du temps au service du Royaume de Jéhovah, à une époque où la nation de l’Israël selon la chair, l’Israël circoncis, était encore la “vigne” de Jéhovah Dieu. Ces proclamateurs furent les derniers travailleurs que le Propriétaire de la vigne employa dans sa propriété ; ils travaillèrent en Israël jusqu’à la mort de Jésus survenue en l’an 33 de notre ère.
26. a) Conformément à la loi divine, qu’est-ce qui était arrivé à la fin de la journée de travail ? b) De toutes façons, qu’allaient recevoir les ouvriers à temps partiel ?
26 L’œuvre accomplie sous l’alliance de la Loi dans la “vigne” de l’Israël selon la chair vint à son terme, comme la journée de travail de douze heures. Alors arriva le moment de la paye pour les travailleurs. En raison des besoins quotidiens immédiats du commun peuple, l’alliance mosaïque comprenait une loi divine qui stipulait que les ouvriers seraient payés à la fin de leur journée de travail, et non pas à la fin de la semaine ni à la fin du mois (Lév. 19:13 ; Deut. 24:15). Ceux qui avaient travaillé à la “vigne” pendant les douze heures de la journée étaient certains de recevoir un “denier” selon l’accord conclu avec le Maître de maison. Mais quel serait le salaire des ouvriers à temps partiel ? Quel qu’en soit le montant, ils devraient toucher ‘ce qui est juste’, selon ce qu’avait dit le Maître de maison aux ouvriers qu’il avait embauchés à la troisième heure du jour de travail. Les travailleurs engagés seulement pour la douzième heure pouvaient normalement s’attendre à recevoir une paye minime.
27. Dans quel ordre les ouvriers de la parabole furent-ils payés, quel fut leur salaire, et quelle fut la réaction de certains ?
27 En fait, le moment de la paye provoqua des surprises, et c’est là que le principe paradoxal énoncé par Jésus entra en vigueur. Notez ce point qui paraît dans la parabole de Jésus en ces termes : “Quand le soir arriva, le maître de la vigne dit à son préposé : ‘Appelle les ouvriers et paie leur salaire, en allant des derniers aux premiers.’ Lorsque vinrent les hommes de la onzième heure, ils reçurent chacun un denier. Aussi, quand vinrent les premiers, ils pensèrent qu’ils recevraient davantage ; mais eux aussi reçurent pour paiement chacun un denier. En le recevant, ils se mirent à murmurer contre le maître de maison et dirent : ‘Ces derniers n’ont fait qu’une heure de travail ; et pourtant tu les fais égaux à nous qui avons porté le fardeau de la journée et la chaleur brûlante !’ Mais répondant à l’un d’eux, il dit : ‘Homme, je ne te fais aucun tort. Tu as convenu avec moi d’un denier, n’est-ce pas ? Prends ce qui est à toi et va-t’en. Je veux donner à ce dernier autant qu’à toi. Ne m’est-il pas permis de faire ce que je veux avec mes propres choses ? Ou bien ton œil est-il méchant parce que je suis bon ?’ De cette manière les derniers seront les premiers, et les premiers les derniers.” — Mat. 20:8-16a.
LE SOIR VINT, MOMENT DE LA PAYE
28. Dans le premier accomplissement de la parabole, quand le “soir” vint-il pour mettre un terme à la journée de travail ?
28 Dans le premier accomplissement de la parabole, le soir vint et mit un terme à la journée de travail lorsque Jésus-Christ fut arrêté dans la nuit de la Pâque de l’an 33 et lorsqu’il mourut sur le poteau de torture, au Calvaire, l’après-midi suivant. Jésus avait annoncé ces événements, en termes prophétiques, lorsqu’il s’adressa à ses apôtres, six mois avant sa mort, disant : “C’est pour que les œuvres de Dieu se manifestent dans son cas. Il nous faut accomplir les œuvres de celui qui m’a envoyé tant qu’il fait jour ; la nuit vient où aucun homme ne peut travailler. Tant que je suis dans le monde, je suis la lumière du monde.” (Jean 9:3-5). Au cours des trois jours que dura sa mort (les premier et dernier en partie, soit du 14 au 16 nisan de l’an 33 de notre ère), Jésus ne pouvait travailler comme un homme dans la “vigne” d’Israël appartenant à Dieu (Eccl. 9:5, 10). Ses onze fidèles apôtres ne le purent pas non plus, car ils étaient dispersés comme des brebis qui n’ont point de berger. Lorsqu’ils se réunissaient, c’était derrière des portes closes, par crainte des Juifs hostiles (Jean 16:32 ; Mat. 26:31 ; Marc 14:27 ; Zach. 13:7 ; Jean 20:19, 26). Leur œuvre publique ne reprit pas avant la Pentecôte.
29. a) À la mort de Jésus, que cessa d’être l’Israël naturel, et pourquoi ? b) Bien que Dieu ait continué d’étendre sa faveur à Israël pendant trois ans et demi, que possédait alors le Propriétaire de la vigne ?
29 Jésus-Christ fut mis à mort à l’instigation des chefs religieux juifs, les “premiers” de la nation. Israël cessa alors d’être la “vigne” de Dieu. La mort de Jésus sur le poteau était le moyen que Dieu employait pour mettre fin à l’alliance de la Loi conclue avec la nation d’Israël. La “Loi des commandements consistant en décrets” était abolie grâce à sa mort en sacrifice rédempteur. Le “document manuscrit qui était contre nous” était effacé, ôté du chemin, en étant cloué, en quelque sorte, au poteau de torture du Christ, et ainsi annulé (Éph. 2:15 ; Col. 2:14). Certes, au cours des trois ans et demi qui suivirent, Jéhovah Dieu continua d’accorder sa faveur particulière à l’Israël selon la chair, lui donnant la priorité pour entrer dans le Royaume, mais la nation cessa d’être sa “vigne”. Dieu avait commencé à planter une “vigne” spirituelle, dans laquelle son Fils Jésus-Christ était la Vigne ou Cep, et ses disciples les sarments (Jean 15:1-8). Assurément, le jour de douze heures de travail dans la vigne de l’Israël selon la chair prit fin à la mort de Jésus, au Calvaire.
30. Quand la paye eut-elle lieu, et comment Dieu employa-t-il son intendant pour payer les ouvriers ?
30 Ce fait établi, quand la paye eut-elle lieu ? À la résurrection de Jésus d’entre les morts, le troisième jour, le 16 nisan de l’an 33 ? Non, bien que Jésus apparût uniquement à ses disciples pendant les quarante jours qui suivirent, faisant d’eux les seuls témoins de sa résurrection (Actes 1:1-8 ; 10:40-42). Mais même pendant les dix jours qui suivirent son ascension au ciel, Jésus ne témoigna pas ouvertement son approbation à ses disciples. Puis vint la fête de la Pentecôte de l’an 33 ; la paye fut distribuée ce jour-là. C’est alors que le seigneur ou maître de la vigne, c’est-à-dire Jéhovah Dieu, dit à son intendant ou “préposé” de payer les ouvriers. Dieu employa Jésus-Christ glorifié dans le ciel comme son intendant ou “préposé”, car c’est par lui qu’il déversa son saint esprit sur les ouvriers le jour de la Pentecôte (Jean 1:32-34 ; 14:16, 17 ; 15:26 ; 16:7 ; Luc 24:49 ; Actes 1:4-8 ; 2:32, 33). En payant aux ouvriers leur salaire, Jésus-Christ, du haut des cieux, suivit le principe paradoxal qu’il avait énoncé sur terre.
31. Qui furent les premiers à recevoir leur paye à la Pentecôte, et quelle position occupaient-ils auparavant ?
31 Qui furent donc les premiers à recevoir leur paye à la Pentecôte ? Le jour des prémices de la moisson des blés, l’effusion de l’esprit saint sur ceux qui se trouvaient à Jérusalem révéla la réponse à cette question. Ce furent les “derniers” qui avaient été envoyés dans la vigne de l’Israël selon la chair, ceux qui avaient travaillé avec le “préposé”, l’Intendant Jésus-Christ. Ces gens-là étaient bien les “derniers” que les chefs religieux de la nation d’Israël s’attendaient à voir toucher ce “denier” symbolique des mains du grand Maître de maison et Maître de la vigne, Jéhovah Dieu.
32. Qu’est-ce qui démontra quels étaient les premiers ouvriers à recevoir leur salaire, et qui se rendit sur les lieux pour en être témoin ?
32 Contre toute attente, les premiers payés furent les douze apôtres de Jésus-Christ que les Juifs méprisaient, ainsi que le reste de la congrégation des 120 disciples qui s’étaient calmement réunis dans une pièce du haut, à l’écart de la multitude des Juifs et des prosélytes qui célébraient la Pentecôte au temple de Jérusalem. Quoi qu’il en soit, un miracle démontra quels furent les premiers ouvriers de la “vigne” de Dieu qui reçurent leur salaire. Il eut lieu avec l’effusion de l’esprit saint sur les 120 disciples, et plus de trois mille Juifs et prosélytes se rendirent sur les lieux pour être témoins de cet étrange spectacle. — Actes 1:5 ; 2:1-13, 41.
33. Comment Pierre expliqua-t-il ce dont ils étaient témoins, et combien d’entre eux cherchèrent à profiter du don de l’esprit ?
33 “D’autres, cependant, riaient d’eux et disaient : ‘Ils sont pleins de vin doux.’” Aussi l’apôtre Pierre se leva le premier et expliqua que les disciples du Christ, remplis de l’esprit, n’étaient pas ivres, mais que ce qui leur arrivait était l’accomplissement de la prophétie de Joël (2:28, 29). Il déclara également que Jésus-Christ ressuscité, élevé à la droite de Dieu dans les cieux, avait reçu l’esprit saint promis et l’avait répandu sur ses disciples sur terre en accomplissement de Joël 2:28, 29. Alors, les douze apôtres expliquèrent que le don promis de l’esprit saint était à la portée de tous les autres Juifs, à la condition de se repentir, d’être baptisés au nom de Jésus-Christ et de devenir ses disciples. Environ trois mille assistants et auditeurs suivirent ce conseil et devinrent une partie de la congrégation de l’Israël spirituel, la nouvelle “vigne” de Dieu. — Actes 2:37-42.
34. Quel était donc le “denier” ? Quand et où ceux qui l’avaient reçu l’utiliseraient-ils ?
34 Ainsi, le “denier” symbolique n’était pas le don de l’esprit saint en soi. C’était le privilège qui allait de pair avec l’esprit saint reçu, le privilège d’être membre de l’Israël spirituel, d’être autorisé à prophétiser en accomplissement de Joël 2:28, 29, et d’être oint pour annoncer la bonne nouvelle du Royaume messianique de Dieu. Ces chrétiens deviendraient des sarments productifs en union avec le Cep spirituel de Jéhovah, le Seigneur Jésus-Christ. Ils étaient admis dans la nouvelle alliance, celle dont Jésus-Christ était le Médiateur, alliance conclue entre Jéhovah Dieu et la congrégation des sarments symboliques (Jér. 31:31-34 ; I Tim. 2:5, 6 ; Héb. 8:6 à 9:15). Le “denier” symbolique avait donc trait à leurs moyens de subsistance, leur espoir de vivre éternellement dans l’ordre nouveau de Dieu. C’était quelque chose qui devait leur servir sur terre, non dans les cieux.
35. Qu’ont entendu et vu ceux qui avaient été loués de “bon matin”, et comment le “denier” était-il également disponible pour eux ?
35 Qu’en est-il de ceux qui furent loués les premiers, “de bon matin” pour ainsi dire, pour travailler dans la vigne de l’Israël selon la chair ? Ces “premiers”, ces grands prêtres juifs, prêtres, Lévites, scribes, juristes versés dans la Loi mosaïque, apprirent et remarquèrent rapidement que les disciples de Jésus avaient reçu leur salaire pour le travail accompli dans la propriété de Dieu, la vigne de l’Israël selon la chair. Ils les virent employer le “denier” symbolique. Ils disposaient également du salaire correspondant à leur pleine journée de travail, d’autant que Jéhovah Dieu continuerait de traiter exclusivement avec la nation d’Israël pendant trois ans et demi encore.
36. a) De qui, cependant, devaient-ils accepter de recevoir le “denier” ? b) S’ils acceptaient, quelles choses dont ils jouissaient alors devraient-ils abandonner ?
36 Cependant, ces chefs religieux devaient accepter la paye de leur journée complète, le “denier”, de l’intendant de Dieu, Jésus-Christ glorifié. Mais pour ce faire, il leur fallait agir selon les directives que le Seigneur Jésus-Christ avait données au jeune homme riche (Mat. 19:21). Pour eux, cela signifierait abandonner leurs postes honorifiques, leur importance, la puissance et le profit matériel qu’ils retiraient du temple de Jérusalem, des synagogues et des Sanhédrins, la place qu’ils occupaient sur le “siège de Moïse”, le titre de Rabbi, et enfin le rang et la position que leur concédait le gouvernement romain. De tels avantages avaient largement payé leurs services dans la “vigne” d’Israël jusqu’à la Pentecôte de l’an 33. Certes, ils étaient tombés d’accord avec le grand Maître de maison, le Propriétaire de la “vigne”, pour qu’il dispense le saint esprit en accomplissement de Joël 2:28, 29. Mais maintenant, abandonner tous les avantages religieux acquis jusqu’à présent en Israël pour recevoir le saint esprit dispensé par Jésus-Christ et être oints pour accomplir l’œuvre des disciples de Jésus-Christ en compagnie des apôtres, ces “derniers” venus, ouvriers de la onzième heure, tout cela leur coûtait beaucoup trop.
37. Le “denier” leur suffisait-il, et comment leur attitude se traduisit-elle à l’égard des “derniers” travailleurs ?
37 Ils voulaient que, dans la paye qui leur revenait, Dieu leur donnât davantage que l’esprit saint, ses dons miraculeux et les privilèges qui s’y rapportaient. Le “denier” symbolique ne leur suffisait pas. Aussi ces “premiers” travailleurs murmuraient-ils contre le Propriétaire de la “vigne” et étaient peu enclins à accepter uniquement le “denier”, à l’imitation, sans doute, du jeune homme riche et à la différence de l’apôtre Pierre. Leurs murmures et leurs objections se traduisirent par des persécutions contre les disciples du Christ, les “derniers” travailleurs engagés dans la “vigne”. — Mat. 20:10-12.
38. Qu’est-ce qui indique si tous les “premiers” ouvriers ont refusé le “denier”, et quel travail certains ont-ils préféré continuer d’accomplir ?
38 Certains membres de la tribu de Lévi, tel Joseph Barnabas de Chypre, acceptèrent cependant le “denier”. (Actes 4:36, 37.) Et même après que les apôtres furent emprisonnés et jugés par le Sanhédrin de Jérusalem pour avoir employé le “denier” dans le service de Dieu, Actes 6:7 nous rapporte que “la parole de Dieu (...) croissait, et le nombre des disciples se multipliait beaucoup à Jérusalem ; et une grande foule de prêtres obéissait à la foi”. Même Saul de Tarse, ami intime du grand prêtre juif, accepta le “denier”, bien qu’il fût Pharisien (Actes 9:1-22 ; Phil. 3:4-6). Mais la plupart de ces “premiers” travailleurs, ces chefs religieux du judaïsme, continuèrent à se consacrer à leurs privilèges au sein de l’Israël selon la chair, touchant régulièrement un salaire pour ce service, comme le permettait la Loi de Moïse, et refusant le “denier”.
39. Combien de temps maintinrent-ils ce genre de service religieux, mais que continuaient d’employer les disciples de Jésus ?
39 Ils maintinrent ce genre de service religieux jusqu’en l’an 70 de notre ère. Cette année-là, le temple de Jérusalem leur fut ôté. Ils perdirent leur emploi, et les Romains vinrent ôter ‘leur lieu et leur nation’, non parce qu’ils avaient accepté Jésus-Christ, mais parce qu’ils l’avaient rejeté et avaient refusé le “denier”. (Jean 11:47, 48.) Leur œil était méchant parce que Jéhovah Dieu était bon à l’égard des disciples de Jésus-Christ. Quant aux disciples, y compris l’apôtre Jean, ils continuaient à employer leur “denier” pour accomplir le service du Royaume de Dieu et pour gagner la vie éternelle, en dépit de la persécution. — Marc 10:29, 30 ; Rév. 1:9.
[Note]
a Les mots “car il y a beaucoup d’appelés, mais peu d’élus”, que l’on trouve dans les versions Crampon 1905 et Darby, ne se rencontrent pas dans les codex Sinaiticus et Vaticanus 1209 du quatrième siècle. Ils sont donc omis dans les traductions modernes de la Bible.
[Illustration, page 300]
Un denier.
[Illustration, page 301]
“Allez, vous aussi, dans la vigne”.
[Illustration, page 304]
“Ils reçurent chacun un denier”.