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Une question importante — sommes-nous pour ou contre le gouvernement divin ?La Tour de Garde 1973 | 15 janvier
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Selon sa page de garde, ce livre ‘considère, de la position avantageuse que nous offre le vingtième siècle, la réalisation des prophéties de restauration faites par Aggée et Zacharie’.
Après la présentation du livre Organisation, une discussion sur la scène permit de soulever des questions très profondes sur les mobiles qui nous font participer à l’œuvre prévue par Dieu. En voici deux : “Discernons-nous de quelle façon cette œuvre est liée à la question importante relative à la légitimité de la souveraineté de Jéhovah ? Comprenons-nous dans quelle mesure le nom de Dieu est concerné et quel rôle nous jouons par notre obéissance spontanée dans la justification et la sanctification de ce nom ?” Comment répondriez-vous ? Les assistants ont compris que pour répondre par l’affirmative ils devaient avoir de bons mobiles.
Si vous participez à l’œuvre consistant à prêcher et à faire des disciples aux côtés des témoins de Jéhovah, vous aidez donc d’autres personnes à venir au temple de Dieu pour l’adorer. Mais, puisque la Bible parle de nombreux temples, quel est ce temple ? Le discours “Toutes les nations se rassemblent au temple pour adorer” fournit une réponse détaillée à cette question.
En premier lieu, il a montré qu’il s’agit du sanctuaire spirituel de Jéhovah Dieu. Dans le “Très-Saint” de ce temple, c’est-à-dire la partie des cieux où Dieu a sa sainte résidence, l’apôtre Jean vit l’‘arche de l’alliance’. (Rév. 11:19.) L’arche symbolisait la présence de Dieu et concernait la “nouvelle alliance” que Dieu a faite avec les hommes et qui est en vigueur depuis l’an 33 de notre ère. Tout comme le tabernacle dressé par les Israélites dans le désert et les temples de pierres qui furent construits plus tard sur le mont Morija, le grand temple de Dieu comporte également un compartiment appelé “Saint” et des cours.
Selon Hébreux 10:20, le rideau qui, dans les temples de pierres, séparait le Saint du Très-Saint, représentait la chair de Jésus. Elle était une barrière empêchant son entrée dans les cieux de la présence de Dieu. Ce n’est qu’après sa mort en tant qu’homme et sa résurrection comme esprit qu’il put passer au-delà de cette barrière et entrer dans le Très-Saint. Cela signifie que les choses qui se trouvaient en deçà du rideau, — le Saint, les cours et l’autel de cuivre, — doivent représenter des choses terrestres.
Les assistants étaient impatients d’apprendre ce que le Saint, les cours et l’autel de cuivre représentaient. Selon le texte d’Hébreux 10:7-10, l’autel représente la “volonté” de Dieu, c’est-à-dire son désir d’accepter le sacrifice humain parfait de Jésus. Puisque Jésus se présenta en l’an 29 de notre ère pour faire au moment voulu par Dieu le sacrifice de sa vie sur l’autel de sa “volonté”, c’est à ce moment-là que vint à l’existence le grand temple spirituel de Dieu. La résidence céleste de Dieu devint semblable au Très-Saint des temples de pierres en ce sens que Jéhovah était désormais disposé à se laisser apaiser par l’offrande propitiatoire du sacrifice parfait de Jésus-Christ, son Grand Prêtre. À partir de son baptême, Jésus se trouvait dans la cour antitypique des prêtres, s’occupant du sacrifice de sa vie humaine. En tant que Fils de Dieu engendré de l’esprit, il offrit des prières, des louanges et un service à Dieu, ce qui correspondait à l’encens offert par les prêtres typiques dans le Saint du temple de pierres.
Pareillement, les disciples du Seigneur Jésus-Christ ayant reçu l’onction de l’esprit servent dans la cour des prêtres du temple de Dieu, jouissant d’une position spéciale devant Dieu qui les considère comme justes et sans péché. Leur condition de fils de Dieu engendrés de son esprit alors qu’ils sont encore dans la chair était préfigurée par le Saint du temple typique fréquenté par les sous-prêtres.
L’orateur montra ensuite que ces fils de Dieu engendrés de l’esprit, ces “Israélites spirituels”, ne sont pas les seuls à servir aujourd’hui au temple de Jéhovah. Conformément à ce que la Bible a annoncé, des gens de toutes origines sont invités à venir et à servir dans ce temple (És. 2:2, 3 ; Rév. 7:9, 15). Ceux qui acceptent l’invitation ont le privilège d’adorer Jéhovah dans la cour de ceux qui ne sont pas prêtres, laquelle est comparable à la “cour des Gentils” du temple construit par le roi Hérode.
Voilà pourquoi les témoins de Jéhovah encouragent le plus grand nombre possible de personnes à venir au temple spirituel de Dieu. Ils savent que bientôt tous ceux qui ne sont pas de vrais adorateurs de Jéhovah seront détruits. La quintessence de leur message se trouvait dans le discours public qui fut le point culminant de ces assemblées de quatre jours ; ce discours, qui bénéficia d’une grande publicité, était intitulé “Le gouvernement divin — seul espoir pour tous les hommes”. Chaque assistant se vit proposer un ou deux exemplaires d’une brochure renfermant le texte intégral de ce discours d’actualité.
Quelles merveilleuses assemblées de district ! Les assistants ont appris beaucoup de nouvelles choses, et d’autres, plus anciennes, leur ont été rendues plus claires. Vraiment, Jéhovah a ouvert sa main et a accordé de nombreuses bénédictions à ses serviteurs. L’intelligence accrue des responsabilités incombant au collège des aînés de chaque congrégation n’en fut certainement pas la moindre. Il ne fait aucun doute que Jéhovah modèle pour son peuple rassemblé une organisation qui lui permettra de traverser Harmaguédon et d’entrer dans l’ordre nouveau qui sera dirigé par le gouvernement de Dieu. Oui, nous sommes pour le gouvernement divin et nous souhaitons que vous le soyez aussi.
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Querelles de familleLa Tour de Garde 1973 | 15 janvier
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Querelles de famille
● Bien que le mariage soit d’institution divine, nombre de mariages sont loin d’être conformes aux principes divins (Gen. 2:18-24). La non-application des justes principes relatifs à la vie chrétienne énoncés dans la Bible a eu pour effet de produire des mariages où règnent les querelles et la discorde.
Un témoin de Jéhovah des Pays-Bas connaissait un couple qui avait un tel problème. Ce couple habitait l’appartement au-dessus du sien. Les époux se battaient comme “chien et chat” semaine après semaine. Au cours de leurs violentes querelles, il leur arrivait fréquemment de se jeter des assiettes à la tête l’un de l’autre, aussi étaient-ils obligés de temps à autre d’acheter un nouveau service à thé ou de nouvelles pièces de vaisselle. En outre, dans les moments de forte tension, juste avant ou après une querelle, ils avaient l’habitude de passer l’appartement à l’aspirateur au milieu de la nuit.
Cependant, ils pouvaient aussi être très bons et très serviables. À l’époque de Noël, le mari comptait sortir pour acheter un sapin. Il se proposa d’en rapporter un pour le témoin habitant l’étage au-dessous. Ce dernier profita de l’occasion pour lui parler de la Bible. Une étude de la Parole de Dieu fut entamée à l’aide du livre La vérité qui conduit à la vie éternelle, et elle se poursuivit régulièrement. Le chapitre intitulé “Comment s’assurer une vie de famille heureuse” était particulièrement approprié, car il expose les excellents principes de la Parole de Dieu qui, s’ils sont suivis, apportent le bonheur et la paix dans le mariage. Il ne fallut pas longtemps pour que les querelles cessent, et il ne fut plus question de séances d’aspirateur en pleine nuit. Aujourd’hui, les deux époux ont le bonheur d’être unis en tant que ministres baptisés de Dieu.
Si les querelles de famille sont un problème pour vous, pourquoi ne pas chercher, vous aussi, la solution ? N’est-il pas raisonnable de penser que l’Auteur du mariage sait mieux que quiconque comment il est possible aux créatures humaines de trouver la paix et la joie conjugales ?
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Questions de lecteursLa Tour de Garde 1973 | 15 janvier
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Questions de lecteurs
● Qu’est-ce que “le bain qui nous a amenés à la vie”, mentionné dans Tite 3:5 ?
C’est au sujet des chrétiens oints de l’esprit que l’apôtre Paul écrivit : “Quand, de la part de notre Sauveur, Dieu, furent manifestés la bonté et l’amour pour l’homme, ce n’est pas à cause d’œuvres de justice que nous avions accomplies, mais selon sa miséricorde qu’il nous a sauvés par le bain qui nous a amenés à la vie et par notre renouvellement par l’esprit saint.” — Tite 3:4, 5.
D’autre part, l’expression “le bain qui nous a amenés à la vie” peut être rendue par “le bain d’une renaissance” ou “le bain de régénération”. Par conséquent, il doit s’agir d’une purification conduisant à une renaissance ou à une régénération. Le moyen par lequel s’effectue cette purification est identifié dans I Jean 1:7: “Le sang de Jésus, son Fils, nous purifie de tout péché.” Par ailleurs, le livre de la Révélation (1:5) déclare à propos de Jésus-Christ : “À celui qui nous aime et qui nous a déliés de nos péchés au moyen de son propre sang.” Que cette purification du péché conduise à une nouvelle vie, cela est confirmé par les paroles suivantes consignées dans Éphésiens 2:1: “C’est vous que Dieu a rendus vivants, bien que vous fussiez morts dans vos offenses et vos péchés.” — Voir aussi Éphésiens 2:4, 5 et Colossiens 2:13, 14.
Évidemment, la purification opérée par le sang de Jésus n’est pas réservée aux chrétiens oints de l’esprit. Ils ne sont pas les seuls à bénéficier de la bonté et de l’amour que Dieu exprima à l’égard de l’homme en donnant son Fils. L’apôtre Jean, oint de l’esprit, écrivit au sujet de Jésus-Christ : “Il est un sacrifice propitiatoire pour nos péchés, et non seulement pour les nôtres, mais aussi pour ceux du monde entier.” (I Jean 2:1, 2). En harmonie avec ce qui précède, le livre de la Révélation (7:9, 14) décrit une “grande foule” de personnes qui “ont lavé leurs longues robes et les ont blanchies dans le sang de l’Agneau”. Ainsi donc, grâce au sang de Jésus, les membres de cette “grande foule” sont considérés comme purs par Jéhovah Dieu. Mais, comme l’indique le contexte, ‘le bain qui amène à la vie’, mentionné au chapitre 3 de l’épître à Tite Tit 3, ne s’applique pas aux membres de cette grande foule.
Le fait que ‘le bain qui amène à la vie’ soit mentionné avant le ‘renouvellement par l’esprit saint’ indique que ce bain précède l’engendrement de l’esprit. Pour être adopté comme fils spirituel de Dieu, il faut d’abord être justifié ou déclaré juste, c’est-à-dire se voir accorder la qualité de fils humain parfait. La raison en est que Jéhovah Dieu, parfait et saint, ne peut accepter pour fils quelqu’un d’impur. Toutefois, sur la base du sang versé par Jésus, Dieu peut justifier des pécheurs, comme le déclare l’apôtre Paul : “Ceux qui sont en union avec Christ Jésus n’ont pas de condamnation. Car la loi de cet esprit qui donne la vie en union avec Christ Jésus vous a libérés de la loi du péché et de la mort.” — Rom. 8:1, 2, 33.
On voit donc que Jéhovah Dieu purifie ou ‘baigne’ ceux avec qui il noue des relations filiales. Il les ‘baigne’ dans le sang de son Fils, en leur appliquant la valeur du sacrifice rédempteur de Jésus. Par ce “bain”, dont le résultat est leur justification, ils parviennent à la position de fils humains parfaits. Cela leur permet d’être ‘renouvelés par l’esprit saint’, c’est-à-dire de devenir des fils de Dieu engendrés de son esprit. Ils deviennent une “nouvelle création”. — II Cor. 5:17.
● Selon la Bible, est-il bien d’être parrain ou de désigner un parrain pour un enfant ?
La pratique consistant à désigner d’autres personnes que les parents pour être le parrain et la marraine d’un enfant au moment de son baptême et, plus tard, lors de sa confirmation, est un rite de l’Église catholique. Cela se fait également pour les adultes qui reçoivent le baptême et la confirmation.
Lors du baptême de l’enfant, le parrain et la marraine (qui sont généralement des membres de la famille ou des amis eux-mêmes baptisés) demandent “la foi à l’Église de Dieu au nom de l’enfant”. (The Catholic Encyclopedia.) Ils font également une déclaration de foi et demandent le baptême, toujours au nom de l’enfant. Si les parents manquent à leur devoir en n’instruisant pas l’enfant dans la foi catholique, le parrain et la marraine ont l’obligation de l’instruire dans la foi et dans les principes moraux.
Pour la confirmation (qui, comme le baptême, est considérée comme un sacrement), on désigne généralement pour l’enfant un autre parrain ou une autre marraine. Celui-ci ou celle-ci doit être bien instruit dans la foi catholique.
Quel est le point de vue des Écritures concernant cette coutume ? Disons tout d’abord que le baptême des petits enfants n’est pas biblique. Étant donné qu’avant de se faire baptiser il faut ‘prêter l’oreille aux paroles’ et ‘se repentir’, et que le baptême exige que le candidat prenne une décision solennelle et personnelle, il est évident que celui-ci doit avoir un certain âge (Actes 2:14, 38, 41, Jé). L’apôtre Paul écrivit : “Car la foi du cœur obtient la justice, et la confession des lèvres, le salut.” (Rom. 10:10, Jé). Un petit enfant ne peut faire cela. Ainsi le baptême des tout petits est écarté par les Écritures.
En outre, personne ne peut croire dans son cœur ni faire une confession des lèvres pour quelqu’un d’autre. En réalité, l’apôtre Paul montra que les enfants mineurs obéissants sont “saints” en raison de la fidélité de leurs parents. La raison en est que devant Dieu ce sont les parents, et non une autre personne, qui sont responsables de leurs enfants (I Cor. 7:14). Dieu a donc pris là une disposition bienveillante en faveur de ses serviteurs fidèles. Toutefois, quand ces enfants arrivent à un âge où ils sont responsables de leurs actes, ils ne sont plus protégés par cette disposition. Chacun d’eux se tiendra debout ou tombera selon sa propre foi. — Rom. 14:4 ; Ézéch. 18:20.
Il est vrai que l’apôtre Paul écrivit à la congrégation de Corinthe : “Auriez-vous en effet des milliers de pédagogues dans le Christ, que vous n’avez pas plusieurs pères ; car c’est moi qui, par l’Évangile, vous ai engendrés.” (I Cor. 4:15, Jé). Toutefois, Paul n’était pas le “parrain” des membres de cette congrégation. Il avait plutôt été le premier à leur porter l’Évangile grâce auquel ils devinrent croyants. En leur transmettant ce message vivifiant, il devint dans un sens spirituel leur père, bien que d’autres chrétiens aient ensuite contribué à leur instruction. Paul fut obligé de rappeler ce fait aux chrétiens de Corinthe, car ceux-ci se laissaient détourner du Christ par de faux apôtres. Cela ne signifiait pas qu’il leur demandait de l’appeler “père” ni qu’il avait été établi par l’Église à la position de parrain. — II Cor. 11:3, 13.
Aujourd’hui, la pratique courante dans de nombreux pays de désigner un parrain et une marraine n’est qu’une simple formalité. Ceux-ci offrent un cadeau à l’enfant après quoi ils n’exercent pratiquement plus aucune influence sur lui pour ce qui est de l’instruire dans la foi. Cependant, puisque le principe de cette coutume n’est fondé que sur la tradition catholique et qu’il est contraire aux Écritures, les vrais chrétiens n’y participeront pas.
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Qu’arrive-t-il à l’humanité ?La Tour de Garde 1973 | 15 janvier
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Qu’arrive-t-il à l’humanité ?
Ce qui arrive à l’humanité est important, parce que cela a été annoncé il y a longtemps dans la Bible. La Parole de Dieu a également prédit le remède divin à la situation actuelle. Le périodique La Tour de Garde vous fera connaître la signification des événements de notre époque. Par ailleurs, il fournit des conseils édifiants, tirés des saintes Écritures, qui vous aideront à résoudre vos problèmes personnels.
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Soyez assez fort pour reconnaître une erreurLa Tour de Garde 1973 | 1er février
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Soyez assez fort pour reconnaître une erreur
“NOUS trébuchons tous bien des fois. Si quelqu’un ne trébuche pas en paroles, c’est un homme parfait, capable de mettre aussi un frein à tout son corps.” Ces paroles ont été écrites il y a plus de dix-neuf siècles par un chrétien de Jérusalem. Mais ne sont-elles pas contradictoires ? Absolument pas. — Jacq. 3:2.
“Trébucher” signifie ici “commettre une erreur”. Et, bien que nous en commettions tous, il est difficile de les reconnaître. Cela est dû à l’orgueil. Quand quelqu’un est accusé d’avoir commis une erreur, il cherche promptement à se justifier, à trouver des excuses, à rejeter la faute sur quelqu’un d’autre ou à nier avoir commis cette erreur. Il faut être fort pour reconnaître une erreur, pour accepter le reproche, pour admettre que l’on s’est trompé ou que l’on a fait preuve d’un mauvais jugement.
Parfois, des jeunes gens ont des raisons de se plaindre de leur père à ce sujet. Ainsi, un jeune garçon déclara un jour : “Nous aimons papa ; certainement. Mais quand nous discutons avec lui, il ne reconnaît jamais qu’il a tort ou qu’il a commis une erreur. Pourtant il arrive à tout le monde de se tromper.” Ce père pensait peut-être que pour préserver son autorité il ne devait jamais reconnaître une erreur ni admettre s’être trompé. Quel que soit son raisonnement, son attitude ne favorisait pas la communication et l’harmonie entre les membres de la famille. En adoptant cette attitude peu judicieuse, au lieu de renforcer son autorité il s’abaissait lui-même aux yeux de ses enfants. En reconnaissant parfois s’être trompé, il se serait montré suffisamment fort pour supporter le reproche de certaines erreurs.
Refuser de reconnaître une erreur revient à se prétendre infaillible. Depuis un siècle, les chefs successifs de la plus importante religion du monde prétendent être infaillibles et ne commettre aucune erreur, — eux et tous les papes qui les ont précédés, — quand ils parlent officiellement sur des questions de doctrine et de morale. Mais au sein même de cette religion, de plus en plus de voix se sont fait entendre pour mettre en doute cette prétention. Par exemple, F. Simons, évêque catholique d’Indore, en Inde, déclara :
“Même si elle agit en toute bonne foi, quand l’Église va au-delà du témoignage apostolique sur le Christ, elle n’a pas le droit de croire qu’elle peut enseigner de nouvelles idées avec une assurance infaillible. Quand les apôtres demandaient qu’on les écoute avec foi, ils invoquaient eux-mêmes des faits, ce qu’ils avaient entendu et vu. (...) On ne trouve aucune promesse ni aucune assurance divine laissant entendre que l’Église a reçu un don en vertu duquel elle peut avoir des convictions relatives au Christ indépendamment du témoignage certain des apôtres. Dès qu’elle s’écarte du fondement sûr posé par les apôtres, elle est sujette à l’ignorance et aux fautes de son époque, ce qui, comme l’expérience l’a démontré, inclut l’intelligence des Écritures.
“La prétention à l’infaillibilité nuit de façon incalculable à la crédibilité et à l’autorité de l’Église dans le domaine de l’enseignement. Elle l’empêche sans raison d’accepter des faits nouveaux et fait d’elle la victime ou le défenseur des fautes du passé.” — Commonweal, 25 septembre 1970, pp. 480, 481.
Les témoins chrétiens de Jéhovah ont adopté une attitude tout à fait contraire à celle des papes. Ils reconnaissent spontanément avoir commis des erreurs dans le domaine de la doctrine et du culte. Ainsi, pendant un temps, ils ont imité les membres de la chrétienté en célébrant Noël jusqu’au moment où ils se sont rendu compte que cette fête a une origine païenne. D’autre part, croyant que, selon Romains 13:1, il fallait accorder une obéissance absolue aux gouvernements du monde, les témoins de Jéhovah expliquaient que les “autorités supérieures” mentionnées dans ce passage étaient Jéhovah Dieu et Jésus-Christ. Une étude plus approfondie du contexte révéla que le texte de Romains 13:1 concerne effectivement les gouvernements politiques du présent monde. Toutefois, en comparant ce texte avec d’autres, tels que Actes 5:29 qui dit : “Nous devons obéir à Dieu comme chef plutôt qu’aux hommes”, les témoins ont compris que la ‘soumission’ dont il est question dans Romains 13:1 doit être relative et non absolue. Autrement dit, les chrétiens doivent se soumettre aux gouvernements du présent monde aussi longtemps que ceux-ci ne leur demandent pas d’agir contrairement aux lois de Dieu. Dans ce dernier cas, les chrétiens doivent alors obéir à la loi suprême. — Actes 4:19, 20.
En reconnaissant leurs erreurs, les témoins se sont-ils identifiés à de faux prophètes ? Absolument pas, car les faux prophètes ne reconnaissent pas leurs erreurs. En fait, le livre des Actes rapporte plusieurs cas où les premiers chrétiens se sont trompés et où leurs croyances ont dû être corrigées. Cependant, la Parole de Dieu laisse entendre qu’ils avaient l’approbation de Dieu. Tout cela est conforme au principe biblique selon lequel “le sentier des justes est comme la lumière resplendissante, dont l’éclat va croissant jusqu’au milieu du jour”. — Prov. 4:18.
Eu égard à ces exemples, pourquoi devrait-on avoir des difficultés à reconnaître ses erreurs ? Personne n’a une connaissance parfaite ; nous ne cessons jamais d’apprendre. À cause de nos connaissances insuffisantes, il nous arrive parfois de commettre des erreurs. Ou bien nous en faisons parce que nous nous laissons influencer par nos sentiments. Un préjugé ou notre orgueil blessé peut également nous inciter à réagir sans utiliser au préalable nos facultés de réflexion pour évaluer les conséquences de nos paroles ou de nos actes. — Prov. 5:1, 2.
La bonne attitude consiste à être disposé à reconnaître une erreur, car en agissant ainsi on garde une bonne conscience. De cette façon, on ne doit pas se tenir sur la défensive ni chercher à justifier ses erreurs en disant : “Nul n’est parfait.”
Celui qui est assez fort pour reconnaître une erreur se montre également sage. Comme le montre l’exemple des enfants qui se plaignent de leur père qui ne reconnaît jamais ses erreurs, si, au contraire, nous savons reconnaître les nôtres nous faciliterons nos relations avec nos semblables, qu’il s’agisse de nos collègues, de nos supérieurs ou de nos inférieurs dans le cadre du travail. Si nous reconnaissons une erreur, nous nous en souviendrons et nous ne la répéterons probablement pas, ne serait-ce que pour ne pas devoir nous humilier une nouvelle fois.
Soyez donc fort, assez fort pour reconnaître une erreur. Soyez disposé à dire : “C’est exact. J’ai fait une erreur et je le regrette.” Puis, efforcez-vous de ne pas la répéter.
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Le gouvernement divin dirige l’humanité à son débutLa Tour de Garde 1973 | 1er février
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Le gouvernement divin dirige l’humanité à son début
“Jéhovah a établi son trône dans les cieux, et son empire s’étend sur toutes choses.” — Ps. 103:19, AC.
1. Dans quel système sommes-nous tous nés, et que devons-nous reconnaître à son sujet ?
NOUS sommes tous nés dans un système ou “ordre établi”. Toutefois, nous ne voulons pas parler du système de choses qui existe actuellement sur notre terre, mais d’un système dont notre globe n’est qu’une infime partie et qui s’étend dans l’espace infini. Il comprend bien d’autres galaxies que la Voie lactée, qui elle-même comporte de nombreux autres soleils en dehors du nôtre. Ce système comprend toutes les galaxies que l’homme a pu découvrir grâce à l’invention de télescopes géants. Il est si immense que pour le mesurer on utilise l’“année-lumière” comme unité de longueur. Malgré l’immensité de ce système, chacun doit reconnaître qu’il est merveilleux. Il existait déjà bien avant les jeunes gens qui contestent aujourd’hui l’“ordre établi” et même avant que naisse l’humanité. Nous sommes tous venus au monde dans ce système universel, mais pas de notre plein gré. Pouvons-nous nous y opposer ?
2. Pourquoi ce système ne peut-il être dirigé par un homme, mais, si l’on en juge par nos facultés de raisonnement, qui doit le diriger ?
2 Qui dirige ce système extraordinaire ? Il était déjà organisé de façon ordonnée avant que l’homme ne vînt à l’existence. Il n’a pas besoin de nous pour subsister ainsi dans l’espace et pour fonctionner harmonieusement et éternellement. Il va sans dire qu’il est bien trop vaste pour nous et que nous sommes incapables de l’influencer. Même avec leurs missiles, leurs vaisseaux spatiaux et leurs systèmes de radar, les hommes ne peuvent le diriger depuis la terre. Ce système n’est pas dû au hasard. Si on pouvait les calculer scientifiquement, il y aurait des milliards de raisons démontrant qu’un système aussi harmonieux, aussi bien organisé et opérant de façon aussi parfaite ne peut résulter d’un accident ou d’un hasard. Il ne peut venir du néant, car rien ne vient jamais de rien. Une concentration d’énergie aussi extraordinaire que celle qui est renfermée dans ce système ne pourrait jamais provenir du vide. Si l’on en juge par les facultés de raisonnement qui nous ont été accordées, ce système doit être issu d’une source de puissance et d’énergie centrale et inépuisable. En outre, cette “source” devait être intelligente et douée d’une technique et de capacités toutes-puissantes. C’est cette source qui doit diriger le système dont nous faisons partie.
3. a) Que devons-nous conclure quant à celui qui dirige ce système visible, et quel nom lui convient parfaitement ? b) Quel titre la Bible lui donne-t-elle ?
3 Nous ne voulons pas nous conduire comme des “sots”, n’est-ce pas ? En d’autres termes, nous ne voulons pas paraître stupides, insensés ou déraisonnables, c’est-à-dire non scientifiques. Étant des créatures douées de raison, nous ne pouvons qu’admettre que le grand Maître de ce “système” d’une beauté, d’une conception et d’une puissance si merveilleuses est une Personne intelligente, bien qu’invisible à nos yeux très fragiles. Quelqu’un d’entre nous connaîtrait-il un titre plus approprié à cette Personne que celui de “Dieu” ? C’est ainsi que la désigne le plus grand Livre de la terre. Il le fait dès sa première phrase, disant : “Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre.” Dans la langue originale de cette partie de ce Livre, le mot traduit en français par “Dieu” est ʼÈlohim. C’est pourquoi la traduction de Dhorme n’utilise pas le mot Dieu, mais traduit ce texte ainsi : “Au commencement Élohim créa les cieux et la terre.” (Gen. 1:1). Le Créateur des cieux et de la terre est l’Auteur du Livre des livres, la sainte Bible ; du début à la fin, ce livre de plus de mille pages nous fait connaître ce Créateur intelligent comme un Dieu dont l’activité, la sagesse, la justice, la puissance et l’amour sont parfaits. Il est tout à fait capable de diriger ce “système” visible.
4, 5. a) Selon la Bible, sur quoi la terre est-elle suspendue, et quelle est son importance quand on la compare à l’ensemble du système ? b) Quelles questions posées à Job serait-il bien de poser aux savants ?
4 Notre terre est suspendue dans l’espace et ne repose sur aucun support matériel. C’est ce que déclare le Livre des livres dans son récit relatif au patriarche Job, qui date d’environ trois mille cinq cents ans ; au Job chapitre vingt-six, verset sept, nous lisons : “Il étend le septentrion sur le vide, il suspend la terre sur le néant.” Comparée aux innombrables corps célestes, notre terre n’est qu’un simple atome de poussière perdu dans un énorme nuage. Puisque le Dieu de la création dirige ou gouverne cet immense système dans son ensemble, il doit aussi diriger la terre. Son gouvernement, et non pas celui des créatures humaines sur la terre est, le véritable gouvernement légitime et originel de notre globe. Un créateur doit diriger sa création. L’homme ne contribua en rien à la création de la terre pour en faire sa demeure éternelle. À ce sujet particulièrement important, il serait bien de poser aux savants et aux évolutionnistes modernes les mêmes questions que Dieu posa au patriarche Job à propos de la création de la terre. Il lui dit :
5 “Ceins tes reins comme un vaillant homme ; je t’interrogerai, et tu m’instruiras. Où étais-tu quand je fondais la terre ? Dis-le, si tu as de l’intelligence. Qui en a fixé les dimensions, le sais-tu ? Ou qui a étendu sur elle le cordeau ? Sur quoi ses bases sont-elles appuyées ? Ou qui en a posé la pierre angulaire, alors que les étoiles du matin éclataient en chants d’allégresse, et que tous les fils de Dieu poussaient des cris de joie ? (...) Depuis que tu existes, as-tu commandé au matin ? As-tu montré sa place à l’aurore, pour qu’elle saisisse les extrémités de la terre, et que les méchants en soient secoués ?” — Job 38:3-13.
6. a) Selon les paroles de Dieu, qui fut témoin de la création de la terre ? b) Pourquoi ne sommes-nous pas en mesure de juger les paroles que prononça le Créateur il y a six mille ans, après avoir achevé son œuvre de création ?
6 S’il nous fallait répondre à ces questions, nous devrions admettre humblement que nous n’étions pas présents. Ceux que Dieu appelle ici les “étoiles du matin” et “tous les fils de Dieu” furent témoins de la création de la terre et tous se réjouirent à la vue de cette infime partie du “système” visible. Nous qui sommes des créatures humaines inférieures, avons-nous alors des raisons de critiquer la manière dont Dieu a créé notre demeure terrestre ? Selon le dernier verset du premier chapitre de la sainte Bible, après que Dieu eut achevé de préparer la demeure de l’homme et qu’il y eut placé celui-ci, il “vit tout ce qu’il avait fait et voici, cela était très bon”. (Gen. 1:31.) Puisque le Créateur lui-même, après avoir considéré sa création terrestre, déclara que tout cela “était très bon”, qui sommes-nous pour affirmer six mille ans après que selon notre point de vue cela n’était pas “très bon” ? Qui sommes-nous aujourd’hui pour émettre un jugement sur l’état de la terre il y a six mille ans, quand Dieu créa le premier homme et la première femme dans la perfection et les plaça dans un paradis de délices ? La situation actuelle de notre terre polluée n’est pas une référence permettant de porter un jugement exact.
7. a) De quel genre de gouvernement l’homme bénéficiait-il au commencement, mais de quelle façon les hommes gouvernent-ils la terre depuis maintenant des milliers d’années ? b) À quelle question devons-nous répondre ?
7 Si nous sommes ici, c’est grâce à une faveur du Créateur. Qui sommes-nous donc pour penser que nous avons le droit de diriger la terre à notre gré, sans tenir compte de Dieu, le Créateur ? Et pourtant, comme le montre l’Histoire, les hommes dirigent la terre depuis des milliers d’années. À l’origine, immédiatement après sa création, l’homme bénéficiait d’un gouvernement divin. Aujourd’hui, l’humanité souffre sous les gouvernements humains qui ignorent Dieu et s’opposent à son gouvernement. Les chefs humains imparfaits désirent que tous les hommes se tournent uniquement vers les gouvernements humains et qu’à leur exemple ils rejettent le gouvernement divin. Plus que jamais auparavant, nous devons prendre une décision en répondant à cette question : “Sommes-nous pour ou contre le gouvernement divin ?” Si nous sommes pour, qu’est-ce que cela signifie ? Si nous sommes contre, qu’est-ce que cela signifie pour nous et pour tous ceux qui dépendent de nous ? Considérons ces questions, car nous désirons prendre une décision qui nous procurera le bonheur, à nous et aux membres de notre famille.
Ceux qui se sont opposés au gouvernement divin
8. a) À qui se joignent ceux qui s’opposent aujourd’hui au gouvernement divin ? b) Que sont-ils obligés de reconnaître quant à l’existence de l’hostilité envers le gouvernement divin ?
8 Ceux qui s’opposent aujourd’hui au gouvernement divin, c’est-à-dire au gouvernement de Dieu sur la terre, sont nombreux, et même beaucoup plus nombreux qu’ils ne l’imaginent. Ils ont avec eux des créatures dont ils ne veulent pas admettre l’existence ni la présence à leurs côtés. Que voulons-nous dire ? Ces gens à la philosophie matérialiste se refusent à croire qu’il existe quelque chose de spirituel et vont même jusqu’à nier l’existence d’un Dieu qui est Esprit. Du moins ne prennent-ils pas au sérieux l’idée de Dieu et de l’existence d’autres créatures spirituelles et intelligentes. Ils n’ont aucune base raisonnable pour adopter pareil point de vue. Ils y restent néanmoins attachés en fermant les yeux aux faits apparents. Toutefois, ils devront admettre que cette opposition au gouvernement divin a eu un commencement. Les faits historiques démontrent que cela eut lieu il y a six mille ans et que ce n’est pas l’homme qui fut à l’origine de cette opposition, bien qu’il fût concerné.
9. a) Avec qui l’opposition au gouvernement divin a-t-elle commencé, et les épreuves de qui montrent qu’il ne s’agit pas d’une personne imaginaire ? b) Pour quel gouvernement Job était-il, et sous quel rapport Satan désirait-il l’éprouver ?
9 Avec qui l’opposition au gouvernement divin a-t-elle commencé ? Non pas avec une créature inférieure à l’homme, tel un serpent, mais avec une créature suprahumaine, un des “fils de Dieu”, lequel parla au patriarche Job (Job 38:7). Job souffrit à cause de cette créature qui fut à l’origine de l’opposition au gouvernement divin. Le patriarche apprit que son nom était Satan. Dans la langue parlée par Job, ce nom signifie “adversaire”. Mais “adversaire” de qui ? De Dieu, évidemment ! Job était partisan du gouvernement divin. Satan démontra qu’il était l’adversaire de Dieu en cherchant à faire périr Job parce que celui-ci défendait le gouvernement de Dieu. Il n’était pas une personne imaginaire pour Job, pas plus que pour Dieu. Après que Job eut enduré des souffrances et des épreuves, Dieu lui révéla qui en était responsable. C’était Satan. Satan se présenta à une réunion des “fils de Dieu” dans les cieux. Là il demanda à Dieu de retirer la protection qu’il accordait à Job et de lui permettre d’éprouver le patriarche quant à sa fidélité au gouvernement divin.
10. Que prétendait faire Satan si on lui en laissait la liberté, et qu’indique Jacques 5:11 quant à la réaction de Job ?
10 Satan prétendit que si on le laissait libre d’agir, il pourrait amener Job à maudire Dieu en face. Cela se passait au dix-septième siècle avant notre ère. L’épreuve de la patience et de la fidélité de Job fut rapportée dans le livre biblique de Job pour notre instruction. Satan a-t-il réussi à entraîner Job dans le camp des adversaires de Dieu et du gouvernement divin ? Plus de seize siècles plus tard, le disciple chrétien Jacques, demi-frère de Jésus, écrivit ce qui suit à propos de Job : “Voici, nous prononçons heureux ceux qui ont enduré. Vous avez entendu parler de l’endurance de Job et vous avez vu l’issue que Jéhovah a donnée, que Jéhovah est très tendre dans l’affection et miséricordieux.” — Jacq. 5:11.
11. Comment le récit biblique montre-t-il qu’en ne maudissant pas Dieu en face Job lui a permis de vaincre Satan ?
11 Dans le cas de Job, Jéhovah Dieu l’emporta sur Satan, car celui-ci se révéla menteur. Comment cela ? Le récit nous montre que malgré les épreuves qu’il endura à cause de Satan, Job “ne pécha point et n’attribua rien d’injuste à Dieu”. Quand la situation de Job parut désespérée, sa femme perdit tout espoir à son sujet et lui dit : “Tu demeures ferme dans ton intégrité ! Maudis Dieu, et meurs !” Mais Job lui répondit : “Tu parles comme une femme insensée. Quoi ! nous recevons de Dieu le bien, et nous ne recevrions pas aussi le mal !” Puis le récit ajoute : “En tout cela, Job ne pécha point par ses lèvres.” Finalement, avant de retourner complètement la situation en faveur de Job, Jéhovah déclara aux trois hommes hypocrites qui critiquaient le patriarche : “Ma colère est enflammée contre toi et contre tes deux amis, parce que vous n’avez pas parlé de moi avec droiture comme l’a fait mon serviteur Job.” (Job 1:1-22 ; 2:9, 10 ; 42:7, 8). C’était, en fait, Satan que Jéhovah reprenait et qu’il démasquait comme un calomniateur ou Diable.
12. Combien de temps avant l’époque de Job et où la question relative au gouvernement divin fut-elle soulevée, et quel en fut le résultat pour le septième jour de création ou sabbat de Dieu ?
12 Job, du pays d’Uts, personnage historique, resta donc fidèle à Jéhovah, le Dieu tout-puissant. Il prit position pour le gouvernement divin. Cependant, Satan le Diable avait soulevé la question relative au gouvernement divin plus de deux mille quatre cents ans avant l’épreuve de Job. C’était peu après que Jéhovah Dieu, le Créateur, eut planté le jardin d’Éden à quelque mille cinq cents kilomètres au nord-est du pays d’Uts. Il avait placé le premier homme et la première femme dans ce paradis de délices, afin qu’ils y vivent et le servent en se soumettant à son gouvernement. C’était juste avant le commencement du septième jour de la création de Jéhovah, vers 4026 avant notre ère, il y a près de six mille ans (Gen. 1:28 à 2:3). Ce septième jour de création, le grand Jour de sabbat de Jéhovah pour ce qui est de sa création terrestre, se poursuivit-il d’une manière paisible, toutes les créatures au ciel et sur la terre se soumettant fidèlement à son gouvernement divin ? Notre situation aujourd’hui ainsi que l’histoire de la terre durant les six mille ans écoulés nous font répondre : “Non.” La tranquillité de ce grand Jour de sabbat de Jéhovah fut troublée presque aussitôt.
13. Comment un “fils de Dieu” céleste a-t-il laissé germer en lui la tentation, et dans quelle voie celle-ci l’a-t-elle conduit ?
13 À cette époque critique, un des “fils de Dieu” qui, dans les cieux, avait été témoin de la création par Jéhovah de l’homme et de la femme dans le jardin d’Éden, laissa germer dans son cœur un désir égoïste qui l’incita à se détourner du gouvernement divin. Il commença à se montrer jaloux du gouvernement légitime de Dieu sur ce couple humain à qui Dieu donna l’ordre d’élever une grande famille heureuse et de remplir la terre, tout en étendant le paradis d’Éden jusqu’aux extrémités du globe (Gen. 1:26-28). Ce “fils de Dieu” céleste se tenta lui-même en concevant le désir de diriger le premier couple humain et ses descendants qui allaient remplir la terre. Il cultiva ce désir égoïste jusqu’à ce qu’il devienne fécond et donne naissance au péché. Cette créature céleste pécha en se lançant dans l’opposition au Souverain divin, Jéhovah, le Dieu très-haut et tout-puissant. C’est ainsi que ce “fils de Dieu” céleste se fit lui-même Satan ou Adversaire. Il n’y avait aucune raison d’en rendre Dieu responsable, comme s’il avait tenté quelqu’un dans les cieux ou sur la terre pour l’inciter à commettre le mal ou l’iniquité. — Jacq. 1:13-15.
14. Comment, en Éden, Satan a-t-il procédé autrement que lors de la réunion des “fils de Dieu” devant Jéhovah, et comment est-il parvenu à se faire écouter par Ève ?
14 Au jardin d’Éden, il ne fut question d’aucune réunion des fils célestes de Dieu devant Jéhovah. Satan ne révéla pas non plus ce qu’il avait dans le cœur et ne demanda pas au Souverain suprême Jéhovah, comme pour Job, de cesser de protéger Adam et Ève au jardin d’Éden. Étant donné que la méchanceté était absolument inexistante dans tout le territoire où vivaient les créatures humaines, le premier couple n’avait pas besoin d’être protégé contre quelque chose. Satan ne dut donc pas demander à Jéhovah de le laisser aller jusqu’à Adam et Ève pour mettre à l’épreuve ces sujets terrestres du gouvernement divin en les incitant à pécher contre Dieu. Ayant succombé en se tentant lui-même, Satan se fit le grand Tentateur en provoquant la tentation d’Adam et Ève. Sans révéler ses desseins égoïstes aux autres fils célestes de Dieu, il se dissimula sournoisement et se servit traîtreusement d’un serpent dans le jardin d’Éden comme d’un instrument apparemment inoffensif pour préparer le piège. Malgré sa perfection, la femme Ève ne se rendit pas compte que Satan, créature spirituelle invisible, tel un ventriloque, se servait du serpent pour la tenter. Au lieu de refuser d’écouter, elle prêta l’oreille aux propos de Satan.
15. Comment Satan est-il devenu le Diable, et quelle voie a-t-il poussé Ève à adopter ?
15 Par l’entremise du serpent, Satan, le fils de Dieu devenu traître, s’attaqua à la loi de Dieu concernant l’arbre de la connaissance du bien et du mal, laissant entendre que Dieu faisait un mauvais emploi de son gouvernement. Cette fois, Satan se transforma en Diable, ce qui signifie “Calomniateur”, en faisant passer Dieu pour un menteur incapable d’appliquer le châtiment prévu pour quiconque transgresserait sa loi interdisant de manger du fruit défendu. Ève allait-elle mourir pour avoir rejeté le gouvernement divin et fait preuve d’autonomie ? “Non !”, déclara Satan le Diable par le serpent. Et il ajouta : “Vous ne mourrez point ; mais Dieu sait que, le jour où vous en mangerez, vos yeux s’ouvriront, et que vous serez comme des dieux, connaissant le bien et le mal.” Ève était dans l’impossibilité de voir Satan le Diable, et nous ne pouvons pas plus le voir aujourd’hui. S’étant laissé séduire et entraîner par le désir égoïste d’obtenir une chose défendue, Ève donna naissance au péché en contestant le gouvernement de Dieu et en transgressant sa loi. Satan le Diable savait bien qu’Ève, la pécheresse, s’efforcerait ensuite de persuader Adam, son mari et chef, de manger comme elle du fruit défendu. — Gen. 3:1-6.
16. Comment Adam en est-il venu à prendre du fruit défendu ? Sur quelle question fondamentale a-t-il pris une décision, et avec quelles conséquences ?
16 Ève ne désirait pas être seule dans cette transgression. Elle désirait que son mari se joigne à elle. Elle ne lui a pas suggéré de cueillir lui-même un fruit de l’arbre défendu, mais elle lui en offrit un elle-même. Elle se fit pressante et suppliante pour l’amener à l’imiter. Ayant été trompée, elle ne pensait pas que cela coûterait la vie à son mari. Celui-ci devait prendre une décision qui allait affecter toute la famille humaine. Cela ne le concernait pas lui seul, mais sa future postérité qui était encore dans ses reins. Il devait répondre à cette grande question : Suis-je pour ou contre le gouvernement divin ? Au lieu d’écouter la voix de son Père céleste qui l’avait mis en garde contre les conséquences mortelles qu’il s’attirerait s’il mangeait du fruit défendu, Adam prêta l’oreille à la voix persuasive de sa femme. Il ne décida pas de démontrer que le “serpent” était un menteur et que Dieu dit vrai. Au contraire, il choisit de plaire à sa femme. Il accepta le fruit défendu qu’elle lui offrit. — Gen. 3:6, 12, 17.
L’homme se place sous la domination des démons
17, 18. a) Pour quel gouvernement Adam a-t-il opté, et pour qui a-t-il pris position ? b) Comment l’apôtre Jean a-t-il montré à quel gouvernement le fils premier-né d’Adam était soumis ?
17 C’est ainsi que prit naissance sur la terre l’opposition au gouvernement divin. Adam, le chef de la famille humaine, opta pour l’autonomie de l’homme. Il prit également position pour quelque chose d’autre, bien qu’il ait pu ne pas s’en rendre compte alors. Tout comme Ève, sa femme, il ne pouvait voir de ses yeux que Satan
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