Chapitre 31
Invitation à venir boire l’“eau de la vie”
1, 2. a) Grâce à la volonté de qui des bienfaits durables seront-ils déversés sur les habitants de la terre ? b) Pour nous aider à comprendre ce fait, quelle vision fut offerte à Jean, et par qui ? c) Que vit Jean, selon Révélation 22:1, 2?
GRÂCE à sa “ville sainte, la Nouvelle Jérusalem”, Jéhovah Dieu déversera des bienfaits durables sur les habitants de la terre, quelles que soient les nations qui les ont vus naître. Pour aider ceux qui le désirent à comprendre ce fait, la vision d’un tableau merveilleux d’une importance capitale a été offerte à l’apôtre Jean. Il devait la révéler à d’autres, lesquels, à leur tour, en feraient part à d’autres encore. L’un des sept anges — toujours le même — qui avaient répandu les sept derniers fléaux de la colère de Dieu permit à Jean de plonger de nouveau son regard dans la “ville sainte” céleste, dont la “grande voie” était “d’or pur, comme du verre transparent”. (Révélation 21:21.) Au moyen de paroles belles dans leur simplicité, l’apôtre nous rapporte ce qu’il a vu et entendu :
2 “Et il me montra un fleuve d’eau de la vie, limpide comme du cristal, qui, sortant du trône de Dieu et de l’Agneau, coulait par le milieu de sa grande voie. Et de part et d’autre du fleuve il y avait des arbres de vie donnant douze récoltes de fruits, produisant chaque mois leurs fruits. Et les feuilles des arbres étaient pour la guérison des nations.” — Révélation 22:1, 2.
3. a) En contemplant cette vision, de quoi l’apôtre Jean a-t-il pu se souvenir ? b) Pourquoi le fleuve symbolique de la vision de Jean n’a-t-il pas commencé à couler avant la fin des temps des Gentils en 1914?
3 En contemplant cette vision ineffable, Jean a pu se rappeler le prophète Ézéchiel qui, exilé dans l’antique Babylone en 593 avant notre ère, a reçu la vision d’un torrent vivifiant qui sortait de la Maison symbolique de Jéhovah, longeait l’autel des sacrifices et se jetait dans les eaux de la mer Morte saturée de sel (Ézéchiel 47:1-12). Ce cours d’eau, issu de la maison (ou temple), et qui traversait le pays de l’Israël rétabli puis se précipitait dans la mer Morte, procédait de Jéhovah Dieu qui était entré dans le Très-Saint du temple. Longtemps après, dans sa vision, l’apôtre Jean contempla la source du “fleuve d’eau de la vie”, constituée par le “trône de Dieu et de l’Agneau”. De ce fait, ce fleuve symbolique n’a pas pu commencer à couler avant la fin des temps des Gentils, en 1914. Pourquoi donc ? Parce que c’est cette année-là que Jéhovah Dieu, le Tout-Puissant, a pris son pouvoir en main et a commencé à régner sur la terre. À cette époque, usant de son droit souverain, il a donné naissance à son Royaume messianique en intronisant le Messie ou Christ, son Fils bien-aimé Jésus. Alors furent établis le “trône de Dieu et de l’Agneau”. — Révélation 11:15 à 12:10.
4. a) Le “fleuve d’eau de la vie” a-t-il cependant commencé à couler à ce moment-là ? b) Pourquoi répondez-vous ainsi ?
4 Ce n’est cependant pas à ce moment-là que le “fleuve d’eau de la vie” s’est mis à couler. Nous le comprenons à condition de nous souvenir que c’est par la suite, c’est-à-dire au cours de la Première Guerre mondiale, que le reste des 144 000 Israélites spirituels encore sur terre a subi l’esclavage babylonien, et qu’il escomptait une délivrance, laquelle s’est produite au début de 1919.
5. Quand le fleuve coule-t-il “par le milieu de sa grande voie” ?
5 En outre, nous noterons que ce fleuve d’eau vivifiante coule “par le milieu de sa grande voie”, ce qui signifie par le milieu de la grande voie de la “ville sainte, la Nouvelle Jérusalem”. La ville descend du ciel d’auprès de Dieu, après que ‘l’ancien ciel et l’ancienne terre ont disparu, et que la mer n’est plus’, événement qui doit survenir au commencement du règne millénaire du Christ. Alors la ville sainte, “l’épouse, la femme de l’Agneau”, sera là, ainsi que sa grande voie “d’or pur, comme du verre transparent”. Alors le “fleuve” issu des trônes de Dieu et de l’Agneau placés dans cette ville pourra couler “par le milieu de sa grande voie”. — Révélation 21:1, 2, 9, 10, 21.
6. a) Que préfigure ce “fleuve” ? b) Comment est-il “limpide comme du cristal” ? c) Combien de temps les humains devront-ils boire à ce fleuve ?
6 La Parole écrite de Dieu est parfois comparée à de l’eau (Éphésiens 5:26). Mais ne vous y trompez pas : ce “fleuve d’eau de la vie” n’est pas uniquement un fleuve de vérité. Dans le cas présent, il préfigure quelque chose de bien plus grand que le simple fait d’apporter aux hommes la vérité biblique. Ce fleuve symbolique représente l’ensemble des dispositions que Dieu prend pour que le genre humain, croyant et obéissant, hérite la vie éternelle par l’entremise de Jésus-Christ, l’“Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde”. Aussi peut-on voir le fleuve sortir du “trône de Dieu et de l’Agneau”, l’Agneau sacrificiel étant assis à la droite de Dieu son Père (Jean 1:29 ; Psaume 110:1 ; Actes 2:32-36). Le fleuve est “limpide comme du cristal”, ce qui prouve que les dispositions divines sont pures, exemptes de toute contamination qui amènerait la mort. Cela implique plus que la simple pureté de la vérité divine. Ces dispositions englobent le sacrifice rédempteur de l’Agneau Jésus-Christ, ainsi que les bienfaits de son sacrifice qu’il dispense à l’humanité pécheresse en qualité de Grand Prêtre de Jéhovah selon la manière de Melchisédek. Pendant toute la durée du règne millénaire du Christ, les humains, y compris ceux qui ressusciteront d’entre les morts, devront boire à ce “fleuve d’eau de la vie”.
7. a) Que signifie le fait que ce “fleuve d’eau de la vie” s’écoule dans un canal ? b) Que montre le fait que le canal soit large et d’or pur ?
7 Les 144 000 membres de l’“épouse, la femme de l’Agneau”, servent en qualité de prêtres de Dieu et du Christ et règnent avec ce dernier, leur Époux, pendant mille ans. Ils auront ainsi le bonheur de prendre part à l’extension des bienfaits du sacrifice de leur Époux, le Grand Prêtre, en faveur de l’humanité mourante. Ce fait est justement illustré par le “fleuve d’eau de la vie”, qui s’écoule dans un canal par le milieu de la grande voie d’or de la ville sainte, la femme de l’Agneau. En harmonie avec tout cela, les 144 000 constituent une “maison spirituelle”, “un saint temple pour Jéhovah”, “un lieu pour que Dieu y habite par l’esprit”. (I Pierre 2:5 ; Éphésiens 2:21, 22.) Ils forment une partie de la Postérité de la “femme” de Dieu, de la “postérité d’Abraham”, au moyen de laquelle se béniront toutes les familles et nations (Galates 3:8, 16, 29 ; Genèse 22:17, 18). Ainsi, pour dispenser ces bénédictions de vie à l’humanité, Dieu n’emploie pas un canal étriqué et de peu de valeur, mais une “grande voie” d’“or pur, comme du verre transparent”.
8. a) Comment la nourriture qui entretient la vie est-elle fournie, symboliquement parlant ? b) Pourquoi est-il exclu que quelqu’un puisse mourir de faim ?
8 Outre l’eau, “limpide comme du cristal”, qui étanche la soif, il faut de la nourriture pour entretenir la vie. La “ville sainte” fournit cette nourriture, car sur les deux rives du fleuve qui coule par le milieu de sa “grande voie” se dressent des “arbres de vie donnant douze récoltes de fruits”. De part et d’autre du fleuve, les gens peuvent s’arrêter, non seulement pour boire de l’eau, mais encore pour atteindre ces fruits nutritifs. Il se peut que les sortes de fruits et les variétés d’arbres soient supérieures à douze. Mais la grande variété des arbres fruitiers importe peu ; tous ces arbres, sans exception, produisent douze récoltes de fruits, une nouvelle récolte correspondant à chacun des douze mois de l’année. Tout au long de l’année, ils produisent du fruit ; aussi est-il exclu que quelqu’un puisse mourir de faim. Ces arbres sont irrigués par le “fleuve”.
9. a) Que peuvent encore préfigurer ces arbres fruitiers ? b) Comment la prophétie d’Ésaïe vient-elle confirmer cela ? c) Comment le reste prouve-t-il qu’il est digne d’avoir part, après sa mort, à l’accomplissement céleste de la vision des arbres ?
9 Ces arbres fruitiers représentent un aspect des dispositions que Dieu prend pour accorder la vie éternelle aux humains qui croient en lui et lui obéissent. Mais ils peuvent aussi préfigurer les 144 000 membres de la femme de l’Agneau, qui boivent également cette eau des dispositions divines pour recevoir la vie par l’intermédiaire de Jésus-Christ (Révélation 21:6). Dans la prophétie d’Ésaïe, que Jésus a citée, prophétie qui a trait à l’onction de l’esprit de Dieu, les 144 000 sont comparés à des “térébinthes [grands arbres, NW] de justice, que Jéhovah a plantés”. (Isaïe 61:1-3, AC.) Déjà sur terre, ils forment la nation spirituelle à laquelle est donné le Royaume de Dieu, la “nation qui en produira les fruits”. (Matthieu 21:43.) En toutes saisons, chaque mois de l’année, le reste actuel des 144 000 produit et offre à l’humanité les fruits du Royaume de Dieu, en prêchant et en enseignant la bonne nouvelle de sa naissance dans les cieux. Le reste montre ainsi qu’il est digne d’avoir part, après sa mort, à l’accomplissement céleste de cette vision des arbres.
10. a) Qu’est-ce qui est employé pour guérir les nations, et avec quel profit ? b) De tous ceux qui sont sur terre, quels sont ceux qui ont besoin de ces bienfaits ?
10 Les feuilles sont souvent à la base de remèdes employés aux fins de guérison. En plus de l’eau et de la nourriture, les malades désirent être guéris et recouvrer une bonne santé. Les “arbres de vie”, plantés par Jéhovah, fourniront des feuilles “pour la guérison des nations”, c’est-à-dire pour ces nations ou peuples de diverses nationalités qui marchent au moyen de la lumière dispensée par la “ville sainte, la Nouvelle Jérusalem”. (Révélation 21:23, 24.) Alors, sous de tels arbres, l’humanité n’aura plus besoin des médecins et psychothérapeutes qu’elle connaît aujourd’hui, car ces “arbres de vie” célestes apporteront la guérison physique et spirituelle attendue par l’humanité mourante. Ceux qui, sur terre, survivront à la bataille d’Har-Magedon ne seront pas les seuls à bénéficier des bienfaits procurés par ces “arbres de vie” symboliques ; ceux qui ressusciteront y auront part également.
11. Qu’est-ce qui rendra ces arbres symboliques plus réels pour les habitants de la terre ?
11 En plus de tout cela, les “arbres de vie” plantés sur les rives du “fleuve d’eau de la vie” seront plus réels pour les habitants de la “nouvelle terre”, car le Paradis proprement dit sera restauré sur la terre (Luc 23:43). Ce lieu de délices s’étendra autour du globe et offrira des arbres productifs et des eaux pures. Quels ne seront pas la paix, la santé, le bonheur et l’amour qui y régneront !
12, 13. Quelle déclaration à propos de la “ville sainte, la Nouvelle Jérusalem”, nous donne la certitude qu’il y aura un gouvernement céleste de bénédictions pour les peuples de toutes les nations ?
12 La “ville sainte, la Nouvelle Jérusalem”, constituera un gouvernement céleste qui bénira les peuples de toutes les nations. À la différence de Babylone la Grande, cette ville ne sera pas maudite ; Dieu ne la maudira pas et, de ce fait, elle ne sera pas une malédiction pour l’humanité (Zacharie 14:11). Tous les lecteurs de la Révélation de Jean peuvent en être certains, car l’apôtre a écrit ce qui suit :
13 “Et il n’y aura plus de malédiction. Mais le trône de Dieu et de l’Agneau seront dans la ville, et ses esclaves lui rendront un service sacré ; et ils verront sa face, et son nom sera sur leurs fronts. De plus, il n’y aura plus de nuit, et ils n’ont pas besoin de la lumière de la lampe et ils n’ont pas non plus la lumière du soleil, parce que Jéhovah Dieu répandra la lumière sur eux, et ils régneront aux siècles des siècles.” — Révélation 22:3-5.
14. a) Pourquoi cette “ville sainte” ne tombera-t-elle pas sous le coup d’une malédiction ? b) À qui appartiennent les trônes qui nous garantissent la qualité de la ville ?
14 Cette “ville sainte” (ou gouvernement céleste), sera si féconde, si productive en bonnes œuvres et en bons résultats dans le service de Dieu, que jamais elle ne tombera sous le coup de la malédiction divine, comme le sol qui, béni par la pluie descendue du ciel, produit néanmoins des épines et des chardons (Hébreux 6:7, 8). Elle sera si sainte, si juste et si pure que “le trône de Dieu et de l’Agneau seront” en elle. Le trône de Dieu ne saurait être placé que là où sont observées “la justice et l’équité”. (Psaume 89:15 89:14, NW.) Que les “nouveaux cieux” seront justes, pleinement approuvés par Dieu, la présence de son trône dans la “ville sainte, la Nouvelle Jérusalem” en sera le garant. Elle sera la ville du “trône de Jéhovah”, plus encore que ne le fut la Jérusalem terrestre des temps anciens. — I Chroniques 29:23, AC ; Matthieu 5:34, 35.
15. Quels sont les privilèges célestes réservés aux 144 000 esclaves ?
15 Les membres de ce gouvernement céleste seront les esclaves de Dieu et non les esclaves du Diable. En s’acquittant des fonctions de ce gouvernement sur l’humanité, ils offriront un service sacré à Dieu pour lui être agréables. Comme les esclaves qui vivaient au temps de l’apôtre Jean, ils porteront sur le front un nom, le nom de Dieu. Dès lors, il sera manifeste qu’ils sont la propriété spéciale de Dieu qui les a achetés, ses esclaves dévoués. Ils verront le visage de Dieu, preuve qu’ils ont le cœur pur (Matthieu 5:8). Tels sont les privilèges réservés aux 144 000 qui se tiennent avec l’Agneau Jésus-Christ sur le mont Sion céleste. — Révélation 14:1-5.
16. De quelle lumière disposeront-ils, et leur administration en qualité de rois prendra-t-elle fin avec le règne millénaire du Christ ? Expliquez.
16 Classe céleste, ils n’auront pas besoin de l’éclairage nécessaire à la terre : la lumière de la lampe la nuit et celle du soleil le jour, car Jéhovah Dieu, qui est toute lumière, et en qui il n’y a pas de ténèbres, “répandra la lumière sur eux”. (I Jean 1:5-7.) Leur administration en qualité de rois dans les cieux ne prendra pas fin avec le règne millénaire du Christ, mais “ils régneront aux siècles des siècles”. Auprès de Jésus-Christ, le Fils de Dieu, ils demeureront à jamais en tant qu’organisation-capitale de l’univers de Dieu.
17, 18. Qu’est-ce qui nous prouve que toutes les paroles de la Révélation de Jean sont véridiques et dignes de foi ?
17 Les termes de la Révélation accordée à Jean suscitent en nous des espoirs merveilleux qui dépassent de très loin tout ce que nous aurions pu imaginer ; et cependant, toutes ces paroles sont véridiques et absolument dignes de foi car elles proviennent d’une source digne de confiancea. Pour fortifier notre foi en ces promesses, Jean a écrit :
18 “Et il me dit : ‘Ces paroles sont certaines et vraies ; oui, Jéhovah, le Dieu des expressions inspirées des prophètes, a envoyé son ange pour montrer à ses esclaves les choses qui doivent arriver bientôt. Et voici, je viens promptement. Heureux celui qui observe les paroles de la prophétie de ce rouleau.’” — Révélation 22:6, 7.
19. a) Le fait qu’un ange ait donné la révélation infirme-t-il en quoi que ce soit la véracité du récit ? Expliquez. b) Pourquoi les esclaves de Jéhovah qui ne sauraient pas ce qu’ils devraient faire dans l’avenir sont-ils inexcusables ?
19 Le fait qu’un ange seulement ait donné la révélation à Jean n’infirme en rien la véracité du récit en question. Le même Dieu Jéhovah, qui a inspiré les expressions prophétiques que les prophètes hébreux et chrétiens ont transcrites dans la Bible, a également inspiré la révélation faite à Jean. C’est ce Dieu qui a suscité son ange, pour que ses esclaves soient informés de l’avenir, “pour montrer à ses esclaves les choses qui doivent arriver bientôt”. Les esclaves de Dieu qui ne savent pas ce qu’ils devraient faire dans l’avenir sont donc inexcusables, car ils savent à quoi s’en tenir, vu qu’ils peuvent consulter et étudier la révélation.
20, 21. a) Pour quelle “venue” les chrétiens devraient-ils se tenir sur leurs gardes ? b) Pourquoi l’issue peut-elle être favorable à cette venue ? c) Qu’apportera l’observation des paroles de ce rouleau ?
20 L’une des choses auxquelles il faut s’attendre, et à propos desquelles il faut se tenir sur ses gardes, est la venue du Seigneur Jésus-Christ, car Dieu lui a donné la révélation pour qu’il la remette à Jean par l’intermédiaire de l’ange (Révélation 1:1). Apparemment cette venue est identique à celle mentionnée précédemment dans la révélation, c’est-à-dire sa venue “comme un voleur” signalée dans Révélation 16:15, qui est en rapport avec la “guerre du grand jour de Dieu le Tout-Puissant” livrée au lieu appelé Har-Magedon. À la venue du Christ, l’issue sera favorable pour celui qui garde aujourd’hui présentes à l’esprit les prescriptions de la révélation, les observe ou agit en conformité avec elles. Il ne fera pas fausse route. Pour lui, le rouleau de la révélation s’avérera un guide sûr car, en fait, les paroles qu’il contient sont une prophétie, “les paroles de la prophétie de ce rouleau”.
21 L’observation de ces commandements apportera le sixième des “bonheurs” dont il est fait mention dans la Révélation. Il ressemble au premier “bonheur”, tel que le définit le début du livre en ces termes : “Heureux celui qui lit à haute voix et ceux qui entendent les paroles de cette prophétie, et qui observent les choses qui y sont écrites ; car le temps fixé est proche.” — Révélation 1:3 ; 22:7.
IL EST IMPORTANT D’OBSERVER LES PAROLES DE LA RÉVÉLATION
22. Que ressentit Jean en contemplant la vision de la Révélation ?
22 N’est-ce pas merveilleux, pour nous qui vivons aujourd’hui, de pouvoir lire la Révélation faite à Jean et les dernières explications qui en ont été données ? Et Jean, ne fut-il pas émerveillé en contemplant cette vision il y a dix-neuf siècles ? Il nous communique ses impressions, disant : “Eh bien, c’est moi, Jean, qui ai entendu et vu ces choses. Et quand j’eus entendu et vu, je me prosternai aux pieds de l’ange qui me montrait ces choses, pour l’adorer. Mais il me dit : ‘Fais attention ! Ne fais pas cela ! Tout ce que je suis, c’est ton compagnon d’esclavage et celui de tes frères qui sont prophètes et de ceux qui observent les paroles de ce rouleau. Adore Dieu.’” — Révélation 22:8, 9.
23. a) Comment les esclaves de Jéhovah devraient-ils tous se considérer, même si certains d’entre eux reçoivent des privilèges extraordinaires ? b) En quel sens les frères spirituels de Jean servent-ils en qualité de prophètes ?
23 Une fois de plus, l’apôtre Jean, au comble de l’émotion, était averti de ne pas perdre son équilibre spirituel en se prosternant pour adorer qui que ce soit hormis Jéhovah Dieu (Révélation 19:10). Il n’est pas bien que des compagnons d’esclavage adorent ceux de leur état. Aucun d’eux n’est autre chose qu’un esclave de Jéhovah, qui est Dieu. N’est-il pas remarquable que même les anges se considèrent comme esclaves de Dieu et parlent d’eux-mêmes en cette qualité ? Si l’une de ces créatures spirituelles transmettait une révélation de nature prophétique, elle ne saurait être adorée pour autant, bien que cette tâche soit un grand privilège de service. À leur tour, Jean et ses frères spirituels devaient transmettre à d’autres cette révélation prophétique. C’est ainsi qu’aujourd’hui les frères spirituels de Jean servent en qualité de prophètes (Joël 2:28, 29). De plus, il leur faut observer les paroles du rouleau prophétique, la Révélation, et conformer leur conduite à son contenu, ce qu’ils doivent faire sans délai.
24. Qu’est-ce que Jean écrit maintenant (dans Révélation 22:10, 11) à propos de Jésus-Christ ?
24 À ce point, apparemment Jésus-Christ, qui, le premier, a reçu de Dieu la Révélation, prend lui-même la parole. Voilà ce qu’écrit Jean à son sujet : “Il me dit encore : ‘Ne scelle pas les paroles de la prophétie de ce rouleau, car le temps fixé est proche. Que celui qui pratique l’injustice pratique encore l’injustice ; et que celui qui est malpropre soit encore rendu malpropre ; mais que le juste pratique encore la justice, et que celui qui est saint soit encore rendu saint.’” — Révélation 22:10, 11.
25, 26. Comment les témoins de Jéhovah actuels, tous chrétiens, ont-ils obéi au commandement de Jéhovah leur enjoignant de ne pas sceller “les paroles de la prophétie de ce rouleau” ?
25 Les témoins de Jéhovah actuels, tous chrétiens, ont obéi avec diligence au commandement leur enjoignant de ne pas sceller “les paroles de la prophétie de ce rouleau”. En juillet 1879, date à laquelle parut la toute première édition anglaise de leur périodique officiel, alors connu sous le nom de La Tour de Garde de Sion et Messager de la présence de Christ, ces chrétiens ont commenté les passages de Révélation 22:20 ; 20:2, 6 ; 3:21 ; 20:4 ; 11:15, 18, 16 ; 21:1-10 et 22:17, dans l’article de fond intitulé “Pourquoi y aura-t-il un second avènement ?”
26 Depuis lors, dans tous leurs ouvrages, ils ont présenté de nombreuses citations et explications du dernier livre de la Bible. En 1917, la Watch Tower Bible & Tract Society a publié le livre ayant pour titre Le mystère accompli, son premier commentaire sur la Révélation tout entière. Bien que cet écrit ait été interdit par certains gouvernements des Gentils au cours de la dernière année de la Première Guerre mondiale, les témoins de Jéhovah ont refusé de sceller “les paroles de la prophétie de ce rouleau”. En 1930, la même Société publia le livre Lumière, en deux tomes, explication plus récente de la Révélation accordée à Jean. Ce livre fut diffusé par centaines de milliers d’exemplaires et en plusieurs langues. Et actuellement, c’est au tour du nouveau livre “Babylone la Grande est tombée !” Le Royaume de Dieu a commencé son règne ! La première édition anglaise a été tirée à un million d’exemplaires et présentée au public du monde entier au cours de l’assemblée de “La bonne nouvelle éternelle” tenue autour du monde par les témoins de Jéhovah. Ces vingt-quatre assemblées internationales, qui ont commencé le 30 juin 1963, à Milwaukee, États-Unis, se sont poursuivies vers l’est, et se sont clôturées à Pasadena, Californie, du 1er au 8 septembre 1963. — Voir La Tour de Garde du 1er janvier 1964, pages 21-32.
27. Quelle pensée renferment les commandements adressés à celui qui pratique l’injustice et à celui qui est impur ?
27 Les commandements que le Christ adresse ici à l’injuste et au malpropre ne constituent pas un appel urgent au repentir et à l’abandon de l’injustice et de la malpropreté. Il semble au contraire que la pensée que renferment ces commandements soit la suivante : Que l’injuste persévère dans son injustice, et que le malpropre reste malpropre ou qu’il le devienne davantage encore s’il le désire ; mais qu’ils sachent qu’ils recevront la juste rétribution pour leur conduite, au plus tard lorsque le Seigneur Jésus viendra pour livrer la “guerre du grand jour de Dieu le Tout-Puissant”.
28. Pourquoi celui qui est juste devrait-il persévérer dans la justice, et celui qui est saint continuer à être saint ?
28 Celui qui est actuellement juste aux yeux de Dieu devrait persévérer dans la justice. Celui qui est saint, en sa qualité d’esclave de Dieu, devrait continuer à être saint. Sinon, leur justice et leur sainteté antérieures ne leur seront d’aucune utilité. Mais s’ils persévèrent dans la justice et la sainteté, ils auront amassé des trésors auprès de Dieu et obtiendront une grande récompense. Quel avertissement et quel encouragement ! — Ézéchiel 18:5-9, 24.
29, 30. Juridiquement, qui est, figurément parlant, l’Alpha et l’Oméga et, à sa venue, qu’accomplira-t-il en tant que Juge ?
29 Dans ses fonctions de juge, Jésus-Christ ne fait qu’exécuter les jugements du plus grand Juge, Jéhovah Dieu le Tout-Puissant, “le Juge de tous”. Jéhovah Dieu constitue lui-même la Cour suprême, et ses décisions judiciaires sont sans appel. Figurément parlant, il est l’Alpha et l’Oméga (Révélation 1:8). Ainsi, dans la prophétie de Malachie 3:1-5, il est surtout question de la venue ‘soudaine’ de Jéhovah au temple, pour accomplir son œuvre de jugement. La “guerre du grand jour” imminente est la guerre de Dieu le Tout-Puissant où il exécutera son jugement sur ses ennemis. C’est pourquoi il parle à son tour en sa qualité de Source et de Donateur de la révélation. Telles sont les paroles de Dieu que l’apôtre Jean a entendues :
30 “Voici, je viens promptement, et le prix que je donne est avec moi, pour rendre à chacun selon ce qu’est son œuvre. Je suis l’Alpha et l’Oméga, le premier et le dernier, le commencement et la fin. Heureux ceux qui lavent leurs longues robes, afin que soit leur le pouvoir d’aller aux arbres de vie et qu’ils obtiennent d’entrer dans la ville par ses portes. Dehors sont les chiens et ceux qui pratiquent le spiritisme et les fornicateurs et les meurtriers et les idolâtres et quiconque aime et pratique un mensonge.” — Révélation 22:12-15.
31, 32. a) Après quel événement Dieu devient-il “le rémunérateur de ceux qui le cherchent sincèrement” ? b) Pourquoi devrions-nous donc examiner nos œuvres ?
31 Dieu “devient le rémunérateur de ceux qui le cherchent sincèrement”. (Hébreux 11:6.) Après avoir pris sa puissance au titre de Tout-Puissant, et après avoir commencé à régner, le temps est venu pour lui de récompenser ses esclaves les prophètes, les saints et ceux qui craignent son nom, et de “détruire ceux qui détruisent la terre”. — Révélation 11:17, 18.
32 Il est juste et il rend à chacun selon ses œuvres. Il est donc conseillé à chacun de nous d’examiner quelles sont nos œuvres, au lieu de compter sur ce que nous prétendons croire ou ce que nous déclarons être. Nos œuvres prouveront ce que nous sommes réellement et, dans la Révélation, Dieu nous indique ce qu’elles devraient être. Nous pouvons nous tromper nous-mêmes ; nous ne pouvons tromper Dieu, le Juge souverain.
33. a) Donnez les raisons pour lesquelles nous devrions l’adorer et le servir comme Dieu. b) Dans la controverse sur la divinité, comment Jéhovah est-il “le commencement et la fin” ? c) En quel sens est-il le Dernier ?
33 Nous devrions adorer et servir Jéhovah comme Dieu. Avant lui, il n’y a pas eu de Dieu tout-puissant, et personne ne pourra s’établir Dieu tout-puissant après lui. Du commencement jusqu’à la fin, il est le même Dieu tout-puissant, dont le nom est Jéhovah. Huit cents ans avant que Jean ait rédigé Révélation 22:12, un autre prophète avait écrit ce qui suit : “Ainsi parle Jéhovah, le Roi d’Israël et son Rédempteur, Jéhovah des armées : Je suis le premier et je suis le dernier, et il n’y a pas d’autre Dieu que moi. Qui a parlé comme moi ?” (Isaïe 44:6, 7, AC). “Je ne veux pas céder ma gloire à un autre. Écoute-moi, Jacob, et toi, Israël, que j’ai appelé ; c’est moi, moi qui suis le premier, moi aussi qui suis le dernier.” (Isaïe 48:11, 12 ; 41:4 ; AC). Dans la controverse sur la divinité, il est “le commencement et la fin” ; il mettra un terme à cette controverse en fournissant la preuve que ses prétendus rivaux sont de faux dieux. Il est le Dernier, le Juge souverain, de qui l’on peut attendre sa récompense, à la condition de la mériter.
34. a) En tant que Juge et Rémunérateur, comment Jéhovah déclare-t-il heureux les 144 000 ? b) Que dénote le fait qu’ils mangent du fruit des arbres de vie dans le Paradis céleste ?
34 En tant que Juge et Rémunérateur, Jéhovah Dieu déclare heureux les 144 000 qui acceptent l’Agneau de Dieu comme leur sacrifice propitiatoire et qui, par la foi, “lavent leurs robes” dans son sang pour apparaître exempts de tout péché à la vue de Dieu (Révélation 1:5 ; I Jean 1:7). À ces fidèles conquérants, il est permis de “manger de l’arbre [ou des arbres] de vie, qui est dans le paradis de Dieu”. (Révélation 2:7.) Ce privilège leur est accordé par une résurrection d’entre les morts, non dans la chair mais dans l’esprit, afin qu’ils puissent recevoir la vie immortelle auprès de Dieu lui-même (I Corinthiens 15:44, 52-54). Le privilège qui leur est concédé — celui de manger des arbres de vie dans le symbolique paradis céleste de Dieu — dénote qu’ils obtiennent le droit à la vie immortelle pour toujours, dans le “paradis de Dieu” au ciel. Inversement, Adam et Ève furent chassés du paradis terrestre pour qu’ils ne puissent manger du fruit de l’“arbre de vie” et vivre éternellement dans le Paradis. — Genèse 3:22-24.
35. Comment les 144 000 gagnent-ils l’accès à la “ville sainte, la Nouvelle Jérusalem” ?
35 Les “heureux” 144 000 se révèlent être des Israélites spirituels. En ressuscitant créatures spirituelles immortelles, ils gagnent l’accès à la “ville sainte, la Nouvelle Jérusalem”, au moyen des douze portes de perles sur lesquelles sont inscrits les noms des “douze tribus des fils d’Israël”. Les “douze anges” qui sont de faction devant ces portes reconnaissent ces 144 000 fidèles Israélites spirituels, et ils les laissent pénétrer dans la ville d’or (Révélation 21:12, 13, 18). Quelle est belle, la récompense que Jéhovah Dieu leur accorde !
36. Qui doit rester à l’extérieur de la “ville sainte” ? Quelle récompense reçoivent-ils de Jéhovah ?
36 Ces anges gardiens savent qui doit rester à l’extérieur des douze portes. Ceux qui ne peuvent pénétrer dans la ville sont les hommes qui ressemblent aux chiens des rues qui se repaissent d’immondices, les gens qui pratiquent l’homosexualité, la sodomie, le lesbianisme, ceux qui sont méchants et cruels (Deutéronome 23:18 ; Psaume 22:17, 21 22:16, 20, NW ; Matthieu 7:6 ; Philippiens 3:2), les spirites qui entrent en contact avec les démons, les femmes adultères et les prostituées ainsi que les hommes qui commettent l’immoralité sexuelle avec elles, les meurtriers et ceux dont la haine équivaut au meurtre, ceux qui se font une idole de la “bête sauvage” et de son “image”, qui adorent des statues et autres objets ou même des personnalités humaines, et enfin les menteurs, tous ceux qui préfèrent le mensonge à la vérité, qui préconisent le mensonge ou un système bâti sur le mensonge. Tels sont ceux qui sont tenus hors de la “ville sainte, la Nouvelle Jérusalem” ; ils doivent être lancés dans le “lac brûlant [symbolique] de feu et de soufre”, c’est-à-dire “la seconde mort”. (Révélation 21:8.) C’est là la récompense des actions qu’ils auront commises sur la terre, récompense que leur donnera Jéhovah Dieu. Dieu maintient la pureté et la respectabilité de son gouvernement céleste.
37. Comment le témoignage relatif à ces choses importantes nous a-t-il été donné par Jésus-Christ ?
37 Nous qui lisons ces lignes, nous avons reçu le témoignage de Jésus-Christ concernant ces choses importantes. C’est lui le “témoin fidèle et véritable” à qui Jéhovah a donné la révélation (Révélation 1:5 ; 3:14 ; Isaïe 55:3, 4, AC). Il a agi en qualité de témoin, et il a parlé à l’apôtre Jean en ces termes : “Moi, Jésus, j’ai envoyé mon ange afin de vous rendre témoignage de ces choses pour les congrégations. Je suis la racine et le descendant de David, et l’étoile brillante du matin.” — Révélation 22:16.
38. Comment peut-on dire que Jésus est “la racine” de David ?
38 Jésus-Christ était le descendant terrestre du roi David de Jérusalem. Se sachant le plus important descendant de ce roi, il parle de lui-même comme de “la racine” de David. La généalogie d’Abraham, passant par David, se termine en fait avec Jésus. La raison d’être fondamentale de la maison de David était de produire le Messie. De plus, si Dieu a conclu avec David une alliance pour un royaume éternel, c’était pour que Jésus-Christ devienne l’héritier permanent de David, héritier éternel dans l’alliance pour le Royaume. Jésus était donc bien “la racine” de David.
39. a) En quel sens Jésus est-il “l’étoile brillante du matin” annoncée dans Nombres 24:17 ? b) Selon Révélation 2:26-28, quelle récompense reçoivent les 144 000 fidèles ?
39 En tant que détenteur éternel de la royauté, Jésus est préfiguré par “l’étoile brillante du matin” annoncée dans Nombres 24:17. En 607 avant notre ère, le roi de la Babylone antique, dévoré d’ambition, pensait avoir élevé une fois pour toutes son propre trône matériel au-dessus des “étoiles de Dieu” dans la lignée du roi David. Mais ni la Babylone d’autrefois, ni sa contrepartie moderne, Babylone la Grande, n’ont pu empêcher que Dieu fasse naître Jésus-Christ, cette “étoile brillante du matin”, dans la maison de David, et qu’il le fasse asseoir sur un trône infiniment plus élevé que celui du puissant Nébucadnetsar, roi de Babylone (Ésaïe 14:4, 12, 13). Le trône sur lequel Babylone la Grande projette de s’asseoir en reine pour toujours sera renversé. Jésus, le Descendant de David, régnera à jamais. À ses 144 000 fidèles, il accorde une récompense : celle d’être associés avec lui, “l’étoile brillante du matin”, dans le Royaume, et de refléter l’éclat de sa gloire. — Révélation 18:7 ; 2:26-28.
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40, 41. a) À quoi le Roi-Berger invite-t-il à présent la “grande foule” ? b) Qu’a dit Jean à propos de cette invitation ?
40 Au reste des 144 000 héritiers du Royaume encore sur terre se joint actuellement une “grande foule” dont les membres ont eu les yeux ouverts pour distinguer “l’étoile brillante du matin” qui se lève. Ils la saluent et reconnaissent sa royauté. Dès maintenant, il devient leur Roi-Berger. Concernant ces “autres brebis”, Révélation 7:9-17 déclare ce qui suit : “L’Agneau, qui est au milieu du trône, les paîtra et les guidera aux sources des eaux de la vie. Et Dieu essuiera toute larme de leurs yeux.” (Jean 10:16). Leur Roi-Berger les invite à présent à ces “sources des eaux de la vie”, et il le fait par l’intermédiaire de sa classe de l’Épouse. Jean dit à ce propos :
41 “Et l’esprit et l’épouse ne cessent de dire : ‘Viens !’ Et que celui qui entend dise : ‘Viens !’ Et que celui qui a soif vienne ; que celui qui le désire prenne de l’eau de la vie, gratuitement.” — Révélation 22:17.
42. a) Depuis quand cette invitation est-elle offerte aux “autres brebis” ? b) À partir de 1934, que montra-t-on pour la première fois quant aux conditions requises ?
42 Cette invitation est offerte à ces “autres brebis” depuis 1931, année où le nom biblique de “témoins de Jéhovah” a été adopté par le reste des 144 000 et où a commencé l’œuvre qui consiste à ‘marquer sur le front’ les “autres brebis”. (Ézéchiel 9:4-6.) Déjà le 24 février 1918 commença la diffusion d’un message qui s’adressait surtout aux “autres brebis” ; il s’agit du discours intitulé “Des millions actuellement vivants ne mourront jamais”. Ce sujet offrait l’espoir de survivre à la “guerre du grand jour de Dieu le Tout-Puissant” et d’obtenir la vie éternelle sur une terre paradisiaque sous la domination du Royaume messianique de Dieu. Mais ce message n’indiquait pas définitivement le moyen d’acquérir ce privilège de survie, si ce n’est en pratiquant la justice en général. C’est toutefois à partir de 1934 que le reste oint a clairement montré que ces “autres brebis” devaient maintenant faire l’offrande complète de leur personne à Dieu, symboliser cette offrande par le baptême d’eau et devenir ainsi des témoins de Jéhovah auprès du reste oint. — Voir La Tour de Garde et Messager de la présence de Christ du 15 novembre 1934, pages 345, 346, paragraphes 31-34.
43. Comment l’esprit de Dieu et l’Épouse du Christ disent-ils tous les deux : “Viens !” à la “grande foule” ?
43 Dès lors, il existait une invitation précise tendant à rassembler ces “autres brebis” assoiffées en “un seul troupeau”, sous le “seul berger” Jésus-Christ. Pareille invitation fut formulée par le reste de la classe de l’Épouse. Leur “Viens !” était en harmonie avec l’esprit de Dieu. Dieu ne s’est pas penché à l’oreille du reste pour lui dire : “Viens !” C’est plutôt au moyen de son esprit, en révélant le sens des prophéties de sa Parole écrite, qu’il a poussé le reste de la classe de l’Épouse à étendre cette invitation. C’est bien l’esprit de Dieu qui a inspiré les prophéties sur lesquelles leur invitation est fondée. C’était donc l’esprit de Dieu ainsi que la classe de l’Épouse qui disaient : “Viens !” à la “grande foule” composée de personnes au cœur de brebis (Révélation 19:10). Alors que Babylone la Grande a rendu “ivres par le vin de sa fornication” tous les habitants de la terre, l’Épouse vierge du Christ invite l’humanité tout entière à venir boire l’“eau de la vie”. Quel privilège inestimable est le sien !
44, 45. a) Au plein sens du terme, que signifie l’expression ‘prendre l’eau de la vie’ ? b) Que doivent faire ceux qui sont invités à boire, et combien d’entre eux étendaient cette invitation à l’époque où le présent ouvrage a été publié en anglais ? c) Comment les eaux de la vie doivent-elles être offertes à ceux qui désirent boire ?
44 Aujourd’hui encore l’esprit et l’Épouse représentée par le reste “ne cessent de dire : ‘Viens !’” Les “autres brebis” qui viennent et commencent à boire les dispositions divines pour obtenir la vie éternelle grâce à l’Agneau de Dieu sont formées par le reste spirituel pour devenir des ministres de la Parole de Dieu. Le reste dit à ces “autres brebis” d’en inviter d’autres à venir. Ils ne peuvent garder égoïstement cette “eau de la vie” qui, au plein sens du terme, implique plus que la compréhension de la vérité biblique. Ils doivent obéir au commandement de “l’esprit et l’épouse”, à savoir : “Et que celui qui entend dise : ‘Viens !’” Tous ceux qui étanchent ainsi leur soif doivent lancer cette invitation. Ils doivent en faire profiter quiconque le désire, et en quelque lieu que ce soit, sans tenir compte de sa race, de sa nationalité, de sa couleur, de sa langue ou de sa religion actuelle ! En 1963, année où le présent ouvrage a été publié en langue anglaise, plus d’un million de personnes obéissantes dans le monde entier ont porté avec amour cette invitation à leur prochain ; le rapport révèle qu’elles étaient au nombre de 1 028 986.
45 Contrairement à l’eau proprement dite qui se vend aujourd’hui dans de nombreuses contrées arides, l’“eau de la vie”, elle, ne peut se vendre ni faire l’objet d’un profit commercial pour ceux qui étendent l’invitation. La Parole de Dieu l’interdit en ces termes : “Et que celui qui a soif vienne ; que celui qui le désire prenne de l’eau de la vie, gratuitement.” (Révélation 22:17). C’est pourquoi les témoins de Jéhovah des temps modernes ne font pas un commerce du message du Royaume. Ces chrétiens invitent tous les humains à boire gratuitement l’“eau de la vie” disponible à notre époque !
46. Quelles autres responsabilités avons-nous à l’égard des “paroles de la prophétie de ce rouleau” ?
46 Nous devons aujourd’hui garder descellées “les paroles de la prophétie de ce rouleau” pour les “brebis” assoiffées ; mais notre responsabilité ne s’arrête pas là (Révélation 22:10). Il ne faut pas cacher ou retenir quoi que ce soit de ces paroles, ni y ajouter quelque chose pour les adoucir ou bien s’opposer à leurs déclarations ou encore ternir leur clarté et leur acuité. La “prophétie de ce rouleau” doit faire l’objet des mêmes soins que tout le livre de Moïse (Deutéronome 4:1, 2 ; 12:32 ; Proverbes 30:5, 6). Fidèle à cette règle de conduite, Jésus-Christ, le Révélateur, parla ainsi à Jean :
47, 48. a) Quel avertissement sévère est adressé à la congrégation des membres de l’Épouse du Christ ? Pourquoi prennent-ils garde à cet avertissement ? b) Quelle est l’attitude de la “grande foule” à l’égard de la Parole de Dieu tout entière ? Avec quelle récompense en perspective ?
47 “Je rends témoignage à quiconque entend les paroles de la prophétie de ce rouleau : Si quelqu’un ajoute à ces choses, Dieu lui ajoutera les fléaux qui sont écrits dans ce rouleau ; et si quelqu’un retranche quelque chose des paroles du rouleau de cette prophétie, Dieu retranchera sa part de l’arbre de vie et de la ville sainte, choses dont il est écrit dans ce rouleau.” — Révélation 22:18, 19.
48 Cet avertissement sévère s’adresse aux congrégations des membres de l’Épouse du Christ, auxquelles la Révélation était destinée en premier lieu (Révélation 1:4, 5, 19, 20 ; 2:1, 8, 12, 18 ; 3:1, 7, 14). Aussi les métaphores ou symboles qu’emploie cet avertissement s’appliquent aux oints et non aux “autres brebis”. Ainsi, le fidèle reste de l’Épouse du Christ actuellement sur terre s’efforce-t-il de ne rien retrancher des “paroles de la prophétie de ce rouleau” contenues dans la Révélation donnée à l’apôtre Jean, et il se garde bien d’y ajouter quoi que ce soit. Ses membres ne veulent pas subir de déception dans leur glorieuse espérance céleste, pas plus qu’ils ne désirent que la part qu’ils escomptent leur soit ôtée des “arbres de vie” qui sont “dans le paradis de Dieu”, ni retirée de la “ville sainte”, la Nouvelle Jérusalem céleste. Ils veulent par-dessus tout que Dieu “soit trouvé véridique” en tout ce qu’il énonce, qu’il soit déclaré juste, qu’il soit justifié et vengé, mais que les hommes soient trouvés menteurs (Révélation 22:15 ; Romains 3:4). Et la “grande foule” de leurs compagnons ou brebis observent la même fidélité envers la sainte Parole de Dieu tout entière. En raison de leur fidélité, la part délectable que Dieu leur a promise sur une terre paradisiaque ne leur sera pas enlevée.
49. Quelles furent les dernières paroles que Jésus-Christ adressa à Jean, et pourquoi sont-elles maintenant d’actualité ?
49 Alors que “le temps fixé est proche”, les paroles suivantes du Seigneur Jésus-Christ, les dernières qu’il ait adressées à l’apôtre Jean il y a dix-neuf siècles, sont brûlantes d’actualité. La réponse de Jean est elle aussi d’actualité. Voici ce que déclare le récit biblique : “Celui qui rend témoignage de ces choses dit : ‘Oui ; je viens promptement.’” “Amen ! Viens, Seigneur Jésus.” — Révélation 22:20, 10.
50. a) Combien de fois Jésus-Christ dit-il qu’il vient “promptement” dans la Révélation ? b) Sur quel mot mettons-nous ici l’accent ?
50 C’est la cinquième fois, dans la Révélation que Jéhovah Dieu lui a donnée pour l’apôtre Jean, que Jésus-Christ, le Seigneur des seigneurs, annonce qu’il vient promptement. Il accompagne Jéhovah Dieu, qui lui aussi déclare : “Je viens promptement.” (Révélation 2:5, 16 ; 3:11 ; 22:7, 20, 12). L’accent est mis ici sur le mot “promptement”, et en rapport avec la “guerre du grand jour de Dieu le Tout-Puissant”, le Seigneur Jésus-Christ avertit qu’il vient “comme un voleur”. (Révélation 16:15.) Que nous nous préparions pour cette venue ou non, le fait est qu’il doit venir, “promptement” et “comme un voleur”.
51. Qu’indique encore le fait qu’il vienne “promptement” ?
51 À coup sûr, ce n’est pas le moment de s’endormir spirituellement parlant, ni même de somnoler ou d’être indifférent ; se complaire dans un tel état nous mènerait à une ruine inévitable. Il nous faut garder présent à l’esprit que “celui qui rend témoignage de ces choses” est celui-là même qui dit dans Révélation 22:20 : “Oui ; je viens promptement.” Cela signifie que les choses dont il a rendu témoignage dans la Révélation arriveront “promptement”, car il a la responsabilité de veiller à ce qu’elles se produisent. Cela signifie aussi que, sous peu, la “grande prostituée” religieuse, Babylone la Grande, sera détruite. Lors de sa destruction, nous, témoins qui avons la faveur de Jéhovah, pousserons ce cri d’allégresse : “Hallelujah ! parce que Jéhovah notre Dieu, le Tout-Puissant, a commencé à régner.” — Révélation 19:1-6, NW, note en bas de page de l’édition de 1950.
52. Pourquoi devrions-nous, comme Jean, attendre sa venue avec impatience ?
52 Pouvons-nous suivre l’apôtre Jean dans sa prière ? Si nous aimons quelqu’un, n’attendons-nous pas sa venue avec impatience, ne sommes-nous pas anxieux, éveillés et sur le qui-vive ? Notre cœur répond par l’affirmative. Et lorsque nous songeons à tout ce que dévoile cette merveilleuse Révélation, aux choses que le Roi des rois et Seigneur des seigneurs accomplira lors de sa venue, ne l’attendons-nous pas, comme Jean, avec impatience ? Ne sommes-nous pas heureux qu’il vienne promptement ? N’aimons-nous pas sa venue au point de désirer ardemment qu’elle ait lieu promptement ? En toute bonne foi, oui ! Et, du fond du cœur, nous qui vivons d’autant plus près de sa venue que dix-neuf siècles se sont écoulés depuis la promesse qu’il en a faite, nous nous joignons à l’apôtre Jean, avancé en âge, qui disait dans sa prière : “Amen ! Viens, Seigneur Jésus.” Ainsi, conformément à cette requête, nous suivrons avec amour les directives que Jésus a données à Jean dans la Révélation, jusqu’à ce qu’il vienne.
53. a) L’accomplissement de quelle prière est un signe de faveur pour le peuple de Jéhovah aujourd’hui ? b) Comment la bonté imméritée de Jésus-Christ ne nous quittera-t-elle pas ? c) Que devrions-nous donc faire, en accomplissement de Matthieu 24:14?
53 Ceux qui agissent aujourd’hui de la sorte sont hautement favorisés. Au lieu de subir les sept fléaux de la colère de Dieu qui sont déversés sur Babylone la Grande, ils bénéficient de l’approbation divine et de la bonne volonté qu’il témoigne à leur égard par l’intermédiaire de Jésus-Christ. En vérité, la prière apostolique d’antan s’est réalisée sur nous. C’est pour nous, c’est-à-dire pour les 144 000 “saints” et également pour la “grande foule” des serviteurs du temple qui les accompagnent, que l’apôtre Jean a prié ainsi dans les dernières paroles du rouleau prophétique : “Que la bonté imméritée du Seigneur Jésus-Christ soit avec les saints.” (Révélation 22:21). Que nous ayons eu la compréhension de la glorieuse révélation de Jéhovah Dieu, c’est vraiment là une preuve de la bonté imméritée de Jésus ! Cette bonté imméritée ne nous quittera pas et nous permettra de servir le Seigneur Jésus et de lui obéir, en attendant le jour de sa venue. Notre vie recevra alors la couronne des nombreux “bonheurs” que Dieu réserve à tous ses fidèles. En accomplissement de Matthieu 24:14, annoncez donc cette glorieuse nouvelle : Le Royaume de Dieu a commencé son règne !
[Note]
a Après son commentaire sur Révélation 22:5, le regretté helléniste Archibald T. Robertson ajoute ceci : “Jean rapporte maintenant les propos tenus par certains interlocuteurs, mais celui qui prend la parole n’est pas toujours clairement identifié.” — Word Pictures in the New Testament, édition de 1933, tome VI, page 481.
Les Écritures grecques chrétiennes — Traduction du monde nouveau s’efforcent de traduire le changement d’interlocuteur en faisant des paragraphes appropriés qui tiennent compte du contexte et de celui à qui s’applique ce qui est dit.