Comment rester en possession de la paix
“MON PEUPLE DEMEURERA DANS LE SÉJOUR DE LA PAIX, DANS DES HABITATIONS SÛRES, DANS DES ASILES TRANQUILLES.” — ÉS. 32:18 És 32:18.
1. Pourquoi le “Dieu de paix” devient-il parfois “un vaillant guerrier”, et combien de temps cela durera-t-il ?
LA PAROLE de Dieu nous révèle qu’“il y a un temps pour tout, un temps pour toute chose sous les cieux : (...) un temps pour la guerre, et un temps pour la paix”. C’est la raison pour laquelle Jéhovah est souvent appelé, non seulement “le Dieu de paix”, “le Dieu qui donne la paix”, mais également “un vaillant guerrier” et “Jéhovah des armées”. Afin de justifier sa souveraineté et de restaurer la paix, Dieu a parfois jugé nécessaire d’avoir recours à la guerre ; c’est pourquoi il dit de lui-même ‘qu’il fait la paix et crée l’adversité’. Mais ce n’est qu’au cours du présent système de choses méchant qu’il y a un temps pour la guerre et un temps pour la paix ; dans le nouvel ordre à venir, lorsque la volonté de Dieu sera faite sur toute la terre comme dans les cieux, ce sera uniquement un temps pour la paix. — Eccl. 3:1, 8 ; Phil. 4:9 ; Rom. 15:33 ; Ex. 15:3 ; Jacq. 5:4 ; És. 45:7, Ostervald.
2. Comment les Écritures décrivent-elles parfois l’activité pacifique des témoins de Jéhovah ?
2 Nous pouvons aussi dire la même chose de l’activité pacifique déployée par les ministres chrétiens voués. En effet, leur ministère est souvent décrit en termes de guerre : “Comme un excellent soldat de Christ Jésus, prends ta part en souffrant le mal.” Évidemment, le chrétien n’emploie pas des armes charnelles ou matérielles ; c’est d’ailleurs ce que souligne l’apôtre Paul en ces termes : “Car les armes de notre guerre ne sont pas charnelles mais puissantes par Dieu pour renverser des choses solidement retranchées.” “Nous avons à lutter, non contre le sang et la chair, mais contre (...) les forces spirituelles mauvaises qui sont dans les lieux célestes.” Aussi le ministre chrétien utilise-t-il la vérité, “l’épée de l’esprit, c’est-à-dire la parole de Dieu” qui “est vivante et exerce un pouvoir et elle est plus tranchante qu’une épée quelconque à deux tranchants”. Grâce à cette parole, le chrétien détruit les faux enseignements qui déshonorent Dieu, toutefois il n’accomplit pas cette œuvre par orgueil ou à contrecœur, mais dans un esprit d’humilité et par amour pour Dieu, pour la vérité et pour ses semblables. — II Tim. 2:3 ; II Cor. 10:4 ; Éph. 6:12, 17 ; Héb. 4:12.
3. Que peut-on dire à propos de notre obligation de maintenir la paix, et pourquoi ?
3 Il apparaît donc que l’obligation qui incombe au chrétien de garder la paix revêt différents aspects. On peut dire qu’elle est absolue pour ce qui est de ses relations avec ses compagnons chrétiens, suivant ce que rapportent les Écritures : “Vivez en paix l’un avec l’autre.” “Frères, continuez (...) d’avoir même pensée, de vivre en paix.” “Soyez en paix entre vous.” Lorsque des difficultés surgissent entre chrétiens, ils sont dans l’obligation de les régler ; suivant le cas, ils doivent aller voir celui qu’ils ont offensé, ou bien celui qui les a offensés, pour essayer d’oublier toute l’affaire. Mais vis-à-vis de ceux “du dehors”, leur obligation de garder la paix est relative ou qualifiée : “Si possible” — cela n’est pas toujours le cas —, “autant que cela dépende de vous” — ceux du dehors ne désirent pas toujours régler les différends —, “soyez pacifiques avec tous les hommes”. — Marc 9:50 ; II Cor. 13:11 ; I Thess. 5:13 ; Rom. 12:18 ; Mat. 5:23, 24 ; 18:15-17.
AYEZ UN ESPRIT PACIFIQUE
4. a) Quelles sont quelques-unes des choses qui font perdre la paix ? b) Compte tenu de ce fait, quel conseil trouvons-nous dans les Écritures ?
4 En raison des faiblesses, de l’égoïsme et des imperfections héritées, la tendance humaine nous pousse à nous battre promptement, à discuter au moyen de la parole et des gestes. Les conditions imparfaites, les contretemps, etc., engendrent également les différends. C’est pourquoi la Parole de Dieu, du début à la fin, recommande la paix. Joseph, fils du patriarche Jacob et premier ministre en Égypte, donna ce sage conseil en renvoyant ses frères chez son père après s’être fait reconnaître par eux : “Ne vous querellez pas en chemin.” Parce qu’il est très facile de créer une contestation, Salomon a pu dire : “C’est une gloire pour l’homme de s’abstenir des querelles, mais tout insensé se livre à l’emportement.” — Gen. 45:24 ; Prov. 20:3.
5, 6. Quels bienfaits procure un esprit pacifique ?
5 Ainsi, ceux qui possèdent la paix de Dieu doivent continuer de travailler pour la paix et la rechercher, s’ils veulent garder ce bien précieux. Il leur faut posséder un esprit pacifique. Et pourquoi n’aurions-nous pas un tel esprit ? La paix convient à notre santé et à notre bien-être de chaque jour. Comme on a pu l’observer, les luttes, les frictions et les pressions figurent parmi les principales causes de maladies mentales, physiques et émotives. Il s’ensuit donc que rien que pour notre bien-être personnel, nous devrions rechercher la paix. Il ne peut y avoir de bonheur au sein de la congrégation ou de la famille si celles-ci sont le cadre de disputes continuelles. En conséquence, tous ceux qui font preuve de sagesse chercheront à maintenir la paix.
6 De plus, la paix produit également l’efficacité et la prospérité. Les terres ravagées par la guerre sont incultes. Un homme qui est en conflit avec lui-même et incapable de se soigner doit être admis dans un hôpital où d’autres sont obligés de s’occuper de lui. Il en est de même d’une organisation, qu’il s’agisse d’une famille, d’une congrégation ou d’une entreprise ; si cette organisation veut fonctionner efficacement et atteindre ses objectifs, la paix doit y régner. C’est pourquoi les chrétiens ont reçu les conseils suivants : “De plus, la semence du fruit de la justice est semée dans des conditions de paix pour ceux qui produisent la paix.” “Car celui qui veut aimer la vie et voir des jours heureux, qu’il garde sa langue de ce qui est mal et ses lèvres de proférer la tromperie, mais qu’il se détourne de ce qui est mal et qu’il fasse ce qui est bien ; qu’il cherche la paix et la poursuive.” — Jacq. 3:18 ; I Pierre 3:10, 11.
7. Que faut-il entendre par être pacifique ?
7 Rien d’étonnant à ce que Dieu, dans sa Parole, mette autant l’accent sur la paix. Ainsi, il conseilla aux Juifs revenus à Jérusalem : “Aimez la vérité et la paix.” C’est pourquoi Jésus déclara : “Heureux les pacifiques, puisqu’ils seront appelés ‘fils de Dieu’.” Notez ici que les pacifiques ne sont pas simplement les hommes qui ont la paix, mais plutôt ceux qui ont des inclinations pacifiques, qui recherchent la paix et qui travaillent en vue de faire la paix. Pour obtenir la faveur divine, nous devons être pacifiques. — Zach. 8:19 ; Mat. 5:9.
8. Quelle est une des façons de montrer que nous sommes parmi les pacifiques, et par suite quelle obligation nous incombe ?
8 Si nous sommes vraiment du nombre des “fils de Dieu” pacifiques, la paix fera alors l’objet de nos prières. Le psalmiste David déclara il y a fort longtemps : “Demandez [priez pour] la paix de Jérusalem. Que ceux qui t’aiment jouissent du repos ! Que la paix soit dans tes murs, et la tranquillité dans tes palais ! À cause de mes frères et de mes amis, je désire la paix dans ton sein.” L’apôtre Paul nous donna aussi ce conseil : “N’ayez souci de rien, mais en toutes choses, par la prière (...), que vos requêtes soient exposées à Dieu ; et la paix de Dieu qui surpasse toute pensée, gardera vos cœurs et vos facultés mentales par le moyen de Christ Jésus.” — Ps. 122:6-8 ; Phil. 4:6, 7.
MÉFIONS-NOUS DE CE QUI TROUBLE LA PAIX
9-11. a) Comment et pourquoi l’orgueil figure-t-il au nombre des ennemis de la paix ? b) Comment l’orgueil entame-t-il nos relations avec Dieu ? c) Avec nos semblables ?
9 Si nous voulons que Dieu exauce nos prières en faveur de la paix, nous devons de notre côté faire notre part ; il nous faut travailler pour ce qui fait l’objet de nos prières. Tout d’abord cela signifie se méfier de ce qui trouble la paix. Le principal ennemi est l’orgueil. Pourquoi pouvons-nous dire cela ? Parce que ce fut tout d’abord l’orgueil qui poussa Satan à entreprendre sa carrière de grand ennemi de la paix. L’orgueil est à l’origine de toute rébellion contre Dieu, et la rébellion est une forme de guerre ; il est à l’opposé de la paix. L’orgueil combat la soumission, et si nous ne manifestons pas cette qualité à l’égard de ceux qui sont au-dessus de nous, la paix ne peut régner. — Ézéch. 28:17 ; I Pierre 5:5.
10 L’orgueil nous rend ennemis de Dieu. Comment posséder la paix si nous sommes en guerre avec Dieu ? Parmi les sept choses que hait Jéhovah figurent “les yeux hautains” ou l’orgueil. La sagesse divine personnifiée déclara : “L’arrogance et l’orgueil, la voie du mal, et la bouche perverse, voilà ce que je hais.” Étant donné que “Dieu s’oppose aux hautains”, il ne peut donc pas y avoir de paix entre Dieu et nous si nous sommes orgueilleux. Si nous désirons entretenir des relations pacifiques avec lui, il faut nous humilier nous-mêmes, car “il accorde sa bonté imméritée aux humbles”. “Car Jéhovah est élevé, et il voit les humbles, et son regard connaît de loin les orgueilleux.” — Prov. 6:16, 17 ; 8:13 ; Jacq. 4:6 ; Ps. 138:6, AC.
11 L’orgueil nous fait encore perdre la paix avec nos semblables. En fait, l’apôtre Paul met sans cesse l’accent sur le rapport qui existe entre l’orgueil et les disputes — l’absence de paix —, rapport de cause à effet ; il dit : “Ne devenons pas égotistes, n’excitons pas de rivalité entre nous, ne nous envions pas l’un l’autre.” Aussi continuez de ne rien faire “par esprit de querelle ou par égotisme, mais considérant avec humilité d’esprit que les autres sont supérieurs à vous”. “Si quelqu’un enseigne une autre doctrine et n’admet pas de saines paroles, celles de notre Seigneur Jésus-Christ, ni l’enseignement qui s’accorde avec le pieux dévouement, il est enflé d’orgueil, il ne comprend rien, mais il est malade mentalement pour ce qui est des questions et des discussions sur des mots. De ces choses viennent l’envie, les disputes, les propos injurieux, les soupçons mauvais, les discussions violentes sur des riens.” Il n’y a pas de doute, l’orgueil trouble la paix. — Gal. 5:26 ; Phil. 2:3 ; I Tim. 6:3-5.
12, 13. Pourquoi le matérialisme trouble-t-il la paix ?
12 Le matérialisme est un autre ennemi de la paix contre lequel nous devons nous tenir en garde. L’avidité des choses matérielles et les gains égoïstes nous rendent mécontents et nous occasionnent de nombreuses difficultés, et dans ce cas comment trouver la paix ? Il est écrit : “L’amour de l’argent est la racine de toutes sortes de choses mauvaises, et en recherchant cet amour certains se sont égarés loin de la foi et se sont transpercés partout de bien des douleurs.” Il est impossible d’être en paix avec Dieu et d’avoir la paix de l’esprit, si le matérialisme nous dirige. Souvenons-nous que “nous n’avons rien apporté dans le monde et de même nous n’en pouvons rien emporter. Si donc nous avons la nourriture et le vêtement, nous serons satisfaits de ces choses”. Le contentement procure la paix de l’esprit. — I Tim. 6:10, 7, 8.
13 En outre, l’avidité nous incite à entrer en compétition avec notre prochain, le privant ainsi de la paix, car cela l’oblige à entrer en compétition avec nous dans la recherche des biens matériels, tout comme l’orgueil nous poussera à entrer en compétition avec lui pour l’honneur ; cela créera donc la jalousie, l’envie ou la crainte d’un manque à gagner. Il s’ensuit que dans l’intérêt de la paix, nous suivrons le conseil suivant : “Ayant l’œil non seulement, par intérêt personnel, sur vos propres affaires, mais aussi, par intérêt personnel, sur celles des autres.” Nous chercherons l’avantage des autres et non pas seulement le nôtre. — Phil. 2:4 ; I Cor. 10:23, 24.
14. Pourquoi pouvons-nous dire que toutes les “œuvres de la chair” troublent la paix ?
14 Nous pouvons dire que toutes les formes d’égoïsme, toutes “les œuvres de la chair” sont des ennemies de la paix, et plus elles sont grossières, plus est grand leur pouvoir destructeur. Il ne fait pas de doute que le mensonge, le vol, la tromperie et toutes les formes de l’immoralité sexuelle troublent les relations pacifiques que le chrétien entretient avec Dieu, car sa conscience est troublée, et ces choses le privent aussi de la paix avec ses semblables, parce qu’elles le font empiéter sur leurs droits ; c’est d’ailleurs ce que fit ressortir l’apôtre Paul quand il dit : “Dieu veut (...) que vous vous absteniez de la fornication ; que chacun de vous sache comment posséder son propre vase dans la sanctification et l’honneur, non dans l’appétit sexuel plein d’avidité tel que celui qu’ont aussi ces nations qui ne connaissent pas Dieu ; que personne n’aille en cela jusqu’à nuire à son frère ou à léser ses droits, parce que Jéhovah est celui qui exige un châtiment pour toutes ces choses.” Notez également que nombre de ces œuvres de la chair sont en elles-mêmes des ennemies de la paix : “Les haines, les disputes, la jalousie, les accès de colère, les querelles, les divisions, les sectes, les envies, les beuveries.” Incontestablement, si nous voulons garder la paix que nous possédons, nous devons nous méfier de toutes les œuvres de la chair et les combattre. — I Thess. 4:3-6 ; Gal. 5:19, 20.
CULTIVONS CE QUI FAVORISE LA PAIX
15, 16. a) Comment l’amour nous aide-t-il à garder la paix que nous possédons ? b) Comment la joie accomplira-t-elle la même œuvre ?
15 Si toutes “les œuvres de la chair” sont des ennemies de la paix, il s’ensuit que tous les autres fruits de l’esprit (n’oublions pas que la paix est l’un de ces fruits) favorisent la paix ; par conséquent, ce sont eux que nous cultiverons (Gal. 5:22, 23). Le premier de ces fruits, et le plus important, c’est l’amour. À la fois par ce qu’il ne fait pas et par ce qu’il fait, il nous aide à garder la paix. D’une part, l’amour “n’est pas jaloux, il ne se vante pas, ne s’enfle pas,” il ne fait rien de ce qui pourrait troubler la paix, comme agir “de manière indécente”. Au lieu de gêner autrui en étant avide, l’amour ne cherche pas “ses propres intérêts”, pas plus qu’il ne trouble sa paix en nourrissant de la rancune ou du ressentiment ; non, l’amour “ne tient pas compte du mal subi”. D’autre part il travaille pour la paix en ‘se réjouissant de la vérité, il supporte, croit, espère et endure toutes choses’. Vraiment, le fait de cultiver l’amour nous aidera à garder la paix. — I Cor. 13:4-7.
16 La joie favorise-t-elle la paix ? Très certainement ! La joie est positive, c’est une qualité qui s’extériorise ; aussi conduit-elle à la paix, de même que la paix engendre la joie. La joie procure la force, elle nous aide à passer sur les petites offenses qui nous troubleraient en temps normal, nous priveraient de notre paix. Étroitement apparenté à la joie est l’humour qui vient souvent à la rescousse dans une situation embarrassante ou difficile, préservant ainsi la paix. — Néh. 8:10.
17, 18. a) Comment la longanimité conduit-elle à la paix ? b) Comment la bienveillance produit-elle la paix ?
17 Qu’en est-il de la longanimité ? Aucun doute ne subsiste quant à sa faculté de maintenir la paix. Combien de conflits internationaux, nationaux, raciaux et individuels ont vu le jour simplement parce que les hommes ont refusé d’être longanimes ! Elle favorise la paix, car elle permet de faire face à toutes sortes de situations, quand cela est possible, plutôt que de créer des difficultés ou de semer la désunion. La longanimité nous empêche de nous offenser facilement, préservant ainsi la paix. Oui, il faut être ‘longanimes et nous supporter l’un l’autre’ si nous voulons “observer l’unité de l’esprit dans le lien unitif de la paix”. — Éph. 4:2, 3.
18 Le fruit de l’esprit suivant mentionné dans Galates 5:22 est la bienveillance. Voilà une qualité que nous voudrons également cultiver, car elle nous procurera la paix. Comme cela a été dit, la bienveillance possède un pouvoir, car elle met en fuite les malentendus et prépare la voie au pardon. Elle désarme les hommes à l’esprit critique, prévenu et soupçonneux, favorisant ainsi la paix. La bienveillance facilite l’amabilité qui, en retour, produit la paix. L’aide que l’amabilité procure à la paix est indiquée par les paroles de l’apôtre Paul, paroles consignées dans Éphésiens 4:31, 32, où il établit un contraste entre l’amabilité et ce qui lui est opposé : “Que toute amertume malveillante et toute colère et tout courroux et toute clameur et tout langage injurieux soient ôtés du milieu de vous, ainsi que toute malice. Mais devenez bons les uns pour les autres, tendrement compatissants, vous pardonnant librement les uns aux autres, comme Dieu aussi vous a librement pardonné, par Christ.”
19-21. a) Comment la bonté favorise-t-elle la paix ? b) De quelle importance est la foi dans ce domaine ? c) Comment la douceur mène-t-elle à la paix ?
19 La bonté est également une aide qui favorise la paix ; on la définit comme la vertu, et la qualité morale qui porte à faire le bien. Le Créateur, Jéhovah Dieu, est la personnification et l’essence même de la bonté, et nous nous efforçons de l’imiter étant donné que nous sommes faits à sa ressemblance. Si la paix est éloignée du méchant, elle doit certainement se trouver auprès de ceux qui exercent la bonté, qui produisent le fruit de la lumière, lequel “consiste en toute sorte de bonté et de justice et de vérité”. Aujourd’hui, il y a peu d’“amour du bien” ; c’est la raison pour laquelle la paix est si rare dans le monde. La bonté procure une bonne conscience, et celle-ci est indispensable pour avoir la paix. Les chrétiens reçoivent donc ce conseil : “Gardez une bonne conscience”, afin que ceux qui parlent avec dédain de votre bonne conduite soient honteux. — Éph. 5:9 ; II Tim. 3:3 ; I Pierre 3:16.
20 La foi ou la confiance en Jéhovah constitue encore un autre fruit de l’esprit très important pour garder la paix que nous possédons. Nous lisons d’ailleurs : “À celui qui est ferme dans ses sentiments tu assures la paix, la paix, parce qu’il se confie en toi.” Jésus donna ce conseil : “Que votre cœur ne se trouble pas. Exercez la foi en Dieu, exercez aussi la foi en moi.” Grâce à la foi, nous pourrons ‘nous redresser et relever la tête, parce que notre délivrance approche’. Actuellement, le reste de l’humanité ‘défaille dans la crainte et l’attente des choses venant sur la terre habitée’. Et quand bien même nos propres faiblesses et manquements nous tracasseraient, nous pouvons trouver la paix en exerçant la foi dans l’amour et la miséricorde de Jéhovah, et dans le sacrifice rédempteur du Christ. — És. 26:3 ; Jean 14:1 ; Luc 21:28, 25, 26 ; Ps. 103:8-14 ; I Jean 1:7.
21 Quant au fruit de l’esprit suivant mentionné par l’apôtre Paul, à savoir la douceur, il est évident qu’il mène à la paix. Être doux signifie être gentil, calme et non pas dur, rude ou irrité. Jésus était de tempérament doux et il appela bienheureux ceux qui sont de disposition douce. Rien ne détruit plus la paix que la fureur, mais “une réponse douce calme la fureur”. Oui, quand les autres manquent particulièrement de douceur, quand ils sont durs, et que les autorités nous ‘demandent une raison de l’espérance qui est en nous’, il nous faut ‘répondre avec une humeur douce et un profond respect’. — Prov. 15:1 ; I Pierre 3:15 ; Mat. 5:5 ; 11:29.
22. Comment la maîtrise de soi est-elle précieuse pour maintenir la paix ?
22 En dernier lieu, il y a la maîtrise de soi, qui n’est surpassée en valeur que par l’amour, pour nous aider à garder notre paix. Lorsque quelqu’un nous insulte, nous frappe sur la joue pour ainsi dire, la maîtrise de soi nous permettra de tendre l’autre joue et de conserver ainsi la paix. La maîtrise de soi nous aidera à ne pas élever la voix quand les autres se montent ; de la sorte nous maintiendrons la paix. “Un homme violent excite des querelles, mais celui qui est lent à la colère”, ou qui exerce la maîtrise de soi, “apaise les disputes”, rétablissant ainsi la paix. — Prov. 15:18 ; Mat. 5:39.
23. Quel rôle la maîtrise de la langue joue-t-elle dans la paix ?
23 La langue doit particulièrement faire l’objet de surveillance. Le bavardage peut être nuisible, mais il peut également créer la mauvaise volonté et séparer les amis s’il n’est pas flatteur, suivant ce que nous lisons : Faute de bois, le feu s’éteint ; et quand il n’y a point de rapporteur, la querelle s’apaise.” “Chasse le moqueur, et la querelle prendra fin.” Il nous faut encore maîtriser notre langue lorsque quelqu’un vient à nous avec un grief. Il est alors facile de nous laisser émouvoir et de prendre fait et cause pour l’offensé. Au contraire, exerçons la maîtrise de soi, restons équilibrés et raisonnons sur la question. Pour la paix, cherchons à améliorer la situation en demandant : ‘Est-ce vraiment aussi grave ? Vous vous êtes peut-être mal compris. Peut-être ne se sentait-il pas bien à ce moment-là. Ne prends pas la chose aussi au sérieux, je suis persuadé qu’il n’avait pas l’intention de faire mal, etc.’ Vous travaillerez ainsi pour la paix. — Prov. 26:20 ; 22:10.
24, 25. Quelle responsabilité incombe aux maris, aux surveillants et aux femmes, dans l’intérêt de la paix ?
24 Quel que soit l’endroit où nous sommes, nous exercerons la maîtrise de soi en faveur de la paix. Il se peut que le père soit contrarié par ce que sa femme ou ses enfants ont dit ou fait. S’il exerce la maîtrise de soi, le problème sera facilement résolu, tandis que s’il s’emporte, en paroles ou en actes, il éloignera la paix. Il en est de même au sein de la congrégation chrétienne. Quelle que soit la nature de l’offense, si un surveillant répond dans la colère, avec un langage malavisé, la paix s’envolera ; il faudra alors la rétablir avant de pouvoir résoudre le problème. — II Tim. 2:23, 24.
25 Il ne faut pas en déduire que les autres n’ont pas une part de responsabilité dans cette affaire. “Mieux vaut habiter à l’angle d’un toit, que de partager la demeure d’une femme querelleuse.” La femme querelleuse qui trouble la paix est proverbiale, et pourtant son attitude est injustifiée, déraisonnable et combien agaçante. Son manque de maîtrise de soi met à rude épreuve la patience de ses proches. — Prov. 21:9.
26, 27. En résumé, que pouvons-nous dire en ce qui concerne l’acquisition de la paix et le moyen de la garder ?
26 Comme la paix est elle-même un des fruits de l’esprit, les autres fruits de l’esprit nous aident à cultiver celui-ci et à garder la paix que nous possédons. Jéhovah, en sa qualité de Dieu de paix, et son Fils, le Prince de la paix, nous ont donné la paix. C’est une paix unique, basée sur des principes, et elle ne dépend pas de ce qui nous entoure. Grâce à l’exercice de la foi, nous entretenons des relations pacifiques avec Jéhovah Dieu, et nous devons travailler dès maintenant en vue de garder la paix. Nous devons être en paix avec nos frères et, pour autant que cela dépende de nous, nous voudrons être en paix avec notre prochain, quel qu’il soit.
27 Cela signifie avoir un esprit pacifique, rechercher la paix, prier pour la paix, travailler pour la paix, se tenir en garde contre les ennemis de la paix et plus particulièrement contre Satan le Diable, le grand ennemi de la paix. Il faut encore cultiver tous les autres fruits de l’esprit qui engendrent la paix. Nous désirons vraiment garder la paix que nous possédons, car celle-ci concourt au bien-être de notre corps et de notre esprit, produit une activité efficace et finalement le bonheur.
28. Quel rapport existe-t-il entre la paix et le bonheur ?
28 Jéhovah n’est-il pas le Dieu heureux, et Jésus-Christ l’heureux Potentat ? Si, effectivement, et si nous voulons être heureux, il nous faut posséder leur paix. “La joie est pour ceux qui conseillent la paix.” Jésus ne dit-il pas : “Heureux les pacifiques, puisqu’ils seront appelés ‘fils de Dieu’.” Comprenons-nous le sens de ces paroles ? En d’autres termes, l’esprit pacifique est un trait caractéristique des enfants de Dieu, au même titre que leur amour et leur message. En conséquence, gardons toujours la paix de Dieu qui est en notre possession. — Prov. 12:20 ; Mat. 5:9.