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La future “grande tribulation” annoncéeLa Tour de Garde 1970 | 15 mai
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27. a) Jéhovah Dieu remit-il à plus tard le commencement de la “grande tribulation” de Jérusalem ? b) Quels chrétiens juifs se trouvant en péril Jéhovah voulait-il mettre en sécurité ?
27 Pendant le printemps et l’été de l’an 70, la “grande tribulation” annoncée s’abattit sur Jérusalem, et de nombreux Juifs y périrent. Selon la prophétie de Jésus, Dieu avait fixé un temps où Jérusalem devait connaître sa “grande tribulation”. Dieu ne remit pas à plus tard ce temps fixé. C’est pourquoi il se servit de l’attaque avortée que Cestius Gallus livra contre la ville en 66, comme d’un signe qui permettait aux “élus” menacés de s’enfuir. Cestius Gallus aurait pu prendre Jérusalem facilement, mais il laissa passer l’occasion. Le temps fixé par Dieu n’était pas encore arrivé. Notez que tous les “élus” de Dieu ne se trouvaient pas dans la zone dangereuse. Des centaines de chrétiens juifs demeuraient en dehors de la province de Judée, dans d’autres parties de l’Empire romain et même à l’extérieur de celui-ci. Ces chrétiens n’étaient pas menacés par la destruction imminente de Jérusalem. Seuls les chrétiens juifs de Judée se trouvaient en danger. Ce furent ces “élus”-là que Dieu voulait sortir sains et saufs de Judée et de Jérusalem avant la venue du temps qu’il avait fixé pour le commencement de la “grande tribulation” de Jérusalem. Pourquoi détruirait-il un seul de ces élus en exécutant sa vengeance contre la Jérusalem et la Judée infidèles ? Ces élus ne méritaient pas d’être détruits.
28. a) Qui étaient les Juifs dont la “chair” risquait de ne pas être “sauvée” ? b) Jéhovah ayant sorti sains et saufs ses “élus” de la zone dangereuse, quelle action pouvait-il entreprendre contre la Judée et Jérusalem ?
28 S’étant enfuis de Jérusalem et de la Judée, les chrétiens juifs étaient désormais à l’abri de tout danger d’être touchés par la “grande tribulation” de Jérusalem. En revanche, les Juifs incroyants qui se trouvaient bloqués dans la ville couraient le danger d’être détruits. Toute la “chair” juive à l’intérieur de Jérusalem risquait de perdre la vie si la tribulation durait trop longtemps. Ces Juifs non chrétiens étaient venus en foule à Jérusalem pour célébrer la Pâque le 14 nisan, puis, pendant toute la semaine suivante, la fête des Pains sans levain. C’est alors que le général Titus et son “peuple” militaire foncèrent sur la ville condamnée. Il l’assiégea y enfermant ainsi tous les Juifs rebelles. Il ordonna aussi à son “peuple” de construire autour de la ville une palissade longue d’environ huit kilomètres, pour empêcher les Juifs assiégés de s’enfuir. Ayant déjà fait sortir de la région condamnée tous ses “élus”, Jéhovah Dieu pouvait exécuter rapidement sa vengeance sur la Judée et Jérusalem, et limiter l’exécution à une courte période de destruction intense.
29. Combien de temps dura le siège de Jérusalem, et qu’est-ce qui contribua à en abréger la durée ?
29 En effet, le siège de Jérusalem ne dura pas longtemps, commençant le 14 nisan et s’achevant le 6 élul (le 6 septembre, calendrier grégorien), soit moins de six mois, et non dix-huit mois, durée du siège de Jérusalem par les armées babyloniennes en 609-607 avant notre ère. Jéhovah Dieu permit qu’aient lieu un certain nombre de chosesb qui contribuèrent à abréger la durée du siège de l’an 70 de notre ère.
30. a) Malgré la courte durée du siège, quelle a été l’étendue du désastre ? b) Que continua de subir Jérusalem, et jusqu’à quand cela devait-il durer ?
30 Bien que de courte durée, ce siège était néanmoins horrible. Cependant, il ne constituait pas la plus grande tribulation que les hommes eussent jamais connue jusqu’alors, ni une tribulation telle qu’il ne pourrait plus y en avoir de pareille. Il n’empêche que “la chose répugnante qui cause la désolation” provoqua une grande extermination, conformément au jugement divin. Selon l’historien juif Flavius Josèphe, 1 100 000 Juifs périrent dans ce siège. Mais du fait que les jours de cette “grande tribulation” de Jérusalem furent ‘abrégés’, la “chair” d’un certain nombre de Juifs fut sauvée. Josèphe rapporte que 97 000 Juifs y survécurent et furent emmenés captifs en Égypte et dans d’autres provinces romainesc. La ville et son temple furent complètement détruits, exactement comme Jésus l’avait annoncé. Ainsi, au sens littéral, Jérusalem continuait d’être “foulée” par les Gentils (les nations non juives) depuis l’époque de la première destruction et désolation de Jérusalem et de Juda par les Babyloniens en l’an 607 avant notre èred. Mais le jour devait venir où ces temps des Gentils arriveraient à leur terme, à savoir 2 520 années après leur commencement en automne de l’an 607 avant notre ère. Cela nous amène à 1914 de notre ère. — Luc 21:24.
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La future “grande tribulation” annoncéeLa Tour de Garde 1970 | 15 mai
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b Par exemple, la construction par Hérode Agrippa Ier d’un mur destiné à entourer la partie nord de Jérusalem fut arrêtée sur l’ordre de Claude César, l’empereur méfiant de Rome. Après la retraite des armées du général romain Cestius Gallus en 66 de notre ère, les Juifs négligèrent de se préparer pour un long siège au cas où les Romains reviendraient pour investir Jérusalem. De plus, lorsque les Romains revinrent, commandés par le général Titus, ce fut inattendu et les défenseurs de la ville furent surpris. Plus grave encore, les défenseurs s’étaient mis à se combattre les uns les autres dans une guerre civile. Ils abandonnèrent leurs forteresses où il aurait été difficile de les vaincre, sinon par la famine.
Lorsque, après avoir assujetti Jérusalem, le général Titus inspecta les murs de la ville, il fut poussé à attribuer sa victoire à Dieu. Il déclara : “Il paraît bien que Dieu a combattu pour nous et a chassé les Juifs de ces tours, puisqu’il n’y avait point de forces humaines ni de machines qui fussent capables de les y forcer.” — Guerre des Juifs (traduction d’Arnauld d’Andilly), livre VI, chapitre XLIII.
c Josèphe estime que onze cent mille personnes périrent durant le siège de Jérusalem, sans compter celles qui furent tuées en d’autres endroits de la Judée. — Voyez La Guerre des Juifs de Josèphe (traduction d’Arnauld d’Andilly), livre VI, chapitre XLV.
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