Un témoignage mondial et non la conversion du monde
1. Pourquoi un commandement donné il y a dix-neuf siècles mérite-t-il que nous l’examinions attentivement aujourd’hui ?
QUAND on considère un commandement plus de dix-neuf siècles après qu’il a été donné pour la première fois, on peut vérifier s’il a bien été exécuté et dans quelle mesure. S’il était appelé à toucher les hommes du monde entier, il mérite alors que nous l’examinions avec beaucoup d’attention. Qu’est-ce qui a été fait depuis que ce commandement a été prononcé ? Il s’agit là d’une situation réelle, car pareil commandement d’importance mondiale a bien été donné. Son exécution a affecté le monde. Que nous soyons satisfaits ou non de la situation, nous sommes concernés, même à notre époque.
2. En quelle année, à quel mois et quel jour ce commandement a-t-il été donné, et où ?
2 Quand ce commandement a-t-il été donné, par qui et à qui ? Ce fut le cinquième jour de la semaine ou, comme nous le dirions aujourd’hui, un jeudi, le vingt-cinquième jour du mois lunaire iyyar (ou ziv), au printemps de l’an 33 de notre ère. Les hommes se sont même efforcés de marquer l’endroit où ce commandement a été donné en y édifiant un sanctuaire. Il s’agit de la célèbre colline située à l’est de Jérusalem et désignée sous le nom de mont des Oliviers.
3. Pourquoi le personnage qui donna cet ordre était-il peu commun, et quel était son nom ?
3 Le personnage qui prononça cet ordre était peu commun, car il avait été ressuscité des morts exactement quarante jours auparavant. Les soldats romains avaient été les instruments de sa mort. Il avait été exécuté par suite d’une accusation portée contre lui devant Ponce Pilate, le gouverneur romain ; ses accusateurs avaient déclaré : “Nous avons trouvé cet homme subvertissant notre nation et interdisant de payer les impôts à César et disant qu’il est lui-même Christ roi.” Pour hâter son exécution par les Romains, ses accusateurs avaient ajouté : “Nous avons une loi, et d’après cette loi il doit mourir, parce qu’il s’est fait fils de Dieu.” Ces accusations vous permettront d’identifier l’homme en question. Il s’agissait de Jésus-Christ. — Luc 23:2 ; Jean 19:7.
4, 5. a) Qu’avaient fait les ennemis de Jésus à propos de sa résurrection ? b) Quel ordre Jésus donna-t-il à ses disciples relativement aux faits le concernant ?
4 Les chefs religieux de Jérusalem avaient essayé de dissimuler les faits relatifs à sa résurrection. Ils avaient cherché à les déformer en allant jusqu’à offrir des présents illicites aux témoins (Mat. 28:11-15). Malgré tout cela, Jésus-Christ était de nouveau bien vivant ce jeudi 25 iyyar de l’an 33 de notre ère, lorsqu’il se présenta pour la dernière fois dans la chair à ses fidèles disciples. Il leur fit comprendre que le royaume de David ne devait pas être restauré sous la forme d’une nation juive terrestre. Le moment n’était pas non plus venu pour que le Royaume de Dieu soit établi et remis entre les mains de son Messie ou Christ. Mais les disciples allaient-ils en rester là concernant Jésus-Christ ? Allaient-ils laisser les instigateurs de sa mort répandre des renseignements mensongers à son sujet dans le monde entier, si bien que l’humanité tout entière ne retirerait aucun bienfait de sa vie, de sa mort et de sa résurrection ? Resteraient-ils muets à propos des choses qu’ils avaient vues et entendues, et auxquelles ils avaient participé personnellement ? Certainement pas ! Ils allaient recevoir le pouvoir de faire quelque chose, mais au moment prévu à cet effet, le jour où commencerait à s’accomplir la prophétie de Joël 2:28-32. C’est pourquoi Jésus leur déclara :
5 “Vous recevrez de la puissance quand l’esprit saint arrivera sur vous, et vous serez mes témoins et à Jérusalem et dans toute la Judée et à Samarie et jusqu’à la partie la plus lointaine de la terre.” — Actes 1:8.
6. À partir de quand les disciples allaient-ils être témoins de Jésus, et auprès de qui ?
6 “Vous serez mes témoins” ! Tel fut l’ordre reçu par les disciples, et cette œuvre de témoignage leur fut confiée lorsque l’esprit saint de Dieu fut répandu sur eux en accomplissement de la prophétie de Joël 2:28, 29, dix jours plus tard, à l’occasion de la fête de la Pentecôte de la même année 33 de notre ère. Ils devaient être témoins de Jésus-Christ, non seulement auprès des Juifs venus de divers pays, à l’intérieur ou à l’extérieur de l’Empire romain, pour assister aux fêtes à Jérusalem, et des habitants de toute la Judée et de la Samarie, mais “jusqu’à la partie la plus lointaine de la terre”, c’est-à-dire dans les nations gentiles.
7. Ce témoignage concernant Jésus allait-il cesser à la mort de ces disciples, et comment avons-nous été impliqués dans ce témoignage ?
7 Ce témoignage n’allait pas cesser au premier siècle de notre ère, à la mort des disciples présents sur le mont des Oliviers. Cette œuvre relative à Jésus-Christ et d’importance mondiale était d’un intérêt vital pour toutes les générations à venir, y compris la dernière du vingtième siècle. Le témoignage devait être poursuivi au cours des siècles par les disciples chrétiens qu’allaient faire les apôtres présents sur le mont des Oliviers, puis par l’ensemble des disciples qui se succéderaient, jusqu’à ce qu’il atteigne la partie la plus lointaine de la terre. C’est pourquoi il nous a touchés aujourd’hui. Nous avons été impliqués dans ce témoignage ; nous sommes donc concernés.
8. Sous la direction de qui le témoignage mondial devait-il s’effectuer ? Quelle assurance les disciples reçurent-ils à propos de Jésus qui venait de les quitter ?
8 Cette œuvre de témoignage mondiale devait s’effectuer sous la direction invisible du Seigneur Jésus-Christ. Pourquoi ? Parce que, après qu’il eut donné ce commandement à longue portée et d’une importance mondiale, ses disciples présents le virent s’élever vers le ciel et disparaître par la puissance miraculeuse de Dieu. Au Ac chapitre un, versets dix et onze, le livre des Actes des Apôtres nous rapporte l’événement en ces termes : “Et comme ils regardaient fixement le ciel pendant qu’il s’en allait, voici, deux hommes en vêtements blancs se tinrent à côté d’eux, et ils dirent : ‘Hommes de Galilée, pourquoi vous tenez-vous là à regarder le ciel ? Ce Jésus qui, d’auprès de vous, a été reçu dans le ciel, viendra ainsi de la même manière que vous l’avez vu s’en aller au ciel.’” Le Messie devait revenir.
Des progrès ont-ils été faits dans la conversion du monde ?
9, 10. a) Pourquoi la question de la conversion du monde est-elle soulevée ici ? b) Que déclare le commentaire d’Adam Clarke à propos de la parabole du levain ?
9 Où en est aujourd’hui la conversion du monde ? Quelle “conversion du monde” ? Le commandement de Jésus-Christ ne signifie-t-il pas la conversion au christianisme de toute l’humanité avant l’instauration du Royaume de Dieu dans les cieux et le commencement du Règne millénaire du Christ ? C’est ainsi que certains commentateurs de la Bible ont compris ces paroles ainsi que d’autres déclarations de Jésus-Christ. Par exemple, énonçant la parabole du levain, Jésus déclara : “Le royaume des cieux est semblable à du levain qu’une femme prend et cache dans trois grandes mesures de farine, jusqu’à ce que toute la masse ait fermenté.” (Mat. 13:33). À propos de ce texte, le livre Commentaire et notes critiques (angl.) d’Adam Clarke, docteur en droit, dit :
10 “Ces deux paraboles sont prophétiques et ont essentiellement pour but de montrer comment, à partir d’un faible commencement, l’évangile du Christ devait se répandre dans toutes les nations du monde et y semer la justice et la véritable sainteté.” — Page 155, colonne 2.
11, 12. Que dit le commentaire de Clarke à propos de la pierre qui frappa la statue métallique que Nébucadnetsar vit en songe ?
11 À propos de la pierre qui frappa et détruisit la statue métallique vue en songe par le roi Nébucadnetsar et qui devint ensuite une grande montagne remplissant la terre entière, Adam Clarke fait ce commentaire :
12 “La pierre commença à frapper la statue lorsque les apôtres se rendirent dans toutes les parties de l’Empire romain, renversant l’idolâtrie et fondant des églises chrétiennes (...). Cependant, le coup fatal fut donné à l’Empire romain païen par la conversion de Constantin (...). La conversion de Constantin eut lieu tandis qu’il était en Gaule, en l’an 312 de notre ère (...). Il mit fin au règne de l’idolâtrie en 331 par un édit ordonnant la destruction de tous les temples païens. Le CHRISTIANISME devint ainsi la religion de l’empire (...). C’est là le royaume que le Dieu des cieux établit. Il n’y a pas besoin de nombreuses preuves pour démontrer que cela signifie l’ensemble des lois de l’évangile et les conséquences morales qu’elles produisent dans les âmes des hommes et dans le monde, car, se référant à cela et à d’autres prophéties de ce livre, notre Seigneur parle de cette influence et de son évangile comme du royaume de Dieu et du royaume des cieux ; il montre par là qu’il s’agit (...) d’un royaume spirituel, instauré et préservé par la grâce de Dieu lui-même, dans lequel il vit et règne, administrant par ses propres lois, exerçant une influence et la direction par son propre Esprit ; il ne suscite ni guerres ni discordes, mais gloire au Dieu dans les lieux très hauts, paix sur la terre et bonne volonté parmi les hommes.” — Pages 3209, 3210, édition de 1836 ; Dan. 2:44, 45.
13, 14. Dès 1885, que déclara l’évêque méthodiste Foster concernant la progression du christianisme et le travail qui restait à faire pour convertir le monde ?
13 Il y a moins d’un siècle, en 1885, la population du monde était plus faible et nécessitait une tâche moins importante. Le 9 novembre de cette année-là, l’évêque méthodiste Foster, s’adressant à la Conférence de l’Église méthodiste épiscopale, fit cette déclaration rapportée dans les journaux :
14 “Il y a un manque d’informations sur les progrès du christianisme. Chaque jour, dans tout le pays, on présente en chaire des faits déformés. Les ministres du culte hésitent à présenter le mauvais côté de la chose de peur de provoquer le découragement. Ils suscitent des espoirs qui ne seront jamais réalisés. Nous ne sommes pas à l’aube du millénium. Comparé au travail qui reste à faire, le passé n’est rien. Les enfants de nos enfants durant les dix générations à venir devront travailler avec beaucoup plus d’ardeur que nous pour réaliser la conversion du monde. La population de la terre atteint le chiffre de 1 500 000 000 d’âmes. Les chrétiens représentent moins du tiers des habitants du globe. La moitié de ce tiers est constituée des membres de l’Église catholique. Le nombre des protestants s’élève à 133 000 000, répartis dans 500 Églises. Dans cette estimation de leur effectif sont inclus tous les voleurs, les anciens forçats, les dépravés, les stupides et les tarés de la chrétienté (...). Nous devons faire face à l’énorme problème que posent les 1 100 000 000 de païens qu’il faut convertir au christianisme. Voilà le rocher massif qui se dresse sur notre chemin. Considérez-le ; voyez quel travail a été accompli en 1 800 années et ce qui reste à faire (...). C’est un gros pain qu’il faut faire lever, et la pâte travaille depuis longtemps.” — Voir La Tour de Garde, édition anglaise de janvier 1886, pages 3-6, sous le titre “Des guides aveugles”.
15, 16. a) Après la Seconde Guerre mondiale, quels obstacles à la progression du christianisme au Japon furent enlevés ? b) Selon ce qui a été rapporté, quelle offre a été faite pour que le christianisme y devienne la religion d’État, et comment cette offre a-t-elle été accueillie ?
15 Après la Seconde Guerre mondiale, qui prit fin le 2 septembre 1945, on eut l’impression que la chrétienté se voyait offrir la possibilité d’augmenter de façon soudaine et rapide le nombre de ses membres. Le 10 décembre de cette année-là, le général américain MacArthur, administrateur militaire du Japon vaincu, décréta que le shintoïsme n’était plus la religion nationale de ce pays. Plus tard, la liberté des cultes fut incluse dans la constitution du Japon de l’après-guerre, calquée sur celle des États-Unis. Puis le 1er janvier 1946, lorsque l’empereur japonais renonça à la doctrine selon laquelle il était un descendant du dieu-soleil, invitant ainsi les Japonais à ne plus l’adorer comme tel, un autre obstacle à la progression de la chrétienté au Japon disparut. On a rapporté de façon sûre que le général Douglas MacArthur avait repoussé l’offre de l’empereur Hirohito de faire du Japon une nation “chrétienne”. Le New York Times déclara :
16 “L’offre fut rejetée (...), parce que le général avait la conviction qu’il n’était pas bien d’imposer à un peuple une religion quelle qu’elle soit. Le général MacArthur (...) déclara qu’après la reddition des Japonais, l’empereur lui avait fait part en privé de sa volonté de faire du christianisme la religion d’État. Le général demanda un délai pour ‘réfléchir à la question’, (...) et après avoir examiné cette proposition, il répondit à l’empereur : ‘Jamais. On ne peut forcer une nation à pratiquer une religion. Elle doit le faire volontairement.’ (...) Le général MacArthur repoussa l’offre de l’empereur (...), demandant plutôt aux Américains d’envoyer 10 000 missionnaires. ‘En réponse, déclara M. [Billy] Graham, nous avons envoyé une poignée de missionnaires.’” — New York Times du 7 avril 1964, sous le titre “Le général repousse l’offre de faire du Japon une nation chrétienne”.
17. Concernant la conversion du monde, quand on compare l’accroissement de la population du globe à celui de la chrétienté, qui a raison : la chrétienté ou Jésus-Christ ?
17 À l’époque, le Japon avait une population de 73 110 995 habitants. Celle du monde avait atteint le chiffre de 2 139 958 919 habitants. Bien que des dizaines de millions de membres de la chrétienté se soient entre-tués pendant la Seconde Guerre mondiale, elle comptait alors 592 406 542 fidèles, soit environ le quart de la population du globe. En 1970, ce nombre s’est élevé à 924 274 000, c’est-à-dire moins du tiers de la population du monde qui est de 3 483 263 000 habitants. Par rapport à 1946, il y a donc un milliard de non-chrétiens en plus à convertir au christianisme. Il est clair que la conversion du monde envisagée par la chrétienté ne progresse pas au même rythme que l’explosion démographique enregistrée dans le monde non chrétien. Qui a donc tort : la chrétienté ou Jésus-Christ et les Saintes Écritures, la Bible ? Les faits démontrent que la chrétienté a lamentablement échoué tandis que Jésus-Christ et la Bible ont raison.
18. a) Selon ce que Jésus-Christ et la Bible ont annoncé, quelle œuvre devait être accomplie avant la fin du présent système de choses ? b) Pour quelle raison Jésus a-t-il annoncé la destruction de Jérusalem et du présent système ?
18 Jésus-Christ et la Bible n’ont jamais annoncé la conversion du monde au christianisme avant le Règne millénaire du Christ. Ils ont prédit un témoignage mondial devant être rendu avant la “grande tribulation” qui provoquera sous peu la fin désastreuse du système de choses tout entier, y compris la chrétienté. Dans sa prophétie sur la clôture du présent ordre de choses, Jésus déclara : “Cette bonne nouvelle du royaume sera prêchée par la terre habitée tout entière en témoignage à toutes les nations ; et alors la fin viendra.” (Mat. 24:3-14). Dans les dernières paroles qu’il adressa à ses disciples sur le mont des Oliviers, il leur dit : “Vous serez mes témoins (...) jusqu’à la partie la plus lointaine de la terre.” (Actes 1:8). Il n’a pas déclaré que tous les habitants de Jérusalem, de Judée, de Samarie ou de la partie la plus lointaine de la terre seraient convertis. Ils ne l’ont pas été. Jésus a annoncé la destruction de Jérusalem, qui survint en l’an 70 de notre ère, ainsi que la fin du présent système de choses lors de la “grande tribulation” maintenant proche, parce que leurs habitants ne se repentiraient pas et ne se convertiraient pas malgré le témoignage qui leur serait rendu (Mat. 24:15-22). Cette œuvre mondiale de témoignage se poursuit encore de nos jours.
Témoins de qui ?
19. Quelle impression le clergé de la chrétienté a-t-il donnée concernant la place du nom de Dieu en rapport avec le témoignage sur Jésus ?
19 Lorsque Jésus déclara à ses disciples : “Vous serez mes témoins”, cela signifiait-il qu’il détournait leur attention du Dieu Très-Haut ? Voulait-il dire que le nom de Dieu devait être relégué à l’arrière-plan et que son propre nom devait être mis à la première place et employé presque exclusivement ? La façon dont le clergé de la chrétienté agit tend à donner cette impression au monde. Mais comment Jésus-Christ aurait-il pu dire à ses disciples de ne pas être témoins de celui dont il était lui-même précisément témoin ?
20. Dans Révélation 3:14, 21, comment Jésus-Christ témoigne-t-il que Dieu est son Créateur et la Source de la vie ?
20 Dans le dernier livre de la Bible (Révélation 1:5), il est question de “Jésus-Christ, ‘le Témoin fidèle,’ ‘Le premier-né d’entre les morts,’ et ‘Le Chef des rois de la terre’”. Toutefois, dans Révélation 3:14, Jésus-Christ glorifié déclare : “Ce sont ici les choses que dit l’Amen, le témoin fidèle et véritable.” Mais de qui est-il le “témoin fidèle et véritable” ? De nul autre que de Dieu, et c’est pourquoi dans la phrase suivante il s’identifie encore de cette façon : “Le commencement de la création de Dieu.” À la fin du message qu’il introduit par les paroles que nous venons de citer, Jésus-Christ conclut ainsi : “À celui qui vaincra, je donnerai de s’asseoir avec moi sur mon trône, comme moi aussi j’ai vaincu et je me suis assis avec mon Père sur son trône.” (Rév. 3:21). Jésus-Christ rend donc témoignage à Dieu, son Père céleste, son Créateur et la Source de la vie.
21. Dans Révélation 3:12, qui Jésus-Christ mentionne-t-il quatre fois, et quelle relation entre cette personne et lui-même souligne-t-il ainsi ?
21 Jésus est la première des créations de Dieu. Quelques versets auparavant, dans Révélation 3:12, il dit : “Celui qui vaincra, j’en ferai une colonne dans le temple de mon Dieu, et il n’en sortira jamais plus, et j’écrirai sur lui le nom de mon Dieu et le nom de la ville de mon Dieu, la nouvelle Jérusalem qui descend du ciel d’auprès de mon Dieu, et mon nouveau nom à moi.” Dans cette promesse, il répète quatre fois “mon Dieu”, afin de rendre témoignage à celui qui est son Dieu et qu’il adore. Il attire aussi l’attention sur le fait que Dieu a un nom différent du sien, pour montrer qu’ils sont deux personnes distinctes.
22, 23. a) Dans son Sermon sur la montagne et devant une foule d’adorateurs réunis à Jérusalem en l’an 33, comment Jésus a-t-il montré si son nom devait ou non être placé avant celui de Dieu ? b) Dans la prière que Jésus prononça après avoir institué “le Repas du Seigneur”, quel rang a-t-il accordé au nom de Dieu ?
22 Jésus ne pouvait pas inviter ses disciples à placer son nom personnel avant celui du Dieu à qui il adressait ses prières. Dans son Sermon sur la montagne, il leur dit : “Vous devez donc prier ainsi : ‘Notre Père qui es dans les cieux, que ton nom soit sanctifié.’” Jésus priait pour que soit sanctifié non pas son nom, mais celui de son Père, le Père de ses disciples (Mat. 6:9). Après son entrée triomphale à Jérusalem au printemps de l’an 33 de notre ère, Jésus pria à haute voix devant une foule d’adorateurs ; il dit : “Père, glorifie ton nom.” Y eut-il une réponse à la prière de Jésus ? Le récit nous rapporte : “Une voix vint donc du ciel : ‘Et je l’ai glorifié et je le glorifierai de nouveau.’” (Jean 12:23-28). Quelques jours plus tard, après que Jésus eut institué ce qu’on appelle “le Repas du Seigneur”, il pria Dieu devant ses onze fidèles apôtres, disant :
23 “Ceci signifie la vie éternelle, c’est qu’ils absorbent la connaissance de toi, le seul vrai Dieu, et de celui que tu as envoyé, Jésus-Christ. J’ai manifesté ton nom aux hommes que tu m’as donnés de ce monde. (...) Père saint, veille sur eux à cause de ton propre nom.” — Jean 17:3, 6, 11.
24, 25. a) Qu’indique l’ordre que Jésus transmit à ses disciples sur une montagne de Galilée à propos du dernier commandement qu’il leur donna sur le mont des Oliviers ? b) Jésus étant un Juif né sous la Loi, et conformément à Ésaïe 43:1, 10-12, quelle était sa responsabilité envers Jéhovah ?
24 Après sa résurrection d’entre les morts, Jésus apparut à ses disciples rassemblés sur une montagne de Galilée et leur dit : “Allez donc et faites des disciples de gens de toutes les nations, les baptisant au nom du Père et au nom du Fils et au nom de l’esprit saint.” (Mat. 28:18, 19). Ainsi, l’ensemble des écrits démontre que Jésus-Christ n’a pas demandé à ses disciples de mettre à l’écart le nom de Dieu, son Père céleste, pour placer avant celui-ci son propre nom, celui du Fils. C’est pourquoi, lorsque dans les paroles d’adieu qu’il adressa à ses disciples sur le mont des Oliviers il leur dit d’être ses “témoins”, il ne les incitait pas à cesser d’être les témoins de Dieu, son Père céleste. Nous devons nous rappeler que Jésus-Christ, tout comme ses disciples juifs, était né d’une femme juive, donc ‘venu sous la loi’, la Loi donnée par l’entremise du prophète Moïse (Gal. 4:4). Par conséquent, Jésus-Christ, de même que ses disciples juifs, faisait partie de la nation d’Israël (ou Jacob) à qui Dieu avait fait cette déclaration par la bouche d’Ésaïe, son prophète inspiré :
25 “Et maintenant, ainsi parle Jéhovah, celui qui t’a créé, ô Jacob, celui qui t’a formé, ô Israël : Ne crains point, car je t’ai racheté, je t’ai appelé par ton nom, tu es à moi ! Vous êtes mes témoins, dit Jéhovah, et mon serviteur que j’ai choisi, afin que vous reconnaissiez et que vous croyiez, et que vous compreniez que c’est moi. Avant moi aucun Dieu n’a été formé [par les nations idolâtres], et il n’y en aura point après moi. C’est moi, moi qui suis Jéhovah, et il n’y a point d’autre sauveur que moi. C’est moi qui ai annoncé, qui ai sauvé, qui ai prédit : ce n’est pas un Dieu étranger parmi vous ; vous êtes mes témoins, dit Jéhovah ; c’est moi qui suis Dieu !” — Is. 43:1, 10-12, AC.
26. Comment le dernier livre de la Bible démontre-t-il que Jésus ressuscité était toujours un témoin pour le nom de Jéhovah ?
26 Étant de par leur naissance membres de la nation de Jacob ou Israël, Jésus et ses disciples présents sur le mont des Oliviers devaient donc obligatoirement être témoins de Dieu, de Jéhovah. Lors de sa présence charnelle sur la terre, Jésus était témoin de Jéhovah Dieu ; ses disciples juifs devaient l’être également. Après sa résurrection d’entre les morts, il continua d’être témoin de Jéhovah. La Révélation, le dernier livre de la Bible, que Jésus-Christ transmit à l’apôtre juif Jean, nous montre Jésus-Christ glorifié continuant de rendre témoignage à Jéhovah Dieu. Le texte de Révélation 19:1-6 répète quatre fois le cri joyeux : “Alléluia !”, expression hébraïque qui signifie : “Louez Jah !”, “Jah” étant une abréviation de Jéhovah. — Rév. 1:1, 2.
27. a) En donnant à ses disciples le commandement rapporté dans Actes 1:8, Jésus les a-t-il dispensés d’être témoins de Jéhovah ? b) Cela était-il toujours vrai après qu’ils furent devenus des Israélites spirituels le jour de la Pentecôte de l’an 33 ?
27 Durant toute l’éternité, Jésus-Christ dans sa position céleste sera témoin de Jéhovah Dieu. Par conséquent, lorsqu’il dit à ses disciples juifs : “Vous serez mes témoins”, il ne les dégagea pas de leur obligation d’être témoins de Jéhovah Dieu en accomplissement d’Ésaïe 43:1-12. Cela était toujours vrai même après l’effusion de l’esprit saint sur les disciples le jour de la Pentecôte, car à partir de ce moment-là ils devinrent des Israélites spirituels admis dans une nouvelle alliance ayant Jésus-Christ pour Médiateur entre Dieu et les hommes. — Actes 2:1-38 ; Gal. 6:16 ; I Tim. 2:5, 6 ; I Pierre 2:9.
[Graphique, page 204]
(Voir la publication)
Population Membres de
du monde la chrétienté
(3 483 263 000) (924 274 000)
4 Milliards
1970
3 Accroissement
depuis 1946
2
1
1970
Accroissement
depuis 1946
[Illustration, page 201]
“Vous serez mes témoins et à Jérusalem et dans toute la Judée et à Samarie et jusqu’à la partie la plus lointaine de la terre.” — Actes 1:8.