La foi qui plaît à Dieu
“Afin que la qualité éprouvée de votre foi, de bien plus grande valeur que l’or qui périt et qui pourtant est éprouvé par le feu, soit trouvée être une cause de louange et de gloire et d’honneur à la révélation de Jésus-Christ.” — I Pierre 1:7.
1, 2. a) En quel sens y a-t-il plusieurs sortes de foi ? b) Que voulait dire Jésus quand il parlait de la “foi” ?
QU’UN homme pratique une religion ou non, il a foi en quelque chose. Il peut ne pas croire en Dieu, mais croire en lui-même, en la sécurité que lui procure un compte en banque, en la qualité de son instruction, en la supériorité d’une certaine forme de gouvernement ou en la fidélité d’un ami. Il existe donc de nombreuses sortes de foi. Cependant, Jésus faisait allusion aux relations de l’homme avec son Créateur et à sa confiance en la réalisation de ses desseins lorsqu’il déclara : “Cependant, quand le Fils de l’homme viendra, trouvera-t-il réellement la foi sur la terre ?” — Luc 18:8.
2 De quelle “foi” Jésus voulait-il parler, et pourquoi est-elle si importante pour chacun de nous ? Il est évident qu’il ne faisait pas allusion aux nombreuses et différentes idéologies humaines, ni même à ce que l’homme pourrait faire de sa propre volonté. Il pensait plutôt à Dieu et à la confiance qu’il plaçait en lui pour ce qui est de la bénédiction de l’humanité ; il dit : “Assurément donc, Dieu ne fera-t-il pas que justice soit faite à ses élus qui crient vers lui jour et nuit, même s’il est longanime envers eux ? Je vous le dis, il fera que justice leur soit faite promptement.” (Luc 18:7, 8). Cependant, en parlant de la “foi”, Jésus ne disait pas que Dieu allait employer de nombreux moyens de communication ou promouvoir diverses idéologies dans ses rapports avec les hommes, afin de plaire au goût de chacun.
3. Comment le christianisme primitif était-il appelé, et comment les disciples le considéraient-ils ?
3 De même, les apôtres déclarèrent qu’il y avait une foi et une voie qui plaisaient à Dieu. À propos du ministère de Paul a Éphèse, le livre des Actes déclare : “Quelques-uns s’endurcissaient et ne croyaient pas, parlant en mal de La Voie devant la multitude.” (Actes 19:9). Ici, la vraie foi est appelée “La Voie”, et elle était, en fait, une véritable voie pour les premiers chrétiens. Même dans les moments d’épreuve, Paul reconnaissait hardiment que “selon la voie qu’ils appellent une ‘secte,’ c’est de cette manière que je rends un service sacré au Dieu de mes pères”. Ces chrétiens du premier siècle ne suivaient pas chacun sa propre voie ou ses propres pensées, mais ils s’efforçaient de comprendre et de suivre étroitement les instructions du Christ et de saisir les pensées de Dieu, afin de donner une base solide à leur foi. Comme l’a écrit Paul, “puisse le Dieu qui procure endurance et consolation vous donner d’avoir entre vous la même attitude mentale qu’avait Christ Jésus, pour que d’un commun accord vous glorifiiez d’une seule voix le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus-Christ”. Chacun des chrétiens n’enseignait pas une philosophie ou des croyances différentes, mais “d’un commun accord”, ils croyaient à “un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême ; un seul Dieu et Père de tous”. — Actes 24:14 ; Rom. 15:5, 6 ; Éph. 4:5, 6.
4. Quel devrait être notre objectif, et pourquoi ?
4 Pouvons-nous avoir, aujourd’hui, cette “seule foi” ? Si vous croyez que vos convictions religieuses correspondent à cette seule foi originale, vous est-il possible de les affermir grâce aux Écritures ? Connaissez-vous suffisamment cette foi pour pouvoir la communiquer à autrui et, à l’exemple des premiers chrétiens, faire des disciples de gens de toutes les nations ? Ce doit être l’objectif de tous ceux qui marchent réellement sur les traces de Jésus. Quelles que soient les croyances d’une personne, il est bien qu’elle sache exactement ce qu’enseigne sa religion et sur quoi est fondé cet enseignement.
“SOLIDES DANS LA FOI”
5, 6. a) À quoi Jésus compara-t-il une personne ayant la foi véritable et celle qui en est dépourvue ? b) Comment pouvons-nous affermir notre foi ?
5 Notre foi devrait être semblable à un roc profondément enfoncé dans le sol, qui ne peut être ébranlé quelles que soient les forces lancées contre lui. Par contre, certains ont une foi qui ressemble plutôt à un sol sablonneux qui s’enfonce sous la pression et que la pluie emporte. D’autres encore ont une foi si faible qu’elle ressemble aux sables mouvants qui non seulement n’ont aucun fondement, mais enveloppent et entraînent dans la mort tous ceux qui s’y aventurent avec confiance. — Mat. 7:24-27.
6 Pour être semblable à un roc, la foi doit être fondée sur la vérité. Elle doit être clairement définie dans notre esprit et solidement établie sur des faits et une connaissance exacte. Une telle foi résistera aux questions et aux points de vue opposés. Elle doit venir de Dieu. Mais comment peut-on en être sûr ? En suivant le conseil rapporté dans II Corinthiens 13:5, qui dit : “Ne cessez d’éprouver pour voir si vous êtes dans la foi, ne cessez d’examiner pour voir ce que vous êtes vous-mêmes.” Effectivement, nous devons continuer d’éprouver et d’examiner notre foi. Est-elle logique et raisonnable ? Est-elle en accord avec la Bible, le livre de la foi ?
7, 8. a) Pourquoi certains ont-ils perdu la foi ? b) Qu’est-ce qui est nécessaire à la foi ?
7 De nombreuses personnes se sont rendu compte que leur foi était pareille au sol sablonneux qui se dérobe sous la pression de leurs pas, parce qu’elle reposait sur des traditions et des philosophies humaines plutôt que sur le fondement de la vérité, lequel est semblable au roc. Ce fut le cas d’une femme qui ne croyait plus à la valeur de la prière et qui refusait d’enseigner à ses enfants de prier, parce qu’on lui avait conseillé de prier pour une mauvaise chose, et que, ses prières n’étant pas exaucées, elle avait perdu la foi. Elle avait construit sur du sable. La personne pour laquelle elle priait transgressait les commandements de Dieu. Cependant, elle pensait que Dieu la protégerait miraculeusement. Elle avait été encouragée dans cette voie par son conseiller religieux, mais sa foi était malheureusement mal placée.
8 Même une foi semblable à un roc peut, avec le temps, être ébranlée si elle n’est pas constamment édifiée, renforcée et fortifiée. Il n’est donc pas étonnant que les croyances incertaines de nombreux jeunes gens soient affaiblies lorsqu’elles sont l’objet d’attaques. Le périodique Time rapporte ce qui suit : “L’objectivité des cours de religion effraye parfois les étudiants, qui s’inscrivent souvent à ces cours pour fortifier leur foi et non pas pour examiner leur religion.” Il n’est pas étonnant qu’ils soient effrayés lorsqu’un théologien commence son cours en attaquant le fondement de leur foi, disant : “La Bible est le plus important recueil de mythes de l’histoire de la civilisation occidentale.” Il est certain que la foi de ces étudiants ne sera jamais édifiée par ceux qui en sont dépourvus et qui jettent le doute sur la Parole de Dieu. Par contre, comme le montre Romains 10:17, “la foi vient après la chose qu’on a entendue. Et la chose qu’on a entendue est par la parole sur Christ”. Ainsi, pour renforcer et fortifier notre foi, il faut écouter et comprendre la Parole de Dieu. — Jacq. 1:5-8 ; Néh. 8:8.
9. Décrivez la vraie foi et dites pourquoi elle est si importante.
9 La vraie foi nous conduit vers Dieu et nous donne la force de le servir. À notre époque comme à celle de Jésus et de ses apôtres, la vraie foi n’est pas simplement une croyance passive. Elle requiert un fondement solide et de réels efforts pour l’édifier par le moyen d’une étude et de fréquentations convenables. Il est vital que chaque chrétien fortifie sa foi parce qu’elle gouverne son mode de vie et, par suite, ses relations avec le Créateur. Paul écrivit : “Vous êtes tous, en fait, fils de Dieu par votre foi en Christ Jésus.” Auparavant, il déclara : “La vie que je vis maintenant, je la vis par la foi qui est envers le Fils de Dieu qui m’a aimé et s’est donné lui-même pour moi.” Votre foi a-t-elle une grande importance dans votre vie ? — Gal. 3:26 ; 2:20 ; II Thess. 1:3.
10. Comment peut-on arrêter les attaques lancées contre la foi ?
10 Lorsque quelqu’un se rend compte que sa foi est faible, il est très important qu’il s’efforce de la fortifier, car ceux dont la foi est faible sont susceptibles d’être l’objet d’attaques. Pierre donna cet avertissement : “Votre adversaire, le Diable, rôde comme un lion rugissant, cherchant à dévorer quelqu’un.” Pour résister à de telles attaques sataniques, Pierre nous exhorte en ces termes : “Prenez position contre lui, solides dans la foi.” Si vous agissez ainsi, “le Dieu de toute bonté imméritée (...) achèvera lui-même votre formation, il vous rendra fermes, il vous rendra forts”. (I Pierre 5:8-10 ; Éph. 6:16.) De quelle façon peut-on être rendu fort ? Au chapitre trois de son épître aux Galates Ga 3, Paul montre que celui qui exerce la foi reçoit l’aide de l’esprit saint de Jéhovah lorsqu’il doit faire face à des attaques. Le fait que la formation et l’exercice soient mentionnés en rapport avec la foi indique la nécessité de faire soi-même des efforts pour la fortifier. La recherche sincère de la foi conduit un homme à occuper une position de justice vis-à-vis de Dieu ; en fait, celui-ci nous assure qu’il déclare “justes, par suite de la foi, des gens des nations”. — Gal. 3:5, 6, 8, 22.
11. Pourquoi ne devons-nous pas désespérer de plaire à Dieu ?
11 Pensez-vous ne jamais pouvoir vivre conformément aux justes exigences de Dieu ou, à l’exemple de Jésus, partager votre foi avec vos semblables ? Dieu ne nous demande rien d’impossible ; avec l’aide de son esprit, il est possible d’accomplir ces choses. Jésus déclara : “Cette expression : ‘Si tu peux !’ Eh bien, toutes choses sont possibles à quelqu’un, s’il a la foi.” (Marc 9:23). Pour plaire à Dieu, nous devons posséder une foi ferme. Comme Hébreux 10:38 nous le montre, “‘Mon juste vivra en raison de la foi,’ et, ‘s’il recule, mon âme ne prend pas plaisir en lui’”. Plutôt que de reculer, nous désirons aller de l’avant, vivre dans la foi et l’exercer chaque jour en la partageant avec autrui.
LE DIEU DE LA VRAIE FOI
12. Pourquoi toutes les croyances ne plaisent-elles pas à Dieu ?
12 Il est de nouveau question de la vraie foi si nous voulons que Jéhovah trouve du plaisir en nous. De nombreuses personnes croient en un certain dieu, et Paul, dans I Corinthiens 8:5, 6, reconnut qu’“il y a ceux qui sont appelés ‘dieux,’ soit au ciel ou sur la terre, de même qu’il y a beaucoup de ‘dieux’ et beaucoup de ‘seigneurs’”. Cependant, il mit l’accent sur la pensée suivante : “Pour nous, il n’y a en fait qu’un seul Dieu, le Père, de qui sont toutes choses, et nous pour lui ; et il n’y a qu’un seul Seigneur, Jésus-Christ, par qui sont toutes choses, et nous par lui.” Le simple fait de croire en un dieu quelconque ne plaît pas au vrai Dieu, Jéhovah. Il nous dit qu’il devient “le rémunérateur de ceux qui le cherchent sincèrement”. (Héb. 11:6.) Toutefois, si nous persistons obstinément à le chercher au mauvais endroit ou avec de mauvaises conceptions, nous ne le trouverons pas, pas plus que nous ne trouverons un ami dans une rue où il ne nous attend pas. De même, les personnes qui ont foi en l’homme et nient la puissance et les qualités invisibles de Dieu telles qu’on les perçoit dans sa création, ne le trouveront pas et ne posséderont pas la foi qui lui est agréable. Dieu n’agrée pas non plus les personnes pieuses qui ont foi en des images, y compris des représentations de “l’homme corruptible” ou imparfait, et celles qui “ont échangé la vérité de Dieu contre le mensonge et ont vénéré la création, et lui ont rendu un service sacré plutôt qu’à Celui qui a créé”. (Rom. 1:20-25.) Ainsi, ce qui plaît à Dieu, c’est la foi en ce qui est juste, la vraie foi, celle qui est basée sur la Parole de Dieu et sur la connaissance du Tout-Puissant en tant qu’Être personnel et intelligent. — Rév. 22:8, 9.
13. Sur quoi la vraie foi doit-elle être fondée, et de quelle base disposons-nous pour cela ?
13 La vraie foi doit avoir pour fondement la connaissance du Créateur. Après avoir comparé les fausses croyances avec les vraies, Moïse déclara : “Sache donc que c’est Jéhovah, ton Dieu, qui est Dieu, le Dieu fidèle qui garde l’alliance et la miséricorde, jusqu’à mille générations pour ceux qui l’aiment et qui gardent ses commandements.” (Deut. 7:9, AC). Pouvez-vous dire que vous ‘savez que c’est Jéhovah, votre Dieu, qui est Dieu, le Dieu fidèle’ ? Quelles preuves de l’existence de Dieu trouvons-nous tant dans le monde qui nous entoure que dans la Bible ? Il est vrai que nous ne pouvons pas voir Dieu puisqu’il est un esprit invisible, mais ce n’est pas une raison pour croire qu’il n’existe pas. Au contraire, car, comme le dit Paul dans Romains 1:20, “ses qualités invisibles se voient clairement depuis la création du monde, parce qu’on les perçoit par les choses qui ont été faites, oui sa puissance éternelle et sa Divinité”. (Héb. 11:27.) Nous savons que l’homme n’a pas créé l’univers et qu’il n’en a pas la force ; de plus, il est illogique de prétendre qu’il est apparu sans l’intervention d’une force créatrice intelligente, quand on considère la nature compliquée de toute chose, animée et inanimée.
14. Pourquoi le fait que Dieu soit invisible n’est-il pas une raison pour ne pas croire ?
14 De nombreuses choses, qui existent réellement, sont invisibles, mais ont néanmoins assez de force pour produire des effets audibles ou visibles. Il y a, par exemple, la pesanteur, l’air, les ondes radio et même des ondes lumineuses qui sont invisibles à l’œil humain, mais qui font briller certaines pierres dans l’obscurité. Nous croyons à l’existence de ces choses que nous ne pouvons voir, parce que nous en connaissons les effets. Nous ne voyons pas le vent puissant qui souffle sur nous certains jours de grand vent, mais nous le sentons. Nous ne voyons pas la force de la pesanteur qui nous attire vers le centre de la terre, mais nous la sentirions si nous tombions d’une échelle. Nous ne voyons aucune ligne reliant notre poste de radio ou de télévision à un poste émetteur, cependant, des signaux traversent les airs et nous permettent d’entendre ou de voir le programme qui en résulte. Dieu est certainement aussi puissant et aussi merveilleux que sa création, et il y a autant de raisons de croire à son existence qu’à celle d’autres choses que nous savons exister réellement.
15. Comment savons-nous que le texte de Genèse 1:1 est véridique ?
15 Le fait que les éléments radioactifs qui se trouvent dans les roches se désintègrent à un rythme constant et mesurable sur des milliers d’années, indique que le temps s’écoule et que la matière a eu un commencement, sans quoi le phénomène de la radioactivité aurait finalement cessé. La question suivante se pose donc : Comment et quand l’activité créatrice a-t-elle commencé ? Des renseignements de ce genre servent à fortifier notre foi dans le Créateur et dans le récit biblique relatif au commencement de son œuvre créatrice. — Gen. 1:1.
16. Quelle comparaison peut-on faire entre les efforts de l’homme et les possibilités de Dieu ?
16 Nous pourrions de nouveau poser cette question : Par qui les plantes, les arbres et finalement l’homme ont-ils été créés ? Non par l’homme, qui n’est même pas capable de reproduire artificiellement les formes de vie microscopiques les plus simples. La vie n’a pas commencé spontanément avec des créatures inférieures à l’homme et moins intelligentes, car les savants de notre époque ne peuvent, malgré l’équipement moderne dont ils disposent, reproduire artificiellement l’organisme vivant le plus élémentaire. On rapporte que le célèbre inventeur Thomas A. Edison déclara un jour : “Tant que l’homme n’aura pas reproduit une seule plante, la nature pourra se moquer de sa prétendue connaissance scientifique.” Tous les efforts de l’homme n’ont pu lui permettre de s’approcher de la sagesse créatrice de Jéhovah. C’est pourquoi les Écritures affirment que “ses qualités invisibles se voient clairement (...), parce qu’on les perçoit par les choses qui ont été faites, oui sa puissance éternelle et sa Divinité, de sorte qu’ils sont inexcusables”. — Rom. 1:20 ; Ps. 19:2 19:1, NW ; 100:3.
17. Que déclara un professeur français à propos des philosophies qui ignorent Dieu ?
17 Il n’est pas étonnant que le professeur Tresmontant, maître-assistant à la Sorbonne, où il enseigne la philosophie des sciences, ait déclaré : “Ceux qui n’accordent aucune place à Dieu dans leur philosophie doivent se préparer à affirmer que la matière inintelligente et inanimée a été capable de s’organiser, de s’animer et de se doter elle-même de sentiments et de pensées (...). La matière doit être créditée de tous les attributs que les théologiens disent appartenir à Dieu, y compris l’intelligence suprême, la puissance créatrice ainsi que l’existence éternelle et autonome (...). Même si, par un acte de foi, vous acceptez la théorie selon laquelle la première macro molécule fut créée par la rencontre fortuite de bons atomes dans de bonnes conditions (...), il faudra de nouveau faire intervenir le hasard à tous les niveaux pour expliquer le développement de tout nouvel organisme (...). Si vous continuez d’attribuer au hasard des résultats qui, en fait, sont contraires aux lois des probabilités, vous vous rendrez compte que vous écrivez le mot hasard en capitales et que vous l’employez comme synonyme de Dieu.”
LES DIFFICULTÉS MONDIALES NE SONT PAS UNE RAISON POUR PERDRE LA FOI
18. Selon les Écritures, quelles sont les raisons de la détresse mondiale actuelle ?
18 Ceux qui nient l’existence de Dieu argumentent souvent en disant que si Dieu est puissant et qu’il existe réellement, pourquoi ne fait-il rien pour arranger la situation mondiale et pour soulager nos souffrances ? En général, ces personnes sceptiques ne s’intéressent pas réellement au Créateur et ne se soucient pas de le servir ; elles cherchent plutôt un prétexte pour se séparer de la foi et de ses exigences. Elles ne désirent pas savoir quel est le dessein de Dieu ni comprendre où nous en sommes dans le cours du temps ; elles s’occupent plutôt de ce qui les touche personnellement. En fait, les Écritures fournissent la réponse à cette question et révèlent que ce n’est pas Dieu, mais Satan son ennemi de longue date, qui est la cause des malheurs et de la détresse des hommes. Elles nous montrent que Dieu fait, au contraire, quelque chose pour ses créatures : il leur indique le seul véritable remède à la situation présente, c’est-à-dire son Royaume (Rév. 12:12 ; I Jean 5:19). Dieu a permis à Satan de continuer d’exercer sa domination sur la terre, afin de démontrer sa puissance et sa justice, et pour que son nom soit publié et qu’une grande foule de personnes fidèles soient rassemblées du côté de son Royaume. Au lieu de déclarer que Dieu était la cause des malheurs dont souffre actuellement la terre, Moïse affirma : “Ils ont agi d’une manière funeste ; ils ne sont pas ses enfants, la tare, c’est la leur. Génération tortueuse et dénaturée !” — Deut. 32:4, 5, NW.
19. Pourquoi devons-nous être heureux que Dieu soit patient ?
19 Heureusement pour nous, Dieu, dans sa bonté, a pris le temps qu’il fallait pour régler de façon définitive la question soulevée par Satan, nous laissant ainsi la possibilité de démontrer notre foi en lui et de le servir. “Que dirons-nous donc ? Y a-t-il de l’injustice chez Dieu ? Qu’il n’en devienne jamais ainsi !” Au contraire, il nous est rappelé que “si donc Dieu, bien qu’ayant la volonté de manifester son courroux et de faire connaître sa puissance, a toléré avec beaucoup de longanimité les vases de courroux rendus prêts pour la destruction, pour qu’il fasse connaître les richesses de sa gloire sur les vases de miséricorde, (...)” nous devons certainement être heureux de ce qu’il nous ait donné la possibilité de connaître la vérité et de le servir, plutôt que de nous indigner de ce qu’il n’ait pas détruit le présent système de choses dans lequel on trouve de nombreuses personnes au cœur bien disposé qui peuvent encore trouver le chemin de la vie. — Rom. 9:14, 22, 23.
20. Comment le Royaume de Jéhovah exaltera-t-il son nom ?
20 Celui qui fonde sa foi sur la Bible et la connaît bien peut répondre à la question en disant que Dieu a permis le mal pour plusieurs raisons. Il a accordé beaucoup de temps à son adversaire, pour qu’il mette en place, dans le ciel et sur la terre, toutes les créatures dégénérées opposées aux justes desseins divins ; ensuite, Jéhovah manifestera sa puissance, non seulement à Harmaguédon où il balaiera tous les méchants de la terre pour laisser la place au régime du Royaume, mais, finalement, au terme du règne millénaire du Christ, lorsque la méchanceté disparaîtra à jamais conformément à son dessein (Rév. 20:7-10). En suivant la voie de la longanimité et de la patience, malgré l’opprobre dont le couvrent ceux qui le déshonorent, Jéhovah exaltera son nom par l’entremise de son Royaume. — Mal. 3:14-18.
21. Comment les Écritures nous donnent-elles le point de vue exact pour éviter les pièges de Satan ?
21 L’écoulement journalier du temps, qui peut sembler lent à l’homme et nous rendre impatient de voir un changement rapide intervenir dans les conditions actuelles, n’est rien aux yeux de Dieu qui n’a ni commencement ni fin. Cependant, le temps qu’il a fixé pour l’accomplissement de ses justes desseins à l’égard de la terre doit arriver dans les quelques années à venir, au cours de notre génération. C’est pourquoi, alors que nous sommes très avancés dans l’histoire de l’homme, nous ne voulons pas nous laisser prendre aux pièges de Satan que sont l’incroyance et le manque de foi. — Mat. 24:34 ; Ps. 92:7 92:6, NW ; Eccl. 8:11-13.
CULTIVONS LA FOI QUI PLAÎT À DIEU
22. a) Comment quelqu’un peut-il montrer qu’il recherche réellement Dieu ? b) Comment peut-on démontrer la réalité de sa foi ?
22 Si vous êtes du nombre de ceux qui “cherchent sincèrement” Dieu, vous voudrez continuer de fortifier votre foi en étudiant et en fréquentant les témoins de Jéhovah qui, aujourd’hui, exercent réellement la foi en transmettant à leurs semblables la bonne nouvelle du Royaume de Dieu. Si vous vous rendez compte que vous avez besoin d’affermir votre foi, de peur que votre famille ou vous-même ne soyez parmi les personnes affligées dont la foi se refroidit et qui n’ont rien pour la remplacer, alors ‘continuez de vous appliquer’ à acquérir la connaissance et partagez-la avec autrui, “car en agissant ainsi, tu te sauveras, toi et ceux qui t’écoutent”. (I Tim. 4:13-16 ; 6:12 ; II Tim. 2:15.) La vraie foi n’est pas un sentiment mystique et inexplicable, car Hébreux 11:1 montre qu’elle est liée à des réalités et non à des choses irréelles. En agissant selon sa foi, une personne donne à ses semblables une démonstration de la réalité de celle-ci et les convainc que sa croyance en Dieu et en ses desseins est une attente confiante.
23. À quoi la foi qui plaît à Dieu peut-elle être comparée ?
23 C’est pourquoi, au lieu de placer votre foi dans les biens matériels qui peuvent disparaître rapidement, dans les amis dont la vie peut être de courte durée et qui peuvent n’être que des amis des beaux jours, ou même dans un gouvernement dont l’administration peut changer alors qu’on s’y attend le moins, ayez foi en celui qui peut vous aider, le seul qui ait le pouvoir de faire vivre ou de faire mourir. Que votre foi soit aussi solide que celle de David lorsque Jéhovah le délivra de la main de son ennemi Saül. Il exprima sa foi de façon magnifique dans II Samuel 22:3, où nous lisons : “Dieu est mon rocher, où je trouve un abri.” Que votre foi soit de qualité éprouvée, aussi pure que l’or fin, mais d’une plus grande valeur aux yeux de Jéhovah (I Pierre 1:7). Qu’elle ne ressemble pas aux vagues incontrôlées que pousse le vent, mais qu’elle soit semblable au bateau maîtrisé, tantôt bien ancré en toute sécurité pour résister à la tempête, tantôt naviguant sûrement grâce à la force motrice qu’est l’esprit de Dieu (Jacq. 1:6, 7). Assurez-vous de posséder “la foi” dont parlait Jésus, de suivre “La Voie” que suivaient les apôtres et d’exercer la foi qui plaît à Dieu. — I Jean 5:4.
[Illustration, page 294]
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