Questions de lecteurs
● Comment peut-on déterminer si l’on appartient à la classe ointe et, en conséquence, si l’on doit participer aux emblèmes de la Commémoration ? — E. B., Californie.
Après la Pentecôte, au premier siècle, une personne ayant l’esprit de Dieu, ce que prouvaient son ou ses dons spirituels, n’avait aucune difficulté à déterminer si elle appartenait à la classe ointe, car c’était un temps exclusivement réservé pour l’engendrement des héritiers célestes. Avec cette ferme assurance, elle pouvait nourrir une espérance céleste. Mais aujourd’hui les circonstances ont changé. Un individu peut se consacrer à Dieu pour accomplir sa volonté, symboliser cette consécration et manifester qu’il a l’esprit de Jéhovah Dieu en accomplissant par amour pour son Créateur la volonté divine et en s’efforçant de l’imiter ainsi que son Fils. Cependant, comment saurait-il que le fait d’avoir l’esprit de Dieu est une garantie qu’il ira au ciel ? L’esprit de Dieu est également sur les “ autres brebis ” et pas uniquement sur les membres oints du reste. Par conséquent, comment pouvons-nous trancher cette question de nos jours ?
Il semble, d’après les Écritures, qu’en général Dieu a surtout choisi la classe spirituelle jusqu’en 1931. Ceci a quelque rapport avec la question, mais n’est pas concluant. En effet, depuis 1931, certains de ceux qui sont entrés dans le service donnent toutes les preuves qu’ils sont engendrés de l’esprit, et que leur espérance est d’être compté parmi les héritiers célestes. Il y a donc des indications que quelques-uns entrent dans la classe céleste depuis 1931. Cela ne se passe pas sur une grande échelle, seuls des particuliers sont choisis ici et là pour occuper les places de quelques autres devenus infidèles.
Il vous faudrait vous interroger sur les points suivants : “ Ai-je consacré ma vie à Dieu par l’intermédiaire de Jésus-Christ pour accomplir éternellement sa volonté ? Ai-je l’esprit de Dieu ? Dieu traite-t-il avec moi ? Oui, j’en ai la preuve, car il m’utilise dans son organisation, je récolte de nombreuses bénédictions et je crois dans la compréhension de sa Parole. J’ai là toutes les indications que j’ai son esprit, et je m’efforce de me conduire, en manifestant l’esprit de cette façon, comme se conduirait un chrétien et un disciple véritables du Christ. ” Cette interrogation et les réponses résumées ci-dessus indiqueraient seulement qu’une personne a l’esprit du Seigneur, qu’elle appartienne à la classe ointe ou aux “ autres brebis ”.
Alors, quelle est la chose qui trace la ligne de démarcation entre les deux classes et vous met soit du côté de la “ grande foule ” soit du côté du reste oint ? En vous interrogeant, vous devez déterminer quelle est votre espérance parce que Dieu traite avec vous et cultive en vous une espérance de quelque sorte. Au chapitre 8 de l’épître aux Romains Ro 8, Paul montre comment l’esprit lui-même “ rend témoignage à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu ” appelés à devenir cohéritiers avec le Christ dans le royaume des cieux. Il ajoute ce qui suit : “ Car nous avons été sauvés dans cette espérance ; or une espérance que l’on voit n’est pas une espérance, car lorsqu’un homme voit une chose l’espère-t-il ? ” — Rom. 8:16, 24, NW.
Vous comprenez donc qu’il vous faut être sauvé dans une certaine espérance. Maintenant Dieu traite avec vous et il doit, par ses relations avec vous et les révélations qu’il vous donne sur la vérité, cultiver en vous une espérance de quelque sorte. S’il cultive en vous l’espérance d’aller au ciel, celle-ci devient une certitude, vous êtes entièrement pris par elle, de sorte que vous parlez comme quelqu’un qui a l’espoir d’aller au ciel. Vous comptez y aller, vous pensez à cela, et vous offrez à Dieu des prières qui expriment cette espérance. Vous vous donnez cette destinée pour but. Cette espérance imprègne tout votre être. Vous ne pouvez vous en libérer, c’est elle qui vous absorbe. Dans ce cas, ce doit être Dieu qui l’a fait naître en vous, car elle n’est pas naturelle pour qu’un homme la cultive.
Si vous êtes un Jonadab ou membre de la “ grande foule ” de personnes de bonne volonté, vous ne serez pas consumé par cette espérance céleste. Certains Jonadabs jouent un grand rôle dans l’œuvre du Seigneur et y accomplissent une part importante, mais ils n’expriment pas cette espérance quand ils vous parlent. Leurs désirs et leurs espoirs ont pour objet les choses terrestres. Par exemple, leur conversation a pour sujet les belles forêts, combien ils aimeraient être déjà de nos jours forestier et avoir des bois pour environs. Ils aiment la compagnie des animaux des champs et seraient heureux de dominer sur eux ainsi que sur les poissons de la mer, les oiseaux du ciel et sur tout animal qui se meut sur la terre. Voilà ce qu’ils aiment et ils attendent avec impatience le jour où ils jouiront de ces choses. Bien entendu ils comprennent leur Bible. Ils ont une compréhension très avancée des doctrines et des vérités bibliques. Mais c’est ainsi qu’ils s’expriment quand ils vous parlent. Ils n’ont aucun désir des choses célestes. Ils ne veulent pas être semblables à un ange ni même voir Dieu face à face et contempler sa gloire céleste. Ils reconnaissent que ce serait merveilleux, bien plus merveilleux que n’importe quelle bénédiction terrestre, mais voilà ils ne nourrissent aucun désir ou espérance de la sorte.
Il semble donc qu’après avoir examiné la question du temps, le fait de posséder l’esprit de Dieu, les relations que le Créateur entretient avec vous, il vous faille prendre en considération la question suivante : “ Quelle est mon espérance sincère à ce sujet ? ” Vous décidez ensuite de la position à adopter, personne ne peut décider pour vous. Décidez si vous avez les aspirations spirituelles qui vous consument. Si oui, suivez-les. Elles sont en vous, vous ne pourrez les faire taire. Dans ce cas, agissez en conséquence en participant aux emblèmes de la Commémoration. Mais si vous n’avez pas cette espérance, si vous êtes partagé et incertain, alors il est manifeste que vous appartenez à la classe terrestre et vous ne devriez pas participer aux emblèmes lors de la Commémoration.
● Comment devons-nous comprendre actuellement l’ordre donné aux femmes de ne pas se couper les cheveux ? — F. A. Tennessee.
Dans la première épître aux Corinthiens, au chapitre 11 1Co 11, quand il est question de la coupe de cheveux des femmes, cela ne se rapporte pas au fait de les couper plus court pour raison de commodité en leur laissant toutefois une marque féminine, mais au fait de les couper courts comme ceux d’un homme, afin de lui ressembler, et de ce fait, faire disparaître le signe naturel donné par Dieu de la soumission de la femme à l’homme et de la soumission de l’église au Christ, son chef.
● Dans La Tour de Garde du 1er février 1952 l’article “ Soyez féconds, multipliez, remplissez la terre ” déclare que les multitudes de ressuscités ne prendraient pas part au mandat divin qui est de se marier et de procréer ; on y cite comme preuve le texte de Matthieu 22:30. Or, le livre “ La Vérité vous affranchira ”, pages 333 et 334, déclare qu’il est raisonnable que les “ autres brebis ” qui meurent avant Armaguédon soient ressuscitées bientôt et participent au mandat divin. Le livre dit encore que ceci ne contredit pas Matthieu 22:30. Laquelle de ces deux pensées est correcte ? — R. K., New-York.
Nous maintenons les deux déclarations et affirmons qu’il n’y a pas contradiction entre elles. La Tour de Garde déclare que la résurrection des morts ne serait pas un accomplissement du mandat divin, et que les “ multitudes de ressuscités ” ne se marieraient ni ne procréeraient ; elle cite comme preuve Matthieu 22:30 qui dit : “ À la résurrection, les hommes ne prendront point de femmes, ni les femmes de maris. ” Le contexte montre que ce verset se réfère à la résurrection de l’humanité, au cours de laquelle ressusciteront des multitudes d’humains. C’étaient à ces derniers que La Tour de Garde faisait allusion en mentionnant les “ multitudes de ressuscités ”. Nous ne pensons pas que des multitudes d’“ autres brebis ” meurent avant ou pendant Armaguédon, au contraire, nous nous attendons à ce qu’elles survivent comme classe à cette bataille et forment une “ grande multitude ” ou “ grande foule ” (Apoc. 7:9, 10). Il n’est donc nullement question d’elles lorsque La Tour de Garde du 1er février 1952 mentionne les multitudes de ressuscités qui ne participeraient pas au mandat divin.
Mais, lorsque “ La Vérité vous affranchira ” parle de ressuscités qui raisonnablement prendraient part au mandat divin, ce livre se réfère à ceux de la classe des “ autres brebis ” qui pourraient mourir avant ou pendant Armaguédon. Il cite Jean 5:27-29 (Da) pour montrer que ceux qui ont “ pratiqué le bien ” auraient une “ résurrection de vie ” prochaine, comme les fidèles témoins et prophètes du passé, et n’auraient pas à attendre la “ résurrection de jugement ” ultérieure de l’humanité. Puisque c’est à cette résurrection ultérieure que se rapporte Matthieu 22:30, “ La Vérité vous affranchira ” fait remarquer que ce verset ne s’applique pas aux “ autres brebis ”.
Sur ce point, notre position n’a pas changé. “ La Vérité vous affranchira ” soulève la question suivante relative à celles des “ autres brebis ” du Seigneur qui meurent avant Armaguédon : “ Participeront-elles à l’exécution de l’ordre divin dans le Monde Nouveau ? ” À quoi ce livre répond : “ Il paraît raisonnable de penser que Dieu, ayant donné une telle espérance à ces créatures qui moururent irrépréhensibles à ses yeux, ne leur refusera pas le privilège de participer à l’accomplissement de l’ordre divin. ” Veuillez noter que cette pensée n’est qu’une suggestion bienveillante. Autant que nous sachions, les Écritures ne sont pas catégoriques sur ce sujet, aussi cette réponse n’est-elle en grande partie que conjecture, toutefois elle semble conforme aux principes qui sont impliqués. Nous pouvons nourrir cette pensée en nous rappelant néanmoins qu’elle n’est qu’une suggestion bienveillante. Nous pouvons être certains que les choses que Dieu tient en réserve pour les autres brebis qui, avant Armaguédon, achèveront leur course fidèlement dans ce monde ne les décevra pas ; elles leur donneront entière satisfaction et seront en harmonie avec Sa justice. Actuellement, il n’est pas nécessaire de se tracasser ou de se perdre en pensées anxieuses à ce sujet.
● Serait-il sage pour un témoin de Jéhovah d’affirmer qu’il accepte comme venant du Seigneur et véridique chaque édition de La Tour de Garde, même avant de l’ouvrir ? ou devrait-il dire que chaque numéro est fourni par “ l’esclave fidèle et prudent ” mais qu’il éprouvera tout ce qu’il contient avant de l’accepter ? — L. P., Montana.
Si le Père céleste ne donne pas une pierre, un serpent ou un scorpion à un enfant qui lui demande du pain, du poisson ou un œuf, et si La Tour de Garde est un don de Jéhovah par l’intermédiaire du Christ et de “ l’esclave fidèle et prudent ”, alors, devons-nous recevoir chaque numéro de La Tour de Garde comme si nous allions être meurtris par une pierre, mordus par un serpent ou piqués par un scorpion (Mat. 7:7-11 ; Luc 11:9-13) ? Devons-nous avoir des doutes ou des soupçons sur chaque édition ? Les Béréens “ reçurent (d’abord) la parole avec beaucoup d’empressement ”, ensuite, “ ils examinaient chaque jour les Écritures, pour voir si ce qu’on leur disait était exact ”. (Actes 17:11.) Nous devrions donc recevoir La Tour de Garde comme un instrument qui s’efforce toujours de nous apporter la vérité, si nos expériences passées le prouvent alors, non dans un esprit agressif, mais semblables aux Béréens, nous devrions éprouver ce qu’elle déclare à l’aide des Écritures. C’est ce que nous désirons vous voir faire afin que vous soyez convaincus et fassiez vôtres ces choses.