Réponse à la question du gouverneur romain : “Qu’est-ce que la vérité ?”
“Pilate lui dit : ‘Qu’est-ce que la vérité ?’” — Jean 18:38.
CELUI qui posait cette question était gouverneur ou procurateur des provinces romaines de la Judée, de la Samarie et de l’Idumée, au Moyen-Orient, au cours des années 20 à 36 de notre ère. Sa capitale était Césarée, située sur la côte méditerranéenne. Toutefois, il posa cette question à un homme qui comparaissait en jugement devant lui, dans le palais du gouverneur à Jérusalem, le 14 nisan de l’an 33 de notre ère, le jour de la Pâque juive. En qualité de gouverneur, il était cantonné avec ses troupes dans la ville sainte juive, afin de faire respecter l’ordre durant la célébration de la fête pascale. De même, afin d’éviter tout ennui ce jour-là, les chefs religieux de la ville livrèrent au gouverneur romain un homme, qu’ils qualifièrent de malfaiteur, pour que celui-ci soit jugé et puni suivant la loi romaine. Au cours de l’entretien privé qui s’ensuivit, le gouverneur et juge posa cette question à l’homme accusé d’avoir fait le mal : “Qu’est-ce que la vérité ?” Mais l’intérêt que le gouverneur portait à la vérité s’arrêta là. Trois ans plus tard, il fut convoqué à Rome et eut à répondre de sa mauvaise conduite dans l’exercice de ses fonctions. Suivant Eusèbe, il aurait été banni à Vienne, province romaine des Gaules, où il se suicida par la suite. Il mourut sans avoir obtenu de réponse à sa question.
1. Comment l’historicité de la rencontre entre Pilate et Jésus-Christ est-elle attestée par les écrivains, mais lequel d’entre eux donna le plus de détails à ce sujet ?
LE GOUVERNEUR romain était Ponce Pilate. L’homme à qui il posa sa célèbre question était Jésus-Christ. L’historicité de la rencontre de ces deux hommes en cette occasion mémorable est attestée non seulement par des témoins juifs, mais encore par le célèbre historien romain du premier siècle de notre ère, à savoir Publius Cornelius Tacite. Écrivant à propos du nom de chrétien, cet historien non juif déclaraa : “L’auteur de ce nom, Christ, fut châtié [mis à mort] par le procurateur Pontius Pilate, Tiberius assumant les fonctions d’empereur.” Toutefois, l’homme qui raconta avec force détails cette rencontre entre Jésus-Christ et Ponce Pilate fut Jean, fils de Zébédée, l’ami terrestre de Jésus le plus aimé (Jean 18:28-38). Le récit de Jean avait un fond de vérité solide, car plus qu’aucun autre écrivain biblique, il écrivit à propos de la vérité, dans un champ d’intérêt qui est de la plus grande importance pour chacun de nous.
2. Quelles questions se posent à propos de la question posée par Pilate, et quelle réponse peut-on donner ?
2 Il semble que la question du gouverneur romain Ponce Pilate, à savoir “Qu’est-ce que la vérité ?”, se soit éteinte avec lui, sans recevoir de réponse. Mais en réalité, cette question mourut-elle avec lui ? Est-elle restée sans réponse jusqu’à ce jour ? Bien que Jésus-Christ n’ait pas répondu verbalement à Pilate, laissa-t-il vraiment cette question sans réponse pour d’autres, pour nous ? Nous sommes forcés de répondre Non ! La question de Pilate a reçu une réponse, et celle-ci peut être donnée aux chercheurs honnêtes et aux amis de “la vérité”.
3. Qu’est-ce que la “vérité”, et à propos de quelle vérité Pilate posait-il sa question ?
3 Le terme vérité signifie “caractère de ce qui est conforme au fait”. Il existe toutes sortes de choses à propos desquelles nous devons établir les faits réels, afin de connaître la vérité à leur sujet. Quand nous connaissons une chose conformément à ce qu’elle est vraiment, cette connaissance est véridique quant à la forme. Pour être vraie, notre connaissance d’un sujet doit correspondre à ce qu’il est réellement. Maintenant, lorsque Jésus comparut en jugement devant Ponce Pilate, le gouverneur désirait apprendre certains faits relatifs à l’accusé. Il ne s’intéressait pas à la vérité en général ; ses fonctions et ses responsabilités ne lui permettaient pas de poursuivre d’aussi vastes investigations. C’était l’accusé qui se tenait devant lui qui avait abordé le sujet de la vérité. C’était donc à propos de la vérité vue sous cet angle que Pilate posa cette question : “Qu’est-ce que la vérité ?” Mais alors, de quelle vérité s’agissait-il ici ? C’est ce que nous allons examiner.
ANALYSONS LE SUJET POUR TROUVER LA RÉPONSE
4. Selon le récit de Jean, dans quelles circonstances Pilate posa-t-il cette question ?
4 Le récit de Jean, fils de Zébédée, est ainsi conçu : “Alors Pilate rentra dans le palais du gouverneur et, appelant Jésus, il lui dit : ‘Es-tu le roi des Juifs ?’ Jésus répondit : ‘Est-ce de toi-même que tu dis cela, ou bien d’autres te l’ont-ils dit de moi ?’ Pilate répondit : ‘Je ne suis pas Juif, n’est-ce pas ? Ta propre nation et les principaux prêtres t’ont livré à moi. Qu’as-tu fait ?’ Jésus répondit : ‘Mon royaume ne fait pas partie de ce monde. Si mon royaume faisait partie de ce monde, mes gens auraient combattu pour que je ne fusse pas livré aux Juifs. Mais, ainsi en est-il, mon royaume n’est pas de cette source.’ Pilate lui dit donc : ‘Eh bien, alors, es-tu roi ?’ Jésus répondit : ‘Tu dis toi-même que je suis roi. C’est pour ceci que je suis né, et c’est pour ceci que je suis venu dans le monde, afin de rendre témoignage à la vérité. Quiconque est du côté de la vérité, écoute ma voix.’ Pilate lui dit : ‘Qu’est-ce que la vérité ?’” — Jean 18:33-38 ; Mat. 27:11-14.
5. Lorsqu’il comparut devant Pilate, comment Jésus se montra-t-il fidèle à la mission qu’il devait accomplir dans le monde ?
5 En cet instant crucial, Jésus se montra fidèle à la mission qu’il devait accomplir dans ce monde. Il ne nia pas les faits par peur de mourir. En le livrant à Pilate, ses ennemis l’avaient accusé en ces termes : “Nous avons trouvé cet homme subvertissant notre nation et interdisant de payer les impôts à César et disant qu’il est lui-même Christ roi.” (Luc 23:1-3). Aussi, lorsque Pilate lui demanda à brûle-pourpoint s’il était roi, Jésus ne le nia pas. Dans sa réponse, il parla de son “royaume”, en précisant toutefois que celui-ci ne faisait pas partie de ce monde. Cette explication laissant entendre que Jésus était effectivement roi, Pilate lui demanda une seconde fois : “Et bien, alors, es-tu roi ?”, sous-entendant : ‘même si ton royaume ne fait pas partie de ce monde’. Par sa réponse, Jésus indiqua que Pilate était arrivé à la bonne conclusion, puisqu’il lui dit : “Tu dis toi-même que je suis roi.” En effet, si Pilate n’avait pas cru que Jésus était roi, il ne lui aurait pas posé cette deuxième question.
6. En raison de quel dessein Jésus était-il décidé à être fidèle en cette occasion, quel qu’en fût le prix ?
6 Jésus ne nia pas la vérité de la conclusion juridique à laquelle Pilate avait abouti. À présent qu’il se trouvait sur le banc des accusés, Jésus n’allait pas se parjurer. Il informa donc Pilate qu’il était né et qu’il était venu dans le monde dans un dessein bien précis : celui de rendre témoignage au fait qu’il était roi. Quiconque était du côté de la vérité accepterait le témoignage de Jésus comme véridique. Il était né pour rendre témoignage à la vérité. À l’âge de trente ans, il s’était fait baptiser et avait fait son entrée dans le monde, afin de rendre témoignage à la vérité. Arrivé au point culminant de sa vie terrestre, Jésus n’allait certainement pas manquer le but de sa naissance humaine et de son entrée publique sur la scène du monde. Il était décidé à rester fidèle à la vérité, même au prix de sa vie. Si la vérité n’avait pas été en jeu, il n’aurait pas été prêt à payer de sa vie ; il n’allait pas mourir pour un mensonge.
7. De quoi devons-nous être convaincus concernant le témoignage de Jésus, et à quoi cette conviction nous conduit-elle ?
7 Jésus était disposé à sacrifier sa vie pour la vérité. Quant à nous, le courage et la fidélité de Jésus nous convainquent-ils que le témoignage qu’il rendit, non seulement devant le gouverneur romain mais aussi devant toute la nation juive, était véridique ? Si nous en sommes persuadés, que devons-nous faire ? En écoutant sa voix, c’est-à-dire en croyant à ses paroles, nous l’acceptons comme roi. Nous prouvons ainsi que nous sommes “du côté de la vérité”. Du coup, nous montrons que nous nous sommes rangés du côté de Jésus, et c’est là le meilleur parti à prendre.
8. a) Pourquoi était-ce là la vérité au sujet de laquelle nous devrions nous enquérir ? b) Pourquoi Jésus devait-il être lui-même la vérité ?
8 Si quelqu’un est né exprès pour rendre témoignage à une certaine vérité, celle-ci doit être de toute première importance. Pour qu’une vérité mérite que quelqu’un y consacre toute son existence et vienne dans le monde essentiellement pour y rendre témoignage, il faut croire qu’elle est primordiale. Effectivement, la vérité en question revêtait une telle importance, d’où la nécessité pour nous de l’apprendre. Mais pour revenir à Jésus, il ne suffisait pas qu’il dît la vérité ; il devait aussi vivre et même mourir en harmonie avec elle. Il lui fallait vivre de manière à accomplir la vérité, ou de manière qu’elle se réalisât. Il y avait beaucoup de choses qui dépendaient de l’homme Jésus, des choses d’une importance universelle, puisqu’elles concernaient aussi bien le ciel que la terre ; et Jésus devait vivre et agir pour accomplir ces choses. Il devait être lui-même la vérité.
9. Conformément à ce qui précède, que déclara Jean concernant Jésus-Christ dans Jean 1:14, 16, 17, et exagérait-il en prononçant ces paroles ?
9 Jean, le disciple que Jésus aimait, n’exagérait pas lorsqu’il écrivit ce qui suit au sujet de celui qui avait quitté le ciel pour naître ici-bas en tant qu’homme parfait : “Ainsi la Parole devint chair et résida parmi nous, et nous avons eu une vue de sa gloire, une gloire telle qu’elle appartient à un fils unique de la part d’un père ; et il était plein de bonté imméritée et de vérité. (...) Car nous avons tous reçu de sa plénitude, oui bonté imméritée sur bonté imméritée. Parce que la Loi fut donnée par Moïse, la bonté imméritée et la vérité apparurent par Jésus-Christ.” — Jean 1:14, 16, 17.
COMMENT ‘LA VÉRITÉ APPARUT’
10, 11. a) Un tel contraste entre Jésus et Moïse signifie-t-il que la Loi, transmise par l’intermédiaire de celui-ci, n’était pas la vérité ? b) Dans Romains 7:10-12, que dit Paul pour défendre la justice de la loi divine ?
10 Dans quel sens Jésus était-il “plein (...) de vérité” ? Comment est-ce par lui que ‘la vérité apparut’ ? Pourquoi l’apôtre Jean oppose-t-il Jésus à Moïse ? Le prophète Moïse ne fit-il pas apparaître la vérité à son époque, plus de quatorze cents ans avant la venue du Christ ? La Loi que Dieu transmit à la nation juive par Moïse n’était-elle pas la vérité ? Oui, certes ! Plusieurs siècles après que Dieu eut donné la Loi par Moïse, le psalmiste inspiré déclara à l’Auteur de cette Loi : “Ils s’approchent ceux qui poursuivent le crime ; qui se sont éloignés de ta loi. Tu es proche, Jéhovah, et tous tes commandements sont la vérité.” (Ps. 119:150, 151, AC). Le fait même que la Loi transmise par Moïse condamnât les Juifs comme des pécheurs prouve à lui seul que cette Loi était véridique, juste et sainte. Étant parfaite, elle condamnait les Juifs à mort. Pour défendre la justice de la loi divine, l’apôtre Paul écrivit :
11 “Et le commandement qui était pour la vie, je l’ai trouvé être pour la mort. Car le péché, recevant une incitation par le commandement, me séduisit et par lui me tua [c’est-à-dire par le commandement qui condamnait les pécheurs à mort]. La loi, pour sa part, est donc sainte, et le commandement est saint et juste et bon.” — Rom. 7:10-12.
12, 13. a) Qu’exigeait la Loi de Moïse de la part des Juifs, s’ils voulaient obtenir par elle la vie, et pourquoi cette Loi ne manqua-t-elle pas son but ? b) Comment l’apôtre Paul fit-il ressortir ce point dans Galates 3:23-25 ?
12 Il est donc évident que la Loi transmise par Moïse n’était pas erronée. Bien au contraire, elle dévoilait l’erreur. Dieu ne s’était pas trompé en donnant, par l’intermédiaire de Moïse, la Loi qui comprenait les Dix Commandements. La Loi exigeait une obéissance parfaite de la part des Juifs, s’ils voulaient obtenir par elle la vie éternelle. Mais aucun Juif né dans l’imperfection ne pouvait observer parfaitement la Loi et obtenir par ses œuvres la vie éternelle. Pourtant, cette Loi atteignit son but, car elle identifia l’Homme parfait qui observa intégralement cette Loi et qui évita ainsi de se faire condamner par elle. À cause de sa droiture sans défaut, cet Homme fut déclaré juste et digne de recevoir la vie éternelle. Que la Loi transmise par Moïse ne manquât pas son but et ne fût ni une erreur ni un échec, le Juif Paul, apôtre du Christ, l’atteste en ces termes :
13 “Avant que la foi [chrétienne] fût arrivée, nous étions gardés sous la loi, étant tous rendus captifs, attendant la foi qui était destinée à être révélée. Ainsi donc la Loi est devenue notre tuteur menant à Christ, afin que nous fussions déclarés justes par suite de la foi. Mais maintenant que la foi est arrivée, nous ne sommes plus sous un tuteur [la Loi].” — Gal. 3:23-25.
14. a) Comment la Loi de Moïse n’était-elle pas simplement un code ? b) Comment cela était-il vrai concernant la prêtrise que la Loi avait établie !
14 La Loi de Moïse n’était pas simplement un code, un recueil de lois régissant la conduite des hommes. Sous bien des rapports, elle était prophétique. Nombre de ses dispositions annonçaient les bonnes choses à venir. Par exemple, la Loi établit une prêtrise pour la nation juive, dans la famille d’Aaron, frère aîné de Moïse. Ce fut là une prophétie annonçant que Jéhovah Dieu désignerait un Grand Prêtre qui lui présenterait un sacrifice capable de procurer à tous les hommes des bienfaits durables. Ce Grand Prêtre spirituel et céleste s’adjoindrait des sous-prêtres choisis parmi les humains et pouvant ainsi compatir aux faiblesses des hommes dans leur condition de pécheurs imparfaits.
15. Que préfiguraient les différentes phases de la fête annuelle juive des propitiations ?
15 La Loi ordonnait que chaque année, le dixième jour du septième mois lunaire du calendrier juif fût célébré comme la fête nationale des propitiations. Ce jour-là, au moyen du sacrifice d’un taureau et d’un bouc sans défaut, dont on prenait le sang pour en asperger le Très-Saint du sanctuaire, on faisait la propitiation pour les prêtres et pour le reste de la nation juive. Un bouc émissaire emportait également dans le désert les péchés de la nation. Tout cela était prophétique et annonçait que le Grand Prêtre désigné par Dieu offrirait un sacrifice propitiatoire pour les péchés des hommes et emporterait réellement leurs péchés. Cette propitiation serait une expression de la bonté divine.
16. Outre les commandements, qu’ordonnait encore la Loi de Moïse aux Juifs, selon l’écrivain de la lettre aux Hébreux (8:4, 5) ?
16 On voit donc que la Loi transmise par Moïse consistait non seulement en des commandements expliquant le péché et montrant aux Juifs comment marcher avec Dieu d’une manière pure, droite, sainte et désintéressée. Outre ces choses, la Loi ordonnait aux Juifs de célébrer régulièrement des cérémonies chargées d’une signification prophétique qui traçaient une image exacte des choses magnifiques à venir, selon les desseins de Dieu. Un écrivain divinement inspiré appelle ces images prophétiques des ‘ombres’. Il écrit : “Il y a des hommes qui offrent les dons selon la Loi, mais lesquels hommes rendent un service sacré selon une représentation typique et une ombre des choses célestes ; ainsi que Moïse, quand il allait achever la tente, en reçut le commandement divin : Car il dit : ‘Veille à ce que tu fasses toutes choses d’après le modèle qui t’a été montré dans la montagne [de Sinaï].’” — Héb. 8:4, 5.
17. Comment la Loi pourvut-elle à des ‘ombres’ du corps humain parfait qui devait être offert pour les péchés ?
17 En raisonnant sur la nécessité d’un corps humain parfait à offrir à Dieu en sacrifice, le même écrivain emploie de nouveau le terme “ombre”, en disant : “Car, la Loi n’ayant que l’ombre des bonnes choses à venir, et non la substance même des choses, les hommes ne peuvent jamais, avec les mêmes sacrifices qu’ils offrent continuellement, d’année en année, rendre parfaits ceux qui s’approchent. Autrement, n’aurait-on pas cessé d’offrir les sacrifices parce que ceux qui rendent le service sacré, ayant été purifiés une fois pour toutes, n’auraient plus conscience de péchés ? Au contraire, par ces sacrifices, on rappelle d’année en année le souvenir des péchés, car il est impossible que le sang des taureaux et des boucs enlève les péchés. C’est pourquoi, en entrant dans le monde, il dit : ‘Sacrifice et offrande, tu n’en as pas voulu, mais tu m’as préparé un corps.’” — Héb. 10:1-5.
18. Quelles étaient quelques-unes des de la Loi mosaïque, et pourquoi le terme ‘ombres’ leur convenaient-elles ?
18 Bien d’autres dispositions prévues par la Loi, telles que le repas pascal, la fête des Semaines ou Pentecôte, le sabbat hebdomadaire, l’année du Jubilé, la fête de la Nouvelle Lune célébrée le premier jour de chaque mois et plus particulièrement le jour de la septième nouvelle lune chaque année, toutes ces dispositions étaient des ‘ombres’. Certes, elles existaient réellement, mais elles traçaient aussi en miniature une image exacte de choses plus grandes à venir. Elles n’étaient en somme que des ‘ombres’. Une ombre est une zone sombre créée par un corps non transparent qui intercepte les rayons d’une source lumineuse. Une ombre n’est pas solide ; elle n’est pas la substance ou corps dont elle dessine le contour. L’ombre d’un corps placé devant une lumière est projetée en avant. C’est pourquoi l’ombre précède, en quelque sorte, l’objet réel. Dans les desseins de Dieu, l’ombre vint d’abord et traça en petit une image des choses grandioses que Dieu prévoyait pour l’humanité. Ces ombres firent naître des espoirs bien fondés chez les hommes qui obéissaient à la loi de Dieu. Les ‘ombres’ étant véridiques, ces espoirs ne seraient pas déçus.
19. Pourquoi Jean pouvait-il à juste titre faire cette déclaration : “La Loi fut donnée par Moïse, (...) la vérité [apparut] par Jésus-Christ” ?
19 L’ombre a beau être véridique, elle ne présente pas toute la vérité. La vérité n’apparaît pleinement que dans le corps annoncé par l’ombre. Quand on voit le corps ou substance, on voit la vérité concrétisée. Comme la Loi mosaïque se composait uniquement d’ombres, elle devait céder la place à la réalité, la substance ou le corps qu’elle préfigurait. Il s’ensuit que les règles énoncées par cette Loi sur le manger, le boire, l’observance de certaines cérémonies et la célébration de jours saints devaient disparaître, puisqu’elles n’étaient que des images ou des ombres. Et effectivement, elles cessèrent d’exister, car l’apôtre Paul écrivit à la congrégation chrétienne établie à Colosses, en Asie Mineure : “Que personne donc ne vous juge dans le manger et le boire ou à propos d’une fête ou de l’observance de la nouvelle lune ou d’un sabbat ; car ces choses sont une ombre des choses à venir, mais la réalité appartient au Christ.” (Col. 2:16, 17). L’apôtre Jean respectait donc rigoureusement les faits historiques lorsqu’il écrivit : “La Loi fut donnée par Moïse, la bonté imméritée et la vérité apparurent par Jésus-Christ.” — Jean 1:17.
20, 21. Pour que cette déclaration de Jean s’accomplisse vraiment, que devait faire Jésus relativement au sacrifice propitiatoire pour les péchés ?
20 D’après le sens profond de ce passage, Jésus-Christ ne devait pas se contenter de parler, de prêcher, d’enseigner. Ce Fils de Dieu devait se dépouiller de sa gloire spirituelle dans le ciel et naître en tant qu’enfant humain parfait, afin d’accomplir la vérité concernant les sacrifices du jour des Propitiations qui ôtaient figurément les péchés de la nation juive. Pour être établi Grand Prêtre de Dieu et racheter les péchés de tous les hommes, il devait se présenter à l’âge de trente ans comme victime humaine, comme un sacrifice propitiatoire que Dieu pourrait accepter (Héb. 5:1-5 ; 7:27 ; 8:1-4). Il se présenta ainsi lorsqu’il se fit baptiser dans le Jourdain par Jean-Baptiste, son corps étant momentanément enseveli dans les eaux de ce fleuve. De cette façon, il ‘entra dans le monde’ muni d’un corps humain sacrificiel que Dieu lui avait préparé. — Héb. 10:5-10 ; Ps. 40:7-9 40:6-8, NW ; Jean 18:37.
21 Par sa mort, trois années et demie plus tard, ce Grand Prêtre de Jéhovah s’offrit lui-même “une fois pour toutes” comme sacrifice humain. Pour lui permettre de présenter dans le ciel la valeur de son sacrifice humain parfait, Dieu devait le ressusciter d’entre les morts. Ainsi, Jésus fut ressuscité le troisième jour. Tout comme le grand prêtre juif pénétrait derrière le second voile ou rideau du temple et entrait dans le Très-Saint ou compartiment intérieur, Jésus-Christ ressuscita d’entre les morts en tant qu’esprit et, à l’heure prévue, parut dans la présence de Dieu pour lui présenter en sacrifice la valeur de sa vie humaine.
22. Comment tout ceci faisait-il partie du témoignage que Jésus rendrait à la vérité ?
22 Tous ces événements confirmèrent la véracité des ombres renfermées dans la Loi transmise par Moïse. Ils prouvèrent que le sacerdoce de Jésus-Christ, le Grand Prêtre, est une vérité qui s’est réalisée comme prévu. Cette vérité procurera aux hommes des bienfaits précieux. Toutes ces choses faisaient partie de la vérité à laquelle Jésus rendit témoignage en réalisant les ombres contenues dans la Loi de Moïse.
LA VÉRITÉ SUR LE ROYAUME
23. a) Les choses relatives au service sacerdotal et au sacrifice pour les péchés constituent-elles une vérité importante pour nous, et comment cela fut-il mis en évidence lors du jugement de Jésus ? b) Ainsi, quelles autres choses relatives à la Loi de Moïse devaient encore être prouvées comme des ‘ombres’ véridiques ?
23 Mais la vérité concernant le service sacerdotal et le sacrifice propitiatoire pour les péchés du monde est-elle la seule qui soit importante pour nous ? Non, car lorsque Jésus comparut devant le gouverneur Ponce Pilate, la question d’un gouvernement royal fut soulevée. Ses ennemis, qui l’avaient livré aux Romains, l’accusèrent en disant qu’il se prétendait “Christ roi”. (Luc 23:1, 2.) À cette époque-là, il y avait de grandes vérités à annoncer à propos des questions gouvernementales, non seulement celles touchant les Juifs, mais au sujet du gouvernement de l’humanité tout entière. Beaucoup de choses dépendaient de Jésus-Christ ; il le savait et il était bien décidé à rester fidèle. Comme on pouvait s’y attendre, il y avait dans la Loi de Moïse des choses ayant trait au futur gouvernement du peuple de Dieu. Encore fallait-il prouver que ces choses étaient des prophéties ou des ‘ombres’ véridiques, qui seraient confirmées par des faits ultérieurs. Comment se révélèrent-elles être véridiques ?
24. a) Pour remplir quelles fonctions en Israël Dieu désigna-t-il Aaron et sa famille ? b) Pourquoi Dieu n’établit-il pas en même temps un roi humain sur Israël ?
24 Lorsque Moïse communiqua la Loi aux Israélites réunis au pied du mont Sinaï, Israël ne possédait pas de roi humain visible. Moïse n’était pas le roi d’Israël mais le médiateur entre Jéhovah Dieu et cette nation. Aaron, frère aîné de Moïse, était le premier-né d’Amram le Lévite. Jéhovah Dieu désigna la famille d’Aaron pour remplir les fonctions de prêtres en Israël. Pourquoi Dieu ne donna-t-il pas en même temps aux Israélites un roi humain ? Ou bien, pourquoi ne fit-il pas d’Aaron un roi-prêtre ? La raison en est que Jéhovah Dieu, bien qu’invisible, était Roi et Législateur en Israël. Il ne pouvait pas être également le Prêtre d’Israël. La situation en Israël était celle décrite par Moïse dans le cantique qu’il chanta après avoir traversé la mer Rouge, à peu près trois mois avant de recevoir la Loi. Il chanta : “Jéhovah régnera à jamais et toujours ! Car les chevaux de Pharaon, ses chars et ses cavaliers sont entrés dans la mer, et Jéhovah a ramené sur eux les eaux de la mer ; mais les enfants d’Israël ont marché à sec au milieu de la mer.” (Ex. 15:18, 19, AC). En tant que Roi, Jéhovah ne se démit pas de ses fonctions.
25. Dans la Loi qu’il transmit par l’intermédiaire de Moïse, comment Dieu fit-il allusion à un roi humain qui serait établi sur Israël ?
25 Dans la Loi qu’il transmit par Moïse, Jéhovah Dieu laissait cependant entendre que le jour pourrait venir où les Israélites, s’inspirant des nations païennes et non théocratiques, demanderaient un roi visible. La Loi divine déclarait à ce sujet : “Tu mettras sur toi un roi que Jéhovah, ton Dieu, aura choisi ; c’est l’un de tes frères que tu prendras pour l’établir roi sur toi ; tu ne pourras pas te donner pour roi un étranger qui ne serait pas ton frère. (...) Dès qu’il sera assis sur le trône de sa royauté, il écrira pour lui sur un livre une copie de cette loi d’après l’exemplaire qui est chez les prêtres lévitiques.” (Deut. 17:14-18, AC). Par la suite, Moïse prévint les Israélites que s’ils ne respectaient pas l’alliance, ou contrat solennel, qu’ils avaient conclue avec Dieu, “Jéhovah te fera marcher, toi et ton roi que tu auras mis à ta tête, vers une nation que tu n’auras pas connue, ni toi ni tes pères, et là tu serviras d’autres dieux, du bois et de la pierre”. (Deut. 28:35, 36, AC.) Quelque trois cent cinquante ans plus tard, la nation d’Israël tout entière réclama un roi humain, et Dieu leur donna Saül, fils de Kis. — I Sam. 8:4 à 12:5.
26. a) À quelle tribu israélite Saul, fils de Kis, appartenait-il ? b) Mais selon la prophétie du patriarche Jacob, à qui reviendrait le pouvoir royal en Israël, et en conséquence, quel est celui qui sortirait de cette tribu ?
26 Le roi Saül appartenait à la tribu de Benjamin. Mais longtemps avant de donner la Loi de Moïse, Jéhovah Dieu inspira le patriarche Jacob ou Israël et lui fit prophétiser que le pouvoir royal en Israël finirait par échoir à la tribu de Juda, et que le sceptre ou bâton de commandement ne sortirait jamais de cette tribu. Un nommé Shilo (terme qui signifie “celui à qui il est”) se présenterait dans cette tribu, “et à lui sera l’obéissance des peuples”.
27. Comment peut-on dire que la Loi transmise par Moïse embrassait également la prophétie de Jacob ?
27 Cette prophétie sur la royauté est consignée dans le premier livre de la Bible, la Genèse (49:8-10, Da). Or, ce livre fut rédigé par Moïse. Du reste, les cinq premiers livres de nos bibles ne formaient à l’origine qu’un seul volume, le tout ayant été rédigé par Moïse. À l’époque de Jésus-Christ, les livres des Écritures hébraïques étaient groupés en trois parties. Les Juifs appelaient les cinq premiers livres de la Bible, rédigés par Moïse, la Loi ou “Torah”, de sorte que le Juif qui parlait de la Loi englobait sous ce titre la Genèse. Après sa résurrection d’entre les morts, Jésus déclara à ses disciples : “Ce sont là mes paroles que je vous ai dites quand j’étais encore avec vous [dans la chair], que toutes les choses écrites à mon sujet dans [1] la loi de Moïse et dans [2] les Prophètes et [3] les Psaumes devaient s’accomplir.” (Luc 24:44). Par conséquent, le terme de “Loi” embrassait les choses écrites dans le livre de la Genèse, y compris la prophétie du patriarche Jacob relative à la royauté de la tribu de Juda.
28. a) Afin de rendre entièrement “témoignage à la vérité”, pourquoi Jésus ne pouvait-il pas naître dans n’importe quelle famille, outre le fait qu’il devait venir d’une tribu spéciale ? b) Comment Dieu renforça-t-il encore la promesse du Royaume, et à qui la royauté appartient-elle réellement ?
28 Afin de “rendre témoignage à la vérité” sur le Royaume de Dieu, Jésus naquit dans la tribu de Juda (Héb. 7:14). Mais pour pleinement “rendre témoignage” à cette vérité, Jésus ne pouvait pas venir au monde dans n’importe quelle famille de la tribu de Juda. Il devait être issu de la famille de David de Bethléhem (Rom. 1:1-4). Pourquoi ? David, membre de la tribu de Juda, fut nommé roi d’Israël à la place du roi Saül et de son fils Isch-Boscheth. Puis Jéhovah Dieu conclut une alliance ou contrat solennel avec David, aux termes de laquelle la royauté sur le peuple de Dieu resterait pour toujours dans la famille royale de David. Il y aurait donc finalement un héritier permanent du royaume de David (II Sam. 7:11-16 ; I Chron. 17:11-15). Jéhovah Dieu confirma la promesse qu’il avait faite au fidèle roi David en y ajoutant un serment. Par ce serment, Dieu jurait à vrai dire en faveur de son propre Royaume, car le roi David reconnut lui-même que la royauté en Israël appartenait en réalité à Jéhovah et que le trône sur lequel il siégeait à Jérusalem était le “trône de Jéhovah”. (I Chron. 29:10, 11, 23, AC.) À propos de ce serment confirmant l’alliance conclue avec David pour un royaume éternel, il est écrit :
29. Que déclare le Psaume 90 à propos de cette alliance et du serment de Dieu relatif au Royaume de David ?
29 “J’ai fait alliance avec mon élu ; voici ce que j’ai juré à David, mon serviteur : J’affermirai ta postérité pour toujours, et j’établirai ton trône à perpétuité. (...) Je ne violerai point mon alliance et je ne changerai pas ce qui est sorti de mes lèvres. J’ai juré une fois par ma sainteté : Mentirai-je à David ? Sa postérité subsistera toujours ; son trône sera devant moi comme le soleil, comme la lune il aura une éternelle durée. Le témoin qui est dans le ciel est fidèle.” — Ps. 89:4, 5, 35-38 89:3, 4, 34-37, NW ; Actes 2:30.
30. Quelles sont les ‘bontés promises à David’ dont il est question dans Ésaïe 55:3, et pourquoi sont-elles rattachées à la fidélité ?
30 Cette alliance du royaume et les dispositions connexes sont appelées dans la Parole de Dieu “la bienveillance fidèle promise à David”, et le serment que Dieu y ajouta confirma la fidélité de cette promesse. Le peuple de Dieu compte sur celui-ci pour qu’il accomplisse cette alliance du royaume. C’est pourquoi, au milieu des persécutions, ce peuple peut reprendre ces paroles du psalmiste, non parce qu’il doute de Dieu, mais pour lui demander de se souvenir de son alliance : “Où sont, Seigneur [Jéhovah] ! tes bontés premières, que tu juras à David dans ta fidélité ?” (Ps. 89:50 89:49, NW). Plein d’égards envers son peuple, Dieu l’assure en ces termes qu’il restera fidèle à son alliance : “Je conclurai avec vous une alliance perpétuelle, la bienveillance fidèle promise à David.” (Is. 55:3, Dhorme). Cette promesse divine était particulièrement réconfortante pour Jésus-Christ.
31. a) Ainsi, pourquoi Jésus naquit-il dans la famille royale de David ? b) Comment Jéhovah répondit-il donc à la prière renfermée au Psaume 132:1-18 ?
31 Ainsi donc, afin de faire de l’alliance du royaume une vérité éternelle, Jésus naquit dans la famille royale de David et devint l’Héritier permanent de ce roi. Jéhovah ne trahit pas le roi David en omettant de lui donner un héritier permanent. Il exauça la prière qui lui fut adressée en Psaume 132:1-18 (AC), savoir : “À cause de David, ton serviteur, ne repousse pas la face de ton Oint ! Jéhovah a juré à David la vérité, il ne s’en départira pas : Je mettrai sur ton trône le fruit de ton sein. (...) Là je ferai grandir la puissance de David, je préparerai un flambeau à mon Oint. Je revêtirai de honte ses ennemis, et sur son front resplendira son diadème.”
32, 33. Comment Pierre rendit-il témoignage au Royaume de Dieu promis par serment à David et à son accomplissement, le jour de la Pentecôte ?
32 L’apôtre Pierre, entre autres, rendit témoignage à ces vérités. Le jour de la fête de Pentecôte, soit cinquante jours après que Jésus-Christ fut ressuscité d’entre les morts, Pierre expliqua pourquoi l’esprit saint de Dieu avait été répandu sur les disciples du Christ réunis à Jérusalem, et ajouta :
33 “Frères, il est permis de vous dire avec franc-parler au sujet du chef de famille David, qu’il est décédé et a été enseveli et que sa tombe est encore aujourd’hui parmi nous. Et parce qu’il était prophète et savait que Dieu lui avait juré par serment qu’il ferait asseoir sur son trône quelqu’un du fruit de ses reins, il vit à l’avance la résurrection du Christ et en parla, disant qu’il n’a pas été abandonné dans le Hadès et que sa chair non plus n’a pas vu la corruption. Ce Jésus, Dieu l’a ressuscité, fait dont nous sommes tous témoins. Et parce qu’il a été élevé à la droite de Dieu et a reçu du Père l’esprit saint promis, il a répandu ce que vous voyez et entendez. En fait, David n’est pas monté au ciel, mais lui-même a dit : ‘Jéhovah a dit à mon Seigneur : “Assieds-toi à ma droite, jusqu’à ce que je place tes ennemis comme tabouret pour tes pieds.”’ Que toute la maison d’Israël sache donc avec certitude que Dieu l’a fait et Seigneur et Christ, ce Jésus que vous avez mis au poteau.” — Actes 2:29-36.
“SEIGNEUR” DU ROI DAVID
34. a) Comment Jésus-Christ devint-il le Seigneur de David, et où David prédit-il cet événement ? b) Quand David reconnaîtra-t-il personnellement la seigneurie de Jésus ?
34 Sous l’inspiration de l’esprit saint qui venait d’être répandu, l’apôtre Pierre affirmait ici que Jésus-Christ avait été élevé et était devenu le Seigneur du roi David, c’est-à-dire plus élevé que David. Le roi David n’avait siégé que sur un trône terrestre appelé, certes, “le trône de Jéhovah”, mais Jésus-Christ était élevé dans le ciel, à la droite de Dieu, pour devenir un roi éternel qui ne mourrait jamais. Dans un avenir pas très éloigné, quand David sera ressuscité d’entre les morts, il devra apprendre à connaître son descendant Jésus-Christ et admettre qu’il est son Seigneur, le Christ ou Oint véritable. Au Psaume 110, le roi David avait prédit que Jésus-Christ deviendrait son Seigneur. L’apôtre Pierre cita le premier verset de ce psaume 1:1 et expliqua qu’il s’était accompli en Jésus-Christ. En fait, l’apôtre inspiré appliqua tout ce psaume à Jésus-Christ. L’apôtre Paul fit de même.
35. À propos de qui et de quoi Jéhovah jura-t-il au Psaume 110:4 ?
35 Selon ce psaume davidique, Jéhovah jura encore une fois, non plus au roi David, mais au Seigneur de David élevé à la droite de Dieu dans les cieux. Le quatrième verset du Psaume 110 annonçait à propos de Jésus : “L’Éternel [Jéhovah] l’a juré, et il ne s’en repentira point : Tu es sacrificateur pour toujours, à la manière de Melchisédek.” Jéhovah fit ce serment à son Fils, Jésus-Christ.
36. Qu’y a-t-il de spécial à propos de la “manière” de Melchisédek, et comment s’avéra-t-il être plus grand qu’Abraham ?
36 Qui était ce Melchisédek “à la manière” duquel Jésus-Christ, le Seigneur de David, devait être sacrificateur ou prêtre ? Nous le saurons en consultant la Genèse, qui fait partie du livre de la Loi transmise par l’intermédiaire de Moïse. Melchisédek était à la fois prêtre et roi. D’après Genèse 14:17-20, il sortit de sa ville royale pour aller à la rencontre du patriarche Abraham, qui venait de remporter une victoire sur ses ennemis. Ce passage déclare : “Melchisédek, roi de Salem, fit apporter du pain et du vin : il était sacrificateur du Dieu Très-Haut. Il bénit Abram, et dit : Béni soit Abram par le Dieu Très-Haut, maître du ciel et de la terre ! Béni soit le Dieu Très-Haut, qui a livré tes ennemis entre tes mains ! Et Abram lui donna la dîme de tout.” Melchisédek était donc supérieur à Abram.
37. a) De qui Jésus hérita-t-il le Royaume ? b) Jésus reçut-il son sacerdoce éternel du grand prêtre Aaron, sinon comment l’obtint-il ?
37 Dans Hébreux 6:20 à 7:17, le serment du Psaume 110:4 est appliqué à Jésus-Christ. Ce passage explique, point par point, de quelle “manière” Jésus ressemble au roi-prêtre Melchisédek. Celui-ci n’eut aucun successeur sur la terre. Jésus-Christ n’hérita ni son sacerdoce ni son royaume de Melchisédek. Il devint l’Héritier permanent du roi David conformément à l’alliance du royaume, mais il n’hérita pas son sacerdoce du grand prêtre Aaron, membre de la tribu de Lévi. Jésus ne naquit pas dans la tribu de Lévi, puisqu’il devait être descendant de David. Comment donc Jésus devint-il prêtre pour toujours ? Il le devint en vertu du serment de Jéhovah consigné en Psaume 110:4.
38. Comment ce que Melchisédek préfigurait se réalisa-t-il en Jésus-Christ ? Aussi, au sujet de quoi Jéhovah ne se repentira-t-il pas ?
38 Puisqu’un roi futur devait être prêtre “à la manière” de Melchisédek, celui-ci était une figure prophétique du grand Roi-Prêtre Jésus-Christ. Ce que Melchisédek préfigurait eut son accomplissement en Jésus-Christ. Le nom de Melchisédek signifie “roi de justice” ; en tant que roi de Salem, qui signifie “paix”, il était également “roi de paix”. Mais Jésus-Christ est le Melchisédek véritable, prévu longtemps d’avance par Dieu ; il est le vrai “Roi de justice”, le véritable “Roi de paix”. Il est l’authentique Roi-Prêtre qui fait propitiation de façon durable pour tous les hommes et qui régnera dans la paix sur la terre tout entière. Jéhovah Dieu ne se repentira jamais d’avoir juré de le nommer Roi-Prêtre.
LA VÉRITÉ PERSONNIFIÉE
39. Comment Jésus-Christ était-il la vérité, et de quelle façon rendit-il réellement témoignage à la vérité ?
39 Tout ce qui précède fait ressortir clairement que Jésus-Christ est lui-même la Vérité. Il est la réalisation de la vérité préfigurée par les ombres de la Loi mosaïque et les prophéties des Écritures hébraïques. Toutes ces figures prophétiques ont trouvé en lui leur accomplissement. C’est pour ceci qu’il naquit, et c’est pour ceci qu’il vint dans le monde, afin de rendre témoignage à la vérité de ces choses, en les accomplissant. Il était la Vérité vivante confirmant ces révélations des desseins divins qui avaient fait l’objet d’un serment de la part de Dieu.
40, 41. a) Pourquoi Jésus avait-il raison de dire qu’il était la vérité ? b) En cette qualité, à qui procure-t-il des bienfaits, et comment Paul atteste-t-il cela dans Romains 15:8-12 ?
40 Pendant son séjour terrestre, Jésus était résolu à rendre témoignage à la vérité de la Parole de Dieu consignée par écrit dans les Écritures hébraïques. La nuit où il fut livré à ses ennemis, il déclara à ses fidèles apôtres : “Je suis la voie et la vérité et la vie. Nul ne vient au Père si ce n’est par moi.” (Jean 14:6). Cette déclaration de Jésus était-elle justifiée ? Assurément, car il était à coup sûr la Vérité. Il était vraiment le Messie ou Christ, et non simplement l’ombre de celui-ci. Il était vraiment le Roi-Prêtre promis, et non seulement l’ombre. En cette qualité, il procurera des bienfaits aux Juifs circoncis, et aussi aux nations non juives. D’où cette déclaration de l’apôtre Paul :
41 “Je dis que Christ devint en fait ministre de ceux qui sont circoncis, en faveur de la véracité de Dieu, afin de vérifier les promesses qu’Il a faites à leurs pères, et pour que les nations glorifient Dieu pour sa miséricorde. Comme il est écrit : ‘C’est pourquoi je te reconnaîtrai publiquement parmi les nations et pour ton nom je ferai des mélodies.’ Et il dit encore : ‘Soyez joyeuses, nations, avec son peuple.’ Et encore : ‘Louez Jéhovah, vous toutes, nations, et que tous les peuples le louent.’ Et Ésaïe dit encore : ‘Il y aura la racine de Jessé [père du roi David], et il y en aura un qui s’élèvera pour diriger des nations ; sur lui des nations fonderont leur espérance.’” — Rom. 15:8-12 ; Ps. 18:50 18:49, NW ; 117:1 ; Deut. 32:43 ; Is. 11:10, AC.
42. a) Comment Jésus devint-il en fait “ministre de ceux qui sont circoncis” ? b) Comment Jésus vérifia-t-il les promesses divines faites aux patriarches ?
42 Un jour, Jésus-Christ rencontra une Phénicienne et lui dit : “Je n’ai été envoyé qu’aux brebis perdues de la maison d’Israël.” Quand il envoya ses douze apôtres pour prêcher le Royaume des cieux, il leur dit : “Ne prenez pas le chemin des nations et n’entrez pas dans une ville des Samaritains ; mais, plutôt, allez continuellement vers les brebis perdues de la maison d’Israël.” (Mat. 15:24 ; 10:5, 6). Ainsi, né et circoncis comme un Juif soumis à la Loi mosaïque, Jésus “devint en fait ministre de ceux qui sont circoncis”. Ce ministère que Jésus-Christ exerça en faveur des Juifs circoncis était “en faveur de la véracité de Dieu”, en ce sens que Jéhovah Dieu avait déclaré aux patriarches Abraham, Isaac et Jacob que toutes les nations de la terre se béniraient par le moyen de la postérité de ces hommes. Naturellement, de par sa naissance humaine, leur “postérité” se composerait d’Israélites, de Juifs ou d’Hébreux (Gen. 22:18 ; 26:4 ; 28:14). Il était donc dans la nature des choses que Jésus-Christ établît “la véracité de Dieu” eu égard aux promesses divines faites à ces trois patriarches hébreux. Comment le fit-il ? En offrant d’abord aux Juifs l’occasion de recevoir la bénédiction abrahamique et de devenir la postérité spirituelle d’Abraham. Jésus devait absolument respecter le serment de Jéhovah Dieu, car celui-ci avait juré que ses promesses faites aux patriarches étaient véridiques, et Jésus devait donc confirmer la “vérité” de ces promesses.
43. Que voulait tenir Jéhovah en faisant sortir d’Égypte les descendants des patriarches ? b) Comment renforça-t-il ses promesses faites aux patriarches ?
43 Aux circoncis ou descendants des patriarches, Moïse déclara : “Parce que Jéhovah vous aime et parce qu’il a voulu tenir le serment qu’il avait fait à vos pères, Jéhovah vous a fait sortir par sa main puissante et vous a rachetés (...) de la main de Pharaon, roi d’Égypte.” (Deut. 7:8, AC). Le serment que Dieu fit aux patriarches est encore mentionné en Psaume 105:7-11 (AC)b, en ces termes : “Lui, Jéhovah, est notre Dieu ; ses jugements atteignent toute la terre. Il se souvient éternellement de son alliance, de la parole qu’il a affirmée pour mille générations, alliance qu’il a contractée avec Abraham, et du serment qu’il a fait à Isaac. Il l’a érigé pour Jacob en loi, pour Israël en alliance éternelle, disant : ‘Je te donnerai le pays de Chanaan comme la part de ton héritage.’”
44. Quelles personnes, en tout premier lieu, respectent le serment de Dieu ?
44 Jéhovah Dieu respecte son serment et il ne le trahira jamais. De même, Jésus-Christ respectait le serment de Jéhovah lorsqu’il se trouvait sur la terre, et il fit tout pour prouver sa véracité.
45. a) En qui sont accomplis les serments de Dieu relatifs au royaume et à la prêtrise ? b) Quels événements historiques marquent l’apparition de la vérité ?
45 Ainsi, en la personne de Jésus-Christ, nous trouvons l’accomplissement du serment divin confirmant l’alliance conclue avec David pour un royaume éternel, et du serment que Dieu fit pour renforcer sa nomination d’un prêtre pour toujours, à la manière de Melchisédek. La naissance de Jésus sur la terre, sa venue dans le monde au moment de son baptême dans l’eau, ses trois années et demie de service public effectué en faveur du Royaume de Dieu, sa mort à cause de sa fidélité à Dieu, sa résurrection d’entre les morts et son élévation dans le ciel, voilà autant d’événements historiques marquant la venue de la vérité, l’apparition de la vérité de Dieu. On voit donc que toute la carrière de Jésus-Christ rendait témoignage à la vérité.
VOICI ENFIN LA RÉPONSE !
46. Ainsi, quelle est la réponse de la Bible à la question du gouverneur romain “Qu’est-ce que la vérité ?” ?
46 Quelle est, par conséquent, la réponse à la question que le gouverneur romain Ponce Pilate posa à Jésus, savoir : “Qu’est-ce que la vérité ?” Compte tenu du contexte dans lequel cette question fut soulevée, la réponse biblique ne peut être que la suivante : La “vérité” en question est le Royaume de Dieu, dont le trône est occupé par Jésus-Christ, le “Fils de David”, en sa qualité de Roi-Prêtre.
47. a) Dès lors, qu’est-ce qui ne doit pas nous étonner relativement à la doctrine biblique ? b) Comment la royauté de Dieu est-elle mise en relief dans le dernier livre des Écritures hébraïques et dans le premier livre des Écritures grecques chrétiennes ?
47 Dès lors, peut-on s’étonner que le Royaume de Dieu et du Christ soit la doctrine ou enseignement principal de la sainte Bible ? Depuis son premier livre, la Genèse, qui nous présente Melchisédek comme une figure prophétique, jusqu’à son dernier livre, la Révélation, qui décrit la naissance du Royaume et son règne millénaire, la Bible développe le thème du Royaume messianique de Dieu. En harmonie avec ce fait, dans le dernier livre des Écritures hébraïques, Dieu attire notre attention sur sa propre royauté, déclarant : “Je suis un grand roi, dit Jéhovah des armées, et mon nom est redouté chez les nations.” (Mal. 1:14, AC). De même, selon le premier livre des Écritures grecques chrétiennes, lorsque Jésus, le Fils de Dieu, vint dans le monde pour commencer son service messianique, son précurseur, Jean-Baptiste, proclama parmi les Juifs circoncis : “Repentez-vous, car le royaume des cieux s’est approché.” — Mat. 3:1, 2.
48. Comment Jésus souligna-t-il la doctrine du Royaume après Jean-Baptiste et lorsqu’il prédit la conclusion du présent système de choses ?
48 Après Jean-Baptiste, Jésus-Christ annonça à son tour : “Le temps fixé est accompli, et le royaume de Dieu s’est approché. Repentez-vous et ajoutez foi à la bonne nouvelle.” (Marc 1:14, 15). Enfin, en annonçant une œuvre de prédication qui marquerait sa seconde présence et la clôture du présent système de choses, quelle doctrine biblique Jésus-Christ mentionna-t-il comme devant être prêchée tout particulièrement par ses disciples ? Nous trouverons la réponse dans Matthieu 24:14, où Jésus prophétisa : “Cette bonne nouvelle du royaume sera prêchée par la terre habitée tout entière en témoignage à toutes les nations ; et alors la fin viendra.” — Mat. 24:3, 14.
49, 50. a) Selon Révélation 11:15-18, pourquoi existe-t-il aujourd’hui de bonnes raisons pour annoncer cette doctrine biblique en tout premier lieu ? b) Après que Satan serait chassé du ciel, quelle proclamation appropriée devait se faire dans les cieux ?
49 Aujourd’hui, il existe d’excellentes raisons pour lesquelles cette doctrine biblique doit être annoncée en tout premier lieu. Lesquelles ? D’abord, la “clôture du système de choses” devait coïncider avec la naissance dans les cieux du Royaume messianique de Dieu, naissance symbolisée prophétiquement dans le dernier livre de la Bible, la Révélation. Ce livre a prédit que cet événement serait salué dans le ciel par de nombreuses voix qui annonceraient en chœur : “Le royaume du monde est devenu le royaume de notre Seigneur et de son Christ, et il régnera aux siècles des siècles.” La même prophétie révèle qu’on dirait au Seigneur Dieu, qui est la vraie Puissance derrière le Royaume messianique : “Nous te rendons grâces, Jéhovah Dieu, le Tout-Puissant, celui qui est et qui était, de ce que tu as pris ta grande puissance et commencé à régner. Mais les nations se sont courroucées, et ton propre courroux est venu.” (Rév. 11:15-18). En outre, après que Satan, l’adversaire principal du Royaume céleste, serait lancé du ciel vers la terre, une voix forte devait annoncer dans le ciel les paroles suivantes :
50 “Maintenant sont arrivés le salut et la puissance et le royaume de notre Dieu et l’autorité de son Christ, parce que l’accusateur de nos frères a été jeté bas, celui qui les accuse jour et nuit devant notre Dieu !” — Rév. 12:5-10.
LA “PAROLE DE VÉRITÉ”
51. Puisque la Bible nous donne des détails concernant le Royaume et les hommes qui la rédigèrent, comment pouvons-nous l’appeler à juste titre ?
51 Le Royaume messianique de Dieu est la “vérité”, et Jésus naquit et vint dans le monde afin de rendre témoignage à cette vérité. Étant donné que la sainte Bible nous fournit une abondance de détails sur ce Royaume, on peut à juste titre l’appeler “la parole de vérité”. Les hommes qui participèrent à la rédaction de la Bible, sous l’inspiration divine, cherchaient la vérité. Le roi Salomon, par exemple, qui se nommait l’Ecclésiaste ou assembleur du peuple de Dieu, écrivit : “L’Ecclésiaste s’est étudié à trouver un langage agréable, et à écrire avec droiture des paroles de vérité.” (Eccl. 12:10, AC). L’ange envoyé pour communiquer au prophète Daniel des renseignements de toute première importance touchant le “temps de la fin”, où nous sommes, lui déclara : “Je veux te faire connaître ce qui est écrit dans le livre de la vérité. (...) Maintenant, je vais te faire connaître la vérité.” (Dan. 10:21 ; 11:2 ; 12:4). L’apôtre Paul, célèbre écrivain biblique, adressa à ses frères chrétiens les paroles suivantes : “Afin que nous servions à la louange de sa gloire, nous qui avons été les premiers à espérer dans le Christ. Mais vous aussi, vous avez espéré en lui après avoir entendu la parole de vérité, la bonne nouvelle sur votre salut.” — Éph. 1:12, 13.
52, 53. a) Si nous voulons nous servir de la Bible comme d’un instrument pour enseigner la vérité, comment nous faut-il l’employer, et qu’est-ce qui atteste si la chrétienté s’en est servie de cette façon ? b) Dans quoi les chrétiens doivent-ils marcher, à l’exemple de ceux du premier siècle, et comment y parviendront-ils ?
52 Cependant, si nous voulons nous servir de la Bible comme d’un instrument pour prêcher et enseigner la vérité, il nous faut l’employer de la bonne manière. C’est pourquoi l’apôtre Paul écrivit au même surveillant de la congrégation chrétienne à qui il avait dit de prêter une constante attention à lui-même et à son enseignement : “Fais ton possible pour te présenter, approuvé, à Dieu, comme un ouvrier qui n’a pas à avoir honte, exposant correctement la parole de vérité.” (II Tim. 2:15 ; I Tim. 4:16). Depuis de nombreux siècles, la chrétienté, aujourd’hui fière de ses 900 000 000 de membres, possède la Bible sous forme de manuscrits ou de livres imprimés. Mais pendant tout ce temps, a-t-elle exposé correctement cette “parole de vérité” ? Non, car elle enseigne la religion de mille façons différentes, témoin les centaines d’Églises et de sectes qui la composent ! Du fait qu’elle prétend représenter le christianisme, la chrétienté est un mensonge. En revanche, le christianisme, qui est fondé sur la sainte Bible et qui emploie ce Livre correctement, oui ! ce vrai christianisme est la vérité ! En conséquence, les chrétiens véritables doivent suivre la Bible s’ils veulent marcher dans la vérité.
53 C’est ce que firent les chrétiens au premier siècle ; ils marchèrent dans la pureté de leur foi. Attestant ce fait, l’apôtre Jean écrivit ce qui suit à un croyant nommé Gaïus : “Je me suis beaucoup réjoui quand des frères sont venus et ont rendu témoignage à la vérité que tu détiens, tout comme tu continues de marcher dans la vérité. Je n’ai pas de plus grand sujet de reconnaissance que ces choses, que d’apprendre que mes enfants continuent de marcher dans la vérité.” — III Jean 3, 4.
54. a) À cette époque-là, quelle “parole” était nécessaire pour que quelqu’un soit engendré comme fils spirituel de Dieu ? b) Afin d’être de vrais chrétiens, de quoi devons-nous venir, et comment devons-nous aimer ?
54 À cette époque-là, un homme ne pouvait devenir un vrai chrétien, engendré comme fils spirituel de Dieu, sans écouter et étudier la vérité, et y croire. Le disciple Jacques souligne ce besoin de la vérité en écrivant : “Ne vous abusez pas, mes frères bien-aimés. Tout don de qualité, tout présent parfait vient d’en haut, car il descend du Père des lumières célestes, et chez qui il n’y a pas le changement provenant du mouvement de l’ombre. Parce qu’il l’a voulu, il nous a engendrés par la parole de vérité, pour que nous soyons une sorte de prémices de ses créatures.” (Jacq. 1:16-18). Un chrétien véritable ne peut venir que de la vérité. L’apôtre Jean, qui aimait écrire sur la vérité, adressa par écrit les paroles suivantes aux chrétiens qui lui étaient chers : “Petits enfants, n’aimons ni de mots ni de langue, mais en actes et en vérité. À ceci nous saurons que nous venons de la vérité et, devant lui, nous assurerons notre cœur.” (I Jean 3:18, 19). Si donc nous désirons assurer notre cœur devant Dieu et être de vrais chrétiens, il nous faut venir de la vérité qu’on nous a apportée, et exercer l’amour fraternel. Si nous venons du monde, nous serons dans l’erreur. — I Jean 4:4-7.
55. Comment éviterons-nous de tomber dans l’erreur et d’être un antichrist ?
55 Étant donné que Jésus-Christ est “la vérité”, comme il l’atteste lui-même selon Jean 14:6, nos croyances le concernant doivent être véridiques. Sinon, nous ne viendrions pas de la vérité et nous risquerions d’être un antichrist. Si nous ne croyons pas que Jésus naquit dans la chair et vint dans le monde pour être le témoin principal de Dieu et rendre témoignage à “la vérité”, alors nous sommes dans l’erreur. En ce cas, nous venons du monde et nous ne sommes pas des chrétiens véritables. — I Jean 4:1-6.
56. Étant donné que nous connaissons la vérité, dans quelle organisation voulons-nous prendre rang, selon I Timothée 3:14, 15 ?
56 Grâce à la sainte Bible, la “parole de vérité” de Dieu, nous connaissons la réponse à la question : “Qu’est-ce que la vérité ?” Nous désirons aussi prendre rang dans l’organisation visible de Dieu, qui détient la vérité. Par le moyen de Jésus-Christ glorifié, Dieu fonda cette organisation le jour de la Pentecôte, cinquante jours après la résurrection de son Fils. D’après les paroles inspirées consignées dans I Timothée 3:14, 15, cette organisation est “la maison de Dieu, qui est la congrégation du Dieu vivant, colonne et support de la vérité”. Oui, vraiment, notre désir est de collaborer avec cette “colonne et support de la vérité” !
57. En conséquence, que sommes-nous déterminés à faire relativement à la vérité ?
57 En conséquence, au lieu d’essayer de démolir la vérité, — chose impossible, du reste, — nous ferons tout notre possible pour défendre la vérité sur le Royaume, l’élevant bien haut, afin que tous les hommes puissent la voir. Nous publierons parmi toutes les nations la réponse biblique à la question : “Qu’est-ce que la vérité ?” Nous prêterons notre concours à la “congrégation du Dieu vivant” pour prêcher la vérité, “cette bonne nouvelle du royaume”, et l’annoncer par la terre habitée tout entière en témoignage à toutes les nations avant la fin (Mat. 24:14). Quiconque est du côté de la vérité écoutera notre voix, puisque nous parlerons en tant que remplaçants du Christ. — Jean 18:37 ; II Cor. 5:20.
[Notes]
a Cette déclaration se lit comme suit en latin : “Auctor nominis eius Christus, Tiberio imperitante, per procuratorem Pontium Pilatum supplicio, affectus est.”
Voir Works of Tacitus, édité par Harper and Brothers en 1858, New York, NY, vol. I, page 423. Voir aussi l’Encyclopédie de M’Clintock et Strong, vol. VIII, page 199, col. 2, et l’Encyclopédie américaine, édition de 1929, vol. XXII, page 83, sous le titre “Pilate”.
b Voici quelques cas où Dieu jura par un serment ou bien la main levée : aux pères : Nombres 11:12 ; 32:11 ; Deutéronome 1:8, 35 ; Michée 7:20. À Israël : Nombres 14:16, 28, 30 ; Néhémie 9:15 ; Psaume 95:10, 11 ; Hébreux 3:17, 18 ; 4:3 ; Ézéchiel 20:5, 6. À Moïse : Deutéronome 4:21.
Il est intéressant de noter que Jéhovah jure par son propre nom (Jér. 44:26, 27) ; par son âme (Jér. 51:14 ; Amos 6:8 ; Da n. m.) ; par sa sainteté (Amos 4:2) ; par “l’orgueil de Jacob” (Amos 8:7, CT) ; par lui-même (És. 45:23 ; Jér. 49:13 ; 22:5) ; tout comme il vit éternellement (Deut. 32:40, 41) ; à propos de ses desseins (És. 14:24) ; relativement à un autre déluge (És. 54:9) et concernant le manger et le boire de ses serviteurs. — És. 62:8, 9.