Esclaves dociles de Jéhovah
DE QUI êtes-vous esclave ? “ De personne, je suis libre ”, répondrez-vous peut-être. Il est cependant impossible que vous soyez entièrement libre. En ces temps critiques vous servez un de ces deux maîtres : Jéhovah Dieu ou Satan le Diable. L’apôtre Paul dit : “ Ne savez-vous pas qu’en vous livrant à quelqu’un comme esclaves pour lui obéir, vous êtes esclaves de celui à qui vous obéissez, soit du péché qui conduit à la mort soit de l’obéissance qui conduit à la justice ? ” (Rom. 6:16). Ayant la possibilité de choisir de qui on désire être l’esclave, cette question se pose : Quel est le meilleur maître ? Satan vous laisse dans une certaine mesure votre volonté, votre indépendance, des mœurs frivoles et une vie effrénée, et cependant il est un tyran malfaisant ; quiconque le sert éprouve du chagrin, des souffrances, la maladie et la mort. Jéhovah, par contre, exige la fidélité, l’obéissance et une vie correcte, mais il libère de la méchanceté, promet le pardon des péchés et indique le chemin conduisant à d’innombrables bienfaits et à la vie éternelle.
Le choix entre ces deux maîtres ne causa aucune difficulté aux milliers de personnes qui, l’été dernier, symbolisèrent leur désir de se vouer à Dieu par le baptême, qui leur fut administré lors des assemblées de district et nationales des témoins de Jéhovah. Ces gens s’étaient rendu compte de la futilité des choses offertes par ce vieux monde en comparaison des bénédictions accordées actuellement par Jéhovah Dieu à ses serviteurs. Leur désir étant de suivre Jésus, ils se libérèrent de l’esclavage de Satan et offrirent leur vie au Maître équitable, Jéhovah, en devenant ses esclaves dociles.
Se vouer à Dieu signifie prendre la résolution inconditionnelle de faire la volonté de Jéhovah Dieu par Jésus-Christ telle qu’elle est exposée dans la Bible et rendue explicite par le saint esprit de Dieu. Jéhovah prend connaissance de l’acte par lequel une personne se voue à lui, cependant ce don de soi-même est rendu public dès le moment où la personne en question se fait baptiser. Dès lors on attend qu’elle vive et agisse comme un véritable chrétien.
JÉSUS DONNA L’EXEMPLE
Jésus suivit la même voie. Lorsqu’il eut atteint l’âge de trente ans, âge fixé par la loi divine pour le service lévitique du temple, il dut prendre une importante décision au sujet de la vie qui s’ouvrait devant lui. Devait-il rester charpentier ou faire la volonté de son Père telle qu’il la discernait ? Il n’y avait pour lui qu’une seule voie. Désirant assumer cette responsabilité, il est intéressant d’apprendre quel fut son premier acte. Nous lisons : “ Alors Jésus vint de la Galilée au Jourdain vers Jean, pour être baptisé par lui. Mais Jean s’y opposait, en disant : C’est moi qui ai besoin d’être baptisé par toi, et tu viens à moi ! Jésus lui répondit : Laisse faire maintenant, car il est convenable que nous accomplissions ainsi tout ce qui est juste. Et Jean ne lui résista plus. ” (Mat. 3:13-15). Pourquoi Jésus, homme sans péché, estimait-il ce baptême nécessaire afin d’accomplir ainsi “ tout ce qui est juste ” ? Parce que, par ce baptême, il se mettait au service de Dieu et reçut l’esprit divin et l’approbation de Jéhovah.
L’apôtre Paul appliqua la prophétie du Psaume 40:7-9 40:6-8, NW à l’époque où Jésus entra “ dans le monde ” : “ Alors j’ai dit : Voici, je viens (Dans le rouleau du livre il est question de moi) pour faire, ô Dieu, ta volonté. ” (Héb. 10:5, 7). Quand Jésus vint-il dans le monde pour faire la volonté de Dieu ? Il ne pouvait avoir exprimé cette résolution déjà lors de sa naissance. Cela eut lieu au moment de son baptême et quand il commença à prêcher, lorsque l’esprit de Jéhovah descendit sur lui et qu’une voix des cieux prononça ces paroles : “ Celui-ci est mon Fils, le bien-aimé, que j’ai approuvé. ” (Mat. 3:17, NW). Ainsi donc, ce vœu fait en vue d’accomplir la volonté de Dieu était valable depuis le moment où Jésus se fit baptiser.
Le baptême chrétien de nos jours signifie également que le baptisé a voué sa vie à Jéhovah, qu’il l’a promis publiquement, devant témoins : “ Je viens... pour faire, ô Dieu, ta volonté. ” Le baptême est le symbole approprié pour se vouer à Dieu. Être immergé dans l’eau et en ressortir symbolise que la personne en question renonce à sa vie passée pour faire dorénavant la volonté de son Père. Elle atteste ainsi être un docile esclave de Dieu.
Mais le baptême n’est-il pas administré pour la rémission des péchés, comme l’enseignent de nombreuses religions ? Il est vrai que le baptême de Jean était en connexion avec la rémission des péchés, cependant ce n’est pas le baptême de Jean qui nous concerne, mais celui institué par Jésus. Remarquons toutefois que même dans le baptême de Jean les péchés étaient pardonnés non en vertu de l’immersion dans l’eau mais à cause du repentir du baptisé. Des traducteurs modernes rendent les paroles de Jean comme suit : “ Moi, je vous baptise d’eau, parce que vous vous repentez. ” — Mat. 3:11, NW. Comparez les versions de D. Martin et de E. Osty.
Jean prêcha la repentance parmi les Israélites à cause des péchés commis contre la loi, afin de les conduire au Messie. Les chrétiens savent cependant que c’est le sang de Jésus-Christ, “ l’agneau de Dieu, qui ôte le péché du monde ”, qui est le véritable moyen de toute rémission de péchésa (Jean 1:29). Le baptême de Jésus, et non celui de Jean, nous sert d’exemple aujourd’hui. Ce baptême était l’acte par lequel Jésus se vouait à son Père pour faire sa volonté, acte accompli avant de commencer son ministère.
Pourquoi le baptême conféré à des milliers de personnes par les témoins de Jéhovah l’est-il par immersion et non par aspersion ? Parce que le mot “ baptême ”, d’origine grecque, signifie immerger, plonger dans l’élément dans lequel on est baptisé. L’aspersion ne remplit pas cette condition, ce n’est pas la méthode utilisée par Jésus. De plus, elle ne symbolise pas le fait pour une personne de renoncer à son passé et de ressusciter pour faire la volonté de Dieu. Il en est qui disent que l’aspersion est plus pratique et que les premiers chrétiens utilisèrent certainement cette méthode pour la raison que c’eût été un trop grand travail que d’immerger les 3 000 personnes qui se convertirent à la Pentecôte. Ils ont tort, car il y avait suffisamment d’étangs à Jérusalem pour immerger cette foule, et, en 1953, à New-York, les témoins de Jéhovah baptisèrent beaucoup plus de 3 000 personnes (en fait, 4 640) en une demi-journée, par immersion, suivant l’exemple de Jésus.
UN ENTIER DÉVOUEMENT À DIEU EST EXIGÉ
Selon les instructions de Jésus, le baptême doit être conféré “ au nom du Père, du Fils et du saint esprit ”. (Mat. 28:19.) Ces paroles revêtent plus d’importance que n’en a le fait de les prononcer lors du baptême de quelqu’un. Quiconque est baptisé au nom du Père doit reconnaître le grand Créateur Jéhovah en tant que seul Dieu vivant, Père et Dispensateur de vie, le Rémunérateur de ceux qui croient en lui. C’est à lui, la puissance suprême, que le baptisé doit vouer sa vie, à lui que chaque créature doit se soumettre et obéir. Quiconque se voue à Dieu promet de défendre sa cause, de l’adorer et de maintenir bien haut sa Parole et son nom. “ Car il faut que celui qui s’approche de Dieu croie que Dieu existe, et qu’il est le rémunérateur de ceux qui le cherchent. ” — Héb. 11:6.
Le baptême doit être administré “ au nom du Fils ”, ce qui veut dire que nous devons reconnaître que c’est uniquement par le mérite du Fils qu’on accède au Père. Nous devons reconnaître la position élevée du Christ dans l’organisation de Jéhovah, sa qualité de Roi oint et de Souverain du Royaume de Jéhovah. Cela implique aussi que nous suivions l’exemple de Jésus, que nous ayons la certitude qu’il nous sauvera et que nous le reconnaissions en tant que “ chef et dominateur des peuples ”. — És. 55:4.
Le baptisé doit reconnaître que sans le “ saint esprit ” il serait incapable de rester fidèle à Dieu. Le saint esprit est la force active de Jéhovah, celle qui accomplit sa volonté. Le baptisé doit avoir pris la résolution d’agir en harmonie avec l’esprit de Jéhovah et de ne pas le diffamer. Il doit demander, par la prière, d’être toujours plus rempli de cet esprit, d’être conduit par lui au lieu de faire sa propre volonté ou celle d’un homme quelconque.
Il ne s’agit pas de s’adonner à ces choses temporairement mais de vouer toute sa vie à Jéhovah. C’est à ce moment-là seulement, lorsque quelqu’un fait don de soi-même, qu’il est réellement baptisé “ au nom du Père, du Fils et du saint esprit ”. Les paroles prononcées lors du baptême ne sont pas l’essentiel, ni l’endroit où le baptême est administré, ni les habits dont on est revêtu, mais c’est la question de savoir si la personne baptisée s’est réellement vouée à Dieu, si elle a donné sa vie à Jéhovah.
Ce baptême n’est pas une chose à laquelle on se soumet pour l’oublier ensuite. Dans Ecclésiaste (5:4) nous lisons : “ Lorsque tu as fait un vœu à Dieu, ne tarde pas à l’accomplir. ” Et Jésus dit : “ Quiconque met la main à la charrue, et regarde en arrière, n’est pas propre au royaume de Dieu. ” (Luc 9:62). Par conséquent, les personnes qui se sont vouées à Dieu, au nombre de plus d’un demi-million, et qui déploient une activité chrétienne en aidant des milliers d’autres à s’engager dans la même voie, sont tenues de garder leur intégrité envers Jéhovah.
Si les gens du monde ne comprennent pas qu’un homme ou une femme se voue de tout cœur et sans réserve au service de Jéhovah, on ne peut que le regretter. S’ils ne saisissent pas ce qui incite certains hommes à se libérer de leur plein gré de l’esclavage de Satan et à se séparer de son vieux monde, qu’ils examinent donc les faits se rapportant à Jéhovah Dieu et à son monde nouveau. Après un examen consciencieux, nombre de moqueurs ont changé d’opinion. Ils ont rejeté l’esclavage d’un mauvais maître et se sont joints avec enthousiasme à la multitude grandissante des personnes qui sont devenues avec joie les esclaves dociles et obéissants du vrai Dieu. Êtes-vous parmi elles ?
[Note]
a On utilise certains textes pour essayer de prouver que le baptême est un sacrement qui opère la rémission de tous les péchés : p. ex. Actes 22:16. Cependant ce verset montre précisément que c’est par la repentance qu’on obtient le pardon et que le baptême est l’expression de cette repentance. “ Allons ! Reçois le baptême et purifie-toi de tes péchés en invoquant son nom. ” (Jé). Ainsi, ce n’est pas l’eau baptismale qui purifie des péchés mais l’invocation du nom du Seigneur.