La vie dans l’unité selon le monde nouveau — une réalité
1, 2. Comment peut-on voir que dans la structure théocratique la vie de famille joue un rôle important ?
LA VIE de famille joue un rôle important dans la structure théocratique de l’assemblée chrétienne. Il en est ainsi parce que Jéhovah Dieu a fixé l’ordre familial de façon théocratique, comme il le fit au début avec Adam et plus tard dans la nation d’Israël. Bien qu’il soit avéré que, d’une part, les Israélites étaient Juifs de naissance et que, d’autre part, les chrétiens sont aujourd’hui des témoins de Jéhovah en raison d’un choix et de par leur association, nous voyons toutefois que l’ordre familial règne dans toute l’organisation. Lorsque quelqu’un quitte la société du vieux monde et se sépare de la famille qui meurt, de celle qui est sujette à la condamnation d’Adam, il doit nécessairement, s’il désire obtenir la vie, s’associer avec la société du monde nouveau et devenir un membre de la famille de Dieu. Il devra donc accepter pour père Jésus-Christ, à la place d’Adam, et, si Dieu le reçoit, ou il le justifie et en fait son fils spirituel, ou il le destine à la vie éternelle sur terre en le déclarant juste à la fin du règne de mille ans du Christ.
2 Même pour le choix de ceux qui, dans un groupe, doivent exercer les fonctions de surveillants et assumer de ce fait de grandes responsabilités, on prend en considération, s’ils sont mariés, la manière dont ils dirigent leur propre famille (I Tim. 3:4, 5). Et pour expliquer la juste manière d’agir de ceux qui occupent de telles positions, Paul s’en réfère à l’association familiale. “ Ne réprimande pas rudement le vieillard, mais exhorte-le comme un père ; exhorte les jeunes gens comme des frères, les femmes âgées comme des mères, celles qui sont jeunes comme des sœurs, en toute pureté. ” (I Tim. 5:1, 2). Ainsi donc l’organisation théocratique est en réalité une famille et Dieu exige que les personnes qui ont part à l’activité et aux bienfaits de la famille en assument aussi conjointement les responsabilités et agissent dans l’intérêt de la famille.
FAUSSE FIERTÉ FAMILIALE — UN PIÈGE
3. Quelle attitude certains adoptent-ils par rapport à leurs ancêtres et pourquoi cela est-il peu sage ?
3 Certains pourraient conclure que, Dieu ayant établi la famille humaine, cette relation est inviolable et exige une loyauté absolue envers les liens de la chair, qu’il faudrait éviter tout ce qui est de nature à compromettre la paix ou l’unité de la famille et que tout ce qui la menace — quelle qu’en soit l’origine — devrait être combattu par tous les moyens nécessaires pour conjurer le danger. Les personnes professant de telles pensées possèdent au plus haut degré “ l’esprit de famille ” et veillent avec un zèle jaloux et à n’importe quel prix au nom de famille, parfois même en violant de justes principes. Ils froncent les sourcils lorsqu’il s’agit d’une relation ou d’un mariage avec une personne qui n’est pas de “leur rang ” et construisent ainsi quelque chose qui concourt à l’établissement d’une classe distincte, d’une caste formée par eux-mêmes. Mais ce qui conduit à une telle façon d’agir n’est pas fondé sur les principes raisonnables et inchangeables du Très-Haut. Paul écrivit à Timothée de “ recommander à certaines personnes... de ne pas s’attacher à des fables et à des généalogies sans fin, qui produisent des discussions plutôt qu’elles n’avancent l’œuvre de Dieu dans la foi ”. (I Tim. 1:3, 4.) Quiconque s’intéresse davantage aux aïeux qu’au message vital de la foi devrait bien considérer ce point : Toutes les généalogies remontent à Adam. Or, à quelle “ supériorité ” réelle ou prétendue peut-on prétendre du fait d’être apparenté à lui ? La seule chose d’une réelle valeur qu’on puisse hériter, c’est-à-dire la vie éternelle, il ne peut la donner. Ainsi, aucun de ses descendants, quelque “ éminent ” qu’il soit dans les affaires du monde, ne peut prétendre à une supériorité personnelle quelconque ou prouver que ceux qui lui sont apparentés en retirent des avantages durables.
4. Quelle prétention les scribes et les pharisiens élevaient-ils, et pourtant que signifiait cela pour eux en réalité ?
4 On trouve un exemple frappant de fierté familiale chez les scribes et les pharisiens du temps de Jésus. Mais, pourrait-on raisonner, si un scribe ou un pharisien quelconque pouvait se justifier d’un tel orgueil, il ne le pouvait qu’en raison des rapports qui liaient sa nation à Dieu par son ancêtre Abraham. Cependant, il a déjà été exposé dans l’article précédent (paragraphe 12) qu’en elles-mêmes ces relations n’étaient pas une raison de s’enorgueillir et que la communauté familiale des Juifs, dont ils jouissaient du fait d’être des descendants d’Abraham, ne pouvait leur assurer le salut (Jean 8:31-36). Si quelqu’un désire être un enfant d’Adam ou de ses descendants et se vanter de tels liens charnels, qu’il se rende alors compte qu’en agissant ainsi il renonce de façon absolument certaine à l’héritage durable de la vie éternelle, en faveur d’une vie passagère se terminant dans la mort.
5. Quelle est la responsabilité d’enfants croyants à l’égard de parents incroyants ?
5 D’autre part, le chrétien se gardera de l’autre extrême consistant à prétendre qu’il ne doit aucun respect à ses parents selon la chair. Aucun doute n’est possible sur ce point quand on considère ce que Paul écrivit aux Éphésiens : “ Enfants, obéissez à vos parents, en union avec le Seigneur, car cela est juste. Honore ton père et ta mère, tel est le premier commandement avec une promesse : pour que tu t’en trouves bien et aies une longue vie sur la terre. ” (Éph. 6:1-3, NW). N’oublions cependant pas, en ce qui concerne ce point, que Paul dit que l’on doit l’obéissance aux parents “ en union avec le Seigneur ”. Cela signifie-t-il alors que les enfants croyants ne sont pas responsables envers des parents incrédules ? Non, dans les choses normales de la vie ils sont certainement obligés d’obéir à leurs parents aussi longtemps qu’ils dépendent d’eux et de les respecter même s’ils ne sont pas dépendants d’eux. Mais dans le cas où surgit un différend concernant la véritable adoration de Dieu ou le saint service divin, il est hors de doute qu’il faut suivre la règle contenue dans les Écritures : “ Nous devons obéir à Dieu comme maître plutôt qu’aux hommes. ” (Actes 5:29, NW). Mais — direz-vous — cela peut créer des différends dans la famille et même la division ! Peut-être, mais Jésus déclara très clairement que : “ Celui qui aime son père ou sa mère plus que moi n’est pas digne de moi. ” (Mat. 10:37). En fait, il dit encore d’une manière plus positive : “ Car je suis venu mettre la division entre l’homme et son père, entre la fille et sa mère, entre la belle-fille et sa belle-mère. ” — Mat. 10:35.
6. Pourquoi Dieu permet-il que des divisions naissent dans certaines familles ?
6 N’est-il pas surprenant, argumenteront certains, que Dieu, qui a établi l’organisation familiale, permette qu’elle soit rompue de cette façon ? Nous répondons de nouveau par un non ! Rappelez-vous ceci : À cause d’Adam toutes les familles sont maintenant rejetées de la grande famille de Dieu, mais on ne peut pas raisonnablement s’attendre que tous les membres d’une famille désirent rester rejetés. D’autre part, si quelques-uns désirent entrer dans la famille de Dieu, on ne peut pas logiquement en conclure que ce désir rende aussi tous les autres acceptables. Ainsi il y aura donc séparation. Mais notons que Dieu ne sépare pas indifféremment des familles. Cette séparation est plutôt le résultat du refus de certains membres de la famille de se conformer aux exigences requises et de se joindre à ceux qui sont “ pris ” pour être en harmonie avec Jéhovah (Luc 17:34, 35). Dieu, ne faisant pas acception de personne, ne reconnaissant pas les distinctions de classe et n’ayant pas formé une société de castes, a fait en sorte que ceux qu’il “ prend ” puissent entrer dans sa propre famille qu’il s’est choisie et y trouver la paix : “ En vérité, je reconnais que Dieu ne fait point acception de personne, mais que dans chaque nation l’homme qui le craint et pratique la justice lui est agréable. ” “ Et quiconque aura quitté maisons, ou frères, ou sœurs, ou père, ou mère, ou enfants, ou terres, à cause de mon nom, recevra beaucoup plus et héritera la vie éternelle. ” (Actes 10:34, 35 ; Mat. 19:29, NW). Quelle conclusion tirons-nous de cela ? Nous reconnaissons que Dieu a créé la famille dès le début de l’humanité et qu’il a lui-même sa grande organisation familiale, mais qu’il n’a ni établi ni autorisé l’établissement de familles ou de nations en castes et ne se considère pas lié par les diverses classes existantes simplement parce qu’elles ont été créées par des hommes animés d’un esprit de partialité. Tout cela fait ressortir combien il est important de reconnaître et d’apprécier pleinement notre relation avec Dieu, de comprendre qu’elle est plus importante que les liens humains les plus intimes et qu’elle est l’unique voie de salut.
LE CLERGÉ CRÉE DES DISTINCTIONS DE CLASSE
7. Quelle recommandation Jésus fit-il à ses disciples concernant la position dans l’assemblée ?
7 Qu’y a-t-il à dire de la position que prend le clergé de la chrétienté ? La position proéminente que les ecclésiastiques se sont attribuée dans l’assemblée n’est pas seulement une violation des justes principes de Dieu, mais elle fut expressément interdite par Jésus-Christ lui-même, le fondateur de l’assemblée. Lorsqu’un différend survint parmi ses disciples concernant leur position future dans le Royaume, il les appela et leur dit : “ Vous savez que les chefs des nations leur commandent en maîtres et que les grands usent d’autorité sur elles. Il n’en doit pas être ainsi parmi vous ; mais quiconque veut devenir grand parmi vous, doit être votre serviteur, et quiconque veut être le premier parmi vous, doit être votre esclave ; de même que le Fils de l’homme est venu, non pour être servi, mais pour servir. ” Puis, en relation avec la réprimande piquante qu’il adressa aux scribes et aux pharisiens dans son dernier discours, il donna à ses disciples et à toute la foule qui l’écoutait un grave avertissement : “ Mais vous, ne vous faites pas appeler “ Rabbi ” ; car un seul est votre Maître, et tous vous êtes des frères. Ne vous faites pas davantage appeler “ directeurs ” ; car un seul est votre Directeur, le Christ. Mais le plus grand parmi vous doit être votre serviteur. Quiconque s’élèvera sera abaissé, et quiconque s’abaissera sera élevé. ” (Mat. 20:25-28, NW ; Mat. 23:8, 10-12, NW). Les conducteurs religieux des Juifs d’alors s’étaient tellement élevés que lorsque le Fils de Dieu vint vers eux, en accomplissement de la loi mosaïque, ils ne purent le reconnaître comme tel. Ils agirent comme bon leur sembla.
8. Quel exemple le clergé de la chrétienté a-t-il suivi et quelle attitude Dieu adopte-t-il à ce sujet ?
8 Suivant leur exemple, les ecclésiastiques de la chrétienté ont établi leurs propres règles relatives à l’édification de l’assemblée et à l’autorité qu’il convient d’exercer sur les “ frères ”. Faisant fi de la saine instruction de Jésus, selon laquelle les premiers parmi eux devaient être des esclaves, ils ont commis la même erreur que leurs prédécesseurs juifs et se sont placés au sein de la société dans une position très privilégiée. Les sages paroles des Proverbes les condamnent. “ Comme un chien qui retourne à ce qu’il a vomi, ainsi est un insensé qui revient à sa folie. Si tu vois un homme qui se croit sage, il y a plus à espérer d’un insensé que de lui. Le paresseux se croit plus sage que sept hommes qui répondent avec bon sens. ” (Prov. 26:11, 12, 16). Les distinctions de classe dont sont responsables les conducteurs de la chrétienté et que les masses d’adeptes trompés excusent et appuient même, déplaisent autant à Jéhovah Dieu que celles causées par les scribes et les pharisiens, et elles leur vaudront sans aucun doute le même jugement adverse.
9. Quelle voie l’assemblée primitive suivit-elle et quelles preuves avons-nous de cela ?
9 Avec cela contraste d’une façon frappante l’assemblée des premiers chrétiens fondée par Jésus-Christ avec le premier groupe de témoins chrétiens de Jéhovah à Jérusalem. Il est hors de doute que les paroles et les commandements du Christ leur furent rappelés par la puissance stimulante de la force active de Dieu qui venait d’être répandue. “ Je vous donne un commandement nouveau, c’est de vous aimer les uns les autres, oui de vous aimer les uns les autres comme je vous ai aimés. À ceci tous connaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l’amour les uns pour les autres. ” (Jean 13:34, 35, NW). L’exhortation donnée par l’un des douze piliers qui était personnellement auprès de Jésus quand il donna ce commandement montre que ce principe existait dans l’assemblée primitive et qu’on y insistait sur son importance. “ Paissez le troupeau de Dieu qui vous est confié, non par contrainte mais de bon gré, non par amour d’un gain sordide mais par dévouement, non comme dominant sur ceux qui sont l’héritage de Dieu, mais en devenant des exemples pour le troupeau. ” (I Pi. 5:2, 3, NW). Les Juifs au cœur sincère, qui s’étaient séparés de la nation juive dominée par des castes et dans laquelle régnaient l’arrogance et l’orgueil, devaient véritablement être frappés par la différence qu’ils constataient dans leur nouvelle condition. Ici, dans les rangs dont ils faisaient partie, point de distinction de classe, de partialité ou de favoritisme. Les principes de la justice et de l’impartialité furent dès le début solidement implantés dans l’esprit des membres du corps du Christ, car une nouvelle plantation était maintenant établie, non pas sur le fondement d’une chair pécheresse et mourante, mais sur celui de la Postérité permanente d’Abraham, Jésus-Christ.
LES AMITIÉS DE JÉSUS N’ONT RIEN À FAIRE AVEC LE FAVORITISME
10. Comment Jésus manifestait-il son impartialité et sa désapprobation du favoritisme ?
10 Mais Jésus n’avait-il pas témoigné à certains de ses disciples une attention spéciale ? Et ne fit-il pas preuve de favoritisme en limitant sa prédication et ses guérisons aux Juifs et en passant une grande partie de son temps dans certains foyers ? Certains croient que Jean, l’apôtre de Jésus, était son disciple préféré. Quel que soit l’amour que Jésus a pu avoir pour lui, il ne lui a pas attribué une position privilégiée dans son Royaume. Cela ressort du récit relatif à la controverse qu’eurent les disciples et que nous avons déjà mentionné. Jésus montra alors que ce n’était pas à lui d’attribuer de telles positions de faveur et refusa de montrer une partialité quelconque (Mat. 20:20-23, NW). Et bien qu’il n’ait été envoyé qu’à la maison d’Israël (Mat. 15:24), il ne se servit pas de cela comme d’un prétexte pour ne tenir aucun compte des personnes honnêtes et sincères des nations, car au cours de la troisième année de son ministère il fit une brève tournée en Phénicie et y accomplit des guérisons. — Marc 7:24-30 ; Mat. 8:5-13.
11. Comment Jésus se comporta-t-il quant au choix d’un logement comme résidence dans une ville ?
11 Jésus passa les trois premières années de son ministère presque entièrement en Galilée et dans les environs et fixa sa résidence à Capernaüm dans la maison de Pierre (Mat. 8:14 ; Marc 1:29 ; Luc 4:38). En fait, il était si fréquemment à Capernaüm que cette localité fut appelée “ sa ville ”, et non Nazareth où il fut élevé (Mat. 9:1 ; 4:13). Les paroles de Marc montrent que cela était utile non seulement à lui-même mais aussi à la foule qui s’intéressait à son message. Cependant “ après quelques jours il entra de nouveau dans Capernaüm et l’on apprit qu’il était à la maison. Alors beaucoup s’y rassemblèrent ”. (Marc 2:1, 2, NW.) Lorsque Jésus envoya les soixante-dix disciples faire de la publicité pour sa campagne de conférences, il les exhorta à suivre la même voie que lui. Il leur dit : “ Dans quelque maison que vous entriez, dites d’abord : Que la paix soit sur cette maison ! Et s’il se trouve là un enfant de paix, votre paix reposera sur lui... Demeurez dans cette maison-là, mangeant et buvant ce qu’on vous donnera ; car l’ouvrier mérite son salaire. Ne passez pas de maison en maison. ” (Luc 10:5-7, NW). Cela éviterait des malentendus et ne révélait aucun favoritisme.
12. Comment d’étroites relations peuvent-elles exister sans qu’il s’agisse de cliques ?
12 Dans les groupes des témoins de Jéhovah d’aujourd’hui existent beaucoup d’étroites relations en marge de l’association générale comme frères en Christ ou comme co-témoins. De telles relations doivent-elles être condamnées comme ayant rapport à des cliques ou comme violant les principes qui ont été expliqués dans cet exposé ? Ceux qui ont à cœur l’unité d’un groupe hésiteront à soulever des accusations sous ce rapport comme sous tout autre lorsqu’il s’agit de juger. Ils reconnaîtront qu’il est naturel que de longues amitiés lient ceux qui pendant de nombreuses années ont été des chrétiens mûrs et ont fait ensemble de nombreuses expériences théocratiques qui ont développé entre eux une tendre affection. De plus, il n’est que logique que des voisins ou des frères travaillant au même endroit se rapprochent dans la vie de chaque jour outre leur association à la Salle du Royaume ou dans le service. La même situation peut exister, bien qu’à un moindre degré, parmi ceux qui fréquentent la même étude de livre du groupe, car il peut arriver qu’ils fassent le même chemin pour aller à la Salle du Royaume et forment régulièrement des groupes pour se rendre dans le service. De tels rapports unissent les frères et de telles relations intimes leur permettent de se comprendre mieux et de s’entraider avec plus d’amabilité. (Eccl. 4:9, 10). N’est-il alors pas raisonnable qu’ils se sentent spécialement attirés vers ces collègues intimes tout en ayant dans leur cœur un amour sincère pour les autres membres du groupe ?
L’ASSEMBLÉE DES TEMPS MODERNES EST LIBRE DE L’ESPRIT DE CASTE
13. Quels soins les serviteurs prendront-ils afin que l’étranger ne soit pas abandonné à lui-même ?
13 Comment des séparations pourraient-elles donc avoir lieu et comment des différences pourraient-elles être faites parmi le peuple consacré et voué à Dieu ? Quels usages ou conditions pourraient être considérés comme impropres ou partiaux et comment faudrait-il y remédier ? Sans doute serait-il incorrect pour les serviteurs d’un groupe de s’arroger des positions pareilles à celles des faux bergers. Bien que, à cause de leur travail, ils puissent nécessairement être étroitement liés à certains membres de l’organisation, ils ne perdront jamais de vue leur responsabilité envers ceux qui sont plus faibles, c’est-à-dire l’occasion qu’ils ont de les aider, spécialement dans le service dans le champ. Et ceux qui sont réellement parvenus à la maturité, autant les serviteurs que les autres, prouveront leur intérêt à l’extension de l’œuvre en s’occupant autant que possible des nouveaux qui assistent aux réunions, même s’ils ont, précisément en raison de leur maturité, un plan de travail personnel bien rempli. Souvent cela peut se faire en prenant place à la réunion auprès de personnes différentes, afin de pouvoir les aider de cette façon, ou en leur vouant quelques minutes après chaque réunion avant de s’occuper des devoirs du service. Ce dévouement amical de la part de ceux qui dirigent l’activité organisée est très apprécié par les nouveaux venus et est une aimable expression du principe contenu dans la loi de Moïse quant au droit de l’étranger. — Lév. 19:33, 34.
14. Quels problèmes relatifs aux distinctions de classe et aux divisions pourraient surgir et comment peuvent-ils être résolus ?
14 De plus, il n’y aura point d’“ actes de favoritisme ” à l’égard de personnes jouissant d’une situation sociale élevée dans la localité. Nous ne devons pas oublier que les problèmes confrontant ces personnes lorsqu’elles acceptent la vérité ne sont pas plus difficiles pour eux que pour beaucoup d’autres dont la présence dans l’organisation est tout aussi importante pour Jéhovah et qui ont le même besoin d’attention aimable de la part des frères. C’est pourquoi nous ne devons pas permettre que des “ distinctions de classe ” existent (Jacq. 2:1-9, NW). On ne peut pas non plus tolérer des “ divisions ” si l’unité d’un groupe doit être maintenue (I Cor. 1:10-13). Des divergences concernant les affaires du groupe peuvent donner naissance à de petits groupes qui se cramponnent plus fortement à certaines idées qu’au corps principal du groupe. C’est du sectarisme qui doit être banni de l’édifice théocratique. Il se peut aussi que quelques personnes du groupe qui ont atteint un certain âge manifestent, comme conséquence de leur association constante, quelque intolérance à l’égard du point de vue de ceux d’un âge fort différent du leur et en viennent même à leur retirer leur amitié. Cela aussi peut être évité en se racontant les expériences faites dans le champ ou en cherchant des occasions de travailler ensemble dans le service. Jacques résume tout cela dans les paroles suivantes : “ Là en effet où il y a jalousie et dispute, là aussi il y a désordre et toute espèce de mal. Mais la sagesse d’en Haut est premièrement pure, ensuite pacifique, indulgente, conciliante, pleine de miséricorde et féconde en bonnes œuvres, sans partialité, sans hypocrisie. ” — Jacq. 3:16, 17, Osty.
15. Quelles devraient être l’attitude et la relation entre employeur et employé ?
15 Maintenant pourrait se poser la question de savoir quelle est la juste relation entre employeur et son employé, spécialement si celui-ci est un frère dans la vérité. L’employé devrait-il attendre ou exiger de son frère qu’il lui concède dans son travail certains droits ou privilèges qu’il n’accorde pas aux autres employés ? Ou l’employeur devrait-il s’attendre que la relation employeur-employé soit aussi maintenue aux réunions du groupe ? L’Écriture répond que les deux attitudes sont impropres. “ Tous ceux qui sont sous le joug de l’esclavage doivent considérer leurs maîtres comme dignes d’un absolu respect, afin que le Nom de Dieu et la doctrine ne soient pas décriés. Quant à ceux qui ont pour maîtres des croyants, qu’ils n’aillent pas les mépriser sous prétexte que ce sont des frères ; qu’au contraire ils les servent d’autant mieux que ce sont des croyants et des amis de Dieu qui bénéficient de leurs services. ” (I Tim. 6:1, 2, Jé). Entre le conseil que Paul donne ici et les paroles suivantes qu’il prononça lors d’une autre occasion il n’existe aucune contradiction : “ Il n’y a plus ni Juif ni Grec, il n’y a plus ni esclave ni libre, il n’y a plus ni homme ni femme ; car tous vous êtes un en (en union avec, NW) Jésus-Christ. ” (Gal. 3:28). Ici il montre plutôt la juste relation de l’un envers l’autre.
16. Quelle est l’attitude des vrais chrétiens à l’égard des distinctions de classe qui sont imposées par la loi des nations ?
16 Tandis qu’aux yeux de Dieu et selon sa façon d’agir avec ses fils oints, tous jouissent de la même relation dans le corps du Christ, il est cependant avéré que dans l’actuel ordre de choses mauvais certaines distinctions de classe et divisions existent et qu’en maints cas elles sont même décrétées par la loi. Accepter de telles règles légales ne signifie pas que le chrétien se rend coupable d’un compromis envers la loi de Dieu. Il prend au contraire en considération cette autre exhortation de Paul : “ Serviteurs, obéissez à vos maîtres selon la chair, avec crainte et tremblement, dans la simplicité de votre cœur, comme à Christ, non pas seulement sous leurs yeux, comme pour plaire aux hommes, mais comme des serviteurs de Christ, qui font de bon cœur la volonté de Dieu. Servez-les avec empressement, comme servant le Seigneur et non des hommes, sachant que chacun, soit esclave, soit libre, recevra du Seigneur selon ce qu’il aura fait de bien. Et vous, maîtres, agissez de même à leur égard, et abstenez-vous de menaces, sachant que leur maître et le vôtre est dans les cieux, et que devant lui il n’y a point d’acception de personnes. ” — Éph. 6:5-9.
17. Quelle question litigieuse les témoins de Jéhovah repousseront-ils et sur quoi continueront-ils d’insister ?
17 Ainsi donc, quelles que soient les mesures restrictives imposées ou la partialité manifestée par les gouvernements de ce monde, les témoins de Jéhovah n’en feront pas une question litigieuse, car ils savent que l’abolition des injustices sociales n’est pas leur mission. Mais tout en attendant la délivrance de Jéhovah, ils continueront d’élever bien haut l’étendard de la liberté que Dieu donnera à l’humanité dans un monde nouveau qui sera bientôt introduit, et feront en sorte qu’au sein de cette société déjà en formation le bon exemple soit donné pour tous les gens sincères de la terre. “ Je vous exhorte, frères, à prendre garde à ceux qui causent des divisions et des scandales, au préjudice de l’enseignement que vous avez reçu. Éloignez-vous d’eux. Car de tels hommes ne servent point Christ notre Seigneur, mais leur propre ventre ; et, par des paroles douces et flatteuses, ils séduisent les cœurs des simples. Le Dieu de paix écrasera bientôt Satan sous vos pieds. ” (Rom. 16:17, 18, 20). Alors seulement existera sur toute la terre la véritable justice, l’impartialité et l’unité, laquelle est maintenant une réalité au sein de la famille de Dieu.